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sur ce point et il ne s'est point déclaré de fièvres intermit
tentes comme on en avait manifesté la crainte. A Mostaga
nem, la ville n'est nullement inquiétée, ses environs mêmes
sont tranquilles et le bey Ibrahim dans des courses fré
quentes qu'il fait à la tête de ses Turcs dans le pays voisin
conformément aux instructions du général Létang n'a pas
encore eu à brûler une amorce. La plupart des tribus situées
entre la mer et les montagnes dans un certain rayon autour
d'Arzew et de Mostaganem ont reçu d'Abd el Kader l'ordre
de quitter leur territoire et d'aller camper dans les monta
gnes non loin de Mascara; plusieurs même ont été frappées
de fortes contributions en punition de leurs relations avec
les Français. Ces mesures ont causé beaucoup d'irritation
parmi les populations; la crainte des actes de rigueur de
l'Emir et l'éloignement où les Français sont d'elJps sont les
seules causes de leur obéissance. On dit qu'Abd ei Kader a
reçu du Maroc du salpêtre et du soufre . On
remarque auprès
de lui un personnage qu'on prétend être un parent de l'em
pereur du Maroc et qui lui a amené un certain nombre de
nègres.
Tlemcen. —
On
a reçu récemment des nouvelles de cette
ville. La garnison est encore approvisionnée pour deux mois
en farine; le marché de la ville est bien fourni en bestiaux,
mais il y paraît peu de grains.
Le khalifa d'Abd el Kader parcourt le pays avec une troupe
très peu nombreuse pour lever les impôts qui rentrent mal;
les tribus d'Angad ont même refusé absolument de payer et
de reconnaître le cheick nommé par Abd el Kader. Ben
Nouna est établi à Oudjda où il s'efforce d'attirer les Hadars
de Tlemcen. On dit que notre bey de Titteri est aussi à
Oudjda entre les mains du chérif de cette ville par lequel
il est accablé de mauvais traitements.
Le général Létang me prévient qu'Abd el Kader répand
partout le bruit qu'il est au moment de signer un traité de
paix avec la France. Cette nouvelle arrête ou tourne même