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PASSAGE DU MEKAMAT
Les difficultés commencent à la troisième journée pour
franchir le chaînon du Mekamat. C'est une position à atta
quer de front en faisant chasser par des flanqueurs les Ara
bes qui attaqueraient le flanc de la colonne. Il faut à tout
prix gagner l'Oued Hammam pour avoir de l'eau. Les atta
ques faites latéralement pour débusquer l'ennemi donne
ront le temps au gros de la colonne de serrer sa marche et
de se former en réserve.
Peut-être serait-il encore prudent, afin d'assurer les com
munications, de faire retrancher un bataillon sur l'Oued
Hammam. Il serait plus dans les principes d'occuper les
cols ou passages des montagnes, mais l'eau y manque.
COTE DE MELLAHA
La position de Mellaha est hérissée d'obstacles naturels.
Si elle est défendue par les Arabes,
il faudra de la vigueur
et de l'adresse pour l'emporter. Trois colonnes d'attaque
sont nécessaires;
chacune pourra se composer d'abord d'un
bataillon. Celle du centre précédée par ses compagnies
d'élite suivra le chemin de Mascara; elle sera accompagnée
par quelques pièces de montagne. Le corps de bataille res
tera en réserve au pied de la montée, engageant cependant
nn autre bataillon au soutien du premier,
car il est pro
bable que l'ennemi s'établira en force au sommet de la
montagne,
perpendiculairement à la route. La deuxième
colonne formée d'un bataillon se dirigera sur les flancs de
la hauteur de gauche qui domine la route. Si l'ennemi se
présente sur la gauche, on marchera à lui sans tirer. Les
compagnies du centre ne s'engageront pas;
elles soutien
dront seulement l'attaque des grenadiers et des voltigeurs.
Cette colonne marchera d'abord parallèlement au détache
ment du centre,, elle se portera à droite quand elle sera sur
le faîte de la montagne. Là, si notre centre est également
sur la crête, les troupes de gauche le soutiendront. S'il n'y