209837 T 2.pdf

—
— 123
L'emplacement de ce camp a été choisi dans un lieu tout
à fait convenable, mais comme il se trouve à 4 ou 5 lieues
de Boufarik,
il a paru sage de commencer par assurer la
ligne de communication à cet effet. Un blockhaus, entouré
d'une redoute pouvant contenir un bataillon et deux esca
drons, a été élevé à Sidi Klifa, à une lieue et demie en avant
du camp d'Erlon, et un autre, également fortifié, sur les
bords du ruisseau dit d'Oued Lalleg à la même distance de
Sidi-Klifa.
La colonne, s'est ensuite portée sous Blida pour faire une
reconnaissance très exacte de cette localité importante, mais
difficile et encore mal étudiée jusqu'à ce jour. Après y avoir
séjourné quelque temps sans qu'un seul homme soit entré
dans la ville, ce à quoi les habitants eux-mêmes nous
avaient cependant invités, elle s'est reportée sur Oued Lalleg
en s'arrêtant successivement à Meldoneh (i) et sur un autre
point. Cette lenteur dans son mouvement avait pour objet
d'empêcher les Arabes hostiles de croire quei la crainte était
pour quelque chose dans notre retraite du camp sous Blida.
La reconnaissance du terrain exécutée avec beaucoup de
soin par le directeur des fortifications en personne, nous
sera très utile, lorsque nous nous résoudrons à occuper cette
ville ou une position qui nous en rendra les maîtres.
Le'
colonel Lemercier s'est en outre assuré que le lit de
la Chiffa était.plus élevé que le sol de Boufarik, et qu'il était
par conséquence possible de déverser les eaux de cette rivière
aans le bassin de ITÏÏarrach. Cette circonstance pourra être
d'une grande utilité pour les cultures à établir dans la
plaine, en leur fournissant de l'eau pour les arroser.
La colonne mobile va maintenant se reporter sur la
Chiffa pour construire le camp dont il a été fait mention.
Mon intention n'est plus d'y laisser des troupes à demeure.
On se contentera d'éle* r une vaste redoute susceptible de
(1) Lieu dit à 2 kil. N.'s de Blida.