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une place inexpugnable, de tout préparer pour y recevoir
un corps de 20.000 hommes, de construire à Bône les bar-
raques, les hangars et appentis reconnus nécessaires et de
les transporter à Guelma, et peu à peu aussi les approvi
sionnements et le matériel devant être employés pendant
l'expédition.
Les dispositions prescrites par M. le Maréchal exigeront
un concours très actif de la part de l'administration. Or,
d'après les observations de M. Melcion d'Arc, celle-ci serait
loin d'être en mesure de le donner en ce moment.
Cet administrateur objecte pour ce qui regarde Oran et
Alger, qu'excepté ce qui concerne les expéditions contre
Constantine, tous les projets de nouvelle occupation de villes
sont ajournés d'après les ordres que vous lui avez adressés,
ainsi que l'établissement de nouveaux camps,
et que toutes
les dépenses extraordinaires sont interdites à ce sujet rigou
reusement. Il ajoute que vous l'avez même rendu respon
sable de toute infraction aux ordres donnés par vous à cet
égard.
Il déclare que chaque jour les devoirs de l'administration
on Afrique deviennent plus difficiles. 11 signale comme
causes principales de cet embarras les occupations de Bou
gie, de Tlemcen et de la Tafna surtout,
nance du 11 novembre i835 (1),
ainsi que l'ordon
rendue sans que l'adminis
tration eût été consultée, et dont il sollicite la prompte révo
cation. Les approvisionnements nécessaires à la future expé
dition de Constantine lui paraissent impossibles à réunir si
elle est maintenue plus longtemps.
Je pense qu'en effet cette ordonnance,
en éloignant les
navires étrangers de nos ports, a fait renchérir les denrées
et rendu les approvisionnements plus difficiles, précisément
au moment même où les besoins devenaient plus considéra-
(1) Ordonnance concernant les droits de navigation et de douane à
percevoir dans les possessions françaises du Nord de l'Afrique (Mon.
Universel du 21 novembre 1835).