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peut la modifier, restreindre son commandement, le sup
primer même s'il le jugeait utile, et ce cas échéant nul n'au-
raif le droit des'en plaindre et encore moins d'interpréter la
mesure. Sous aucun rapport, le général Bapatel n'était auto
risé à réclamer et en manquant à la hiérarchie qui lui
prescrivait de vous adresser les observations que vous n'au
riez pas transmises sans les frapper de tout le blâme qu'elles
méritaient, il s'est mis dans le cas d'encourir ma désappro
bation la plus absolue. Vous reconnaîtrez, Monsieur le Ma
réchal,
qu'en me bornant à improuver la conduite du géné
ral Bapatel je reste bien au-dessous des limites de mes
devoirs.
Je vois par votre lettre du 21 que vous êtes impatient de
voir arriver à Bône les troupes destinées à l'expédition de
Constantine. J'approuve les observations que vous faites à
ce sujet, mais le retard dont vous vous plaignez provient
des vents contraires qui ont empêché les vaisseaux envoyés
à Oran d'arriver aussi promptement qu'on l'espérait.
Quant à la demande du colonel du 59° régiment d'infan
terie de faire partir pour Bône les officiers et sous-officiers
des bataillons de guerre qui se trouvent au dépôt, ce régi
ment devant rentrer en France après l'expédition que vous
allez entreprendre, les officiers ainsi que les 700 hommes
de renfort que vous vous proposez d'envoyer à Bône arri
veraient trop tard pour l'expédition.