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Mais je ne puis trop vous répéter que pour arriver promp_
tement à des résultats satisfaisants, il faut immédiatement
envoyer à Bône des chevaux de trait et des mulets de bât
pour les travaux préparatoires à exécuter par toutes les
armes, car les moyens de transport qui existent maintenant
sur ce point sont insuffisants et cependant il n'y a pas un
moment à perdre pour les commencer.
Il devient indispensable de relever les constructions com
mencées au camp de Dréan qui avaient été suspendues par
ordre de votre prédécesseur du 26 juillet, malgré les obser
vations qui lui furent faites que le mauvais temps les détrui
rait si on n'achevait pas et si on ne couvrait pas celles
qui avaient été commencées, ce qui est arrivé comme on
l'avait prévu et prédit.
Le colonel Duverger, qui avait alors le commandement
supérieur de Bône,
s'était concerté avec le chef du génie pour
faire faire ces travaux avec le moins de dépenses possible
et dans un but d'utilité bien entendu. Il est regrettable
qu'on n'ait pas laissé à cet officier supérieur qui avait si
bien compris sa mission et obtenu en peu de temps'
de si
heureux résultats dans la province de Bône, plus de latitude,
et qu'on n'ait pas augmenté ses moyens d'exécution comme
je l'avais demandé,
parce que nous eussions trouvé des pos
tes protecteurs à Mouhelfa et Guelma avant notre recon
naissance sur Constantine et ce qui est à faire serait fait, et
nous serions maintenant maîtres de cette ville. Si vous vou
lez vous faire représenter ma correspondance de cette épo
que, vous verrez que mes prévisions et précautions étaient
absolument les mêmes que celles que vous me prescrivez de
mettre à exécution aujourd'hui.
Je laisserai au général Bapatel des instructions sur toutes
les parties du service et je lui recommanderai de veiller à
l'exécution des ordres que j'ai donnés.