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gnis enfin la cavalerie, toujours le même ordre et dans la
campagne pas un coup de fusil ne se faisait entendre.
Les régiments qui à leur grand étonnement avaient pris
position par mon ordre pour combattre les ennemis dont on
avait annoncé la présence et qu'ils avaient depuis longtemps
cessé d'apercevoir se remirent en marche et il était nuit
lorsque nous atteignîmes notre bivouac.
Le lendemain, M. le général de Bigny
continua à tenir
des discours qui pouvaient agir d'une manière fâcheuse, sur
le moral de nos soldats. Des fonctionnaires d'un rang élevé
dans l'armée, des officiers supérieurs crurent devoir m'en
exprimer leur indignation. Je dus me résoudre agir avec
sévérité.
Je donnai l'ordre aux chefs de corps et au général de Bigny
de se rendre à 8 heures dans ma tente, les premiers seule
ment s'y présentèrent. Après leur avoir demandé si, la
veille, ils avaient aperçu du désordre dans la colonne et
avoir reçu leur réponse négative, je leur donnai connais
sance de l'ordre du jour que le général de Bigny demande
que l'on vous représente.
Cet ordre du jour le voici :
« Au bivouac du Marabout de Sidi-Tamtam sur l'oued
« Zenati,
« Soldats,
(( Je vous félicite avec plaisir et
« rage, de la patience,
empressement du cou
de la résignation que vous avez
« montrés dans ces derniers jours à supporter tous les périls
< et les souffrances les plus cruels de la guerre.
« Je vous félicite surtout d'avoir méprisé les insinuations
« perfides, les conseils
« vous
« vous,
coupables d'un, chef peu propre à
commander puisqu'il ne sait p-Vsouffrir comme
comme nous. '''*;,
« Autrefois, soldats,
« dans la province de
< diverses un chef
un peuple gloriei. faisait la guerre
Constamment ^nçlant ses chances
subalterne cherchai soulever 1 armée
« contre son général. Qu'arriva-t-il, soldats ? Elle passa