DVAR MALKHOUT - Hassidout
DVAR MALKHOUT - Hassidout DVAR MALKHOUT - Hassidout
PARACHAT BALAK Du 3 au 9 Tamouz 5768 — Du 6 au 12 Juillet 2008 DVAR MALKHOUT En Français ה " ב Edité par le Beth Habad Francophone OR MEAHEM 6 re’hov Gad Ma’hness—NETANYA (Hôtel La Promenade 1 er étage) Rav Yaacov MAZOUZ - 0544.941.848 Réalisé par : Chmouel BOKOBZA - 0547.922.180 - microbok@netvision.net.il Page n°
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PARACHAT BALAK<br />
Du 3 au 9 Tamouz 5768 — Du 6 au 12 Juillet 2008<br />
<strong>DVAR</strong> <strong>MALKHOUT</strong><br />
En Français<br />
ה<br />
" ב<br />
Edité par le Beth Habad Francophone OR MEAHEM<br />
6 re’hov Gad Ma’hness—NETANYA (Hôtel La Promenade 1 er étage)<br />
Rav Yaacov MAZOUZ - 0544.941.848<br />
Réalisé par : Chmouel BOKOBZA - 0547.922.180 - microbok@netvision.net.il<br />
Page n°
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PARACHA<br />
CHAPITRE 22<br />
2 Balak, fils de Cippor, ayant su tout ce qu'Israël avait fait aux Amorréens,<br />
BALAQ, FILS DE TSIPPOR, AYANT SU TOUT CE QU'ISRAEL AVAIT FAIT<br />
AUX AMORREENS. Il dit : « Ces deux rois, en lesquels nous avions mis toute notre<br />
confiance, n'ont pas pu leur résister, nous le pourrons d'autant moins (Tan'h.) : c'est<br />
pourquoi<br />
3 Moab eut grand peur de ce peuple, parce qu'il était nombreux, et Moab<br />
trembla à cause des enfants d'Israël.<br />
MOAB AVAIT PEUR. C'est une expression signifiant «appréhension» comme (JOB, XIX,<br />
29) : «ayez peur du glaive». — MOAB ETAIT DEGOUTE. La vie leur était à charge.<br />
4 Et Moab dit aux anciens de Madian: "Bientôt cette multitude aura fourragé<br />
tous nos alentours, comme le bœuf fourrage l'herbe des champs!" Or,<br />
Balak, fils de Cippor, régnait sur Moab, à cette époque.<br />
AUX ANCIENS DE MADIAN. Pourtant, depuis toujours ils se haïssaient, comme il est<br />
dit (GEN., XXXVI, 35) : « qui défit Madian dans la campagne de Môâb », car Madian avait<br />
fait la guerre à Môâb. Mais par peur d'Israël, ils conclurent un traité de paix. Pour quel<br />
motif Môâb demanda-t-il conseil à Madian ? — Comme ils avaient vu qu'Israël avait remporté<br />
une victoire d'une manière extra-ordinaire, ils se dirent : «Leur chef a grandi en Madian,<br />
nous allons nous renseigner auprès d'eux sur sa particularité. » Ils leur répondirent : «<br />
Sa force est dans sa bouche ! » Les Môâbites dirent alors : «Eh bien, nous aussi nous allons<br />
les attaquer par un homme, dont la force est dans sa bouche ! » (Tan'h.). — COMME LE<br />
BCEUF FOURRAGE. Là où le boeuf fourrage, il ne reste plus de trace de bénédiction<br />
(ibid.) 1 . — A CETTE ÉPOQUE. Il n'était pas qualifié pour devenir leur roi, il était un des<br />
princes de Madian, et après la mort de Si'hôn, ils le nommèrent roi pour les besoins de<br />
l'heure (ibid.).<br />
5 Il envoya des messagers à Balaam, fils de Beor, à Pethor qui est sur le fleuve,<br />
dans le pays de ses concitoyens, pour le mander, en ces termes: "Un peuple<br />
est sorti d'Egypte; déjà il couvre la face du pays, et il est campé vis-à-vis<br />
de moi.<br />
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A PETHOR. Comme tout le monde envoie ses pièces de monnaie à un banquier (ינחלוש) 2<br />
,<br />
ainsi tous les rois lui soumettaient leurs lettres (הרותפ (aram.) = ןחלו ש,<br />
table) (Tan'h.). Selon<br />
l'explication littérale du verset : C'est le nom de l'endroit. DANS LE PAYS DE SES<br />
CONCITOYENS. Le pays de Bâlâq : il en était originaire, et celui-là (Balaam) lui avait<br />
prédit : «Tu seras un jour roi ». Si l'on posait la question : «Pourquoi le Saint, Béni soit-Il, at-il<br />
fait reposer son Esprit majestueux (Chekhinâ) sur un païen pervers ? » — C'est afin que<br />
les autres nations n'aient pas l'excuse de dire : « Si nous avions eu des prophètes, nous aurions<br />
retrouvé le bon chemin », aussi Dieu leur a-t-Il donné des prophètes, et ceux-ci ont<br />
brisé les barrières morales du monde ; car au début, les nations respectaient les lois sexuelles,<br />
et celui-là (Balaam) leur a donné le conseil de s'adonner à la prostitution (ibid.). —<br />
POUR LE MANDER. L'invitation était pour lui (ול = Balaam), dans son intérêt ; car il<br />
(Bâlâq) lui avait promis beaucoup d'argent. — UN PEUPLE EST SORTI D'ÉGYPTE. Et si<br />
tu demandes : Quel tort cela me fait ? 3<br />
eh bien ! DEJA IL COUVRE LA FACE DU<br />
PAYS. Si'hôn et Og qui nous ont protégés, se sont dressés contre eux, et ils (les Israélites)<br />
les ont mis à mort (ibid.) 4. — ET IL CAMPE VIS-A-VIS DE MOI. Le mot ילמ מ est écrit<br />
sans 'ו de sorte qu'on peut l'interpréter : « Ils sont prêts à m'anéantir », comme (PS.,<br />
CXVIII, 10) : «Je les taille en pièces. » (Tan'h.).
6 Viens donc, je te prie, et maudis-moi ce peuple, car il est plus puissant que<br />
moi: peut-être parviendrai-je à le vaincre et le repousserai-je du pays. Car,<br />
je le sais, celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit."<br />
POURRAI-JE LE VAINCRE. Moi et mon peuple, nous les battrons ; autre explication :<br />
c'est une expressior, qu'on trouve dans la Michnà : « on lui déduit (הכנמ) du prix » (B. M.,<br />
IX, 2 = B. M. 105 b), c'est-à-dire, les diminuer quelque peu (Tan'h.). — CAR JE SAIS. Par<br />
la guerre de Si'hôn, que tu as aidé à vaincre Môâb. (Ibid.).<br />
7 Les anciens de Moab et ceux de Madian partirent, munis des honoraires<br />
de la divination, et, arrivés chez Balaam, lui transmirent les paroles de Balak.<br />
MUNIS DE MOYENS DE DIVINATION. Toutes sortes de sortilèges ; afin qu'il ne puisse<br />
dire : « Je n'ai pas mon outillage sur moi » ; autre explication : Les anciens de Madian<br />
avaient pris ceci comme critère : s'il vient avec nous dès la première fois, il y a du vrai en<br />
lui (en sa mission prophétique), mais s'il nous remet, il ne pourra nous servir de rien ; c'est<br />
pourquoi quand il leur dit : « Restez ici cette nuit », ils dirent : « Il n'y a rien à espérer de<br />
lui ! » et ils le quittèrent et s'en allèrent. Comme il est dit (V. 8) : «Et les princes de Môâb<br />
restèrent chez Balaam » ; mais les anciens de Madian s'en allèrent<br />
(Tan'h.).<br />
8 Il leur répondit: "Restez ici cette nuit, et je vous rendrai réponse selon ce<br />
que l'Éternel m'aura dit." Et les princes moabites restèrent chez Balaam.<br />
RESTEZ ICI CETTE NUIT. L'Esprit Saint ne se posait sur lui que pendant la nuit ; il en<br />
est de même pour tous les prophètes des autres nations ; ainsi pour Laban, dans un songe<br />
nocturne, comme il est dit (GEN., XXXI, 24) : «Dieu vint chez Laban, l'Araméen, dans<br />
un songe nocturne », comme un homme qui va chez sa concubine en cachette לכיבכ (Tan'h.).<br />
— SELON CE QUE`L'ETERNEL M'AURA DIT. S'Il me conseille d'aller avec des hommes<br />
de votre rang, j'irai avec vous ; peut-être Son honneur ne me permet-il d'aller qu'avec<br />
des princes plus haut placés que vous. ובשיו : signifie « ils restèrent ».<br />
9 Dieu aborda Balaam, en disant: "Qui sont ces hommes-là chez toi?"<br />
QUI SOT CES HOMMES-LA CHEZ TOI ? Il (Dieu) voulait induire Balaam en erreur 5 ;<br />
celui-ci pensait : Donc, parfois, tout ne Lui est pas connu, Il n'a pas toujours la même<br />
présence d'esprit, eh bien, je veux trouver le moment propice où je pourrai maudire sans<br />
qu'Il s'en aperçoive (Tanh.).<br />
10 Balaam répondit à Dieu: "C'est Balak fils de Cippor, roi de Moab, qui<br />
m'envoie dire :<br />
BALAQ, FILS DE TSIPPOR, etc. Bien que je ne sois pas considéré à tes yeux, je le suis<br />
aux yeux des rois. (Ibid.).<br />
11 Déjà ce peuple, sorti de l'Egypte, a couvert la face du pays. Viens donc,<br />
maudis-le moi; peut-être pourrai-je l'attaquer et l'expulserai-je."<br />
MAUDIS-LE MOI. L'expression est plus forte pour «maudire» que celle de 7 119 dont Bâlâq<br />
s'était servi (V. 6), car par celle-là on spécifie ses malédictions (Tan'h.). — PEUT-<br />
ETRE POURRAI-JE L'EXPULSER. Du monde ; tandis que Bâlâq n'avait dit (V. 6) que : «<br />
peut-être pourrai-je l'expulser du pays », je ne désire que les faire éloigner de moi ; c'est<br />
que Balaam les haussait encore plus que Bâlâq. (Ibid.)<br />
12 Dieu dit à Balaam: "Tu n'iras point avec eux. Tu ne maudiras point ce<br />
peuple, car il est béni!"<br />
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TU 'IRAS POIT AVEC EUX. Balaam répondit : « S'il en est ainsi, je veux les maudire<br />
d'ici », Dieu répliqua : « TU E MAUDIRAS PAS CE PEUPLE ». Alors Balaam dit : «S'il<br />
en est ainsi, je veux les bénir » ; Dieu lui répondit : « Ils n'ont pas besoin de ta bénédiction,<br />
CAR IL EST BEI », comme le proverbe : On dit à la guêpe : je ne veux ni de ton<br />
miel, ni de ton dard ! (Tanh.).<br />
TAYA<br />
[La dimension ésotérique du Tsimtsoum* de la Lumière de l’En Sof*, béni<br />
soit-Il et de celui d’Adam Kadmon*, de même que celle de la barbe et de toutes<br />
les autres formes de Tsimtsoum* est la contraction de la Lumière, afin qu’elle<br />
s’introduise dans le stade des réceptacles des dix Sefirot*. Ainsi, après que la<br />
Lumière de l’En Sof* se soit intégrée dans le stade des réceptacles de ‘Ho’hma*,<br />
de Bina* et de Daat*, prend un sens l’affirmation du Rambam* selon laquelle :<br />
“Il est Celui Qui sait, la Connaissance et Ce Qui est su. C’est par sa propre<br />
connaissance…”.<br />
Car, le niveau des réceptacles d’Atsilout* devient alors l’âme et la vitalité de<br />
Brya*, de Yetsira*, d’Assya* et de tout ce qu’ils contiennent. En revanche, sans<br />
ce Tsimtsoum* et cette introduction, il serait absolument impossible de dire<br />
que : “Il est Celui Qui sait, la Connaissance…”, car D.ieu ne relève pas du tout<br />
du domaine et de la définition de la Connaissance, ce qu’à D.ieu ne plaise. Il est<br />
infiniment plus élevé, d’une immense élévation, jusqu’à l’infini, par rapport au<br />
stade et à la définition de ‘Ho’hma*, de sorte que celle-ci est considérée, par<br />
rapport à Lui, comme le niveau de l’action concrète.]<br />
Nous ne nous consacrons pas aux éléments cachés, mais bien à ceux qui nous<br />
sont révélés et nous croyons, d’une foi parfaite, que : “Lui et Ses réceptacles ne<br />
font qu’un”, ce qui se rapporte aux Attributs du Saint béni soit-Il, à Sa Volonté,<br />
à Sa ‘Ho’hma*, à Sa Bina*, à Son Daat*, qui ne font qu’un avec Son Essence et<br />
Son Etre. En effet, Lui seul possède l’élévation à l’infini, dépassant la connaissance,<br />
l’intellect et la compréhension.<br />
Aussi, quand D.ieu s’unifie à Ses Attributs, également issus de Lui-même,<br />
béni soit-Il, Il ne le fait pas d’une façon qui permettrait de comprendre cette unification.<br />
En conséquence, les Attributs du Saint béni soit-Il, qui sont les Sefirot*,<br />
sont appelés, dans le saint Zohar*, “le secret de la foi”, c’est-à-dire la foi qui<br />
transcende l’intellect.<br />
HAYOM YOM<br />
Mon grand-père (le Rabbi Maharach) dit:«Le soupir d'un Juif provoqué, D.ieu<br />
nous en garde, par un manque matériel est également une grande Techouva.<br />
Combien plus le soupir d'un Juif provoqué par une mauvaise situation spirituelle<br />
est-il une très haute Techouva. Ce soupir le libère des profondeurs du mal et le<br />
place dans une situation positive.»(Cette expression est basée sur le Choul'han<br />
Arou'h de l'Admour Hazaken, qui affirme que le corps matériel est la propriété<br />
de D.ieu.)<br />
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Dimanche : 06/07/2008 - 3 Tamouz 5768
Dimanche : 06/07/2008 - 3 Tamouz 5768<br />
SEFER HAMITSVOT<br />
MITSVA Positive ° 10<br />
Il s'agit du commandement qui nous a été ordonné de lire la prière du Chema<br />
chaque jour, matin et soir.<br />
MITSVA Positive ° 5<br />
Il s'agit du commandement nous ordonnant de servir D.ieu, qu'Il en soit glorifié.<br />
Cet ordre est répété plusieurs fois dans la Torah.<br />
CALEDRIER 'HASSIDIQUE<br />
3 Tamouz 5611-1851 : Grand incendie de Loubavitch à l’époque du Tséma’h Tsédek.<br />
3 Tamouz 5687-1927 : Le Rabbi Rayats quitte la prison de Shpolerné : c’est la première<br />
étape sur la voie de la liberté.<br />
3 Tamouz 5754-1994 : Le Rabbi se voile à nos yeux physiques.<br />
RAMBAM 1 Perek<br />
Cours : 699<br />
Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Quatorze<br />
1. Tout ce qui préserve [son contenu de l’impureté] par une fermeture hermétique<br />
dans la tente d’un cadavre préserve [son contenu de l’impureté quand il se<br />
trouve] dans l’espace d’un récipient en poterie [impur] ; [ceci est un raisonnement<br />
a fortiori :] s’il préserve [de l’impureté] du cadavre qui est sévère, il est<br />
évident qu’il préserve [de l’impureté] du récipient en poterie qui est légère. Et<br />
tout ce qui ne préserve pas [son contenu de l’impureté] dans la tente d’un cadavre<br />
ne préserve pas [son contenu de l’impureté] dans l’espace d’un récipient en<br />
poterie.<br />
2. Et de même que la fermeture hermétique [qui empêche l’impureté de pénétrer]<br />
n’empêche pas l’impureté [de sortir] dans la tente d’un cadavre, ainsi, la<br />
fermeture hermétique n’empêche pas l’impureté [de sortir] dans l’espace d’un<br />
récipient en poterie. Quel est le cas ? Si une marmite remplie d’aliments et de<br />
boissons fermée hermétiquement se trouve dans un four [en poterie] impur, la<br />
marmite et tout ce qu’elle contient sont purs. Si un rampant mort ou un liquide<br />
impur se trouve à l’intérieur d’elle, et qu’elle est fermée hermétiquement, et posée<br />
dans l’espace d’un four [pur], le four devient impur. (Et de même pour tout<br />
ce qui est semblable.)<br />
3. Si un anneau impur enfoncé dans une brique ou une aiguille impure enfoncée<br />
dans une pièce de bois tombe dans l’espace d’un récipient en poterie, celui-ci<br />
devient impur ; bien que si un pain de térouma est en contact avec cette pièce en<br />
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ois ou avec cette brique, il est pur, elles contaminent le récipient en poterie par<br />
son espace intérieur.<br />
4. Si un coq avale un rampant mort ou de la chair d’un cadavre, et tombe dans<br />
l’espace d’un four [en poterie], il [le four] est pur. Et si le coq y meurt, le four<br />
devient impur, car ce qui est avalé dans un être vivant est préservé [de l’impureté]<br />
du récipient en poterie de la même manière qu’il est préservé [de l’impureté]<br />
dans la tente d’un cadavre.<br />
5. Les éléments qui sont dans la bouche et dans les plis [du corps] ne sont pas<br />
considérés comme avalés. Comment cela s'applique-t-il ? Un homme qui a un<br />
liquide impur dans la bouche, ferme sa bouche, et met sa tête dans l’espace d’un<br />
récipient en poterie le rend impur. Et de même, si une personne pure a des aliments<br />
ou un liquide dans sa bouche, et introduit sa tête dans l’espace d’un four<br />
impur, les aliments qui sont dans sa bouche deviennent impurs. S’il a dans un pli<br />
[de son corps] le volume d’une lentille [de la chair] d’un rampant mort, et qu’il<br />
l’introduit dans l’espace d’un four, le four devient impur, bien que l’impureté se<br />
trouve dans le pli.<br />
6. Une éponge qui a absorbé un liquide impur, bien qu’elle soit sèche de l’extérieur<br />
[c'est-à-dire que le liquide est entièrement absorbé], si elle tombe dans l’espace<br />
d’un récipient en poterie, elle le rend impur, car le liquide est destiné à sortir<br />
[de l’éponge]. Et il en est de même pour un morceau de navet et de jonc . Les<br />
tessons qui sont utilisés pour des liquides impurs, qui ont été essuyés, et qui sont<br />
tombés dans l’espace d’un récipient en poterie ne le rendent pas impur. S’ils<br />
tombent dans un four et qu’il est chauffé, il devient impur, parce que le liquide<br />
finit par s’échapper [sous l’action de la chaleur]. Dans quel cas cela s’applique-til<br />
[à savoir qu’ils ne contaminent pas le four s’il n’est pas chauffé] ? Pour un<br />
liquide [ayant une impureté] légère. Par contre, [un liquide sujet à] une<br />
[impureté] sévère, par exemple, le sang de la [femme] nidda, et son urine, s’il<br />
peut être extrait, et que l’on tient à ce qu’il soit extrait, il contamine le four, bien<br />
qu’il n’ait pas été chauffé. Et si l’on ne tient pas à ce qu’il soit extrait, il ne<br />
contamine [le four] que s’il est chauffé et que le liquide est exprimé. Et de même,<br />
si le four est chauffé avec un résidu [déchets] d’olives frais [qui n’est pas<br />
sec] issu d’un liquide [d’huile] impur[e], il devient impur, parce que le liquide<br />
[l’huile] est destiné[e] à être extrait. Mais [s’il est chauffé] avec un [résidu d’olive]<br />
vieux [sec], il [le four] est pur [parce que toute l’humidité de l’huile impure<br />
est déjà séchée]. Qu’appelle-t-on [résidu d’olive] vieux ? Après douze mois. Et<br />
si l’on sait que du liquide [de l’huile] sera exprimé[e] par la cuisson [c'est-à-dire<br />
que l’on évalue qu’il y a de l’humidité qui peut être exprimée par la cuisson],<br />
même après trois ans, le four est impur quand il est chauffé [avec ce résidu].<br />
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7. Un récipient en poterie divisé en deux par une séparation depuis le bord jusqu’au<br />
sol, si une impureté pénètre dans l’espace de l’une des deux parties, tout<br />
l’ustensile devient impur, parce qu’il n’est pas d’usage de partager [en deux] les<br />
ustensiles en poterie comme on partage les tentes. C’est pourquoi, si un four est<br />
séparé par des planches ou par des rideaux, et qu’un rampant mort est trouvé à<br />
un endroit, le tout est impur.<br />
8. Si on introduit un récipient dans lequel se trouve une impureté dans l’espace<br />
d’un récipient en poterie, et que la bordure du récipient impur est à l’extérieur du<br />
[c'est-à-dire dépasse le] récipient en poterie, bien que l’impureté soit à l’intérieur<br />
[de l’espace] du récipient en poterie, il est pur, ainsi qu’il est dit : « à l’intérieur<br />
de lui », et non à l’intérieur de ce qui est à l’intérieur de lui.<br />
9. Et de même, s’il y a un récipient en poterie impur et qu’il introduit dans son<br />
espace un autre récipient qui contient des aliments et des boissons, et le bord de<br />
ce dernier est à l’extérieur du récipient en poterie, bien que les aliments et boissons<br />
se trouvent à l’intérieur du récipient en poterie impur, ils sont purs, ainsi<br />
qu’il est dit : « tout ce qui est à l’intérieur de lui sera impur », et non ce qui est à<br />
l’intérieur de ce qui est à l’intérieur de lui. Comment cela s'applique-t-il ? Si un<br />
rampant mort se trouve dans une ruche, un panier [en bois], une marmite, une<br />
outre, ou quelque chose de semblable, et que l’on fait descendre le panier dans<br />
l’espace d’une jarre ou dans l’espace d’un four [en poterie], bien que le rampant<br />
mort se trouve à l’intérieur de l’espace de la jarre, étant donné que le bord du<br />
panier ou de l’outre [dans laquelle il se trouve] dépasse le bord de la jarre ou le<br />
bord du four, ils [la jarre et le four] sont purs. Et s’il y a à l’intérieur de l’outre,<br />
de la marmite ou de ce qui est semblable des aliments ou des boissons et qu’on<br />
