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J'apprends avec satisfaction que le voyage du général
Rapatel à Oran a exercé une heureuse influence sur l'esprit
des régiments nouvellement arrivés en Afrique. J'aime à
croire que les symptômes de découragement qui se sont
faits remarquer dans les premiers moments n'ont eu d'au
tres motifs que ceux que vous indiquez et qu'une plus
grande habitude du pays les mettra bientôt à hauteur des
autres corps.
Je donne des ordres pour que les cadres des régiments
composant le corps d'occupation soient tenus au complet,
suivant les mêmes règles que celles qui sont observées pour
les régiments qui sont en France.
Les calculs présentés dans votre lettre du 16 sont, je n'en
doute pas, fort exacts. Jamais il n'a pu entrer dans ma
pensée que l'effectif de 3o.835 hommes français et spahis,
dont se compose le corps d'occupation,
nombre égal de combattants,
pût présenter un
mais ainsi que je l'ai dit dans
ma lettre du 27 septembre dernier, la loi de finances pose
une limite qu'il n'appartient pas au Gouvernement du Roi
de franchir,
quelque soit son désir de voir l'expédition de
Constantine se faire avec plus de chances de succès encore
que celles qui vous offrent les forces dont vous disposez.
Je vois au reste, dans votre dépêche télégraphique du 16,
que vous n'êtes pas inquiet des résultats. Les troupes parais
sent d'ailleurs parfaitement disposées, et déjà,
d'après ce
que m'écrit le général Rapatel, le i4 octobre, elles viennent
d'en donner un exemple dans une rencontre qui a eu lieu
en avant du camp de Dréan. Ce début me fait bien augurer.
du succès des opérations ultérieures.
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