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Le Gouverneur Général au Ministre de la Guerre
(Arch. Guerre et Arch. Gouv. Gén. E75)
(Arch. Gouv. Gén. EE7)
Alger, le 7 janvier 1837.
La situation politique de la province d'Alger ne présente
aucun fait qui mérite de fixer particulièrement votre atten
tion. On continue à me signaler la tendance générale des
esprits à la pacification et si je n'eusse pas dû me rendre à
Paris, j'aurais pris de suite les mesures nécessaires pour
détruire le résistances partielles et tâcher de mettre fin aux
actes de brigandage que commettent quelquefois les hom
mes qui habitent principalement les tribus des Hadjoutes
et des Mouzaïa.
Le 3 de ce mois,
on a décapité à Alger le Maure Ahmed
qui avait été condamné par un conseil de guerre pour fait
d'espionnage. J'avais ordonné qu'il fût sursis à son exécu
tion,
croyant d'après sa promesse recevoir d'importantes
révélations. Il n'en a pas été ainsi et la sentence a été exé
cutée. Lorsque ce Maure Ahmed fut arrêté, il nous signala
comme les agents de nos ennemis les Maures qui d'après
mon arrêté ont été pour cette cause exclus de la colonie.
Bône. —
Le
courrier de Bône qui a été très longtemps en
retard est enfin arrivé le 4 et
m'a porté les rapports du géné
ral Trézel, le dernier sous la date du 25 décembre dernier.
A cette époque, la tranquillité la plus grande continuait a
régner dans la province et les deux convois partis pour
Guelma n'ont été l'objet d'aucune attaque de la part des