les fait descendre dans l’espace d’un four ou d’une jarre qui sont impurs, ils sont<br />
purs. Si la ruche, le panier, l’outre ou ce qui est semblable sont troués, ils ne sont<br />
préservent pas [de l’impureté] ; plutôt, s’il y a un rampant mort à l’intérieur<br />
d’eux et qu’on les fait descendre dans l’espace d’un récipient en poterie pur, il<br />
devient impur. Et s’il y a des aliments ou des boissons à l’intérieur d’eux et<br />
qu’on les fait descendre dans l’espace d’un récipient en poterie impur, ils deviennent<br />
impurs. Et quelle doit être la taille du trou [pour que l’impureté pénètre<br />
par celui-ci] ? Pour les ustensiles immergeables, la taille pour laisser sortir des<br />
olives. Pour les ustensiles en poterie faits pour les aliments, la taille pour [laisser<br />
sortir] des olives. Pour [les ustensiles en poterie] faits pour les boissons, la taille<br />
pour laisser pénétrer un liquide, et pour [les ustensiles en poterie] faits pour l’un<br />
et pour l’autre, on applique [la mesure] la plus rigoureuse, et s’il y a un trou suffisant<br />
pour laisser pénétrer un liquide dans cet ustensile en poterie, il ne préserve<br />
pas [de l’impureté] du récipient en poterie.<br />
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10. Si on bouche un trou dans un ustensile en poterie avec de la poix, qu’un rampant<br />
mort se trouve à l’intérieur de celui-ci, et qu’il est laissé pendre dans l’espace<br />
d’un four pur, il [le four] devient impur, car la fermeture hermétique n’empêche<br />
pas l’impureté de se répandre, comme nous l’avons expliqué. Par contre, s’il<br />
y a dans cet ustensile des aliments ou des boissons et qu’on le fait pendre dans<br />
l’espace d’un four impur, ils sont purs, parce que le trou est bouché. Et tous les<br />
autres ustensiles qui sont bouchés avec de la poix ou quelque chose de semblable<br />
ne sont pas préservés [de l’impureté] du récipient en poterie.<br />
11. Une ruche qui a été détériorée [une partie est tombée], bien que le trou ait été<br />
bouché avec de la paille, elle ne préserve pas [son contenu de l’impureté] du<br />
récipient en poterie, parce qu’elle n’est pas un ustensile.<br />
12. Une outre et une kficha qui ont eu un trou de taille suffisante pour laisser<br />
sortir une grenade, bien qu’elles perdent le statut d’ustensile [pour ce qui est de<br />
contracter l’impureté], préservent [de l’impureté] d’un récipient en poterie, à<br />
condition que le trou soit au-dessus du bord du récipient en poterie, à l’extérieur,<br />
et que [seul] le réceptacle [la partie non endommagée] soit suspendue à l’intérieur<br />
du récipient en poterie.<br />
13. Une peau plate ou quelque chose de semblable qui est plongée dans l’espace<br />
d’un ustensile en poterie ou dans l’espace d’un four [en poterie], avec un rampant<br />
mort à l’intérieur de la peau [enveloppé dans celle-ci et complètement recouvert],<br />
le four est impur. Et si le rampant est dans le four, les aliments et boissons<br />
qui sont [enveloppés] dans la peau sont impurs, car seuls les ustensiles qui<br />
sont des récipients, comme un panier, un panier ou une outre, préservent [de<br />
l’impureté] du récipient en poterie.<br />
14. Un récipient en poterie à l’intérieur duquel se trouve une impureté, et un récipient<br />
en poterie pur est renversé sur le récipient impur, ou le récipient à l’intérieur<br />
duquel l’impureté est collée est renversé sur le récipient pur, bien que l’espace<br />
des deux soit mêlé, le [récipient] impur reste impur et le [récipient] pur reste<br />
pur, car aucune impureté n’a été introduite à l’intérieur de l’espace de l’ustensile<br />
en poterie pur. C’est pourquoi, si une jarre pleine de liquide pur est posée en<br />
dessous du sol d’un four [dans une fosse], et qu’un rampant mort tombe à l’intérieur<br />
du four, la jarre et le liquide sont purs, bien que l’espace du four soit mêlé à<br />
celui de la jarre. Et il en est de même si la jarre est renversée sur le four, et son<br />
ouverture donne sur l’espace du four, même le liquide qui se trouve au fond de<br />
la jarre reste pur.<br />
Page n° 8<br />
Dimanche : 06/07/2008 - 3 Tamouz 5768
Lundi : 07/07/2008 - 4 Tamouz 5768<br />
PARACHA<br />
13<br />
Balaam, s'étant levé le matin, dit aux officiers de Balak: "Retournez dans<br />
votre pays; car l'Éternel n'a pas voulu me permettre de partir avec vous."<br />
DE PARTIR AVEC VOUS. Mais seulement avec des princes plus haut placés que<br />
vous ; nous voyons là qu'il était orgueilleux et qu'il ne voulait pas leur révéler qu'il était<br />
sous la dépendance de Dieu, sinon sur un ton hautain ; c'est pourquoi :<br />
14<br />
Les princes de Moab se retirèrent, revinrent auprès de Balak et lui dirent:<br />
"Balaam a refusé de nous accompagner."<br />
15<br />
Balak revint à la charge, en envoyant des princes plus nombreux et plus<br />
considérés que ceux-là.<br />
BALAQ REVINT A LA CHARGE (en envoyant des princes plus nombreux et plus<br />
considérés que ceux-là).<br />
16<br />
Arrivés chez Balaam, ils lui dirent: "Ainsi parle Balak, fils de Cippor: e<br />
te défends pas, de grâce, de venir auprès de moi.<br />
17<br />
Car je veux te combler d'honneurs, et tout ce que tu me diras je le ferai;<br />
mais viens, de grâce, maudis-moi ce peuple!"<br />
CAR JE VEUX TE COMBLER D'HONNEURS. Je te donnerai plus que tu n'as reçu<br />
par le passé (Tan'h.).<br />
18<br />
Balaam répondit en ces termes aux serviteurs de Balak: "Quand Balak<br />
me donnerait de l'argent et de l'or plein son palais, je ne pourrais contrevenir<br />
à l'ordre de l'Éternel mon Dieu, en aucune façon.<br />
DE L'ARGENT ET DE L'OR PLEIN SON PALAIS. Nous en déduisons qu'il avait<br />
l'âme cupide et convoitait la fortune des autres ; il dit : il n'est que juste qu'il me donne<br />
tout son or et son argent, car il lui faudrait engager de nombreuses armées, et il serait<br />
encore douteux qu'il vainque ou non ; quant à moi, je vaincrai sûrement (Tan'h.). — JE<br />
NE POURRAIS CONTREVENIR. Contre son gré il dut avouer qu'il dépendait de<br />
quelqu'un d'autre, et il prophétise ici qu'il ne peut pas annuler les bénédictions que les<br />
Pères ont reçues de la bouche de la Chekhinâ. (Ibid.)<br />
19<br />
Et maintenant, veuillez attendre ici, vous aussi, cette nuit, que je sache ce<br />
que l'Éternel doit encore me dire."<br />
VOUS AUSSI. Sa bouche l'a trahi : vous aussi rentrerez finalement déçus comme les<br />
premiers (Tan'h.). — CE QUE VA AJOUTER. Il ne changera certainement pas Ses<br />
paroles de bénédiction en malédiction, encore heureux s'Il n'ajoute pas de bénédiction.<br />
Ici, il prédit que, par son entremise, Il leur donnera de nouvelles bénédictions. (Ibid.).<br />
20<br />
Dieu aborda Balaam pendant la nuit, en lui disant: "Puisque ces hommes<br />
sont venus pour te mander, va, pars avec eux! Et cependant, les ordres que<br />
je te donnerai, ceux-là seulement, tu les accompliras!"<br />
POUR TE MANDER. S'ils te mandent dans ton intérêt et que tu crois en retirer un<br />
profit, VA, PARS AVEC EUX, CEPENDANT — contre ton gré — LES ORDRES<br />
QUE JE TE DONNERAI, CEUX-LA SEULEMENT, TU LES ACCOMPLIRAS ! Et<br />
malgré cela...<br />
Page n° 9
Page n° 10<br />
Lundi : 07/07/2008 - 4 Tamouz 5768<br />
TAYA<br />
Chapitre 10<br />
Mais, malgré tout, dans la mesure où “la Torah s’exprime dans le langage des<br />
hommes” afin de “faire entendre à l’oreille ce qu’elle peut capter”, la permission<br />
a été accordée à ceux qui possèdent la sagesse de Vérité de définir les Sefirot*<br />
au moyen d’une image, en parlant de : “lumières”.<br />
Ainsi, grâce à cette allégorie, nous pouvons comprendre quelque peu l’unification<br />
du Saint béni soit-Il et de Ses Attributs, qui peut être comparée, en quelque<br />
sorte, à l’unification de la lumière du soleil, au sein de cette planète, définie<br />
comme le luminaire, ainsi qu’il est écrit : “Et, le grand luminaire…”. Le reflet et<br />
l’étincelle qui en émanent s’appellent : “lumière”, ainsi qu’il est dit : “Et, D.ieu<br />
appela la lumière, jour”. Quand cette lumière se trouve en sa source, à l’intérieur<br />
du soleil, elle est totalement unie à lui, en une unification totale, car là n’existe<br />
qu’une quintessence unique, le luminaire proprement dit, celui qui éclaire. A ce<br />
stade, ce reflet et cette lumière sont, à proprement parler, partie intégrante de ce<br />
luminaire, éclairant et ne possédant aucune existence indépendante.<br />
Il en est strictement de même, ou peut-être encore plus que cela, pour les Attributs<br />
du Saint béni soit-Il, Sa Volonté et Sa Sagesse, dans le monde d’Atsilout*,<br />
par rapport à l’Essence de D.ieu et à Son Etre, pour ainsi dire, Qui s’introduit en<br />
eux et s’unifie à eux, en l’unification la plus totale, dès lors qu’ils émanent et<br />
découlent de Lui, béni soit-Il. Ceci peut effectivement être comparé à la lumière<br />
se répandant à partir du soleil. Pour autant, ces deux situations ne sont pas totalement<br />
identiques et, en fait, il n’y a là qu’une image lointaine et transcendant<br />
notre perception, car “Ses voies dépassent les nôtres”.<br />
HAYOM YOM<br />
Un 'Hassid ou un disciple, lorsqu'il consacre son coeur, son esprit et son âme à la<br />
Torah et à son renforcement, peut réaliser des merveilles dans une grande ville,<br />
pour tout ce qui la concerne, d'une manière qui transcende les lois de la nature,<br />
par le mérite des ancêtres du monde, les Patriarches.(C'est le 4 Tamouz que le<br />
'Hassid, Rabbi Mi'haël Dvorkin fut envoyé dans la ville où Rabbi Yossef Its'hak<br />
devait être exilé, afin d'y fonder un 'Héder et d'y construire un Mikwé.)<br />
SEFER HAMITSVOT<br />
MITSVA Positive ° 5<br />
Il s'agit du commandement nous ordonnant de servir D.ieu, qu'Il en soit glorifié.<br />
Cet ordre est répété plusieurs fois dans la Torah.<br />
CALEDRIER 'HASSIDIQUE<br />
4 Tamouz 5579-1819 :La Rabbanit Esther Myriam, fille de l’Admour Haémtsahi quitte<br />
ce monde.
Lundi : 07/07/2008 - 4 Tamouz 5768<br />
RAMBAM 1 Perek<br />
Cours : 700<br />
Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Quinze<br />
1. Un ustensile en poterie n’est susceptible de contracter l’impureté qu’à l’achèvement<br />
de sa confection. Et à partir de quand sa confection est-elle achevée ?<br />
Dès qu’il est cuit dans un four [à céramique]. Le four, dès qu’il est chauffé suffisamment<br />
pour cuire du pain spongieux [pâte pétrie mollement, appelée ainsi parce<br />
qu’elle absorbe rapidement la cuisson. Néanmoins, pour un four nouveau, la<br />
température à atteindre prend plus de temps que pour un four qui a déjà été utilisé].<br />
La kira, dès qu’elle est chauffée suffisamment pour cuire un œuf de poule<br />
brouillé mis dans une terrine [enduit d’huile]. Le kofa’h, s’il est fait pour cuire<br />
[du pain à l’intérieur], la mesure est la même que celle du four. S’il est fait pour<br />
cuire [un mets dans une marmite, au-dessus], la mesure est la même que celle de<br />
la kira.<br />
2. Un four que l’on a commencé à construire, s’il est grand, dès que l’on a construit<br />
quatre téfa’him [de hauteur] et qu’on l’a chauffé [de la manière évoquée cidessus],<br />
il est susceptible de contracter l’impureté. Et s’il est petit, dès que l’on a<br />
construit un téfa’h et qu’on l’a chauffé [il est susceptible de contracter l’impureté].<br />
La kira, dès que l’on a construit trois téfa’him et qu’on l’a chauffé. Le kofa’h,<br />
s’il est fait pour cuire [du pain à l’intérieur], il a le même statut qu’un four.<br />
Et s’il est fait pour cuire [un mets], il a le même statut qu’une kira.<br />
3. Un four qui a été chauffé de dos [c'est-à-dire que le feu n’a pas été introduit à<br />
l’intérieur mais l’a chauffé de l’extérieur], ou qu’il a été chauffé chez l’artisan<br />
[et non dans le but de cuire] ou qui a été chauffé sans intention [de le chauffer],<br />
étant donné qu’il a été chauffé, est susceptible de contracter l’impureté. Une<br />
fois, un feu se déclara dans un four d’un village, et le cas fut présenté au tribunal<br />
rabbinique qui déclara [le four] susceptible de contracter l’impureté.<br />
4. Un four que l’on a chauffé [suffisamment] pour pouvoir l’utiliser pour griller<br />
est susceptible de contracter l’impureté. [Si on l’a chauffé seulement suffisamment]<br />
pour blanchir des fibres de lin [sérancées], il est pur [non susceptible de<br />
contracter l’impureté], car cela n’est pas un acte de travail avec le four même [le<br />
lin n’a pas besoin de la chaleur et le chauffer légèrement suffit].<br />
5. Si un four a été partagé en deux [avec une séparation], et que l’une de ses parties<br />
a été chauffée et rendue impure par un liquide [impur], celle-ci est impure,<br />
et l’autre [qui n’a pas encore été chauffée] est pure [parce que sa confection<br />
n’est pas achevée, par conséquent, elle n’est pas susceptible de contracter l’im-<br />
Page n° 11
pureté]. Si elle [la partie chauffée] est rendue impure par un rampant mort ou<br />
quelque chose de semblable parmi les impuretés qui relèvent de la Thora, tout<br />
est impur. Et [dans le premier cas d’impureté par un liquide] l’épaisseur [de la<br />
séparation] entre elles [les deux parties] est impure. Si les deux [parties] sont<br />
chauffées et que l’une d’elle devient impure par un liquide dans son espace intérieur,<br />
on partage l’épaisseur [de la séparation] : ce [la partie de la séparation] qui<br />
est nécessaire à la partie impure est impur[e], et ce [la partie de la séparation]<br />
qui est nécessaire à la partie pure est pure. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si<br />
on a partagé [le four en deux parties] et qu’on l’a ensuite chauffé. Toutefois, si<br />
on a chauffé [le four] et ensuite partagé [le four en deux parties], et que l’une<br />
d’elle devient impure, même par un liquide, tout [le four] devient impur.<br />
6. Un four ou une kira en pierre sont toujours purs [non susceptibles de contracter<br />
l’impureté]. Et [un four ou une kira] en métal ne sont pas sujets à l’impureté<br />
du four et de la kira , ainsi qu’il est dit : « ils seront mis en mis en pièces » ;<br />
[cela concerne] ce qui peut être mis en pièces [c'est-à-dire le four et la kira en<br />
poterie, non en métal], et ils [le four et la kira en métal] contractent l’impureté<br />
en tant qu’ustensiles en métal. Comment cela s'applique-t-il ? Ils ne contractent<br />
pas l’impureté par leur espace intérieur, ni quand ils sont attachés au sol comme<br />
[dans le cas d’]un four et une kira [en poterie]. Et si une impureté est en contact<br />
avec eux, même avec leur paroi extérieure, ils deviennent impurs comme les<br />
autres ustensiles en métal. Et s’ils deviennent impurs par un cadavre, ils ont le<br />
statut de père d’impureté, comme les autres ustensiles en métal, et ils peuvent<br />
être purifiés dans le bain rituel.<br />
7. Un four en métal qui a été troué, [ou son bord a été] ébréché, [ou il a été] fendu,<br />
et qui a été bouché avec de l’argile, enduit d’une couche d’argile [sur la fente,<br />
pour boucher celle-ci], ou [une couche] d’argile a été ajouté[e sur le rebord,<br />
ce qui accroît l’espace intérieur et compense l’effet du trou] est susceptible de<br />
contracter l’impureté en tant que four. Quelle doit être la taille du trou [pour que<br />
le fait de le boucher d’argile confère au four le statut de « four » et qu’il soit<br />
concerné par cette impureté] ? [La taille] suffisante pour que le feu sorte [par ce<br />
trou]. Et de même pour une kira. Et si des supports en argile ont été faits pour<br />
une kira [entière pour placer dessus les marmites], elle est susceptible de<br />
contracter l’impureté en tant que kira. Si on l’enduit d’argile [une kira en métal<br />
entière], sur sa paroi intérieure ou extérieure, elle n’est toujours pas susceptible<br />
de contracter l’impureté.<br />
8. Un four [en poterie] qui n’est pas attaché au sol, même s’il est suspendu au<br />
cou d’un chameau, est susceptible de contracter l’impureté en tant que four [bien<br />
Page n° 12<br />
Lundi : 07/07/2008 - 4 Tamouz 5768
Lundi : 07/07/2008 - 4 Tamouz 5768<br />
qu’il soit ouvert par le bas, et donc inutilisable de cette façon], ainsi qu’il est<br />
dit : « ils sont impurs », où qu’ils soient.<br />
9. Le four de fusion des artisans des métaux qui a une place pour mettre une<br />
marmite est susceptible de contracter l’impureté, comme une kira. Et de même,<br />
la kira des verriers [qui fabriquent le verre], si elle a une place où mettre une<br />
marmite, est susceptible de contracter l’impureté. Four<br />
10. Les fours des fabricants de chaux, des verriers [qui fabriquent des ouvrages<br />
en verre], et des potiers sont purs [non susceptibles de contracter l’impureté parce<br />
qu’ils ne sont pas enduits d’argile]. Un four [en poterie avec une ouverture<br />
sur le côté, sur le sol duquel on pose les marmites et on colle le pain au lieu de le<br />
coller sur le mur comme dans les autres fours], s’il a un muret [à l’intérieur du<br />
four sur lequel mettre les marmites et coller le pain à la place de les poser sur le<br />
sol], il est susceptible de contracter l’impureté [et s’il n’y a pas de muret, il n’est<br />
pas susceptible de contracter l’impureté].<br />
11. Les pierres que l’on a attachées ensemble et dont on a fait un four, si on les<br />
enduit d’une couche d’argile sur leur paroi intérieure et extérieure, elle [cette<br />
structure] est considérée comme un four en tous points et est susceptible de<br />
contracter l’impureté par son espace intérieur. Et si on les enduit [d’argile] sur<br />
leur paroi extérieure seulement, elle [cette structure] est susceptible de contracter<br />
l’impureté par un contact, mais non par son espace intérieur [car les éléments<br />
qui la composent ne sont considérés comme attachés et formant un four que par<br />
ordre rabbinique, cf. ch. 17 § 3]. Si on attache des pierres à un four sans les attacher<br />
entre elles, elles sont susceptibles de contracter l’impureté avec le four. Si<br />
elles sont attachées l’une avec l’autre, mais non au four, elles sont considérées<br />
comme une cour de four [bac adjacent au four où est déposé le pain que l’on<br />
retire du four, cf. ch. 17 § 3, et les mêmes lois sont appliquées]. Si l’on creuse<br />
dans le sol et que l’on fait un bac [c'est-à-dire qu’on met le four dans le sol, et<br />
que le sol sert de bac], il [ce bac] est pur [car le sol n’est pas susceptible de<br />
contracter l’impureté]. Et le bac d’une kira est pur [non susceptible de contracter<br />
l’impureté parce qu’elle n’est pas fait pour y cuire du pain].<br />
12. Deux jarres ou deux terrines dont on a fait une kira [c'est-à-dire qu’on les a<br />
disposées l’une non loin de l’autre, en allumant un feu au milieu, de manière à<br />
ce que les marmites soient posées sur la paroi des deux jarres ou terrines] sont<br />
susceptibles de contracter l’impureté par l’espace qui est entre elles, par le<br />
contact, et l’espace intérieur des jarres est pur [ne contracte pas l’impureté, parce<br />
qu’il représente la paroi extérieure de la kira]. Et l’épaisseur des jarres est partagée<br />
