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étaient certaines d'être soutenues par nous, elles refuseraient
de se conformer aux ordres d'Abd el Kader. C'est pourquoi
il est important qu'en ce moment le général Létang se porte
avec une forte colonne vers le Sig, l'Habra et entre les mon
tagnes et Mostaganem afin d'appuyer tout mouvement hos
tile contre Abd el Kader et d'être en position de promettre
un secours prompt et efficace aux tribus qui voudront refu
ser de payer ou d'abandonner leur territoire. J'ai donné à ce
général des ordres à ce sujet.
Abd el Kader a eu deux engagements sérieux avec les.gens
d'Ouîéd Sidi Laribi, de Chaban, Flittas et avec une partie
des Borgia; il avait aussi contre lui un assez grand nombre
de Kabyles. Dans l'une et l'autre affaire, il a eu un désavan
tage marqué et a été obligé de regagner précipitamment son
camp; dans la dernière, il a laissé huit hommes et leurs
chevaux entre les mains de ses ennemis. Les Beni-Amer eux-
mêmes ne se sont pas mis du côté d'Abd el Kader et lui ont
même demandé de sortir de leur territoire, de peur que sa
présence n'attirât chez eux les troupes françaises et les dom
mages qui suivent ces incursions.
Depuis lé départ du dernier courrier pour France, il n'est
pas, arrivé de lettres officielles de Bône, ni de Bougie, mais
un déserteur des troupes du bey Ahmed de Constantine et
deux marchands maures venus de Constantine à Djidjelli
et de cette dernière ville à Alger, ont confirmé toutes les
nouvelles que je vous ai données précédemment sur l'em
barras du bey au milieu de défections qui ont déjà éclaté et
de celles qui le menacent, ainsi que sur les bonnes disposi
tions des tribus à notre égard. La presque totalité paraît
n'attendre que notre apparition pour se ranger de notre côté.