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pas assez de bons chevaux et vu le contre-temps de la pluie,
de la neige glacée et je m'en réjouis, car mon embarras
eût été plus grand.
Je crois que nous avons fait des économies; il en a été
fait sur les auxiliaires que je ne trouvais pas d'un grand
secours pour se battre et que je voyais pour nous puisqu'ils
n'étaient pas contre nous. Ils auraient supporté plus mal
que nous le mauvais temps. Ainsi les dépenses pour l'éta
blissement de nos 5oo hommes à Guelma n'augmenteront
pas les frais de l'expédition faite qui sera d'un grand secours
pour celle à faire lorsque le gouvernement le jugera à
propos.
On se sert de grandes murailles pour faire des appentis;
les soldats font les baraques avec les branches des arbres
qui sont dans le voisinage de Guelma.
L'artillerie va mettre ses munitions à couvert, l'adminis
tration en fera autant pour les blés de réserve; les moulins
du pays qui étaient sur un ruisseau de la rive gauche de
la Seybouse vont être portés et établis sur le ruisseau qui
coule sur Guelma, enfin chacun s'ingéniera de manière que
tout se fasse par la main du soldat pour conserver un poste
utile que j'aurais voulu avoir sur la rive gauche de la
Seybouse, mais il faut prendre les choses comme elles se
présentent et en tirer le meilleur parti possible.
Les fours vont être faits dans la terre; il sera nécessaire
d'avoir quelques planches, quelques madriers pour faire de
simples hangars, ce sera là la seule dépense et il s'en faut
qu'elle s'élève jamais à ce qu'auraient coûté quatre mille
auxiliaires pendant six semaines.
Si vous approuvez donc comme je vous le demande la
conservation de Guelma pour les motifs ci-dessus énoncés,
je vous prie de me le faire savoir le plus tôt possible, pour
que je puisse me conformer à votre décision.
J'ai voulu à Guelma une réserve en blé de 600 hectolitres,
parce que les pluies de février et mars, ou d'avril et mai
interrompent les communications, que les eaux de la Sey
bouse s'élèvent et que les difficultés pour les
communica-