: ce qui est nécessaire à la kira est susceptible de contracter l’impureté, et ce<br />
Page n° 13
qui est nécessaire à l’espace intérieur de la jarre est pur [ne contracte pas l’impureté].<br />
13. Si l’on fait trois supports sur le sol et qu’on les attache avec de l’argile pour<br />
placer dessus une marmite, elle [cette structure] est susceptible de contracter<br />
l’impureté en tant que kira. Si l’on fixe trois clous sur le sol pour placer dessus<br />
la marmite, bien que l’on ait fait dessus un emplacement d’argile pour disposer<br />
la marmite, elle [cette structure] est pure [non susceptible de contracter l’impureté]<br />
comme une kira en métal. Et de même, des pierres qui ne sont pas enduites<br />
d’argile sur lesquelles on place [une marmite] ne sont pas susceptibles de<br />
contracter l’impureté, comme une en pierre.<br />
14. Si l’on fait de deux pierres une kira et qu’on les attache avec de l’argile, elle<br />
[cette kira] est susceptible de contracter l’impureté. Si l’on attache l’une [au sol]<br />
avec de l’argile, et non l’autre, elle [cette kira] n’est pas susceptible de contracter<br />
l’impureté.<br />
15. Si [une marmite] est disposée sur une pierre [attachée au sol avec de l’argile]<br />
et un four [disposés non loin l’un de l’autre], [ou] sur elle [la pierre] et une kira,<br />
[ou] sur elle [la pierre] et un kofa’h, elle [la pierre] est impure [susceptible de<br />
contracter l’impureté]. Si [la marmite est disposée] sur elle [la pierre] et sur un<br />
mur, [ou] sur elle [la pierre] et sur un rocher, elle [la pierre] n’est pas susceptible<br />
de contracter l’impureté [car un mur et un rocher ne peuvent pas être « mis en<br />
pièces », cf. § 6].<br />
16. La kira des bouchers [qui vendent de la viande cuite], constituée d’une pierre<br />
à côté de l’autre [chaque marmite étant placée sur une paire de pierres, avec un<br />
feu au milieu], toutes [les pierres ainsi placées] étant attachées avec de l’argile,<br />
si l’une [des pierres] devient impure, toutes ne sont pas impures.<br />
17. Si on a fait de trois pierres attachées avec de l’argile deux kira, qu’on les ait<br />
attachées [les pierres] l’une à l’autre sans les attacher au sol, ou qu’on les ait<br />
attachées au sol sans les attacher ensemble, si l’un des deux kira devient impure,<br />
la pierre de la pierre du milieu qui sert à la kira impure est impure, et celle qui<br />
sert à la kira pure est pure. Si la pierre extérieure de la kira pure est retirée, la<br />
[pierre] du milieu est entièrement impure [parce qu’elle ne sert qu’à la kira impure].<br />
Si la [pierre] extérieure de la kira impure est retirée, la pierre du milieu<br />
devient entièrement pure [parce qu’elle ne sert qu’à la kira pure]. Si les deux<br />
[pierres] extérieures deviennent impures, [la règle suivante est appliquée :] si la<br />
pierre du milieu est grande [et peut recevoir une marmite à chacune de ses extrémités],<br />
[les parties suivantes de la pierre du milieu sont impures] la partie néces-<br />
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Lundi : 07/07/2008 - 4 Tamouz 5768<br />
saire à la [première] kira pour poser [la marmite] et la partie nécessaire à l’autre<br />
kira pour poser [la marmite], et le reste [de cette pierre] est pur. Et si elle est petite,<br />
elle est entièrement impure. Si la [pierre] du milieu est retirée [la règle suivante<br />
est appliquée :] si l’on peut placer sur les deux [pierres] extérieures un<br />
grand chaudron, elle [la structure formée par les eux pierres] est impure. Si elles<br />
sont plus éloignées que cette mesure, elle [cette structure] est pure. Si on remet<br />
la [pierre] du milieu, tout est pur [non susceptible de contracter l’impureté],<br />
comme auparavant. Si on l’enduit d’argile [c'est-à-dire qu’on l’attache au sol ou<br />
aux autres pierres avec de l’argile], elle [cette structure] est susceptible de<br />
contracter l’impureté à l’avenir, à condition que l’on chauffe suffisamment chacune<br />
d’entre elles pour cuire un œuf.<br />
18. Soit deux pierres utilisées pour faire une kira, et celle-ci devient impure ; on<br />
juxtapose une pierre de part et d’autre de celle-ci [la kira, il y a donc quatre pierres,<br />
enduites d’argile, qui forment trois kira], la moitié de chacune des deux pierres<br />
de la première kira est impure, et la moitié est pure. Si les deux [pierres extérieures]<br />
pures qu’on a juxtaposées sont retirées, les deux [pierres] de la kira reprennent<br />
leur état d’impureté<br />
19. Une planche en poterie qui a des réceptacles pour les marmites [les marmites<br />
sont disposées dans les trous de la planche] et de la cendre chaude se trouve à<br />
l’intérieur [pour garder les marmites chaudes], n’est pas concerné par l’impureté<br />
de la kira et est susceptible de contracter l’impureté en tant que récipient. C’est<br />
pourquoi, si elle est attachée au sol, elle est pure, comme les autres ustensiles<br />
[attachés au sol, exceptés les fours et fourneaux, comme cela a été expliqué précédemment].<br />
Et si elle a un trou, elle n’est pas susceptible de contracter l’impureté<br />
comme un récipient, contrairement à la kira. Ce qui touche ces côtés [de<br />
cette planche], [s’ils sont impurs,] n’est pas impur pour [avoir touché] une kira<br />
[mais pour avoir touché un récipient]. Sa partie large [partie attachée à la planche]<br />
où l’on s’assoit pendant la cuisson contracte l’impureté si la planche devient<br />
impure. Et de même, si l’on renverse un panier [tressé ayant le statut d’ustensile<br />
en bois] et que l’on construit une kira dessus, il est susceptible de<br />
contracter l’impureté en tant qu’ustensile en bois, non en tant que kira, c’est<br />
pourquoi, il ne contracte pas l’impureté par son espace intérieur comme une kira.<br />
Page n° 15
PARACHA<br />
21<br />
Balaam se leva le matin, sangla son ânesse, et partit avec les princes de<br />
Moab.<br />
ET PARTIT. En pensant : peut-être pourrai-je, par ma force persuasive, trouver Son<br />
assentiment. — SANGLA SON ANESSE. Là on voit que la haine fait fi de la<br />
hiérarchie, car lui-même sangla l'ânesse. Alors le Saint, Béni soit-Il, lui dit : «Misérable,<br />
leur père Abraham t'a déjà devancé, comme il est dit (GENI., XXII, 3) : Abraham se<br />
leva de bon matin et sangla son âne e<br />
.» (Sanh., 105 b, Tan'h.). — AVEC LES PRINCES<br />
DE MOAB. Il était de coeur avec eux.<br />
22<br />
Mais Dieu étant irrité de ce qu'il partait, un ange du Seigneur se mit sur<br />
son chemin pour lui faire obstacle. Or, il était monté sur son ânesse, et ses<br />
deux jeunes esclaves l'accompagnaient.<br />
DE CE QU'IL PARTIT. Il avait vu que la chose déplaisait à Dieu, et pourtant il désirait<br />
y aller. — POUR LUI FAIRE OBSTACLE. C'était un ange de miséricorde. Il voulait<br />
l'empêcher de commettre un péché qui amènerait sa perte (Tan'h.). — ET DEUX DE<br />
SES JEUNES ESCLAVES L'ACCOMPAGNAIENT. D'ici résulte qu'une personnalité<br />
partant en voyage doit se faire accompagner de deux hommes pour être servi par eux,<br />
ceux-ci de leur côté doivent se servir réciproquement. (Ibid.)<br />
23<br />
L'ânesse, voyant l'ange du Seigneur debout sur son passage et l'épée nue<br />
à la main, s'écarta de la route et alla à travers champs; Balaam frappa<br />
l'ânesse pour la ramener sur la route.<br />
L'ANESSE VIT. Lui n'a pas vu ; le Saint, Béni soit-Il, a donné à l'animal la possibilité de<br />
voir plus que l'homme, parce que celui-ci, ayant de l'intelligence, serait bouleversé en<br />
voyant des démons (Berâkh. 6a). — ET L'EPEE NUE A LA MAIN. Il (l'ange) s'est dit :<br />
«ce méchant a renoncé à ses armes favorites, car l'arme des nations, c'est le glaive, et lui,<br />
pour lutter contre Israël, viens avec sa bouche, qui est leur arme à eux ; eh bien, moi<br />
aussi, je vais me servir de son arme à lui, pour le combattre ». Ainsi fut sa fin (NB.,<br />
XXXI, 8) : «Ils firent périr Balaam, fils de Béôr, par le glaive.» (Tan'h.).<br />
24<br />
Alors l'ange du Seigneur se plaça dans un chemin creux entre les vignes,<br />
clôture deçà, clôture delà.<br />
לועשמב. D'après le Targoum, «un sentier », ainsi (I. R., XX, 10). «Si la poussière de<br />
Samarie suffit pour םילעשל, « le creux des pieds », la poussière qui s'attache aux plantes<br />
de leurs pieds quand ils marchent... et de même (IS., XL, 12) : « Qui a mesuré les eaux<br />
ולעשב, par le creux », par ses pieds en marchant". — רדג DE ÇA, רדג DE LA : רדג est<br />
ordinairement une clôture de pierres.<br />
25<br />
L'ânesse, voyant l'ange du Seigneur, se serra contre le mur, et froissa<br />
contre le mur le pied de Balaam, qui la frappa de nouveau.<br />
ץ ֵחָל ִתַּו est pronominal « elle se serra », ץַחָלִתַּו est actif « serra autre chose » : LE PIED<br />
DE BALAAM.<br />
26<br />
Mais de nouveau l'ange du Seigneur prit les devants, et il se plaça dans un<br />
lieu étroit, où il n'était possible de s'écarter ni à droite ni à gauche.<br />
L'ANGE DU SEIGNEUR RECOMMENÇA A רובע A passer de nouveau pour<br />
marcher devant lui et pour le devancer à un autre endroit, comme (GEN., XXXIII, 3) «<br />
Il prit les devants 9<br />
» (ordinairement 127 signifie passer, traverser, non pas devancer) ; il se<br />
trouve un midrâch aggadique chez Tan'houmâ : Pour quel motif l'ange s'est-il placé à<br />
trois endroits ? C'était pour faire allusion aux trois patriarches 10<br />
.<br />
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27<br />
L'ânesse, voyant encore l'ange du Seigneur, se coucha sous Balaam; enflammé<br />
de colère, Balaam la frappa de son bâton.<br />
28<br />
Alors le Seigneur ouvrit la bouche de l'ânesse, qui dit à Balaam: "Que t'ai<br />
-je fait, pour que tu m'aies frappée ainsi à trois reprises?"<br />
[A TROIS םילגר (REPRISES). Il lui fit l'allusion suivante : Tu veux anéantir une nation<br />
qui célèbre annuellement les Trois Fêtes de Pèlerinage םילגר (Tan'h.) ].<br />
29<br />
Balaam répondit à l'ânesse: "Parce que tu te joues de moi! Si je tenais<br />
une épée, certes, je te tuerais sur l'heure!"<br />
תללעתה D'après le Targoum, une expression de honte et de mépris. SI JE TENAIS<br />
UNE EPEE. Voici un sujet de honte pour lui vis-à-vis des princes il va tuer une nation<br />
entière par la puissance de sa bouche, et pour cette ânesse il lui faut une arme (Tan'h.).<br />
30<br />
Et l'ânesse dit à Balaam: "e suis-je pas ton ânesse, que tu as toujours<br />
montée jusqu'à ce jour? Avais-je accoutumé d'agir ainsi avec toi?" Et il<br />
répondit: "on."<br />
יתנכסה ןכסהה Traduire comme le Targoum. : « ai-je jamais appris » Ainsi (JOB, XXII,<br />
2) : «Est-ce à Dieu qu'un homme (ןכסי) peut enseigner quelque chose ? » Nos Rabbins<br />
ont expliqué ce verset dans le Talmud (Ab. Zârâ, 4b et Sanh., 105 b) : On lui a demandé<br />
pourquoi il n'était pas monté à cheval, il leur a répondu : «Je l'ai envoyé au pâturage<br />
», etc...<br />
31<br />
Soudan, le Seigneur dessilla les yeux de Balaam, et il vit l'ange du Seigneur<br />
debout sur la route; l'épée nue à la main; il s'inclina et se prosterna<br />
sur sa face.<br />
32<br />
L'ange du Seigneur lui dit: "Pourquoi as-tu frappé ton ânesse par trois<br />
fois? C'est moi qui suis venu me poser en obstacle, parce que ce voyage a<br />
lieu contre mon gré.<br />
CE VOYAGE (טרי) A LIEU CONTRE MON GRE. Nos rabbins, les Sages de la<br />
Michnâ, ont expliqué le mot טרי comme «notarikon» = הארי elle eut peur, התאר = elle vit<br />
et התטנ = elle s'écarta, parce que le voyage est contre mon gré, c'est-à-dire, il me met en<br />
colère, il m'offense (CHABB., 105 a). D'après son sens littéral : CE VOYAGE ME<br />
PARAIT TROP HATIF de טטר, « s'effrayer », « trembler » Il<br />
; parce que je vois ce<br />
voyageur se hâter et courir sur un chemin qui m'irrite et me contrarie c'est un verset<br />
elliptique : celui qui fait ce chemin, agit contre ma volonté ; comme (II SAM., XIII, 39) :<br />
«le coeur de David aspirait » [où il faut également suppléer « le -coeur »]. Autre explication<br />
: «טרי» expression pour «apaisement» comme (JOB., XVI, 11) : « Par des méchants<br />
ינטרי Il me calme. » Il m'apaise et me console par des méchants qui ne peuvent qu'irriter.<br />
33<br />
Cette ânesse m'a vu, et elle s'est écartée à mon aspect, trois fois; si elle ne<br />
s'était écartée de devant moi, assurément je t'aurais fait mourir, tandis que<br />
je l'aurais laissée vivre."<br />
ילוא ELLE NE S'ETAIT ECARTEE. Comme אלול = si ne... pas, parfois — ילוא a cette<br />
signification (ordinairement cela signifie : peut-être). — ASSURÉMENT JE T'AURAIS<br />
FAIT MOURIR. Dans ce verset l'ordre des mots est interverti : Il faut traduire en mettant<br />
םג devant יתגרה (הכתא יתגרה םג), c'est-à-dire : je ne t'aurais pas seulement gêné, je<br />
t'aurais aussi tué, TANDIS QUE JE L'AURAIS LAISSE VIVRE (elle). Et maintenant,<br />
parce qu'elle a parlé et t'a fait des remontrances et que tu n'as pas pu la réfuter, [comme<br />
il est dit (V. 30) : « Il répondit, non »], Je l'ai tuée 13<br />
, elle, pour que l'on ne puisse pas dire:<br />
«la voici celle qui a réduit au silence 14<br />
Balaam par sa remontrance, si bien qu'il ne savait<br />
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que répondre» ; car Dieu respecte l'honneur des hommes ; ainsi (LEV., XX, 16) « Tu<br />
tueras la femme ainsi que l'animal » et (ibid., V. 15) : «Et l'animal, vous le tuerez.»<br />
(Tan'h.)<br />
34<br />
Balaam répondit à l'ange du Seigneur: "J'ai péché, parce que je ne savais<br />
pas que tu fusses posté devant moi sur le chemin; et maintenant, si cela te<br />
déplaît, je m'en retournerai."<br />
PARCE QUE JE NE SAVAIS PAS. Cela aussi est à sa honte, malgré lui il a dû en faire<br />
l'aveu. (Car il s'était vanté de connaître l'intention du Très-Haut, et sa propre bouche<br />
devait avouer : « Je ne savais pas. ») (Tan'h.) — SI CELA TE DEPLAIT, JE M'EN RE-<br />
TOURNERAI. Cette réplique devait être une protestation contre Dieu. Il dit à l'ange : «<br />
C'est Lui-même qui m'a ordonné d'aller, et toi, Son ange, tu annules Ses paroles ! C'est<br />
bien Son habitude ! : Il donne un ordre, et un ange en donne le contre-ordre ! Il a dit à<br />
Abraham (GEN., XXII, 2) : «Ça, prends ton fils, etc, », et par un ange Il annule Sa parole.<br />
Moi aussi, si cela te déplaît, je serai obligé de m'en retourner 15<br />
. (Tan'h.)<br />
35<br />
Mais l'ange du Seigneur dit à Balaam: "Va avec ces hommes! Et cependant,<br />
la parole que je te dicterai, celle-là seule tu la diras." Et Balaam poursuivit<br />
sa route avec les officiers de Balak.<br />
VA AVEC CES HOMMES : Dieu conduit l'homme dans le chemin où il désire aller<br />
(Mak. 10 b). —(Va avec ces hommes : ta part sera la même que la leur : tu seras finalement<br />
exterminé du monde.) — ET CEPENDANT, malgré toi, LA PAROLE QUE JE<br />
TE DICTERAI (celle-là seule, tu diras). — AVEC LES OFFICIERS DE BALAQ. Il se<br />
réjouit comme eux de pouvoir maudire les Israélites. (Tan'h.)<br />
36<br />
Balak, ayant appris que Balaam venait, alla le recevoir à Ir-Moab, qui est<br />
sur la limite de l'Arnon, au point extrême de la frontière.<br />
BALAQ AYANT APPRIS. Il avait envoyé des messagers pour s'annoncer. — A IR-<br />
MOAB. Dans sa capitale, sa ville la plus considérable, pour dire : Vois ce que ceux-là<br />
(les Israélites) veulent détruire. (Tan'h.)<br />
37<br />
Et Balak dit à Balaam: "e t'avais-je pas appelé par un premier message?<br />
Pourquoi n'es-tu pas venu près de moi? Est-ce qu'en vérité je n'ai pas le<br />
pouvoir de te faire honneur?"<br />
EST-CE QU'EN VERITE JE N'AI PAS LE POUVOIR DE TE FAIRE HONNEUR ?<br />
Il prédit qu'à la fin il se séparera de lui avec honte.] 16<br />
38<br />
Balaam répondit a Balak: "Tu le vois, je suis venu vers toi; mais est-il en<br />
ma puissance de dire quoi que ce soit? La parole que Dieu mettra dans ma<br />
bouche, c'est celle-là que je dois dire."<br />
TAYA<br />
Malgré tout, dans la limite de ce que “l’oreille peut entendre”, nous sommes<br />
en mesure de percevoir et de comprendre l’image de la lumière du soleil, unifiée<br />
et soumise à sa source, au point de ne pas avoir de nom propre, comme si seule<br />
la source existait. De la même façon, les Attributs du Saint béni soit-Il, Sa Volonté<br />
et Sa Sagesse, portent et reçoivent ces noms uniquement par rapport aux<br />
créatures célestes et terrestres, dont l’existence, la vitalité et le comportement,<br />
tels que le Saint béni soit-Il les crée, les vivifie et les dirige, sont conformes à Sa<br />
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Volonté et à Ses facultés de ‘Ho’hma*, de Bina*, de Daat*, se revêtant en Ses<br />
saints Attributs.<br />
Comme le rapporte le Midrash*, “le monde fut créé par dix éléments, par<br />
‘Ho’hma*, par Bina*, par Daat*…, ainsi qu’il est écrit : ‘l’Eternel fonda la terre<br />
sur la Sagesse (‘Ho’hma*), Il fixa les cieux sur la compréhension (Tevouna, Bina*).<br />
C’est par Sa connaissance (Daat*) que les abîmes se fendirent’…” et Elyahou*<br />
dit : “Tu as fait dix vêtements, que l’on a appelé dix Sefirot*, afin de diriger<br />
les mondes cachés, qui ne se révèlent pas, de même que les mondes dévoilés.<br />
C’est en eux que Tu te caches…”.<br />
HAYOM YOM<br />
L'Admour Hazaken demanda à l'un de ses grands et proches 'Hassidim, lorsqu'il<br />
lui accorda une entrevue, comment il se portait. Le 'Hassid soupira amèrement et<br />
lui répondit que sa situation financière s'était considérablement détériorée.L'Admour<br />
Hazaken lui répondit:«Ton rôle est d'éclairer ton entourage par la<br />
Torah et par le service de D.ieu du coeur (la prière). La prospérité matérielle et<br />
la satisfaction de tes besoins, c'est D.ieu Qui doit te les accorder. Remplis donc<br />
ton devoir et D.ieu remplira le Sien.»<br />
SEFER HAMITSVOT<br />
MITSVA Positive ° 5<br />
Il s'agit du commandement nous ordonnant de servir D.ieu, qu'Il en soit glorifié.<br />
Cet ordre est répété plusieurs fois dans la Torah.<br />
RAMBAM 1 Perek<br />
Cours : 701<br />
Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Seize<br />
1. Un grand four, ses restes sont de quatre téfa’him [c'est-à-dire que s’il se brise,<br />
ses restes cessent d’être susceptibles de contracter l’impureté]. Et un petit [four],<br />
ses restes sont la majorité [du four]. Comment cela s'applique-t-il ? S’il reste<br />
quatre [téfa’him de hauteur] d’un grand [four] ou la majeure partie d’un petit<br />
[four], il [le four en question] est susceptible de contracter l’impureté. [S’il reste]<br />
moins que cela, il n’est pas susceptible de contracter l’impureté. Et de même,<br />
s’il devient impur et qu’on le démolit jusqu’à ce qu’il reste moins que quatre<br />
[téfa’him de hauteur] d’un grand [four] ou moins que la majeure partie [de la<br />
hauteur] d’un petit [four], il est pur. S’il reste quatre [téfa’him d’un grand four]<br />
ou la majeure partie d’un petit [four], il reste impur. Et la kira, ses restes sont de<br />
trois doigts. Un kofa’h fait pour cuire [du pain à l’intérieur], sa mesure est la<br />
