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se compromettre et se retireront de notre cause. Le moment
est opportun pour commencer à agir; plus tard, nous
aurons moins d'alliés. D'ailleurs tous les préparatifs sont
faits pour tout ce qui regarde l'artillerie, le génie et l'admi
nistration. Le bey Yusuf a par son influence obtenu des indi
gènes un nombre de mulets suffisant pour les transports.
Les tribus qui font leur soumission s'impatientent et
s'effrayent de nos lenteurs,
on ne pourra pas toujours les
retenir. J'insiste donc pour que l'expédition puisse com
mencer vers le milieu d'octobre. Il ne manque plus pour
être en mesure que de compléter le corps expéditionnaire à
10.000 hommes étant effectivement sous les armes, y com
pris le
17e
léger qui va passer d'Oran à Bône. J'aurai en
outre la faculté de recruter suivant les besoins de la guerre
des auxiliaires indigènes, lesquels seront payés seulement
pendant la durée de l'expédition.
Cependant après nous être établis à Constantine, on
pourra avoir encore à s'en servir pour prendre à revers les
Kabyles qui occupent les montagnes jusqu'à Bougie. La
solution de cette question intéresse à un si haut point l'ave
nir du pays que je vous prie de vouloir bien donner à
toutes ces demandes la plus sérieuse attention.