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endroit; la nôtre, secondée par l'artillerie, ne doit pas don
ner le temps à l'ennemi de se reconnaître.
Gi la ville ne peut être enlevée de prime abord, il faudra
la prendre de vive force;
siège en règle.
elle ne mérite pas l'honneur d'un
ATTAQUE DE MASCARA
Arrivée sous les murs de Mascara, l'armée française ayant
chassé les Arabes des vergers situés à gauche de la route,
s'établira sur le contrefort, en avant
d'
Argoub Ismaïl, à
droite de Baba Ali. Si les fontaines de ce dernier faubourg
sont assez abondantes, on ne passera pas de l'autre côté
jusqu'à la fontaine de Aïn Sultan,
d'autant mieux qu'elle
est dans un fond dont il faudrait occuper la berge opposée.
Le contrefort au-dessus de Sidi Boudjelal domine Mas
cara et une partie de ses faubourgs, à bonne portée de canon.
Il s'y trouve des groupes d'arbres qui cacheront nos pre
mières dispositions. Toute l'artillerie pourra être réunie et
tirer vivement contre les portes du Gharb qui,
doubles fermetures,
malgré ses
cédera aux premiers boulets. Dans cette
position, on n'est pas dans le champ de tir des embrasures
du- fort, de celles des tours, de la muraille et de la porte
d'Argoub Ismaïl sur laquelle on pourrait placer de l'artil
lerie. Si ce premier feu et l'effet des obus lancés dans la
ville ne la réduisent pas, on pourra tenter de s'en approcher
et de pétarder la porte de Gharb. Je ne parle pas d'escalade,
les moyens pourraient nous manquer et je crois qu'on n'en
viendra pas à cette extrémité.
Si la résistance était plus opiniâtre que je ne. le pense,
on se retrancherait dans la première position de Sidi Boud
jelal et on irait occuper Cuber Doba pour battre directe
ment le fort et ruiner au moins ses défenses,
si nous ne
pouvions faire brèche. De cette manière, nous garderions
les trois postes, mais c'est un faible avantage, parce que
ne pouvant pas cerner la ville, il sera facile aux Arabes de
rouvrir la porte murée qui, au travers du rempart, don-