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vous pourriez le faire transporter à Tanger où il serait remis
au Consul du Roi pour être ensuite livré à l'autorité compé
tente du Maroc.
Déjà mon prédécesseur vous a fait connaître toute l'im
portance que M. le Ministre des Affaires étrangères attachait
à ce qu'on lui communiquât tout document, toute corres
pondance qui tomberaient entre les mains des autorités
françaises et qui seraient de nature à révéler la participation
des sujets du Maroc à des complots contre notre domination
en Afrique. Vous verrez par la lettre de M. le Président du
Conseil du
i*r
octobre, dont copie ci-jointe, qu'il témoigne
derechef ce désir et qu'il voudrait même pour plus de célé
rité qu'un des bâtiments de la station d'Alger fût chargé de
porter directement à Tanger les pièces de conviction. Il
importe, en effet dans les bonnes intentions où se trouve
l'empereur qu'il soit mis promptement en demeure de sévir
contre ceux de ses sujets qui' tremperaient dans des com
plots contre nous,
ou qui prêteraient des secours à Abd el
Kader ou à d'autres chefs nos ennemis.