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j'aurais pu ou je pourrais donner, même offrir, dans l'in
térêt de la colonie,
mon appui.
Je vous garantis que vous avez été trompé sur la vente
des foins de Souk-Ali par M. Melchion et je ne crains pas
de vous dire que l'entière division par petits, lots que vous
croyez favorable au progrès de la colonisation lui sera nui
sible.
Ce sont les riches planteurs qui font prospérer les ou
vriers dans les colonies et les ouvriers journaliers devien
nent par le travail planteurs à leur tour. Telle est la marche
que j'ai pu observer dans les colonies naissantes dans les
nouveaux Etats en Amérique et vous avez pu, Monsieur le
Ministre, y
faire les mêmes observations.
Je me confesse coupable, très coupable, d'embauchage au
profit de ce pays. Je cherche partout des colons, des capita
listes, des banquiers, des travailleurs. Ce n'est pas sans suc
cès que j'ai agi jusqu'à ce jour,
mais il existe un obstacle
plus fort que mon pouvoir et c'est là ce qui doit tout tuer
dans notre colonie.