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Annexe n°
Abd el Kader à Haïm Durand
(Arch. Gouv. Gén. HH5) (1)
Après avoir reçu votre lettre,
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nous l'avons lue et com
prise. Vous ne donnez aucune nouvelle de ce qui se passe
chez vous pour la paix ou la guerre. Ce que vous m'avez
demandé pour les bestiaux et autres choses ne me convient
pas pour le moment. Si vous êtes mon serviteur et que vous
voulez que je vous envoie plus que vous me demandez,
vous ne devez pas choisir ce moment à cause de mes enne
mis que vous avez chez vous, qui peuvent croire que je
vous fais cet envoi par peur. Mais ce n'est pas vrai; je n ai
peur que de Dieu qui m'a élevé jusqu'à ce point et m'a
protégé par rapport à mes amis et à mes ennemis,
bon Dieu veut la paix entre nous,
avoir nos faveurs.
et si le
vous serez le premier à
Votre frère Judas Durand ne nous a donné aucune nou
velle. Comment a-t-il peur de m'écrire puisqu'il s'entremet
pour le bien de deux nations. Il ne doit rien craindre ni de
vous ni de nous. Le bon Dieu nous a préservé de la mala
die; elle est terminée chez nous, et notre retour était motivé
par elle. Nous avons encore des forces pour nos ennemis et
vous savez que nous avons gagné plus dans la guerre que
dans la paix. Un moment de combat est plus doux pour
nous qu'une heure de sommeil.
(1) Joint à la lettre du Gouverneur Général du 25 septembre 1835,
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61.