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Le Ministre de la Guerre au Gouverneur Général
(Arch. Guerre)
Paris, le 31 décembre 1836.
Je vous ai communiqué par ma dépêche du 5 novembre
dernier les plaintes vives et réitérées de M. l'Intendant mili
taire en Afrique au sujet du mauvais état et du manque
absolu d'hôpitaux et de magasins de vivres dans les places
de la Bégence et particulièrement à Bône.
M. Melcion m'a adressé sous la date du io du même mois
de nouvelles réclamations dont la gravité m'a frappé, et que
sans aucun doute il aura porté d'abord à votre connais
sance; car je me persuade que ce fonctionnaire, avant de
formuler ses plaintes avec la vivacité qui le caractérise, aura
senti qu'il convenait avant tout d'en référer à celui qui, par
sa haute position et l'influence directe qu'il exerce sur les
divers services, était à même de prescrire instantanément
tout ce qu'exigeraient le bien du service et l'intérêt du sol
dat.
Toutefois, je vous envoie encore en communication la
nouvelle lettre de M. l'Intendant militaire,
et je vous prie
de m'adresser un rapport spécial sur les réclamations qu'elle
renferme, après vous être fait rendre compte par M. le Direc
teur des Fortifications à Alger, de l'état d'avancement des
travaux en cours d'exécution à Bône,
en ce qui concerne le
casernement et les bâtiments de l'administration militaire.
Mon intention formelle a toujours été (et dans les cir
constances actuelles cela est plus indispensable que jamais)