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Le maréchal Clauzel au Ministre de la Guerre
(Arch. Guerre et Arch. Gouv. Gén. EE7,)
Bône, le 3 décembre 1836.
J'ai eu l'honneur de vous écrire depuis mon retour à
Bône que je faisais occuper Guelma par 5oo Français, au
tant de Turcs et 5oo spahis de Yusuf (c'est moins que la
garnison de Constantine). Je motive cette disposition sur
la nécessité de conserver notre influence dans le pays, ce
qui détruit celle bien ébranlée d'Ahmed-bey,
sur l'obliga
tion et la politique de défendre ou protéger les tribus qui
se sont prononcées pour nous, enfin sur l'avantage d'arri
ver le quatrième jour d'un départ à Constantine, tandis que
nous n'avons pu nous présenter devant cette place que le
neuvième jour de notre départ pour Bône.
Avec Guelma,
qu'on suive la même route, ou qu'on en
prenne une des autres qui seront ouvertes avant l'époque
d'une nouvelle expédition en temps plus favorable,
des magasins ou dépôts de vivres et de munitions,
on aura
on sera
moins chargé pendant une partie de la route et le soldat
pourra arriver devant Constantine avec quatre jours de
vivres dans son sac, de sorte qu'en supposant qu'on ait pour
le transport des vivres un millier de mulets, les subsistances
seraient assurées pour vingt-quatre jours à l'armée rendue
devant Constantine. Certes, la place ne tiendra jamais ce
temps ni 2k heures devant un blocus complet ni contre
4 pièces de 12
suffisamment approvisionnées. Nous n'avons
pas emmené des pièces de ce calibre parce que nous n'avions