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même que celle du pain. [S’il est fait] pour cuire [un mets dans une marmite audessus],<br />
sa mesure est la même que la kira.<br />
2. Un four qui est devenu impur et que l’on ne désire pas démolir, comment le<br />
purifie-t-on ? On le coupe [de haut en bas] en trois parties et on gratte la couche<br />
d’argile qui est sur les tessons, de manière à ce que chaque tesson reste sur le sol<br />
sans être recouvert d’argile. Si on coupe [le four] en deux parties, l’une grande<br />
et l’autre petite, la grande [partie] est impure et la petite est pure. Si on coupe [le<br />
four] en deux parties égales, chacune d’elles est susceptible de contracter l’impureté,<br />
parce qu’il est impossible d’être précis [d’obtenir deux parties égales].<br />
Par contre, un plateau en poterie muni d’un rebord qui a été coupé en deux est<br />
pur. Et si l’une est grande et l’autre petite, la grande [partie] est impure.<br />
3. Si on a coupé un four [impur] en trois parties, et que l’une a la même taille<br />
que les deux [autres], la grande [partie, qui correspond à la moitié du four] est<br />
impure, et les deux petites sont pures. Dans le cas où on l’a coupé [le four] en<br />
anneaux dans sa largeur, si la hauteur de chaque anneau est inférieure à quatre<br />
téfa’him, il est pur. Si on dispose de nouveau les anneaux les uns sur les autres,<br />
et qu’on les enduit d’argile, de sorte que cela redevient un four comme auparavant,<br />
cela est considéré comme si l’on avait fait un autre four, et il n’est susceptible<br />
de contracter l’impureté qu’à l’avenir, à condition qu’on le chauffe suffisamment<br />
pour pouvoir cuire du pain spongieux, après l’avoir enduit [d’argile].<br />
Si on éloigne le revêtement [c'est-à-dire qu’à la place d’enduire les anneaux<br />
d’argile, on met le four assemblé de nouveau dans un manteau d’argile en forme<br />
de four, séparé du four], et met du sable ou des cailloux entre les anneaux et la<br />
couche d’argile [de manière à ce que le four et la couche d’argile forme un seul<br />
élément], il n’est jamais susceptible de contracter l’impureté ; c’est à cela [ce<br />
four] qu’ils [les sages] ont [fait référence quand ils ont] dit : « une [femme] nidda<br />
et une [femme] pure peuvent cuire à l’intérieur, et il reste pur. S’il y a un anneau<br />
qui fait quatre téfa’him [de hauteur], il [celui-ci] est susceptible de contracter<br />
l’impureté par le contact, mais non par son espace intérieur, et les autres anneaux<br />
sont purs [non susceptibles de contracter l’impureté].<br />
4. Un four qui arrive coupé [en plusieurs pièces] de la maison de l’artisan, et<br />
auquel il a fait des cerceaux [semblables à ceux des barils], qui rassemblent [les<br />
différentes pièces de ce four] pour en faire un seul élément, et les a mis dessus<br />
alors qu’il est pur [non susceptible de contracter l’impureté] et il devient susceptible<br />
de contracter l’impureté, lorsqu’il enlève les supports, il devient pur [non<br />
susceptible de contracter l’impureté]. Et même s’il les remet, il reste pur [non<br />
susceptible de contracter l’impureté]. S’il l’enduit d’argile, il est susceptible de<br />
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contracter l’impureté à l’avenir et n’a pas besoin d’être chauffé, car il a déjà été<br />
chauffé.<br />
5. Un four qui a été découpé en anneaux [dans le sens de la largeur], et du sable<br />
a été mis entre chaque anneau, et toute la paroi extérieure a été enduite d’argile,<br />
est susceptible de contracter l’impureté.<br />
6. La chaudière des arabes – on creuse [un trou] dans le sol, et on l’enduit [les<br />
parois du trou] d’argile – si l’argile peut tenir tout seul [sans le sol], il est susceptible<br />
de contracter l’impureté. Et sinon, il est pur [non susceptible de contracter<br />
l’impureté].<br />
7. Celui qui apporte des tessons de poterie, les colle l’un avec l’autre pour en<br />
faire un four, met une couche d’argile sur la paroi intérieure et extérieure et la<br />
chauffe, il [ce four] est susceptible de contracter l’impureté, bien que chaque<br />
[tesson] n’ait pas la mesure.<br />
8. Si on a brisé une grande jarre [en retirant le fond et le toit] et qu’on a mis une<br />
couche d’argile sur la paroi extérieure, bien que ses parois [concaves à l’intérieur]<br />
aient la capacité [minimale pour être susceptibles de contracter l’impureté],<br />
il est pur, car un ustensile en poterie devenu pur ne peut jamais contracter<br />
l’impureté, à moins que l’on en fasse un four et qu’on l’enduise d’argile sur la<br />
paroi intérieure et sur la paroi extérieure.<br />
9. Un four ayant des fentes [four fait de tessons assemblés séparés par des fentes],<br />
dont chaque [fente] a été enduite d’une couche d’argile, et les fentes sont<br />
découvertes [car elles n’ont pas été enduites d’argile], n’est pas susceptible de<br />
contracter l’impureté. Si on met de l’argile, de la chaux, ou du gypse sur les fentes,<br />
il est susceptible de contracter l’impureté. Si l’on met dessus du ‘harsit<br />
[poterie pilée délayée dans l’eau], de la poix, du soufre, de la lie, de la pâte ou<br />
des excréments, il est pur [non susceptible de contracter l’impureté]. Telle est la<br />
règle générale : un produit dont on ne fait pas un four ne rattache pas les fentes.<br />
10. Si on place un four qui a une fente dans le coin [d’une maison] et qu’on enduit<br />
les côtés [le point de contact entre le four et les murs de la maison] d’argile<br />
[de manière à ce que les parois du four soient collées au mur], il [le four] est pur<br />
[non susceptible de contracter l’impureté, malgré l’enduit qui solidifie].<br />
11. Une planche de four posée dans le coin pour cuire [dans l’espace qui la sépare<br />
du mur] est pure [non susceptible de contracter l’impureté]. Et si elle représente<br />
la majeure partie du four, elle est susceptible de contracter l’impureté.<br />
Page n° 21
12. Un four qui a été rempli de terre jusqu’à la moitié de son niveau, s’il<br />
contracte l’impureté par son espace intérieur seulement [un rampant mort est<br />
suspendu dans son espace intérieur], il ne devient impur que dans la partie qui<br />
est au-dessus de la terre [c'est-à-dire que les aliments enfouis dans la terre ne<br />
sont pas impurs]. Et s’il contracte l’impureté par le contact, et qu’une impureté<br />
touche sa paroi intérieure, il devient entièrement impur, même dans la partie en<br />
dessous de la surface de la terre.<br />
13. Une kira a une surface pour placer deux marmites, et un kofa’h a une surface<br />
pour placer une marmite. C’est pourquoi, si une kira est fendue dans sa longueur,<br />
elle est pure [non susceptible de contracter l’impureté]. [Si elle est fendue]<br />
dans sa largeur [de manière à ce que les deux surfaces sont entières, mais<br />
ne sont plus attachées l’une à l’autre], elle est toujours susceptible de contracter<br />
l’impureté. Un kofa’h qui est fendu, dans sa longueur ou dans sa largeur, est pur<br />
[non susceptible de contracter l’impureté].<br />
14. La base des particuliers [sur lequel ils placent la kira] dont la paroi<br />
[supérieure] a eu un trou, si la profondeur du trou est inférieure à trois téfa’him,<br />
elle [la kira] est susceptible de contracter l’impureté, car si l’on allume [le feu]<br />
dans le trou en dessous, la marmite au-dessus peut cuire. Si la profondeur du<br />
trou est égale ou supérieure à trois [téfa’him], elle [la kira] n’est pas susceptible<br />
de contracter l’impureté, car le feu est [trop] loin de la marmite, et elle ne cuit<br />
pas. Si l’on met une pierre ou des cailloux sur le trou [de manière à ce qu’il soit<br />
possible d’allumer le feu sur la pierre], elle reste pure [non susceptible de<br />
contracter l’impureté car la pierre n’est pas le sol de la kira]. Si on enduit [la<br />
pierre] d’argile, la pierre devient le sol de la kira, et elle [la kira] est dès lors susceptible<br />
de contracter l’impureté.<br />
Page n° 22<br />
Mardi : 08/07/2008 - 5 Tamouz 5768
Mercredi : 09/07/2008 - 6 Tamouz 5768<br />
PARACHA<br />
39 Balaam fit route avec Balak, et ils arrivèrent à Kiryath-Houçoth.<br />
A KIRIATH 'HOUTSOTH. Une ville, pleine de rues ; hommes, femmes et enfants<br />
étaient dans ses rues, comme pour dire : « Vois, aie pitié, que ceux-ci ne soient pas<br />
anéantis». (Tan'h.)<br />
40 Balak immola bœufs et brebis, dont il envoya des parts à Balaam et aux<br />
officiers qui l'accompagnaient.<br />
BOEUFS ET BREBIS. (Sing.). Très peu 17.<br />
41 Et le matin venu, Balak alla prendre Balaam et le conduisit sur les hauteurs<br />
de Baal, d'où il vit jusqu'aux dernières lignes du peuple.<br />
לעב תומב: Traduire d'après le Targoum : «A la hauteur de l'objet de son adoration » ;<br />
c'est le nom d'une idole.<br />
CHAPITRE 23<br />
1 Alors Balaam dit à Balak: "Dresse-moi ici sept autels, et prépare-moi ici<br />
sept taureaux et sept béliers."<br />
2 Balak fit ce qu'avait dit Balaam; puis Balak et Balaam offrirent un tau-<br />
reau et un bélier sur chaque autel.<br />
3 Balaam dit à Balak: "Demeure près de ton holocauste; moi je m'en irai:<br />
peut-être l'Éternel s'offrira-t-il à ma rencontre, et, quoi qu'il me révèle, je<br />
t'en ferai part." Et il s'en alla dans la solitude.<br />
PEUT-ETRE L'ETERNEL S'OFFRIRA-T-IL A MA RENCONTRE. Il n'a pas l'habitude<br />
de me parler pendant la journée ,<br />
. — ET IL S'EN ALLA יפש. D'après le Targoum : «<br />
seul ». C'est une expression de retraite et de calme, le silence régnait autour de lui.<br />
4<br />
Dieu se présenta à Balaam, qui lui dit: "J'ai dressé les sept autels, et j'ai<br />
offert un taureau et un bélier sur chaque autel."<br />
רקיו, SE PRÉSENTA. (Au sens de «hasard»). Contient une idée de honte, d'impureté<br />
nocturne impliquant difficulté et dégoût. S'il s'est révélé à lui de jour, c'est seulement<br />
pour montrer son amour pour Israël. (Ber. Rab. LII). — LES SEPT AUTELS. Il n'est<br />
pas écrit ici : j'ai préparé sept autels, mais « LES SEPT AUTELS ». Il Lui dit : Leurs<br />
Pères ont construit pour Toi sept autels, et moi J'en ai élevé autant qu'eux tous ensemble<br />
(Tan'h. וצ); Abraham en a construit quatre : (GEN., XII, 7) : « Il bâtit en ce lieu un autel<br />
au Dieu qui lui était apparu » (ibid., V. 8) : « Il se transporta vers la montagne, etc., et il y<br />
Érigea un autel » (ibid., XIII, 18) : «Abraham alla dresser sa tente, etc.» et (ibid., XXII,<br />
9) : un quatrième au mont Moriâ. Yitz'hâq en bâtit un (GEN., XXVI, 25) : «Il érigea en<br />
ce lieu un autel, etc. ; » Jacob en bâtit deux : l'un à Sichem (GEN., XXXIII, 20) et l'autre<br />
à, Béthel (GEN., XXXV, 7). — J'AI OFFERT UN TAUREAU ET UN BÉLIER SUR<br />
CHAQUE AUTEL. Tandis qu'Abraham n'a offert qu'un bélier. (Ibid.)<br />
5<br />
L'Éternel mit sa parole dans la bouche de Balaam, et lui dit: "Retourne<br />
vers Balak, et tu parleras de la sorte..."<br />
6<br />
II retourna vers lui et le trouva debout près de son holocauste, lui et tous<br />
les princes de Moab.<br />
7 Et il proféra son oracle en disant: "II me fait venir d'Aram, Balak roi de<br />
Moab; il m'appelle des monts de l'orient: "Viens maudire pour moi Jacob!<br />
Oui, viens menacer Israël!"<br />
Page n° 23
VIENS MAUDIRE POUR MOI JACOB ! OUI, VIENS MENACER ISRAEL. Il lui<br />
avait demandé de les maudire par leurs deux noms, si toutefois l'un des deux n'était pas<br />
assez distinctif.<br />
8<br />
Comment maudirais-je celui que Dieu n'a point maudit? Comment menacerai-je,<br />
quand l'Éternel est sans colère?<br />
COMMENT MAUDIRAIS-JE CELUI QUE DIEU N'A POINT MAUDIT. Quand<br />
ils l'avaient mérité, ils n'ont pas été maudits : Quand leur père a rappelé leur faute<br />
(GEN., XLIX, 6) : «Dans leur colère ils ont immolé des hommes », il n'a maudit que<br />
leur colère, comme il est dit (ibid., V. 7) : « Maudite soit leur colère.» Quand leur père<br />
entra avec ruse chez son père, il aurait mérité d'être maudit, pourtant qu'est-il dit alors<br />
(GEN., XXVII, 33) ? — «Eh bien ! il restera béni ! » Pour ceux qui devaient prononcer<br />
les bénédictions, il est dit (DEUT., XXVII, 12) : « Voici quelles tribus prendront position<br />
pour bénir le peuple », tandis que pour ceux qui devaient prononcer les malédictions,<br />
il n'est pas dit qu'ils doivent prendre position pour maudire « ce peuple », mais<br />
seulement : « ils prendront position pour maudire » ; on ne voulait pas mentionner le<br />
terme de «malédiction» en rapport direct avec eux (Tan'h.). — QUAND L'ÉTERNEL<br />
EST SANS COLERE. A moi seul, je suis impuissant ; je sais seulement saisir le moment<br />
où le Saint, Béni soit-Il, est en colère, et Il ne s'est pas mis en colère tous ces joursci,<br />
depuis que je suis venu chez toi ; c'est ce qui est dit (MICH., VI, 5) : « Oh, mon peuple,<br />
rappelle-toi seulement ce que méditait Bâlâq, roi de Môâb, et ce que lui répondit<br />
Balaam, fils de Béôr, afin de connaître les actes de. justice de Dieu. » (Sanh., 105 b).<br />
9<br />
Oui, je le vois de la cime des rochers, et du haut des collines, je le découvre:<br />
ce peuple, il vit solitaire, iI ne se confondra point avec les nations.<br />
OUI, JE LE VOIS DE LA CIME DES ROCHERS. Moi, je regarde leurs origines et le<br />
commencement de leurs racines, et je les vois assis sur des bases solides comme des<br />
rochers et des collines de par leurs pères et leurs mères (Tan'h.). — CE PEUPLE, IL<br />
VIT SOLITAIRE. C'est précisément par le mérite de leurs Pères qu'ils peuvent vivre<br />
solitaires (d'après le Targoum). — בשחתי אל םיוגבו : D'après le Targoum : ils ne<br />
disparaîtront pas complètement avec les autres nations, comme il est dit (JER., XXX, 11<br />
et XLVI. 28) : «Dussé-je détruire de fond en comble tous les peuples, etc. », ils ne seront<br />
pas comptés avec les autres. Autre explication : Quand ils se réjouissent, aucune<br />
nation ne se réjouit avec eux, comme il est dit (DEUT., XXXII, 12) : «L'Eternel le<br />
conduit à part» ; par contre, si les autres nations sont dans le bonheur, ils en jouiront<br />
avec chacune, à part, sans que cela leur soit compté ; c'est le sens de : בשחתי אל םיוגבו<br />
«quand ils se réjouiront avec les nations, cela ne leur sera pas compté ». (Ibid.)<br />
10<br />
Qui peut compter la poussière de Jacob, nombrer la multitude d'Israël?<br />
Puissé-je mourir comme meurent ces justes, et puisse ma fin ressembler à la<br />
leur!".<br />
QUI PEUT COMPTER LA POUSSIERE DE JACOB. Comme le dit le Targoum : les<br />
enfants de la maison de Jacob : אתירשמ עבראמ, des quatre camps d'Israël, (עבןר = 4).<br />
Autre explication : LA POUSSIERE DE JACOB. Innombrables sont les commandements<br />
se rapportant à la poussière, (DEUT., XXII, 10) : «Ne laboure pas avec un boeuf<br />
et un âne ensemble » ; (LEV., XIX, 19) : « Ne sème pas dans ton champ de graines<br />
hétérogènes » ; (NB., XIX) : « les cendres de la vache rousse » (רפא = רפע); (NB., V,<br />
17) : la poussi è<br />
re mise dans l'eau de la Sôtâ (femme suspecte d'adultère) » et d'autres<br />
encore. (Tan'h.). — NOMBRER LE עבר D'ISRAEL. Ses descendants, la semence issue<br />
des rapports conjugaux parmi eux. — PUISSE-JE MOURIR COMME MEURENT<br />
LES JUSTES. Qui se trouvent parmi eux 2<br />
.<br />
11 Balak dit à Balaam: "Que m'as-tu fait! J'ai eu recours à toi pour maudire<br />
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mes ennemis, et voilà que tu les bénis, au contraire!"<br />
12 Mais il répondit: "Certes, ce que l'Éternel met dans ma bouche, ne dois-je<br />
pas fidèlement le redire?"<br />
TAYA<br />
Ainsi, lors du premier des jours de la création, se révéla l’Attribut de bonté,<br />
‘Hessed*, portant en lui tous les saints Attributs, Sa Volonté, Sa ‘Ho’hma*, Sa<br />
Bina*, Son Daat* s’investissant en Lui. C’est par l’Attribut de ‘Hessed* que<br />
D.ieu créa la lumière, au moyen de la Parole : “Que la lumière soit”, qui est l’extension<br />
et la révélation dans le monde, d’une extrémité à l’autre, du niveau de<br />
cet Attribut de ‘Hessed*. Néanmoins, celui-ci inclut en lui également l’Attribut<br />
de rigueur, Guevoura* et c’est à cause de cela que cette lumière ne fut pas spirituelle,<br />
exactement comme l’est la Lumière céleste. En outre, elle fut en mesure<br />
de s’introduire dans ce monde, qui est limité et fini, puisque “il y a une distance<br />
de cinq cents ans de la terre au ciel ou de l’est à l’ouest”.<br />
De même, le second jour, se révéla l’Attribut de Guevoura*, portant en lui Ses<br />
autres Attributs, Sa Volonté…. C’est par lui que D.ieu créa l’espace, au moyen<br />
de la Parole : “Que soit un espace au sein de l’eau et qu’il sépare l’eau de l’eau”,<br />
ce qui correspond au Tsimtsoum* et aux forces de la rigueur afin de cacher les<br />
eaux suprêmes et spirituelles aux eaux inférieures. De la sorte, ces dernières, se<br />
séparant des premières, devinrent matérielles. Et, l’Attribut de ‘Hessed* est également<br />
inclus en lui, car : “le monde est bâti sur la bonté (‘Hessed*)”. Tout cela<br />
permit de faire apparaître la terre ferme et l’homme, sur elle, afin de servir<br />
D.ieu. Par la suite, il en fut de même également pour tous les autres Attributs.<br />
C’est ce que dit Elyahou*, à cette même référence des Tikounim* : “pour<br />
montrer comment le monde est conduit, dans la droiture et la justice…. La droiture<br />
est la rigueur et la justice, la miséricorde…. Tout cela établit de quelle manière<br />
le monde est dirigé. En revanche, cela ne veut pas dire que Tu aies la droiture<br />
connue, qui est la rigueur, ni la justice connue, qui est la miséricorde, car Il<br />
dépasse tous ces Attributs à la fois”.<br />
HAYOM YOM<br />
L'influence émanant de chaque Mitsva est exercée par la Mitsva elle-même, dont<br />
la nature est d'entourer toute chose.Le Précepte de la Tsédaka, par exemple, est<br />
l'un de ces grands Commandements entourant tous les autres, puisque l'ensemble<br />
des Mitsvot est désigné par le nom de Tsédaka. C'est la raison pour laquelle il<br />
est bon de donner une pièce à la Tsédaka, avant l'accomplissement de chaque<br />
Mitsva.Ceci permet d'introduire l'aspect qui entoure (celui de la Tsédaka) dans<br />
l'aspect profond (celui de la Mitsva qui est accomplie). Néanmoins, bien que se<br />
contentant d'entourer, la Tsédaka est aussi une Mitsva de proximité. La Torah, à<br />
l'inverse, est éloignée et elle agit donc de façon plus élevée.<br />
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SEFER HAMITSVOT<br />
MITSVA Positive ° 5<br />
Il s'agit du commandement nous ordonnant de servir D.ieu, qu'Il en soit glorifié.<br />
Cet ordre est répété plusieurs fois dans la Torah.<br />
RAMBAM 1 Perek<br />
Cours : 702<br />
Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Dix-sept<br />
1. Tous les auxiliaires des ustensiles [parties attachées aux ustensiles et nécessaires<br />
à la fonction de ceux-ci] sont considérés comme les ustensiles, et si un ustensile<br />
devient impur, sa partie auxiliaire qui est nécessaire à sa fonction devient<br />
impure, et celle qui n’est pas nécessaire est pure, comme cela sera expliqué.<br />
