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bien mauvais depuis deux jours, mais Guelma n'est appro
visionné que jusqu'au 27 en y comprenant le peu de blé
que les Arabes y ont apporté, et si la pluie continuait, les
chemins deviendraient encore plus difficiles et les gués
seraient peut-être impraticables. Le lieutenant-colonel Du
vivier sera prévenu ce soir de la marche de ce convoi afin
qu'il puisse venir au devant et faire quelques dispositions
pour faciliter le passage de la Seybouse. Je lui envoie la
plupart des objets qu'il me demande,
au moins tous ceux
que j'ai pu réunir. Il vient de fixer le plan de ses ouvrages
de défense et sent l'indispensable nécessité d'un réduit inté
rieur. Tout son monde est déjà à l'ouvrage et vous pouvez
compter que tout ce qui pourra y être fait le sera prompte
ment et bien.
Vous savez qu'il reste à Bône un millier d'hommes desti
nés à être transportés à Alger, Oran et Bougie. La circula
tion ordinaire des bateaux à vapeur rendrait ces transports
bien lents; il serait donc nécessaire que les corvettes de
charge fissent encore un voyage-
et que l'une d'elle fût dis
posée pour porter à Alger les malades appartenant aux corps
et qui ne doivent pas rester à Bône. Cet allégement nous
est bien nécessaire,
car toutes nos casernes sont transfor
mées en succursales d'hôpitaux et malgré tous les soins
qu'on prend, la mortalité s'élève à une dizaine d'hommes
par jour, sur 1260 malades.
J'ai autorisé le lieutenant-colonel Duvivier à garder à
Guelma i5o hommes du bataillon d'infanterie légère
d'Afrique. Dois-je les rappeler lorsque le reste du détache
ment de ce bataillon sera embarqué pour Oran. Cela vau
drait mieux,
je crois, car les hommes ainsi séparés de leur
corps éprouvent beaucoup de privations et ne peuvent être
bien administrés. J'ai l'intention-, sauf votre approbation,
de placer le 3e bataillon qui doit venir de la Corse dans les
camps de Dréan et de Guelma. Ce sont des hommes robus
tes, très industrieux et difficiles à contenir dans les villes.
Le lieutenant-colonel Duvivier en sait tirer bon parti, ce
pendant sur 4oo hommes qu'il emmenait au camp, 77 ont