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tructions précises à M. le sous-intendant militaire Evain (i).
Cependant et par une lettre du 10 octobre, c'est-à-dire
quatre jours seulement après l'ordre rappelé ci-dessus, vous
m'avez annoncé que les indigènes ne pouvaient pas être
abandonnés au hasard de la maraude et qu'il était néces
saire de leur fournir les vivres pour eux et leurs chevaux
pendant la durée de leur service.
Je ne puis attribuer qu'à un malentendu une détermina
tion de votre part aussi opposée à la précédente et ne puis
modifier les instructions et autorisations que j'ai données.
D'ailleurs, je ne puis croire à la nécessité absolue de nour
rir ces indigènes et leurs chevaux,
car il est évident qu'ils
sont accoutumés à se pourvoir eux-mêmes et qu'une indem
nité en argent de un franc par homme leur suffira pour
fournir à tous leurs besoins.
11 ne convient donc pas que les vivres en nature leur
soient fournis et si, dans des circonstances extraordinaires,
quelques distributions accidentelles sont absolument indis
pensables, il faut que cela soit à titre d'exception et sauf
retenue de l'indemnité en argent.
(1) Evain (Pierre-Marie-Armand), né le 28 août 1799 à Redon (Ile-et-
'
VI un- fommis titulaire au Ministère de la ' l3r
.ier e. janvier 1819;
élève de l'Intendance militaire, 4 octobre 1820; salarié en cette qua
lité, 1er janvier 1821; sans traitement du 1er octobre 1822 au 20 février
1823; désigné pour l'armée d'Espagne comme élève, 20 février 1823;
sous-intendant militaire adjoint, 16 juillet 1823; réformé le 15 juin
1825; réintégré comme sous-intendant militaire adjoint, le 21 février
1827; sous-intendant militaire le 15 mai 1835; admis à la retraite par
—
décret du 9 juin 1852. Chevalier de la Légion d'honneur, 30 avril
1835; officier, 10 décembre 1849.