C’est pourquoi, une pierre qui fait saillie un téfa’h du four ou trois doigts d’une<br />
kira est [considérée comme] attachée [c'est-à-dire comme une partie du four ou<br />
de la kira nécessaire à ceux-ci], et si le four ou la kira devient impur, ces pierres<br />
deviennent impures, et les aliments et boissons qui sont en contact avec ces pierres<br />
sont impurs. Et s’ils sont en contact avec une partie [de la pierre] extérieure<br />
au téfa’h [qui fait saillie] du four ou extérieure aux trois doigts [de la pierre qui<br />
fait saillie] de la kira, ils sont purs.<br />
2. Pour un kofa’h fait pour cuire [du pain à l’intérieur], la mesure appliquée est<br />
la même que celle du four, [et pour un kofa’h] fait pour cuire [un met dans une<br />
marmite posée dessus], la mesure appliquée est la même que celle de la kira.<br />
3. L’ajout [d’une couche d’argile sur le rebord, qui agrandit l’espace intérieur du<br />
four] du four des particuliers est pur [non susceptible de contracter l’impureté<br />
car il n’est pas nécessaire à la cuisson], et [l’ajout du four] des boulangers est<br />
susceptible de contracter la même impureté que le four, parce qu’il [le boulanger]<br />
l’utilise pour poser la broche [quand il grille de la viande à l’intérieur du<br />
four, il pose ensuite la broche avec la viande grillée prête à la vente sur le surplus<br />
d’argile pour que celle-ci reste chaude sans toutefois être brûlée]. De la même<br />
manière : l’ajout [d’argile sur le bord] du chaudron de ceux qui font bouillir<br />
les olives [qui utilisent cette partie quand ils ont beaucoup d’olives] est susceptible<br />
de contracter l’impureté, et [l’ajout d’argile sur le chaudron] des teinturiers<br />
[qui font bouillir la laine avec la teinture] est pur [parce qu’ils n’utilisent pas<br />
cette partie du chaudron pour bouillir, étant donné que l’argile peut abîmer la<br />
teinte].<br />
4. La couronne d’une kira [dôme qui recouvre la kira pour préserver la chaleur]<br />
est pure [non susceptible de contracter l’impureté. Et la forteresse du four, qui
Mercredi : 09/07/2008 - 6 Tamouz 5768<br />
est la structure adjacente [au four] où l’on pose le pain quand on le retire du<br />
four, si elle a une hauteur de quatre téfa’him, est susceptible de contracter la même<br />
impureté que le four [parce qu’elle est considérée comme une partie du<br />
four]. Si elle fait moins de quatre téfa’him [de hauteur], elle est pure [non susceptible<br />
de contracter l’impureté], parce qu’elle n’est pas [considérée comme]<br />
attachée [au four, puisqu’elle n’est pas nécessaire étant donné qu’elle n’est pas<br />
apte à contenir le pain]. Et si on l’attache au four, même [si elle est mise] sur<br />
trois pierres, elle est susceptible de contracter l’impureté.<br />
5. Le compartiment [sur le côté de la kira] pour le pot [d’huile], le compartiment<br />
pour les épices, et le compartiment pour la lampe [utilisée pour allumer la kira],<br />
si la kira devient impure par contact [avec un élément impur], tous sont impurs.<br />
Et si elle devient impure par son espace intérieur, ceux-ci ne sont pas impurs,<br />
parce qu’ils ne sont [considérés comme] attachés [à la kira, c'est-à-dire faisant<br />
partie de celle-ci] que par ordre rabbinique. Et c’est pourquoi, ils [les sages] ont<br />
fait une distinction, afin que de la térouma et des offrandes ne soient pas brûlées<br />
pour un tel contact. Et de même, à chaque fois que nous disons, dans ce contexte,<br />
qu’un [élément] contracte l’impureté par le contact [d’un autre élément du<br />
même ensemble avec une impureté] et non du fait de l’espace intérieur [de ce<br />
dernier devenu impur], il [l’élément en question] n’est [considéré comme] attaché<br />
[à l’autre élément] que par ordre rabbinique, et ils [les sages] ont fait cette<br />
distinction afin de ne pas brûler [pour une telle impureté] des offrandes, mais<br />
[dans un pareil cas], elles sont mises en suspend.<br />
6. La cour de la kira [base ronde de la kira], si elle est haute de trois doigts, est<br />
[considérée comme] attachée [c'est-à-dire comme une partie de celle-ci], et [dans<br />
un pareil cas] si la kira ou la cour devient impure, par son espace intérieure ou<br />
par un contact, l’autre [la cour ou la kira, respectivement] est impure. Si la cour<br />
est plus petite que cela, et que l’une d’elles devient impure par le contact [avec<br />
une impureté], l’autre devient impure. Par contre, si l’une d’elles devient impure<br />
par son espace intérieur seulement, l’autre n’est pas impure, parce qu’elle n’est<br />
[considérée comme] attachée que par ordre rabbinique. Si la cour de la kira est<br />
séparée de celle-ci [c'est-à-dire que la kira est posée dessus, sans être attachée à<br />
celle-ci], si elle est haute de trois doigts, elle est [considérée comme] attachée [à<br />
la kira] en ce qui concerne l’impureté par le contact comme par l’espace intérieur.<br />
Si elle est plus petite [que trois téfa’him] ou si la cour est plate [comme<br />
une planche] et n’a pas de rebord, elle n’est pas [considérée comme] attachée [à<br />
la kira], et si la kira devient impure par son espace intérieur ou par un contact, la<br />
cour est pure, et de même, si la cour devient impure, la kira est pure.<br />
7. Les supports de la kira [sur lesquels on dispose la marmite] sont au nombre de<br />
Page n° 27
trois . Si chacun d’eux a une hauteur inférieure ou égale à trois doigts, et que la<br />
kira devient impure, par le contact ou par son espace intérieur, les trois deviennent<br />
impurs. Et il en est de même s’il y en a quatre. Si l’un d’eux [des trois] est<br />
retiré, et que la kira devient impure par un contact, les deux supports restants<br />
deviennent impurs, et si elle [la kira] devient impure par son espace intérieur, ils<br />
ne deviennent pas impurs avec elle. S’il [l’artisan] a fait deux supports, l’un en<br />
face de l’autre, et la kira devient impure par un contact, ils deviennent impurs. Et<br />
si elle [la kira] devient impure par son espace intérieur, ils ne deviennent pas<br />
impurs. Si les [trois] supports font plus de trois doigts [de hauteur], dans leur<br />
partie située à moins de trois téfa’him, ils contractent l’impureté avec elle [la<br />
kira], qu’elle devienne impur par le contact ou par son espace intérieur, et dans<br />
leur partie située à plus de trois téfa’him, ils contractent l’impureté avec elle [la<br />
kira] si elle devient impure par un contact, mais si elle devient impur par son<br />
espace seulement, ils ne contractent pas l’impureté avec elle. S’ils s’étendent audelà<br />
du rebord [c'est-à-dire qu’ils s’étendent à l’extérieur du bord de la kira], sur<br />
[une longueur inférieure ou égale à] trois doigts, ils contractent l’impureté avec<br />
elle [la kira], qu’elle devienne impure par contact ou par son espace intérieur.<br />
S’ils [s’étendent] à l’extérieur de trois doigts [c'est-à-dire sur plus de trois doigts<br />
à l’extérieur de la kira], ils contractent l’impureté avec elle si elle devient impure<br />
par le contact. Et si elle devient impure par son espace intérieur, ils ne contractent<br />
pas l’impureté avec elle. Et on ne se doit pas d’être précis dans [le calcul] de<br />
ses mesures, car elles sont toutes d’ordre rabbinique.<br />
Page n° 28<br />
Mercredi : 09/07/2008 - 6 Tamouz 5768
Jeudi : 10/07/2008 - 7 Tamouz 5768<br />
PARACHA<br />
13<br />
Balak lui dit: "Viens, je te prie, avec moi dans un autre lieu, d'où tu pourras<br />
voir ce peuple: tu n'en verras que les derniers rangs, tu ne le verras pas<br />
tout entier. Et maudis-le moi de là."<br />
יל ונבקו: C'est l'impératif : maudis-le moi.<br />
14<br />
Il le conduisit au plateau de Çofîm, sur la crête du Pisga; il y dressa sept<br />
autels, et offrit sur chaque autel un taureau et un bélier.<br />
םיפצ הדש : C'était une hauteur où la sentinelle (הפוצ) montait la garde, pour le cas où une<br />
armée viendrait attaquer la ville. — SUR LA CRETE DU PISGAH. Balaam n'était pas si<br />
grand devin que Bâlâq. Celui-ci avait prévu que dans ce lieu une brèche se produirait en<br />
Israël, car c'est là que Moïse mourut. Il pensait donc : là, la malédiction tombera sur<br />
Israël ; c'est la brèche que je prévois. c Tan'11.<br />
15<br />
Balaam dit à Balak: "Tiens-toi ici, près de ton holocauste, et moi, j'attendrai<br />
là-bas la rencontre."<br />
הרקא J'ATTENDRAI LA-BAS LA RENCONTRE. De la part du Saint, Béni soit-Il :<br />
,הרקא est un passif'.<br />
16<br />
L'Éternel se présenta à Balaam, inspira un discours à ses lèvres, lui disant:<br />
"Va rejoindre Balak, et tu parleras ainsi..."<br />
IMPOSA UNE PAROLE A SA BOUCHE. En quoi cela consistait-il, et quelle lacune<br />
le texte iévèle-t-il en ajoutant : VA REJOINDRE BALAQ, ET TU PARLERAS AIN-<br />
SI ? — Quand il eut compris qu'il ne serait pa.~ autorisé à maudire, il pensa : «A quoi<br />
bon retourner chez Bàlâq pour lui causer du chagrin ? » Alors le Saint, Béni soit-Il, lui<br />
mit un mors et un crochet dans la bouche, comme lorsqu'on serre la bride à une bête<br />
pour la conduire où l'on veut. Il lui dit : «Tu retourneras chez Bàlâq, malgré<br />
toi !» (Tan'h.) 4<br />
.<br />
17<br />
Il revint près de lui, et le trouva debout près de son holocauste, les princes<br />
de Moab à ses côtés. Et Balak lui demanda: "Qu'a dit l'Éternel?"<br />
LES PRINCES DE MOAB A SES COTES. Plus haut (V. 6) il est dit : Et «tous» les<br />
princes de Môàb ? — Dès qu'ils virent qu'il n'était d'aucun espoir, une partie d'entre eux<br />
s'en allèrent, et il n'en resta qu'une partie (Tan'h.). — QU'A DIT L'ÉTERNEL ? C'est<br />
une raillerie pour lui dire : «Tu n'es pas ton propre maître ! » (Ibid.).<br />
18<br />
Il proféra son oracle en ces termes: "Prépare-toi, Balak, à m'entendre;<br />
prête-moi _l'oreille, fils de Cippor!<br />
LEVÉ-TOI BALAQ. Dès qu'il vit qu'il se moquait de lui, il chercha à l'humilier : Tienstoi<br />
debout ! Il ne convient pas que tu restes assis, puisque je suis envoyé vers toi par<br />
ordre divin (Tan'h.). רפצ ונב= : la terminaison ו de ונב est de style biblique, comme (PS.,<br />
CIV, 20) «bêtes (ותיח) de la forêt», (GEN., I, 24) : «bêtes (ותיח) de la terre » et (PS.,<br />
CXIV, 8) : «en sources (וניעמל) jaillissantes».<br />
19<br />
Dieu n'est pas un mortel, pour mentir, ni un fils d'Adam, pour qu'il se<br />
ravise; est-ce lui qui parle et ne tient point parole? Qui affirme et n'exécute<br />
point?<br />
DIEU N'EST PAS UN MORTEL. Il y a longtemps qu'Il leur a promis par serment de<br />
les faire venir dans «le pays des sept nations », et toi, tu penses les faire mourir dans le<br />
désert ! (Tan'h.) — רמא אוהה etc. ? C'est une question d'étonnement. La version du<br />
Targoum ןיכלמתמו ןיביתו signifie : les mortels réfléchissent et reviennent sur leur<br />
décision.<br />
Page n° 29
20 Oui, j'ai reçu mission de bénir; il a béni, je ne puis le dédire.<br />
יתחקל ךרב הנה : Tu me demandes (V. 17) « Qu'a dit l'Eternel' ><br />
» — J'ai reçu la mission de<br />
les bénir (ךרב = ךרבל) Il les a bénis, et moi je ne puis annuler Sa bénédiction ךְ ֵרֵבוּ pour<br />
ךְ ֵרִבוּ ; c'est la particularité de la lettre ר comme (PS., LXXIV, 18) «l'ennemi insulte », ף ֵרֵח<br />
pour ף ֵרִּח et ainsi (PS., X, 3) : « le spoliateur, il le loue... » (ךְ ֵרֵבּ pour ךְ ֵרִבּ) Celui qui loue<br />
et bénit le spoliateur en disant : «N'aie pas peur, tu ne seras pas puni, tu vivras en paix...<br />
» celui-là éveille la colère du Saint, Béni soit-Il. On ne peut pas dire que ךרב soit un<br />
substantif, car dans ce cas, il aurait fallu le ponctuer Ségol et accentuer la pénultième<br />
ךְ ֶרְבּ, mais puisque c'est le Piel d'un verbe, il est ponctué Tsèré et a l'accent sur la<br />
dernière syllabe ,<br />
.<br />
21<br />
Il n'aperçoit point d'iniquité en Jacob, il ne voit point de mal en Israël:<br />
l'Éternel, son Dieu, est avec lui, et l'amitié d'un roi le protège.<br />
[בקעיב ןוא טיבה אל «Il n'aperçoit pas d'idolàtres en Jacob», etc., d'après le Targoum. I<br />
Autre explication : après avoir donné son sens littéral, le passage est aussi à expliquer par<br />
un beau Midràch :]. — IL NE REGARDE PAS de trop près L'INIQUITÉ de Jacob s'ils<br />
transgressent des comman-dements, Il ne cherche pas trop exactement à bien distinguer<br />
leurs fautes et infractions envers Sa Loi (Tan'h). למע signifie «transgression» comme (PS.,<br />
VII, 15) : «Il conçoit la transgression» et (PS., X, 14) «tu regardes misères et chagrins<br />
», parce que le péché est une misère pour Dieu. L'ÉTERNEL, SON DIEU, EST<br />
AVEC LUI. Même s'ils Le mettent en colère et se révoltent contre Lui, Il ne s'éloigne<br />
pas d'eux. — Et תעורתו D'UN ROI LE PROTÉGÉ. C'est une expression d'affection et<br />
d'amitié תעור, comme (II SAM., XV, 37 et XVI, 16) : « l'ami de David » et (JUG., XV,<br />
6) : « il l'a donné à son compagnon ». Onqelos également le traduit : «la présence de leur<br />
Roi est parmi eux.»<br />
22<br />
Délivré, par ce Dieu, de l'Egypte, il a le vigoureux élan du réêm.<br />
DIEU LES A FAIT SORTIR D'ÉGYPTE. Tu as dit : « Voici, un peuple est sorti<br />
d'Egypte » (XXII, 5), il n'est pas sorti par ses propres moyens, mais Lieu l'a fait sortir<br />
(Tan'h.). —ול םאר תפעותכ: Il a la force de sa hauteur et de sa grandeur, (du Reèm), ainsi<br />
(JOB., XXII, 25) : תופעות ףסכ argent de puissance », expression de puissance. Mais moi<br />
je dis que le mot תופעות est à comparer à l'ex p<br />
ression (GEN., I, 20) : « ףפועי ףוע Des<br />
oiseaux qui volent », qui planent dans les hauteurs les plus élevées, ce oui représente<br />
une grande force ; et « םאר תפעות » signifie « le vol vers la hauteur ». Autre explication :<br />
l'expression 'ר 'ת signifie «la force des reémim », et nos Sages ont dit : « ce sont les<br />
démons » (GUIT., 68 b).<br />
23<br />
Il ne faut point de magie à Jacob, point de sortilège à Israël: ils apprennent<br />
à point nommé, Jacob et Israël, ce que Dieu a résolu.<br />
IL N'Y A PAS DE MAGIE EN JACOB. Ils méritent la bénédiction parce qu'il n'y a pas<br />
parmi eux de magiciens ni de devins. — בקעיל רמאי תעכ: Dans l'avenir il y aura encore<br />
une fois un tel moment où publiquement il sera révélé combien ils sont aimés ; ils seront<br />
assis devant Lui Pour apprendre la Tôrâ de Sa bouche, et la place qui leur sera assignée<br />
sera en deçà de celle des anges de service qui leur demanderont «. « QU'EST-CE QUE<br />
DIEU A EXECUTE ? » C'est ce qui est écrit (IS., XXX, 20) : « Tes yeux pourront voir<br />
tes guides» (Tan'h.). Autre explication : בקעיל רמאי n'est pas un futur, mais un présent :<br />
Ils n'ont pas besoin d'un magicien ou d'un devin, car en tout temps où il doit être dit à<br />
Jacob et Israël ce que Dieu a ,<br />
exécuté et quelles sont les décisions là-haut, ils n'ont pas<br />
recours aux magiciens et devins, mais c'est par la bouche de leurs prophètes que la décision<br />
de Dieu leur est annoncée (Tan'h.), ou bien les Ourim et Toumim la leurcommuniquent.<br />
Mais Onqelos ne traduit pas ainsi.<br />
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Jeudi : 10/07/2008 - 7 Tamouz 5768
Jeudi : 10/07/2008 - 7 Tamouz 5768<br />
24<br />
Voyez! Ce peuple se lève comme un léopard, il se dresse comme un lion; il<br />
ne se reposera qu'assouvi de carnage, qu'enivré du sang de ses victimes!"<br />
VOYEZ CE PEUPLE SE LEVÉ COMME UNE LIONNE. Quand ils se lèvent le<br />
matin après leur sommeil, ils se font forts comme une lionne ou un lion pour vite accomplir<br />
les obligations religieuses ils s'enveloppent du Tallith, ils récitent le chema, ils<br />
mettent les tephillin (Tan'h.). --IL NE SE REPOSERA PAS dans la nuit, sur sa couche,<br />
avant d'avoir combattu (לכאי) et enlevé tout obstacle qui eût pu le troubler (ופרטל)<br />
Comment cela ? — Il récite le Chéma dans son lit, et il recommande son âme à Dieu. Si<br />
un camp ennemi ou des bandits viennent pour lui faire du mal, le Saint, Béni soit-Il, le<br />
protège en combattant pour lui et en faisant tomber un grand nombre de victimes (<br />
םיללח) (Tan'h., ,<br />
. Autre explication : םוקי איבלכ םע ןה d'après le Targoum : « voyez, ce<br />
peuple demeurera comme unelionne, se dressera comme un lion : il ne demeurera dans<br />
son pays qu'après avoir fait des massacres, et il héritera de la richesse des peuples». —<br />
ENIVRE DU SANG DE SES VICTIMES. Il prédit que Moïse ne mourra pas avant<br />
d'avoir défait et égorgé les rois de Madian et que lui, Balaam, sera tué avec eux, comme<br />
il est dit (JOS., XIII, 22) : «Et aussi Balaam, fils de Beôr, le magicien, les enfants d'Israël<br />
l'avaient tué avec les autres victimes, par le glaive. » (Ibid.)<br />
25 Balak dit à Balaam: "e le maudis point, soit, mais ne le bénis point non<br />
plus."<br />
M NE LE MAUDIS PAS, SOIT. Les deux mots םג «aussi» se complètent<br />
réciproquement, ainsi (I R., III, 26) : «Ni (םג) toi, ni (םג) moi ne l'aurons» et (DEUT.,<br />
XXXII, 25) : «(םג) Adolescent et (םג) jeune vierge » 6<br />
.<br />
26 Balaam répondit à Balak: "e t'avais-je pas fait cette déclaration: tout ce<br />
que dira l'Éternel, je dois le faire?"<br />
TAYA<br />
Chapitre 11<br />
De fait, les dix Paroles elles-mêmes ne sont appelées “paroles” que par rapport<br />
aux créatures car les traits de caractère de l’âme humaine, quand ils doivent se<br />
révéler dans l’action, apparaissent à travers les mots de la pensée. Ainsi, l’attribut<br />
de bonté et de miséricorde d’une âme ne peut se révéler qu’à celui qui pense,<br />
en son esprit et qui réfléchit à la manière d’accomplir concrètement un acte de<br />
Tsédaka* et de bonté, car il est impossible de le faire sans avoir eu au préalable<br />
une telle pensée.<br />
Et, si l’on donne aux autres l’ordre de prodiguer le bien, comme le fait le roi,<br />
l’attribut de ‘Hessed* et les mots de la pensée s’introduisent alors dans les mots<br />
de la parole. (Il en est de même quand on adresse à son prochain des propos de<br />
bonté et de miséricorde).<br />
Or, ceci s’applique, d’une manière identique, aux Attributs du Saint béni soit-<br />
Il, quand ils révèlent leur action auprès des créatures inférieures. Cette révélation<br />
et le dévoilement de cette action sont appelés “parole”, combinaison de mots. En<br />
effet, aucune action ne peut émaner de Ses saints Attributs sans ces combinaisons<br />
de ce qui est appelé des “lettres”, par exemple pour créer la lumière, par<br />
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l’Attribut de ‘Hessed*. C’est de cette façon que se révèlent une action et une<br />
force d’agir permettant de créer la lumière.<br />
La révélation de cette force et de cette vitalité est appelée parole, succession de<br />
mots, “que la lumière soit”. Ces mots ne peuvent pas être comparés à ceux qui<br />
constituent nos pensées, ce qu’à D.ieu ne plaise. Pour autant, ils décrivent bien<br />
la création de la lumière à partir du néant et, de fait, c’est bien la lumière qui fut<br />
créée par la révélation de cette force, non pas d’autres éléments émanant aussi<br />
de l’Attribut de ‘Hessed*, comme l’eau, par exemple. En ces derniers, en effet,<br />
