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Le colonel Duvivier me mande et le général Trézel aussi
que les troupeaux des Arabes sont sur la route de Bône à
Guelma et qu'il n'a été commis contre nous aucune hostilité
sur la route. Malgré cela, je voudrais voir les postes de
Mou Helfa et d'abord de la Seybouse (rive gauche) établis.
Comme il faut quelque dépense et que les troupes seules ne
peuvent les faire, j'en demande l'autorisation.
Quelques tribus s'étaient éloignées de nous au moment
du retour de l'expédition; elles avaient obéi aux ordres
d'Ahmed en s'établissant auprès de Constantine et de Stora.
Le général Trézel me mande que sur leur sollicitai! sn, il
leur a permis de venir reprendre les terrains sur lesquels
elles étaient près de Bône.
Les nouvelles de Constantine sont
qu'
Ahmed-bey aurait
fait périr dans la ville 12 personnes soupçonnées de lui être
contraires.
Le bey
camp
Yusuf est sérieusement malade et n'a pu rester au
de Guelma. Une soixantaine de ses spahis l'ont quitté
et sont rentrés dans leurs douars. Le bey
croit et dit qu'ils
rentreront après les semences et le Bhamadan. C'est le
moment de travailler et d'ensemencer les terres.
Il a y toujours beaucoup de malades à Bône (1.200). Le
bataillon de tirailleurs va y.passer pour se rendre à Guelma.
Le
17e
qui a souffert de la maladie se réunira à Bône;
on le
placera dans la Casbah et hors de la ville tout ce qu'on
pourra. Les spahis à pied et à cheval seront portés au camp
de Dréan. Le général Trézel pense que le colonel Duvivier
et le bey Yusuf seront mal ensemble au camp de Guelma.
Il croit difficile d'entretenir la bonne intelligence entre eux.
Si le Gouvernement pense à faire une seconde expédition
sur Constantine, il convient pour en assurer le prompt suc
cès de commencer de suite les dispositions préparatoires.
Suivant mon opinion, la première chose à faire c'est l'éta
blissement des postes de Mou Helfa et de la rive gauche de
la Seybouse pour assurer la marche tranquille des convois.
La seconde d'envoyer au génie, à l'artillerie et à l'admi-