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— — 296<br />

telle pour beaucoup de soldats et en engourdit d'autres par<br />

milliers.<br />

Nous n'étions qu'à trois petites lieues de Constantine.<br />

Nous nous mîmes en marche voyant devant nous cette ville.<br />

Après être descendus d'un coteau sur lequel nous étions<br />

campés, nous passâmes l'Oued bou Mezroug extrêmement<br />

grossi qu'il fallut traverser, ayant de l'eau jusqu'à la cein<br />

ture. La neige tombait toujours,<br />

perte d'hommes.<br />

néanmoins on passa sans<br />

A une lieue plus loin, il fallut passer l'Oued Bummel.<br />

Nouvelles peines,<br />

causes de maladies et par suite diminu<br />

tion de combattants; il n'y en avait pas alors quatre mille<br />

sur les sept que j'avais pris.<br />

Nous arrivâmes enfin vers les deux heures sur le plateau<br />

de Mansourah et prîmes position à 120 toises de la place<br />

lorsqu'un coup de canon et le drapeau rouge détruisirent<br />

l'espoir que j'avais d'entrer sans coup<br />

férir. Je vis qu'il<br />

fallait recourir à la force et la force me manquait de plus<br />

en plus, car le temps était horrible, la terre et les hommes<br />

étaient couverts de neige et les voitures disparaissaient et<br />

se fixaient dans la boue.<br />

La ville ne voulant pas se défendre, on y fit entrer par<br />

les portes qun nous ne pouvions pas bloquer des Kabyles;<br />

c'est eux qui prirent de force le point de la défense.<br />

Je fis canonner vivement le deuxième jour pour enfoncer<br />

lu porte du pont d'El-Kantara. On continua le troisième<br />

jour, la porte fut abattue, mais mal; je voulus y loger des<br />

sapeurs et ensuite des compagnies de grenadiers pour entrer<br />

ainsi dans la ville. La tentative ne réussit pas. Dès lors, le<br />

seul parti à prendre était de se retirer puisque nous n'avions<br />

rien pour vivre et que sur nos subsistances prises pour<br />

quinze jours la moitié presque enterrée dans la boue venait<br />

d'être<br />

abandonnée'<br />

à une lieue de Mansourah et pillée en<br />

partie par les soldats qui élnien! charge r!e les défendre.<br />

Nous quittâmes donc notre position de Mansourah à<br />

120 toises de la ville et celle de Coudiat-Ati à la porte du<br />

Sud où était l'avant-garde vers les 8 heures du matin.

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