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Le recrutement des troupes indigènes qui venait d'être
arrêté malheureusement quelque temps auparavant aurait
repris au moment où les Arabes se présenteraient en foule
pour s'enrôler sous les ordres du bey Yusuf.
Tous ces préparatifs, toutes ces opérations préliminaires
détruisaient à l'avance
rendaient l'exécution plus facile,
l'autorité et les forces du bey Ahmed, enfin elles produi
saient una impression favorable dans les autres provinces.
Si, dans le même temps, on eût porté l'effectif général à
3?. ou 33.ooo hommes et si l'on eût ouvert lès crédits pour
le recrutement et la solde des troupes indjgènes comme
pour la création des moyens de transport (toutes choses
aussi convenues), il en serait résulté qu'à l'heure qu'il est
beaucoup
d'ojpérations seraient commencées ou achevées
dans les provinces d'Alger et d'Oran, et que,
sur la route
de Constantine, nous serions forts, bien postés, très avan
cés,
entourés de tribus croyant à nos projets et à notre
puissance pour les exécuter.
Au lieu de cela,
nous trouvons-nous ?
qu'a-t-on fait et dans quelle situation
Le bataillon de Corse non plus que ceux âv
~
17e
léger
n'ont été envoyés à Bône; l'effectif de l'armé,. :*• v^stê jus
qu'au mois d'octobre au-dessous de 28.000 no?iifAss tout
compris,
aucune troupe indigène n'a été recrute, aucun
crédit ouvert jusqu'à là même époque pour les préparatifs
de l'expédition. Au moment du changement de ministère,
M. le maréchal Maison a suspendu toute action, même le
départ de quelques bataillons prêts à embarquer à Toulon
et à Port-Vendres.
Dès lors de notre côté, incertitude d'abord, puis ensuite
découragement; de la part des Arabes, au contraire, espoir
de voir avorter tous les projets annoncés.
Impossibilité pour nous d'agir dans les provinces d'Alger
et d'Oran, non plus que de nous échelonner puissamment
sur la route de Constantine et par conséquent sur ce point
une plus grande facilité pour le bey
Ahmed de se mettre en