s’investissent des forces correspondant à d’autres combinaisons, qui permettent<br />
la création de l’eau et des autres éléments.<br />
Il en résulte que toute la vitalité et les forces émanant des saints Attributs de<br />
D.ieu pour les créatures inférieures, permettant de les créer à partir du néant, de<br />
les vivifier et de les préserver, sont définies comme des lettres sacrées. Celles-ci<br />
véhiculent la vitalité de Sa Volonté, de Sa Sagesse, de Ses Attributs, permettant<br />
de créer les mondes et de leur donner la vie.<br />
Il y a deux catégories de mondes. Les “mondes cachés qui ne se révèlent pas”<br />
sont créés, vivent et se perpétuent par des forces et des émanations cachées,<br />
comme, par exemple, les mots de la pensée humaine. Les “mondes révélés” sont<br />
créés et reçoivent la vie par la mise en évidence de ces forces et de ses émanations<br />
cachées. Celles-ci sont appelées les lettres de la pensée et, quand elles apparaissent<br />
à l’évidence, afin de vivifier les mondes révélés, on les définit comme<br />
des paroles, “la Parole de D.ieu” et le souffle de Sa bouche, comparables aux<br />
mots qui constituent la parole de l’homme et qui sont destinés à révéler à ceux<br />
qui l’écoutent l’idée qui était au préalable cachée et occultée en son cœur.<br />
HAYOM YOM<br />
Mon père (le Rabbi Rachab) dit:«Dans la '<strong>Hassidout</strong>, le début du processus est<br />
lié à la fin et la fin au début. Comme dans un cercle, il est impossible de distinguer<br />
le début et la fin. Malgré tout cela, l'ordre et la méthode sont essentiels.Le<br />
Baal Chem Tov était ordonné. Le Maguid de Mézeritch, son successeur, accordait<br />
une grande importance à l'ordre. Mon arrière grand-père, l'Admour Hazaken,<br />
enseigna à ses 'Hassidim qu'ils devaient être ordonnés. On peut le vérifier<br />
dans ses discours, ses lettres et ses mélodies.Les 'Hassidim qui avaient une date<br />
fixée pour lui rendre visite, à Lyozna d'abord, à Lyadi ensuite, n'avaient pas le<br />
droit de la changer sans sa permission. Lorsqu'on sollicitait une telle modification,<br />
il fallait être capable de la justifier.L'Admour Hazaken avait un comité spécialement<br />
chargé de faire régner l'ordre parmi les 'Hassidim. A sa tête, se trouvait<br />
son frère, Rabbi Yehouda Leïb. Un second comité, s'occupant des jeunes<br />
'Hassidim, était dirigé par l'Admour Haemtsahi.<br />
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Jeudi : 10/07/2008 - 7 Tamouz 5768
Jeudi : 10/07/2008 - 7 Tamouz 5768<br />
SEFER HAMITSVOT<br />
MITSVA Positive ° 5<br />
Il s'agit du commandement nous ordonnant de servir D.ieu, qu'Il en soit glorifié.<br />
Cet ordre est répété plusieurs fois dans la Torah.<br />
RAMBAM 1 Perek<br />
Cours : 703<br />
Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Dix-huit (Version non corrigée)<br />
1. Un ustensile en argile ne contracte l’impureté que s’il est faite pour contenir et<br />
es apte à contenir. Par contre, s’il n’a pas de réceptacle ; il n’est pas susceptible<br />
de contracter l’impureté selon la Thora, ni par ordre rabbinique. C’est pourquoi,<br />
un siège, un lit, un banc, un candélabre, et une table en poterie, et tout ce qui est<br />
semblable, qui n’ont pas de réceptacle, ne sont pas susceptibles de contracter<br />
l’impureté. Et de même, les conduits par lesquels l’eau passe, bien qu’ils soient<br />
courbés et puissent contenir, ils sont purs [non susceptible de contracter l’impureté],<br />
parce qu’ils ne sont pas faits pour contenir [l’eau], mais pour que l’eau<br />
sorte. Et de même, la jarre [scellée à ses deux extrémités] des nageurs [qui ne<br />
sert qu’à flotter] et la jarre qui se trouve dans la paroi [inférieure] d’un ma’hats<br />
(grand récipient en poterie, on insérait à l’intérieur de sa paroi inférieure, aux<br />
deux extrémités, deux jarres qui servaient de manches], étant donné qu’elle<br />
[cette jarre] est devenue comme un manche pour le ma’hats et n’est pas utilisée<br />
pour contenir, elle n’est pas susceptible de contracter l’impureté.<br />
2. Une lanterne qui a un réceptacle pour l’huile est susceptible de contracter<br />
l’impureté. Et celle qui n’a pas [de réceptacle pour l’huile] est pure [non susceptible<br />
de contracter l’impureté]. Et de même, le bloc du potier qui a un réceptacle<br />
[sur lequel il pose la poterie après lui avoir donné sa forme] est susceptible de<br />
contracter l’impureté.<br />
3. L’entonnoir des particuliers est pur [non susceptible de contracter l’impureté],<br />
et celui des colporteurs de parfums est susceptible de contracter l’impureté, parce<br />
qu’il le penche sur le côté et fait sentir [les parfums] à l’acheteur [il est donc<br />
fait pour contenir].<br />
4. Les couvercles des cruches de vin, des cruches d’huile et des jarres sont purs,<br />
parce qu’ils ne sont pas faits pour contenir. Et s’ils sont adaptés pour être utilisés<br />
[pour contenir], ils sont susceptibles de contracter l’impureté.<br />
5. Le couvercle d’une terrine, s’il est troué, ou qu’il est pointu [et non droit], il<br />
Page n° 33
est pur [non susceptible de contracter l’impureté]. Et s’il n’est pas troué et n’est<br />
pas pointu, il est susceptible de contracter l’impureté, parce qu’une femme verse<br />
les légumes à l’intérieur. Telle est la règle générale : tout ce qui est nécessaire à<br />
un récipient en argile quand il est renversé [sur le récipient principal et n’est pas<br />
lui-même utilisé], est pur [non susceptible de contracter l’impureté].<br />
6. Un arrosoir, bien qu’il ait des trous de taille suffisante pour laisser sortir des<br />
gouttelettes d’eau, est susceptible de contracter l’impureté, parce que l’eau pénètre<br />
sur ses côtés, et ils sont faits pour contenir.<br />
7. Une torche en poterie dans laquelle on met des loques et de l’huile, qui sont<br />
embrasés, est susceptible de contracter l’impureté. Et de même, le récipient qui<br />
est posé en dessous des lampes pour contenir l’huile est susceptible de contracter<br />
l’impureté.<br />
8. Un gistera [ustensile défectueux qui n’a ni anse, ni réceptacle, qu’on utilise<br />
comme base pour recevoir le liquide qui coule des grands ustensiles] posé en<br />
dessous de récipients pour saisir le liquide qui coule du récipient est susceptible<br />
de contracter l’impureté.<br />
9. Un bateau en poterie, bien qu’il puisse contenir, n’est pas susceptible de<br />
contracter l’impureté, parce que le bateau ne fait pas partie des ustensiles mentionnés<br />
dans la Thora, qu’il soit en poterie ou en bois, grand ou petit.<br />
10. Tous les ustensiles qui ont été brisés et ont perdu leur forme, leurs fragments<br />
ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté, même si les fragments peuvent<br />
être utilisés, sauf dans le cas des ustensiles en poterie, car s’il y a un tesson qui<br />
peut contenir [quelque chose], il est susceptible de contracter l’impureté, ainsi<br />
qu’il est dit : « et tout ustensile en poterie » ; par tradition orale, ils [les sages]<br />
ont appris que cela [ce verset] ne vient inclure que les tessons de poterie. Dans<br />
quel cas cela s’applique-t-il ? Si ce tesson a un réceptacle pour contenir un liquide<br />
lorsqu’il est posé, sans être soutenu. Mais s’il ne peut contenir [quelque chose]<br />
qu’en étant soutenu, il n’est pas susceptible de contracter l’impureté.<br />
11. Un tesson qui ne peut pas tenir pour contenir [quelque chose] du fait de son<br />
anse ou parce qu’il est pointu, ce qui le fait perdre l’équilibre, est pur [non susceptible<br />
de contracter l’impureté], même si [par la suite] l’anse est retirée ou la<br />
partie pointue cassée [de sorte qu’il est possible de poser normalement le tesson,<br />
car tout ustensile en poterie qui a été purifié pendant un moment ne peut jamais<br />
contracter l’impureté de nouveau.<br />
12. Les récipients en poterie dont les fonds sont pointus comme les bols [à fond<br />
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pointu qui ne peuvent pas tenir] qui ont été brisés, et leur fond peuvent contenir<br />
[quelque chose], bien qu’ils ne peuvent contenir que s’ils sont soutenus, par<br />
exemple, les fonds des korfiot [ustensiles fabriqués à Korfou], et les coupes [de<br />
Tsidon, ces ustensiles étant pointus] sont susceptibles de contracter l’impureté,<br />
car c’est à cet effet qu’ils ont été fabriqués à priori, pour que leur fond puisse<br />
contenir [quelque chose] en étant soutenu ou saisi.<br />
13. Quelle doit être la capacité d’un récipient en poterie pour qu’il soit susceptible<br />
de contracter l’impureté ? Si la capacité du récipient, quand il est entier, est<br />
comprise entre [la capacité correspondant à l’huile nécessaire pour] enduire un<br />
homme de petite taille et les jarres qui ont une capacité d’environ un séa, et qu’il<br />
est brisé, et la capacité des tessons, issus du fond ou de la paroi [du récipient<br />
initial] est d’un révi’it quand ils sont posés, il est susceptible de contracter l’impureté.<br />
14. Si le récipient est compris entre une jarre ayant une capacité d’environ un<br />
séa et une jarre ayant une capacité de deux séa ou plus, et qu’il est brisé, si le<br />
tesson restant peut contenir la moitié d’un log, il est susceptible de contracter<br />
l’impureté. Si un récipient est compris entre un jarre ayant une capacité de deux<br />
séa et les grandes jarres et qu’il est brisé, s’il reste un tesson ayant une capacité<br />
d’un log, il est susceptible de contracter l’impureté. Si les tessons [dans tous les<br />
cas susmentionnés] ont une capacité inférieure à ces mesures, ils ne sont pas susceptibles<br />
de contracter l’impureté.<br />
15. Un petit ustensile en poterie, par exemple, une fiole ou quelque chose de<br />
semblable qui a été brisé, et il reste de son fond un tesson ayant une capacité<br />
minime lorsqu’il est posé [sans être soutenu] et qu’il est très pointu [les parois<br />
sont très penchées mais le fond se termine sur une surface plate, ce qui lui permet<br />
de tenir], il est susceptible de contracter l’impureté. Et s’il reste de ses parois<br />
[de la fiole] un tesson capable de contenir [quelque chose], il n’est pas susceptible<br />
de contracter l’impureté, parce que les parois de ces ustensiles et ceux<br />
qui sont semblables sont considérées comme droites, n’ayant pas d’espace intérieur<br />
visible, et sont semblables à des ustensiles en poterie plats.<br />
16. Les tessons trouvés partout sont présumés purs, à l’exception de ceux qui<br />
sont trouvés chez le potier, parce que la majorité d’entre eux servent de gistera<br />
pour les récipients, et un gistera est susceptible de contracter l’impureté, bien<br />
qu’elle fasse partie des fragments d’ustensiles.<br />
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PARACHA<br />
27 Et Balak dit à Balaam: "Viens donc, que je te conduise à une autre place;<br />
peut-être ce Dieu trouvera-t-il bon que, de là, tu me les maudisses."<br />
'7 Ce n'est pas l'impératif, comme (V. 13) : lipi « maudis-le-moi», mais le futur : peut-être<br />
cela Lui plaira-t-il que tu le maudisses de là ; en français : « mal diras »<br />
28 Et Balak emmena Balaam sur la cime du Peor, qui domine la surface du<br />
désert.<br />
LA CIME DU PEOR. Bâlâq était un grand magicien, et il prévoyait que les Israélites,<br />
plus tard, seraient punis à cause de Pëôr, mais il ignorait comment. Il pensait que, peutêtre,<br />
de là la malédiction pourrait tomber sur eux ; il en est ainsi de tous les astrologues :<br />
ils voient quelque chose, mais ils ne savent pas exactement ce que c'est.<br />
29 Balaam dit à Balak: "Construis-moi ici sept autels, et prépare-moi ici sept<br />
taureaux et sept béliers."<br />
30 Balak fit ce qu'avait dit Balaam, et il offrit un taureau et un bélier sur<br />
chaque autel.<br />
CHAPITRE 24<br />
1 Balaam, voyant que l'Éternel se plaisait à bénir Israël, n'eut plus recours,<br />
comme précédemment, à des opérations magiques, mais tourna son visage<br />
du côté du désert.<br />
BALAAM VOYANT QUE L'ETERNEL SE PLAISAIT, etc. Il se dit : Inutile de scruter<br />
encore le Saint, Béni soit-Il, car Il ne voudra pas les maudire'. — IL N'EUT PLUS<br />
RECOURS םעפב םעפכ. Comme il l'avait fait à deux reprises. —A DES OPÉRATIONS<br />
MAGIQUES. Il ne cherchait plus à amener Dieu par des moyens magiques à venir à sa<br />
rencontre, conformément à son désir ; il pensait : « qu'Il veuille les maudire ou non, je<br />
rappellerai leurs péchés, et la malédiction tombera toute seule à leur rappel ». — MAIS<br />
TOURNA SON VISAGE DU COTE DU DÉSERT. D'après le Targoum : «vers le<br />
veau d'or que les enfants d'Israël avaient fait dans le désert»<br />
2 En y portant ses regards, Balaam vit Israël, dont les tribus s'y déployaient;<br />
et l'esprit divin s'empara de lui;<br />
BALAAM PORTAIT SES REGARDS. Il voulait les pénétrer de son «mauvais oeil<br />
» (jalousie du bonheur d'autrui). Il avait donc les trois défauts : mauvais œil, orgueil,<br />
cupidité, cités plus haut (XXII, 13 et 18, Ab. V). — CAMPANT D'APRES SES TRI-<br />
BUS. Il voyait chaque tribu campée à part sans se mélanger, il constatait en outre que<br />
leurs portes n'étaient pas ouvertes l'une vis-à-vis de l'autre, de sorte que personne ne<br />
pouvait regarder à l'intérieur de la tente de son voisin (B.B., 60). —L'ESPRIT DIVIN<br />
S'EMPARA DE LUI. Il se décida à ne pas les maudire.<br />
3 et il proféra son oracle en ces termes: "Parole de Balaam, fils de Beor, parole<br />
de l'homme au clairvoyant regard,<br />
רעב ונב: Le וּ à la fin de ונב comme dans (PS., CXIV, 8) : םימ וניעמל (V. plus haut XXIII,<br />
18). D'après le Midrâch aggadique, tous deux (Bâlâq et Balaam) étaient plus grands que<br />
leurs pères : רופצ ונב קלב « Bâlâq, son fils était Tsippôr » son père était à considérer<br />
comme son fils concernant le grade de la royauté et Balaam était supérieur à son père<br />
en ce qui concernait la prophétie : il était, si l'on peut dire, une mine, fils d'une demimines,<br />
(il valait le double, ou même plus, de son père) (Tan'h., Ta'an, 21 b). — ןיעה םתש:<br />
Son oeil était énucléé, et l'orbite apparaissait ouverte. C'est une expression qui se trouve<br />
dans la Michnâ (Ab. Zâ., 69 a) : le temps qu'il faut pour percer, fermer et sécher un<br />
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Vendredi : 11/07/2008 - 8 Tamouz 5768<br />
tonneau. Nos Maîtres ont dit : En expliquant (XXIII, 10) : « Il compte le עבר d'Israël »,<br />
que le Saint, Béni soit-Il, s'occupe à compter les actes sexuels des Israélites épiant la<br />
goutte d'où naîtra un juste, donc il s'est dit en son for intérieur : Lui qui est saint, et dont<br />
les serviteurs sont saints, se soucie de telles choses ! Voilà pourquoi l'oeil de Balaam fut<br />
aveuglé (Nid., 31 a). (Il y en a qui expliquent ןיעה םתש : « dont l'oeil est clairvoyant»<br />
comme Onqelos le traduit). Et de ce qu'on dit «à l'oeil ouvert » (sing.) et pas « aux yeux<br />
ouverts » (plur.), il ressort qu'il était borgne (Sanh., 105 a).<br />
4<br />
de celui qui entend le verbe divin, qui perçoit la vision du Tout-Puissant il<br />
fléchit, mais son œil reste ouvert:<br />
םיניע יולגו לפונ : Le sens littéral est celui du Targoum (« couché il a des révélations »),<br />
c'est-à-dire qu'Il ne lui apparaissait que la nuit quand il était couché. D'après le Midrâch :<br />
Quand Dieu se révélait à lui, il n'avait pas la force de rester debout, et il tombait face<br />
contre terre parce qu'il était incirconcis et trop méprisable pour que Dieu se révélât à lui<br />
quand il était debout (Tang. Yér.).<br />
5<br />
Qu'elles sont belles tes tentes, ô Jacob! Tes demeures, ô Israël!<br />
QU'ELLES SONT BELLES, TES TENTES ! Parce qu'il avait vu que leurs portes ne<br />
s'ouvraient pas face à face. אתירשמ «La façon dont tu campes », d'après le Targoum.<br />
Autre explication : QUE TES TENTES SONT BONNES ! Que sont donc bons le<br />
tabernacle de Silô et le Temple pendant leur existence, parce qu'on y offre des sacrifices<br />
pour votre expiation ! — TES DEMEURES ךיתנכשמ : même après leur destruction,<br />
parce qu'elles sont un gage (jeu de mots ןָכּ ְשִׁמ = ןָכּ ְשַׁמ)pour vous, et leurs ruines servent<br />
d'expiation pour les âmes, comme il est dit (LAM. RABBA, IV, 11) « l'Eternel a épuisé<br />
tout Son courroux » et comment l'a-t-il épuisé ? — Il a allumé un incendie dans Sion.<br />
6<br />
Elles se développent comme des vallées, comme des vergers le long d'un<br />
fleuve; Dieu les a plantées comme des aloès, comme des cèdres au bord des<br />
eaux.<br />
ELLES SE DÉVELOPPENT COMME DES VALLÉES. Elles s'étendront et se prolongeront<br />
très loin. Nos Maîtres ont dit : des bénédictions de ce Méchant nous pouvons<br />
conclure quelles étaient ses intentions quand il tourna son visage du côté du désert (V.<br />
1), et quand Dieu changea les paroles de sa bouche ; il les bénissait suivant les malédictions<br />
qu'il aurait voulu exprimer, etc..., comme on le trouve dans le chapitre 'Hèleq<br />
(SANH., 105 b) 2<br />
. — םילהאכ COMME DES ALOES. D'après le Targoum; c'est comme<br />
(PS., XLV, 9) : « Myrrhe et (תולהא) aloès ». —DIEU LES A PLANTÉES. Dans le Gan<br />
Eden. Autre explications : W ,1RD COMME DES TENTES QUE DIEU A PLAN-<br />
TEES : Comme les cieux qui sont déployés comme une tente. — QUE DIEU (עטנ) A<br />
PLANTÉES Nous trouvons le verbe עטנ appliqué aux tentes, comme il est dit (DAN.,<br />
XI, 45) : « (עטיו) Il plantera les tentes de son royal campement. »)<br />
7<br />
La sève ruisselle de ses branches, et sa graine est abondamment arrosée;<br />
son roi est plus grand que n'est Agag, sa royauté est souveraine!<br />
1171n: De ses sources : à expliquer d'après le Targoum : (« un roi puissant sortira de ses<br />
fils»). — ET SA DESCENDANCE (ou «sa semence») SUR DES EAUX ABONDAN-<br />
TES. C'est une expression indiquant la prospérité : il est comme de la graine semée à la<br />
surface de l'eau. — SON ROI EST PLUS GRAND QUE N'EST AGAG. Son premier<br />
roi (Saül) vaincra Agâg, roi d'Amàleq. — ET SA ROYAUTÉ GRANDIRA. Celle de<br />
Jacob — toujours plus haut, car après lui (Saül) viendront David et Salomon.<br />
8<br />
Quand Dieu le fit sortir de l'Egypte, son élan fut celui du réêm; iI dévore<br />
les peuples qui l'attaquent, il brise leurs os, trempe ses flèches dans leur<br />
sang.<br />
Page n° 37
DIEU LE FIT SORTIR DEGYPTE. Qui lui a procuré cette grandeur ? C'est Dieu qui<br />
l'a fait sortir d'Égypte ; par Sa force et Sa grandeur IL DÉVORE LES PEUPLES qui<br />
sont SES OPPRESSEURS. — ET LEURS OS. Ceux des oppresseurs. םרגי Mena'hèm<br />
l'explique comme une expression signifiant «briser» ; ainsi (CEPH., III, 3) « qui n'ont<br />
rien à déchiqueter au matin », et (EZ., XXIII, 34) : « Tu en rongeras les tessons », mais<br />
moi je dis que ce mot a le sens d'«os» : on ronge la chair avec ses dents autour de l'os à<br />
l'extérieur, suce la moelle à l'intérieur et laisse l'os entièrement dépouillé. — ץחמי ןיצחו:<br />
Onqelos interprète ןיצח comme וצח (en traduisant : «il conquiert leur pays »), la part<br />
