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nistration des chevaux et des voitures pour transporter le
matériel nécessaire à l'expédition et de le mettre à couvert
à Guelma. Il faut nécessairement des dépenses à Guelma et
partout pour couvrir et conserver ce qui pourrait s'avarier.
Dès que les chefs des différents services de l'armée au
raient les moyens de marcher, ils agiraient autant que le
temps le permettrait et feraient un ou plusieurs convois
chaque mois, ce qui économiserait les frais de transport de
ce grand matériel lorsqu'il faut le faire tout à coup. On le
ferait avec ordre, ce qui arrive bien autrement lorsqu'on est
pressé ainsi; il y aurait par ce moyen ordre et économie,
avantages qui se trouvent rarement ici et ailleurs.
Ces précautions préliminaires prises, tout arriverait à
Guelma et le temps de l'expédition étant venu, les troupes
se réuniraient à Guelma ou près de Guelma et se dirige
raient ensuite sur Constantine, soit par la route déjà suivie,
soit par une autre qu'on aurait le temps de reconnaître si
celle-ci était préférable à la première.
Je ne parle pas ici du nombre des troupes. Je crois néces
saire de l'augmenter, quoique dix mille hommes fussent
suffisants moyennant vivres, munitions et beau temps.
D'ailleurs, il faut en finir vite avec les Arabes et je suis de
plus en plus convaincu que dès que des troupes assez nom
breuses auront pu entourer Constantine et tenir en même
temps un corps en campagne, Constantine se rendra, car
c'est ce que la place aurait fait si nous avions pu rester
quelques jours de plus autour de ses murs en continuant à
y
jeter des boulets et des obus.
Il nous faut en artillerie des pièces d'un plus fort calibre
que celui que nous avions,
en plus grand nombre et plus
amplement approvisionnées. Il nous faut des vivres pour
un mois et des moulins sur des charrettes pouvant travailler
toute la nuit et le jour lorsque la troupe n'est pas en mar
che. Le bTé ne manque pas autour de Constantine.
L'artillerie, le génie et l'administration vous adresseront
à ce sujet leurs demandes.