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plus sur cette place que de très rares provisions en viande
fraîche et les marchés de Mostaganem sont moins fréquen
tés qu'ils ne l'étaient. M. l'Intendant militaire va prendre
des mesures pour augmenter à Oran les approvisionnements
qui sont en ce moment peu considérables.
Le haut prix qu'ont atteint las denrées va avoir pour effet
de rappeler sur cette place les marchandises que le com
merce avait dirigées sur Bône à cause de l'expédition de
Constantine. Aussi, j'espère qu'avant peu les prix anciens
seront rétablis.
M. le général Létang appelle toute mon attention sur
l'extrême détresse de nos alliés les Douairs et les Smélas et
il annonce même que quelques défections ont eu lieu chez
eux. En ces circonstances, il a cru devoir leur faire distri
buer 4-ooo rations d'orge pour leurs chevaux et il a prié
le général commandant les troupes de me demander des
ordres à ce sujet.
Comme il est pour nous de la plus haute importance de
conserver cette cavalerie indigène et vu la grande misère
qu'éprouvent les Douairs et les Smélas,
j'ai cru devoir don
ner l'ordre à M. le lieutenant général de les faire considérer
comme en service actif et dès lors de leur faire distribuer
conformément à votre lettre du 7 juillet dernier,
n°
1102,
une solde de 5o centimes par jour plus les vivres en nature.
Je ne me suis pas seulement borné à leur faire distribuer les
vivres parce qu'il m'a semblé que pendant un certain temps
les cinquante centimies par jour leur étaient nécessaires
pour faire vivre leurs familles.
J'ai eu l'honneur de vous demander par ma dépêche télé
graphique de ce jour si vous approuvez les dispositions que
je viens de prendre.
MM. les lieutenants-colonels de la Bue et Foy,
M. le chef
d'escadron Pellion sont arrivés et vont remplir la mission
qui leur a été donnée.
M. le chef de bataillon du génie Morin partira prochaine
ment pour Paris.