appartenant aux ennemis, comme (GEN., XLIX, 23) םיצח ילעב (qu'on traduit<br />
ordinairement par «les maîtres des flèches») d'a p<br />
rès le Targoum signifie : « ceux qui partagent<br />
un héritage » ; ainsi ץחמי comme (JUG., V, 26) : « lui fend, lui transperce la tempe<br />
» — ils partageront leur pays Mais on peut aussi l'interpréter comme «flèches », au sens<br />
propre : les flèches du Saint, Béni soit-Il, ץחמי trempent dans le sang des ennemis : Il les<br />
trempera et les teindra dans leur sang comme (PS., LXVIII, 24) « pour que tu baignes<br />
ton pied dans le sang ». Cela ne s'écarte pas de la signification de «plaie », comme<br />
(DEUT., XXXII, 39) : « je blesse = יתצחמ », car celui qui est ensanglanté parait avoir été<br />
frappé et atteint. (Donc traduire : « ses flèches blessent» ).<br />
9<br />
Il se couche, il repose comme le lion et le léopard: qui osera le réveiller?<br />
Heureux ceux qui te bénissent! Malheur à qui te maudit:"<br />
IL SE COUCHE, SE REPOSE COMME UN LION. D'après le Targoum : « Ils s'établissent<br />
dans leur pays avec force et puissance. »<br />
10<br />
Balak, enflammé de colère contre Balaam, frappa des mains, et il dit à<br />
Balaam: "C'est pour maudire mes ennemis que je t'avais appelé, et tu as<br />
persisté à les bénir, par trois fois!<br />
קפסיו (Des mains). Il les frappa l'une contre l'autre.<br />
11<br />
Eh bien donc, fuis dans ton pays; je voulais te combler d'honneurs, et voici<br />
que l'Éternel t'en a frustré!"<br />
12<br />
Balaam repartit à Balak: "'avais-je pas déjà, aux messagers que tu<br />
m'avais envoyés, répondu en ces termes:<br />
13<br />
Quand Balak me donnerait de l'argent et de l'or plein son palais, je ne<br />
saurais désobéir à la voix de l'Éternel, en agissant bien ou mal de mon chef;<br />
ce que dira l'Éternel, je le dirai.<br />
JE NE SAURAIS DESOBEIR A LA VOIX DE L'ÉTERNEL. Ici, il n'a pas ajouté<br />
«mon Dieu» à «l'Éternel» comme au début (XXII, 18), parce qu'il savait qu'il s'était mal<br />
conduit vis-à-vis du Saint Béni soit-Il, et qu'il était repoussé représente l'attribut de Justice<br />
de Dieu).<br />
TAYA<br />
Mais, en réalité, les mots constituant la Parole de D.ieu sont infiniment plus<br />
hauts que les niveaux et la nature de la sagesse et de l’intellect des créatures. En<br />
effet, la Parole et les mots : “Faisons l’homme à notre image…” ont créé l’homme,<br />
possédant la sagesse et l’intellect. Bien plus, il en est de même pour le seul<br />
Souffle divin, duquel il est écrit : “Et, Il insuffla dans ses narines une âme de<br />
vie”. Ainsi, la Parole et le Souffle céleste sont bien la source de la sagesse et de<br />
l’intellect, au sein de l’âme d’Adam, le premier homme, qui portait en elle toutes<br />
les âmes des Justes, surpassant les anges du service.<br />
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Vendredi : 11/07/2008 - 8 Tamouz 5768<br />
En effet, les mots de la Parole de D.ieu, béni soit-Il sont les révélations des<br />
forces et de la vitalité émanant de Ses Attributs, béni soit-Il, qui sont unifiés à<br />
Son Essence et à Son Etre, en l’unification la plus totale, à un stade infiniment<br />
plus haut que le niveau de ‘Ho’hma* possédé par les créatures. Ils sont donc<br />
définis comme des mots non pas par rapport aux créatures mais bien par rapport<br />
aux Attributs de D.ieu, béni soit-Il, dans leur honneur et dans leur essence.<br />
Ainsi, il y a vingt-deux formes d’émanation de la vitalité et des forces, différentes<br />
les unes des autres, par lesquelles furent créés tous les mondes, supérieurs<br />
et inférieurs, de même que toutes les créatures qui les habitent. En effet, la Volonté<br />
et la Sagesse de D.ieu, béni soit-Il, ont disposé que le monde devait être<br />
créé par vingt-deux révélations différentes, pas moins et pas plus. Ce sont les<br />
vingt-deux lettres que l’on prononce par la bouche et par la langue, comme l’enseigne<br />
le Séfer Yetsira* (et, la manière de les écrire correspond à la forme que<br />
prend cette révélation, comme nous le verrons plus loin). Les lettres de la parole<br />
et de la pensée, dans l’esprit de l’homme, sont donc des révélations de l’intellect<br />
et des émotions de cet esprit, tels qu’ils sont en leur nature et en leur essence,<br />
comme cela est expliqué par ailleurs.<br />
HAYOM YOM<br />
Nous constatons que l'amour que D.ieu éprouva pour Avraham fut essentiellement<br />
pour qu'il «ordonne (au sens de lier) à ses enfants et à sa maison (de suivre<br />
sa voie)».Autrement dit, l'ensemble de son service de D.ieu, toutes les épreuves<br />
auxquelles il fut confronté ne peuvent nullement être comparées aux ordres qu'il<br />
donna aux autres, au bien qu'il prodigua, au mérite qu'il sut conférer aux autres.<br />
SEFER HAMITSVOT<br />
MITSVA Positive ° 26<br />
Il s'agit du commandement qui a été ordonné aux prêtres de bénir Israël chaque<br />
jour.<br />
MITSVA Positive ° 12<br />
Il s'agit du commandement qui nous a été ordonné de mettre les Tefilines de la<br />
tête, ainsi qu'il est écrit: "Et elles seront un fronteau entre tes yeux". Ce commandement<br />
est répété quatre fois dans la Torah.<br />
CALEDRIER 'HASSIDIQUE<br />
8 Tamouz 5651-1891 : La Rabbanit ‘Haya Mouchka, fille du Rabbi Maharach, se fiance<br />
avec le Rav Moché Hacohen Horenstein.<br />
Page n° 39
RAMBAM 1 Perek<br />
Cours : 704<br />
Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Dix-neuf (Version non corrigée)<br />
1. Quelle doit être la taille de la cassure d’un récipient en poterie pour qu’il soit<br />
purifié de son état d’impureté s’il est impur ou pour qu’il ne contracte pas l’impureté<br />
s’il est pur ? Ce [un récipient] qui est fait pour les aliments, dès qu’il a un<br />
trou de taille suffisante pour faire sortir des olives, et ce [un récipient] qui est<br />
fait pour les boissons, dès qu’il a un trou de taille suffisante pour qu’un liquide<br />
pénètre à l’intérieur, [c'est-à-dire que] lorsqu’il est posé sur un liquide, le liquide<br />
pénètre par le trou. Ce [un récipient] qui est fait pour l’un et pour l’autre, on applique<br />
[la mesure] la plus rigoureuse, et il, et il est susceptible de contracter<br />
l’impureté dès qu’il a un trou de la taille suffisante pour faire sortir une olive. Ils<br />
[les sages] n’ont indiqué [la mesure de] « pour faire sortir un liquide » [qui est<br />
inférieure à la mesure nécessaire pour faire pénétrer un liquide] qu’en ce qui<br />
concerne un guistera, parce qu’il est fait pour contenir le liquide qui coule des<br />
récipients, et s’il laisse les liquides s’échapper, il ne remplit plus sa fonction.<br />
2. Il y a cinq niveaux de [cassures dans les] récipients en poterie : s’il [un récipient<br />
en poterie] a un trou de la taille suffisante pour faire sortir un liquide, il ne<br />
peut pas contracter l’impureté en tant que guistera, mais il est toujours considéré<br />
comme un ustensile pour ce qui est de sanctifier l’eau lustrale. S’il a un trou de<br />
taille suffisante pour permettre à un liquide de pénétrer, il n’est pas apte à la<br />
sanctification de l’eau lustrale mais il est toujours considéré comme un ustensile<br />
pour ce qui est de rendre les semences aptes [à contracter l’impureté] par l’eau<br />
qui y a été puisée, comme nous l’avons expliqué. S’il a un trou de la taille d’une<br />
petite racine, l’eau qui y est contenue de rend pas les semences aptes [à contracter<br />
l’impureté], et elle [l’eau] est considérée comme si elle n’était pas dans un<br />
récipient mais il [le récipient] est toujours considéré comme un ustensile pour<br />
contenir des olives, et il est susceptible de contracter l’impureté. S’il a un trou de<br />
taille suffisante pour que les olives tombent, il est pur, et est considéré comme<br />
les ustensiles en excréments et en pierre qui ne sont pas susceptibles de contracter<br />
l’impureté, mais il est toujours considéré comme un ustensile pour ce qui est<br />
de préserver [son contenu de l’impureté dans la tente d’un cadavre] quand il est<br />
fermé hermétiquement, à moins qu’il [le trou] s’étende sur la majeure partie [de<br />
sa surface], comme nous l’avons expliqué dans [les lois sur] l’impureté du cadavre<br />
(au chapitre vingt-deux).<br />
3. Pour une jarre, la mesure [du trou pour qu’il soit conséquent] est la taille d’une<br />
noix. Pour une terrine et une marmite, la mesure [du trou] est la taille d’une<br />
olive. Et de même, un pétrin en poterie, même s’il est grand et a une capacité de<br />
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Vendredi : 11/07/2008 - 8 Tamouz 5768<br />
quarante séa de liquide, et qu’il a un trou de taille suffisante pour faire sortir des<br />
olives, bien qu’il soit possible de le pencher sur le côté et de pétrir à l’intérieur,<br />
il est pur [non susceptible de contracter l’impureté], car il n’a pas a été fabriqué<br />
à cet effet [pour pétrir quand il est penché sur le côté].<br />
4. Pour une fiole et un téni , les mesures [précédemment évoqués, à savoir trou<br />
de la taille permettant de sortir ou de pénétrer] sont comptés avec de l’huile, et<br />
pour le tsartsour [cf. ch. 13 § 10], la mesure est évaluée avec de l’eau.<br />
5. Une lampe dont l’extrémité [où est posée la mèche] a été retirée est pure [non<br />
susceptible de contracter l’impureté], et celle [la lampe] qui est en terre [qui n’a<br />
pas été cuite au four, comme une poterie] qui a été chauffée par la mèche n’est<br />
pas susceptible de contracter l’impureté, et ne fait pas partie des ustensiles en<br />
poterie, à moins qu’elle soit entièrement cuite au four, comme les ustensiles en<br />
poterie.<br />
6. Une jarre qui a eu un trou, et qui peut contenir, quand on la penche sur le côté,<br />
ou qui a été coupée [de haut en bas] de manière semblable à deux pétrins, est<br />
toujours susceptible de contracter l’impureté. Si elle est craquelée et ne peut pas<br />
être portée [sans se briser] avec un demi kav de figues sèches est pure.<br />
7. Une jarre dont les anses ont été retirées est considérée comme un guistera,<br />
même si une seule anse [a été retirée]. Si elle est fendue en dessous du niveau<br />
des anses, bien que les anses soient intactes, elle est considérée comme une guistera<br />
[parce qu’elle se brise si elle est portée avec ses anses]. Et si elle a été a<br />
priori fabriquée sans anses, elle est considérée comme une jarre [normale].<br />
8. Une jarre qui s’est fendue dans le four et se trouve être comme deux gistera, si<br />
elle s’est fendue après que sa confection ait été achevée, chaque guistera est susceptible<br />
de contracter l’impureté. Et si elle s’est fendue avant que sa confection<br />
soit achevée et qu’elle a ensuite été cuite au four, elle est pur. Comment peut-on<br />
vérifier cela [si elle a été brisée avant ou après que sa confection ait été achevée]<br />
? Si les morceaux sont lisses [et non avec des pointes], et que l’intérieur est<br />
rougeâtre, cela prouve qu’il a été brisé après que sa confection ait été achevée, et<br />
il est susceptible de contracter l’impureté comme les autres tessons de poterie<br />
aptes à être utilisés.<br />
9. Un guistera qui est craquelé et ne peut pas contenir de liquide, bien qu’il puisse<br />
contenir des aliments, est pur [non susceptible de contracter l’impureté], car il<br />
[un guistera] ne sert qu’à contenir le liquide qui coule [des grands récipients],<br />
comme nous l’avons expliqué, et s’il [le guistera] fuit, on ne fait pas un [autre]<br />
Page n° 41
guisera pour ce guistera [mais seulement pour un récipient, par conséquent, le<br />
premier guistera qui ne remplit pas sa fonction n’a aucune utilité]. Et de même,<br />
un guistera qui a eu un trou ou a été coupé en deux est pur [non susceptible de<br />
contracter l’impureté], car ils [les sages] n’ont pas dit que les « restes des restes<br />
» sont susceptibles de contracter l’impureté ; plutôt, seuls les restes des ustensiles<br />
en poterie sont susceptibles de contracter l’impureté.<br />
10. Un guistera qui a des pointes qui font saillies [de sa paroi], qu’il soit posé<br />
[sur son fond] ou penché sur le côté, toutes les pointes qui peuvent contenir des<br />
olives quand le guistera est remplir d’olives, sont susceptibles de contracter<br />
l’impureté par le contact, et par l’espace intérieur de la partie qui est en face<br />
d’elles. Et toute [pointe] qui ne peut pas contenir d’olives est susceptible de<br />
contracter l’impureté par le contact et n’est pas susceptible de contracter l’impureté<br />
par l’espace intérieur de la partie qui est en face d’elle.<br />
11. Que signifie qu’elle contracte l’impureté par le contact alors qu’elle ne<br />
contracte pas l’impureté par l’espace intérieur de la partie qui est en face d’elle ?<br />
Si une impureté est en contact avec la paroi intérieure du guistera, la pointe devient<br />
impure. Si une impureté pénètre dans l’espace intérieur du guistera, même<br />
si elle est en face de la pointe, la pointe ne devient pas impure.<br />
12. Et que signifie qu’elle contracte l’impureté par l’espace intérieur de la partie<br />
qui est en face ? Si l’impureté est dans l’espace intérieur du guistera en face de<br />
la pointe, la pointe devient impure avec le guistera. Et la même règle s’applique<br />
à chaque fois qu’il est dit d’un ustensile en poterie, d’un four, ou d’une kira,<br />
qu’il contracte l’impureté par le contacte, et la partie en face par l’espace intérieur,<br />
ou que la partie en face ne contracte pas l’impureté par l’espace intérieur.<br />
Et de même, l’impureté par le contact évoquée dans le contexte des ustensiles en<br />
poterie consiste à ce qu’une impureté soit en contact avec leur paroi intérieure,<br />
et l’impureté par l’espace intérieur consiste à ce qu’il n’y ait aucun contact avec<br />
l’impureté, mais qu’elle pénètre seulement dans l’espace intérieur [de l’ustensile].<br />
13. Une jarre craquelée qui a été enduite de fumier, bien que les tessons tombent<br />
si l’on enlève le fumier, est susceptible de contracter l’impureté, parce qu’elle<br />
n’a pas perdu son statut d’ustensile. Si elle est brisée et que l’on colle les tessons<br />
après qu’ils se soient séparés ou que l’on prend d’autres tessons et qu’on les enduit<br />
de fumier [pour former une jarre], même si les tessons tiennent quand on<br />
enlève le fumier, elle [la jarre] est pure [non susceptible de contracter l’impureté],<br />
parce qu’elle a perdu le statut d’ustensile. S’il y a un tesson qui contient un<br />
révi’it, seul ce tesson est susceptible de contracter l’impureté par la partie qui est<br />
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en face de lui, parce qu’il constitue un ustensile à part. Et le reste de la jarre ne<br />
contracte l’impureté que si une impureté est en contact avec sa paroi extérieure,<br />
parce que cela n’est pas un récipient entier.<br />
14. Si une jarre a eu un trou et que le trou a été bouché avec de la poix, puis<br />
qu’elle a été brisée, si le tesson bouché par la poix peut contenir un révi’it, il est<br />
susceptible de contracter l’impureté, parce qu’il compte parmi les morceaux brisés<br />
de la jarre, et elle [la jarre] n’a pas perdu son statut d’ustensile. Mais si un<br />
tesson a un trou après avoir été séparé du récipient [initial] et que le trou est bouché<br />
avec de la poix, bien qu’il puisse contenir un révi’it, il est pur [non susceptible<br />
de contracter l’impureté], parce qu’un tesson troué perd son statut d’ustensile<br />
et devient pur, et tout ustensile en poterie pendant un moment n’est jamais susceptible<br />
de contracter l’impureté.<br />
15. Si une bouilloire a un trou et qu’il est réparé [bouché] avec de la poix, elle<br />
[la bouilloire] est pure, parce qu’elle ne peut pas contenir de l’eau chaude comme<br />
de l’eau froide [sans se brisé, car la poix fond avec l’eau chaude]. Et de même,<br />
les récipients en poix, en cire, et ce qui est semblable sont purs [non susceptibles<br />
de contracter l’impureté], et ne font pas partie des ustensiles.<br />
16. Un entonnoir en poterie [d’un particulier, cf. 18 : 3] qui est bouché avec de<br />
la poix n’est pas susceptible de contracter l’impureté, car la poix n’en fait pas un<br />
récipient. Par contre, un entonnoir en bois bouché est considéré comme un récipient<br />
et est susceptible de contracter l’impureté [parce que la poix s’attache bien<br />
avec le bois].<br />
Page n° 43
PARACHA<br />
14<br />
Et maintenant, je m'en retourne chez mon peuple; mais écoute, je veux<br />
t'avertir de ce que ce peuple-ci fera au tien dans la suite des jours."<br />
JE M'EN RETOURNE CHEZ MON PEUPLE. A partir de maintenant je suis comme<br />
n'importe qui de mon peuple 4<br />
: le Saint, Béni soit-Il, s'était éloigné de lui, — ÉCOUTE,<br />
JE VEUX TE DONNER UN CONSEIL. Sur ce que tu dois faire. Quel conseil ? Leur<br />
Dieu hait la luxure... comme cela est exposé dans le chapitre 'Hèléq (SANH., 106 a).<br />
On peut prouver que c'est Balaam qui a suggéré le conseil de faire trébucher Israël par<br />
la luxure, car il est dit (NB., XXXI, 16) « Ne sont-ce pas elles qui, à l'instigation de Balaam,<br />
ont porté les enfants d'Israël... ? — CE QUE CE PEUPLE-CI FERA AU TIEN.<br />
C'est une phrase incomplète : je veux te donner un conseil pour le faire trébucher. et je<br />
veux te dire quel mal il fera à Môàb dans l'avenir (V. 17) : « Il écrasera les sommités de<br />
Môâb. » Le Targoum supplée à la brièveté du texte hébreu.<br />
15<br />
Et il proféra son oracle de la sorte: "Parole de Balaam, fils de Beor, parole<br />
de l'homme au lucide regard,<br />
16<br />
de celui qui entend le verbe divin et connaît le secret du Très-Haut qui<br />
perçoit la vision du Tout-Puissant, qui fléchit, mais dont l'œil reste ouvert:<br />
ET CONNAIT LE SECRET DU TRES-HAUT. Pour fixer le moment où Sa colère<br />
éclate (Sanh., 105 b).<br />
17<br />
je le vois, mais ce n'est pas encore l'heure; je le distingue; mais il n'est pas<br />
proche: un astre s'élance de Jacob, et une comète surgit du sein d'Israël, qui<br />
écrasera les sommités de Moab et renversera tous les enfants de l'orgueil,<br />
JE LE VOIS. Je vois la gloire et la grandeur de Jacob. MAIS CE N'EN EST PAS EN-<br />
CORE L'HEURE. C'est pour plus tard. UN ASTRE S'ÉLANCE. D'après le Targoum :<br />
(un roi se lèvera en, Jacob) ; comme «Il a bandé son arc» (LAM., II, 4), car une étoile<br />
passe comme une flèche'; en français destent (dés-tenir) ; cela veut dire : une bonne<br />
étoile se lèvera. — UN SCEPTRE SURGIRA. Un roi qui gouverne et commande. — IL<br />
ÉCRASERA LES SOMMITÉS DE MOAB. C'est David qui est visé, dont il est dit :<br />
«les faisant coucher par terre et destinant deux lots à la mort » (II SAM., VIII, 2). —<br />
רקרקו signifie « creuser », comme : « J'ai fait jaillir des sources» (II R., XIX, 24) ; «Sur le<br />
puits de carrière d'où vous fûtes extraits» (IS., LI, 1) ; « Puisse-t-il être arraché par les<br />
corbeaux de la vallée » (PROV., XXX, 17) : en français «forer ». — TOUS LES EN-<br />
FANTS DE SETH. Toutes les nations, car toutes descendent de Seth, fils d'Adam.<br />
18<br />
