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peut entreprendre. Cependant, comme les deux premières
marches ne présentent aucun obstacle, on pourra les faire
presque d'une seule traite,
en marchant une nuit et une
partie du jour. On aura ainsi l'avantage de trouver au Sig
un bon campement qui ne manquerait pas d'eau.
POSTE DE DEPOT
Pour assurer les communications et, au besoin, protéger
une retraite, il conviendrait, avant de s'engager dans les
montagnes, de faire un établissement de dépôt au bourg
dans ces grands magasins que l'on mettrait faci
Djalaby
lement fà l'abri d'un coup de main. Là, les vivres, les
ambulances et le matériel peuvent être abrités et gardés par
un demi-bataillon. Il faudrait seulement se précautionner
de toile pour couvrir les ouvertures qui se trouveraient aux
terrasses. On n'aurait que de l'eau du Sig et, pour s'en assu
rer la possession, il conviendrait de mettre un poste au
marabout de Sidi Amran,
que l'on entourerait d'une re
doute dont le marabout serait le réduit. Les Arabes, nos
alliés, pourraient,
avec les peaux de bouc qui sont dans les
magasins d'Oran, apporter l'eau du Sig. Le dépôt de Borg
Djalaby, où resteraient les prolonges venues d'Oran, serait
d'un grand secours; il pourrait servir à alimenter les trou
pes de l'expédition.
Ces magasins, éloignés de 7 à 800 mètres l'un de l'autre,
sont plus près de Mascara que d'Oran. En juin dernier,
Abd el Kader campait auprès et sa
position'
défensive était
bien choisie. 11 faudrait l'attirer encore dans les plaines et
l'attaquer avec tant de vigueur qu'il ne puisse se reformer
de longtemps et s'opposer à notre marche sur Mascara.
Cette disposition aurait l'inconvénient de faire consommer
nos provisions en attendant que l'ennemi descendît dans
la plaine. D'un autre côté, on prépare un succès certain,
tandis qu'en s'engagcant dans ces montagnes, tout devient
problématique,
surtout avec des troupes peu faites au cli
mat et n'ayant aucune expérience de nos guerres.