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800 mètres de développement qui exige par conséquent une
garnison de 800 hommes que j'ai donné ordre de compléter;
il conviendra d'augmenter cette garnison au fur et à mesure
qu'il y sera construit des abris et de la porter à /j.ooo hom
mes avant l'expédition,
afin qu'elle puisse faire des recon
naissances dans les environs. Les abris qui existent main
tenant sont faits en branchages par les soldats et quelques
tentes y ont été envoyées pour couvrir les vivres et les muni
tions.
Les ordres sont donnés pour y construire des barraques
pour hôpitaux, magasins de vivres el de fourrages, autant
que les fonds destinés à ce service le permettront. Ces bar
raques serviront ensuite de logement à la garnison perma
nente; huit fours,
jour, y
seront construits.
pouvant cuire vingt mille rations par
Guelma, est une position militaire à conserver surtout si
l'on veut entreprendre une expédition contre Constantine.
Dans ce cas là, il faut y
réunir à l'avance des approvision
nements en vivres pour deux mois à compter du jour du
départ du corps expéditionnaire,
et des munitions ainsi que
j'en ai déjà fait la demande dans mes précédentes dépêches
afin de ne pas être paralysé par le manque de l'un ou de
l'autre de ces objets importants et de rester maître de ses
mouvements.
Des moyens de campement pour tout ce qui dépasserait
un effectif de 4-ooo hommes devront être envoyés de France
sur Bône;
chaque soldat devra être porteur d'une couver
ture, d'un sac de campement, bidons et marmites, avant
de quitter la France parce que ces effets ainsi transportés ne
coûtent pas de fret à l'Etat et les hommes en profitent pen
dant la traversée el s'en servent en débarquant. Les effets
de campement qui existent en Afrique sont insuffisants pour
les troupes qui s'y trouvent; il faut donc que les soldats
qu'on enverra de France en soient pourvus.
Ces dispositions exécutées, Guelma deviendra une base
d'opérations qui ne sera plus qu'à vingt lieues de Constan
tine où notre influence pénétrera de plus en plus.