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Le Gouverneur Général au Ministre de la Guerre
(Arch. Gouv. Gén. EE7)
Alger, le 16 octobre 1836.
Depuis le départ du dernier courrier pour France, il n'est
rien arrivé de nouveau à Alger, mais nous sommes instruits
que les tribus au pied de l'Atlas du côté de lisser manifes
tent de l'inquiétude. Plusieurs se replient avec leurs trou
peaux plus près du pays qui est sous la protection immédiate
de nos armes. Cette agitation tient aux menées du bey
Ahmed qui cherche à obtenir de. ces populations des contin
gents pour défendre sa cause. Plusieurs Arabes et Kabyles
de là montagne affirment que ces intrigues sont conduites
par des Maures d'Alger. L'on n'a pu saisir des preuves de
conviction contre aucun de ceux qu'on soupçonne, car il
paraît qu'ils ne correspondent maintenant que par des mes
sages verbaux et non par écrit. Nos dispositions sont prises
pour le cas où les excitations d'Ahmed amèneraient des hos
tilités vers l'est de la plaine.
Les rapports que nous conservons avec les tribus de
l'intérieur vers Médéa et Miliana nous montrent que l'impa
tience des parties de la population qui nous attendent et
nous demandent ne fait qu'augmenter. Le cheick Aouiwah,
outre une lettre que je vous transmets, m'en a écrit une
autre dans laquelle il exprime avec beaucoup d'amertume le
mécontentement des tribus en voyant que nous retardons
indéfiniment l'accomplissement de nos promesses et opéra
tions destinées à soutenir nos partisans! de la province de