fera sa proie de l'Idumée, sa proie de Séir, ses ennemis; et Israël triom-<br />
phera.<br />
SEIR SERA LA PROIE DE SES ENNEMIS. D'Israël S<br />
.<br />
19 Oui, un dominateur naîtra de Jacob, qui balaiera des villes leurs derniers<br />
habitants."<br />
OUI, UN DOMINATEUR NAITRA DE JACOB. Il y aura encore un autre souverain<br />
de Jacob. — QUI BALAIERA DE LA VILLE SES DERNIERS HABITANTS. De la<br />
ville la plus considérable d'Edôm, c'est-à-dire Rome ; cela concerne le Roi-Messie dont il<br />
est dit : «Que sa domination s'étende d'une mer à l'autre » (PS., LXXII, 8). «Et rien ne<br />
survivra de la Maison d'Esaü » (OB., I, 18). (Targ. Yer.,Pesiq.).<br />
20 Puis il vit Amalec, et il proféra son oracle en disant: "Amalec était le premier<br />
des peuples; mais son avenir est voué à la perdition."<br />
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Chabbat : 12/07/2008 - 9 Tamouz 5768
Chabbat : 12/07/2008 - 9 Tamouz 5768<br />
PUIS IL VIT AMALEQ. L vit le châtiment d'Amâleq. — AMALEQ ÉTAIT LE PRE-<br />
MIER DES PEUPLES. Il était le premier de tous à avoir fait la guerre à Israël, et c'est<br />
ainsi qu'Onqelos l'a interprété. — MAIS SON AVENIR. Est d'être anéanti par Israël,<br />
comme il est dit : « Tu effaceras la mémoire d'Amâleq ! » (DEUT.,XXV, 19).<br />
21<br />
Il vit le Kénéen, et il proféra son oracle en disant: "Fortifie ta demeure!<br />
Pose ton nid sur le rocher!<br />
IL VIT LE QENEEN. Parce que le Qénéen s'était fixé à côté d'Amâleq, ainsi qu'il est<br />
dit : «Saül dit aux Qénéens» (I SAM., XV, 6), il le mentionne après Amâleq ; il vit la<br />
grandeur des descendants de Jéthro dont il est dit: «les Tiratiens, les Chimatiens et les<br />
Soukatiens » (I CHR., II, 55) (noms propres qui ont une signification spéciale) s<br />
. — FOR-<br />
TIFIÉE EST TA DEMEURE. Je me demande comment tu as mérité cela. N'as-tu pas<br />
donné comme moi le conseil à Pharaon 1<br />
: « Eh bien ! usons d'expédients contre lui !<br />
» (EX., I, 10), et maintenant tu t'es établi dans le fort abri d'Israël ? (Sanh., 106 a).<br />
22<br />
Car, s'il est consumé, ô Kénéen, en combien peu de temps Assur te fera<br />
captif!"<br />
CAR, S'IL EST ÉLOIGNE, LE QENEEN. Que tu es heureux de t'être fixé dans cette<br />
puissance, tu ne peux plus être chassé du monde ! Même quand, dans un avenir lointain,<br />
tu seras exilé avec les dix tribus, et que tu disparaîtras de l'endroit où tu t'est établi,<br />
qu'importe ! — ךבשת רושא המ דע Jusqu'où Assur t'exilera-t-il ? Peut-être à 'Hala'h sur le<br />
'Hâbôr (II R., XVII, 6: ce n'est pas une expulsion du monde, mais seulement une déportation<br />
d'un endroit à un autre ; tu reviendras avec les autres exilés.<br />
23<br />
Il proféra encore son oracle et il dit: "Hélas! Qui peut vivre quand Dieu<br />
ne l'a pas voulu?<br />
IL PROFÉRA SON ORACLE. Puisqu'il avait mentionné l'exil causé par Achour, il dit :<br />
HELAS לא ומשמ היחי ימ: Qui peut garder sa vie הלא תא ומשמ, de manière à ce que Celui<br />
qui décide toutes ces choses, les lui épargne, car Sénachérib surgira pour bouleverser<br />
toutes les nations, et encore viendront...<br />
24<br />
Des flottes, parties de la côte de Kitttm, subjugueront Assur, subjugueront<br />
Héber mais lui aussi est voué à la ruine."<br />
'1 DES FLOTTES PARTIES DE LA COTE DES KIITIM. Des Kittim, qui sont les<br />
Romains (Onq.), navigueront dans de grands vaisseaux contre Achour. — SUBJUGUE-<br />
RONT (רבע) Subjugueront ceux qui sont de l'autre côté רבע du fleuve. MAIS LUI<br />
AUSSI EST VOUE A LA RUINE : Ainsi Daniel (VII, 11) l'a exposé : «comme la bête<br />
(Rome) fut tuée et son corps détruit ». םיצ, ce sont de grands vaisseaux, comme il est<br />
écrit «un fier navire », ce que le Targoum traduit par «grand vaisseau» (IS., XXXIII, 21<br />
et Yô, 77 b).<br />
25<br />
Alors Balaam se leva et reprit le chemin de son pays; et Balak aussi se<br />
remit en route.<br />
CHAPITRE 25<br />
1 Israël s'établit à Chittîm. Là, le peuple se livra à la débauche avec les filles<br />
de Moab.<br />
A CHITTIM. C'est le nom de la localité'. — SE LIVRA A LA DÉBAUCHE AVEC<br />
LES FILLES DE MOAB. Par suite du conseil de Balaam, comme c'est exposé dans<br />
'Hèléq (Sanh. 106 a).<br />
2 Elles convièrent le peuple à leurs festins idolâtres; et le peuple mangea, et<br />
il se prosterna devant leurs dieux.<br />
Page n° 45
IL SE PROSTERNA DEVANT LEURS DIEUX. Au plus fort de sa passion, quand il<br />
disait à la fille : « exauce-moi ! » celle-ci sortait une image de Pëôr de son corsage en<br />
disant : « Prosterne-toi devant ceci ! »<br />
3<br />
Israël se prostitua à Baal-Peor et le courroux du Seigneur s'alluma contre<br />
Israël.<br />
PEOR. Ainsi nommé parce qu'on se déshabillait (ןירעופ) devant lui et qu'on se<br />
soulageait ; c'est en cela que consistait son culte. — ET LE COURROUX DU SEI-<br />
GNEUR S'ALLUMA CONTRE ISRAEL. Il envoya contre eux un fléau.<br />
4<br />
Et le Seigneur dit à Moïse: "Prends tous les chefs du peuple et fais-les pendre<br />
au nom du Seigneur, à la face du soleil, pour que la colère divine se détourne<br />
d'Israël."<br />
PRENDS TOUS LES CHEFS DU PEUPLE. Pour juger ceux qui adoraient Pëôr. —<br />
עקוהו, ET FAIS-LES PENDRE. Ceux qui adoraient ; עקוהו signifie « pendre », comme<br />
nous le trouvons dans l'histoire des fils de Saül : « nous les pendrons devant le Seigneur<br />
» (II SAM., XXI, 6) ; ici la pendaison s'explique ainsi : le châtiment du péché de l'idolâtrie<br />
est la lapidation, et les lapidés étaient pendus (Sanh., 34 b). — A LA FACE DU<br />
SOLEIL. A la vue de tous. Le Midrâch aggadique dit : le soleil faisait connaître le pécheur<br />
: la nuée se repliait de devant lui de sorte qu'il était exposé aux rayons du soleil.<br />
(Tan'h.)<br />
5<br />
Et Moïse dit aux juges d'Israël: "Que chacun de vous immole ceux des<br />
siens qui se sont livrés à Baal-Peor!<br />
QUE CHACUN DE VOUS IMMOLE CEUX DES SIENS. Chacun des juges d'Israël<br />
tua deux hommes, et il y avait 88.000 juges d'Israël, comme cela est exposé dans le traité<br />
« Sanhédrin » (18 a).<br />
6<br />
Cependant, quelqu'un des Israélites s'avança, amenant parmi ses frères la<br />
Madianite, à la vue de Moïse, à la vue de toute la communauté des enfants<br />
d'Israël, qui pleuraient au seuil de la tente d'assignation.<br />
CEPENDANT QUELQU'UN DES ISRAÉLITES S'AVANÇA. La tribu de Siméon se<br />
rassembla chez Zimri qui en Était le chef, pour lui dire : « On veut nous condamner à la<br />
peine capitale, et toi tu es assis là.... 2<br />
» ainsi que cela est exposé dans le 9 e<br />
chapitre de<br />
«Sanhédrin» (82 a). — LA MADIANITE. Kozbi, fille de Tsour. — A LA VUE DE<br />
MOISE. Ils lui dirent : « Moïse, celle-ci est-elle défendue ou permise ? Si tu dis : elle est<br />
défendue, qui t'a permis la fille de Jéthro ? » comme cela est exposé dans le même passage<br />
de Sanhédrin. — ET ILS PLEURAIENT. La règle à appliquer lui avait échappé ;<br />
alors tous soupiraient en versant des larmes. pans l'affaire du veau d'or, Moïse s'était<br />
opposé à 600.000 hommes, comme il est dit : « Il le réduisit en menue poussière,<br />
etc.» (EX., XXXII, 20), et ici, ses mains s'affaissaient. C'était pour que Pine'hâs vînt recevoir<br />
ce qui lui était dû (Tanh.).<br />
7<br />
A cette vue, Phinéas, fils d'Eléazar, fils d'Aaron le pontife, se leva du milieu<br />
de la communauté, arma sa main d'une lance,<br />
PINE'HAS VIT. Il vit ce qui s'était passé, et il se souvint de la règle à appliquer : il dit à<br />
Moïse : « J'ai reçu de toi-même l'enseignement que celui qui a des rapports sexuels avec<br />
une Araméenne est frappé par les zélateurs. » Mdise lui répliqua : « Celui qui lit un message<br />
doit en être l'exécuteur.» Immédiatement IL ARMA SA MAIN D'UNE LANCE<br />
(Sanh., 82 a).<br />
8<br />
entra, sur les pas de l'Israélite, dans la tente, et les perça tous deux, l'Israélite<br />
ainsi que cette femme, qu'il frappa au flanc; et le fléau cessa de sévir<br />
parmi les enfants d'Israël.<br />
Page n° 46<br />
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הבקה לא Dans la tente. התבקה לא Comme « les mâchoires et l'estomac (,*1:11711)<br />
» (DEUT., XVIII, 3). Il visa le sexe de Zimri et celui de la femme de sorte que tous<br />
pouvaient voir que ce n'était pas pour rien qu'il les avait tués, et de nombreux miracles se<br />
sont produits à cette occasion, comme cela est exposé dans le passage précité (9 e<br />
chapitre<br />
de Sanhédrin, 82 b).<br />
9<br />
Ceux qui avaient péri par suite du fléau étaient au nombre de vingt-quatre<br />
mille.<br />
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TAYA<br />
Chapitre 12<br />
Toutefois, les créatures se répartissent en différentes catégories, de façon générale<br />
puis plus spécifiquement, grâce aux diverses combinaisons, permutations et<br />
transpositions de lettres, comme on l’a dit. En effet, chaque lettre est une forme<br />
particulière de révélation de la vitalité, une force distinctive et spécifique qui est<br />
accordée. Puis, la juxtaposition de nombreuses lettres constituant un mot non<br />
seulement représente beaucoup de forces et de vitalité qui sont révélées ici-bas,<br />
en fonction du nombre des lettres contenues dans ce mot, mais, en outre, point le<br />
plus important, elle met en évidence une force supérieure et une vitalité générale,<br />
équivalente à toutes les différentes forces et aux formes spécifiques de vitalité<br />
de ces lettres, les incluant et les dépassant, les réunissant et les plaçant ensemble,<br />
afin de prodiguer la force et la vitalité à l’aspect du monde qui est créé par ce<br />
mot, dans sa globalité et dans ses aspects spécifiques.<br />
[Chacune des vingt-deux lettres de la Torah révèle ainsi une vitalité et une force<br />
particulières et spécifiques, qui ne peuvent pas être obtenues par l’intermédiaire<br />
d’une autre lettre. C’est pour cette raison que chacune d’entre elles a sa<br />
propre forme, quand elle est écrite, indiquant de quelle manière se révèle la lumière,<br />
la vitalité et la force qui sont obtenues par son intermédiaire, de même<br />
que la forme de cette révélation, à partir des Attributs du Saint béni soit-Il, de Sa<br />
Volonté et de Sa Sagesse, etc.]<br />
Ainsi, on peut citer l’exemple des mots constituant la Parole : “Que soit un<br />
espace (Rakya)…”, par laquelle furent créés les sept cieux et toute l’armée céleste<br />
qui les habite, selon l’expression de nos Sages : “Les cieux (Che’hakim) en<br />
lesquels se trouvent des moulins. C’est là qu’est moulue la manne pour les Justes…<br />
Le Sanctuaire (Zevoul) dans lequel se trouvent la Jérusalem céleste, le<br />
Temple et l’autel… Le Tabernacle (Ma’hon) qui contient des trésors de neige et<br />
des trésors de grêle…”. De façon générale, ces cieux ont été créés et ils existent<br />
par l’ensemble des mots formant la Parole : “Que soit un espace…”. Chaque<br />
aspect spécifique caractérisant les différents êtres de ces sept cieux est créé, vit<br />
et existe par l’une des combinaisons des lettres figurant dans ces mots ou encore<br />
par leurs permutations et par leurs inversions, qui correspondent à la vitalité de<br />
telle créature spécifique.<br />
En effet, chacune de ces combinaisons, toutes différentes l’une de l’autre, est<br />
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un assemblage, un enchevêtrement de forces et de vitalité. Plus une lettre est<br />
proche du début de la combinaison, plus elle est déterminante et essentielle, au<br />
sein de l’être créé, alors que les autres lui sont accessoires et sont incluses en sa<br />
lumière. C’est de cette façon qu’une créature nouvelle est conduite à l’existence.<br />
De même, les permutations et les combinaisons de ces lettres suscitent des créatures<br />
nouvelles, d’importance moindre par rapport à celles qui découlent des<br />
lettres proprement dites.<br />
HAYOM YOM<br />
La plus grande certitude de recevoir l'assistance divine est acquise à tous les parents<br />
juifs qui ont besoin d'une aide et d'une délivrance particulières pour leurs<br />
enfants dès lors qu'ils soutiennent ceux qui étudient la Torah.<br />
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SEFER HAMITSVOT<br />
MITSVA Positive ° 13<br />
C'est le commandement nous incombant de mettre les phylactères du bras.<br />
RAMBAM 1 Perek<br />
Cours : 705<br />
Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Vingt (Version non corrigée)<br />
1. Nous avons déjà expliqué que tout auxiliaire d’un ustensile, nécessaire à celui<br />
-ci pour sa fonction, est considérée comme une partie de l’ustensile pour ce qui<br />
de contracter l’impureté et de transmettre l’impureté. C’est pourquoi, quand on<br />
enduit un récipient en argile en bon état, si le récipient devient impur, les aliments<br />
et boissons qui sont en contact avec la couche d’argile sont purs, car le<br />
récipient n’a pas besoin de cette couche d’argile. Par contre, quand on met une<br />
couche d’argile sur un récipient en poterie craquelé, la couche d’argile est considérée<br />
comme partie intégrante du récipient. Et de même, quand on attaché le<br />
seau en poterie utilisé pour puiser de l’eau, si on le recouvre de peau, de parchemin<br />
ou quelque chose de semblable quand il est craquelé, il est considéré comme<br />
faisant partie [du seau].<br />
2. Si l’on recouvre d’argile un récipient en poterie pour cuire l’utiliser pour cuire,<br />
elle [cette couche d’argile] n’est pas considérée comme attachée [au récipient<br />
car elle n’est pas nécessaire à celui-ci]. Si on enduit d’argile des ustensiles pour<br />
pouvoir faire bouillir de la poix à l’intérieur d’eux, elle [la couche d’argile] est<br />
[considérée comme] attachée [car sans cette couche, le récipient est susceptible<br />
d’être brisé.<br />
3. Si un récipient en poterie a eu un trou et a été réparé avec de la poix, de l’é-
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tain, du soufre, de la chaux ou du gypse, ils [ces produits] ne sont pas<br />
[considérés comme] attachés, et tous les autres produits sont [dans un tel cas<br />
considérés comme] attachés.<br />
4. Les produits frais épais utilisés pour enduire les grandes jarres d’eau pour éviter<br />
une fuite sont considérés comme faisant partie du récipient, car même si le<br />
récipient devient impur par son espace intérieur, les aliments et boissons qui sont<br />
en contact avec le revêtement sont impurs. Et de même, la couche d’argile d’un<br />
four est considérée comme le four lui-même, à condition que l’épaisseur de la<br />
couche d’argile soit inférieure ou égale à un téfa’h, ceci étant nécessaire au four.<br />
Mais si elle dépasse un téfa’h, elle n’est pas nécessaire au four, et ce qui est en<br />
contact avec la partie en plus d’un téfa’h de l’épaisseur est pur. La couche d’argile<br />
d’une kira, l’épaisseur [qui est nécessaire à la kira] est de trois doigts.<br />
5. Une jarre qui a été trouée et a été bouchée avec plus de poix que nécessaire,<br />
ce qui est en contact avec la partie [de la poix] qui est nécessaire [pour boucher<br />
le trou] est impur. Et [ce qui est en contact avec] la partie en plus de ce qui est<br />
nécessaire est pur. Si de la poix s’égoutte sur une jarre, ce qui est en contact<br />
avec elle [la poix] est pur.<br />
6. Une bouilloire qui a été recouverte de l’argile [épais] de potier ou avec une<br />
poterie délayée dans l’eau et est devenue impure, ce qui est en contact avec l’argile<br />
est impur, et ce qui est en contact avec la poterie délayée est pur, car une<br />
poterie délayée ne s’attache pas à l’ustensile.<br />
7. Le couvercle d’une jarre qui a été recouvert d’argile ensemble avec la jarre<br />
n’est pas [considéré comme] attaché avec elle, et si un liquide impur est en<br />
contact avec la jarre, le couvercle ne devient pas impure. Et s’il [le liquide impure]<br />
est en contact avec le couvercle, la paroi extérieure de la jarre ne devient pas<br />
impure.<br />
8. Les récipients en cuivre qui ont été enduits de poix, la poix n’est pas<br />
[considérée comme] attachée. Et si elle [la poix] a été appliquée pour<br />
[conserver] le vin, elle est considérée comme faisant partie du récipient.<br />
9. Quand un rampant touche la pâte qui est dans les fentes du pétrin, [la règle<br />
suivante est appliquée :] si c’est durant Pessa’h, étant donné que l’interdiction<br />
dont il fait l’objet lui donne de l’importance, elle fait séparation et le pétrin ne<br />
devient pas impur, et les autres jours de l’année, s’il y prête de l’attention [c'està-dire<br />
qu’il désire enlever la pâte, et par-là même lui donne de l’importance], le<br />
pétrin est pur. Et s’il désire qu’elle [la pâte] reste, elle est considérée comme le<br />
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pétrin et le pétrin devient impur.<br />
10. Les fines cordes et les lanières qui sont dans les foulards [qui enveloppent]<br />
les rouleaux [sacrés de la Thora] et [les foulards] des enfants, celles qui sont<br />
cousues sont [considérées comme] liées [au foulard], et celles qui sont<br />
[simplement] attachées ne sont pas [considérées comme] liées. Et il en est de<br />
même pour les lanières d’une pioche, d’un sac ou d’un panier. Par contre, [les<br />
lanières] des anses des récipients en poterie, même si elles sont cousues, ne sont<br />
pas [considérées comme] attachées, car il n’y rien qui puisse être lié à un récipient<br />
en poterie.<br />
11. Le manche d’une hache qui fait saillie au derrière [c'est-à-dire la partie supérieure<br />
à la masse métallique] est [considérée comme] liée [à la hache] dans les<br />
trois doigts [juxtaposés à la masse métallique], et la partie en plus des trois<br />
[doigts juxtaposés], ce qui est en contact avec elle [si la hache est impure] est<br />
pur. Le manche de la hache, le téfa’h qui est juxtaposé à [la masse en] fer est<br />
[considéré comme] attaché, et ce qui est en plus, ce qui est en contact avec elle<br />
[cette partie] est pur.<br />
12. Le reste de l’extrémité d’un compas [petit bout que l’on tient au-dessus de<br />
l’articulation des deux branches, pour que celui-ci soit apte à sa fonction, et soit<br />
susceptible de contracter l’impureté est d’]un téfa’h . Le manche du maillet d’un<br />
graveur de pierres, un téfa’h [de celui-ci est considéré comme attaché au marteau],<br />
le manche d’un marteau d’orfèvres, deux téfa’h, et [le marteau] des charpentiers,<br />
trois [téfa’him]. Le reste d’un aiguillon pour bovins, quatre téfa’him<br />
juxtaposés à la pointe ; d’un manche d’une bêche utilisée pour creuser des fosses<br />
d’eau [autour des arbres], quatre téfa’him ; de la bêche utilisée pour sarcler ,<br />
cinq [téfa’him]. [Le reste] du manche d’un petit marteau, cinq [téfa’him] ; d’un<br />
marteau [normal], six [téfa’him]. Et de même, [le reste] du manche d’un marteau<br />
utilisé pour fendre [le bois] ou d’une houe, six [téfa’him]. Le [reste du] manche<br />
de la hache de ceux qui taillent les pierres, six [téfa’him], les restes de [la partie<br />
de] l’aiguillon juxtaposée au ‘har’hour en métal qui est à l’extrémité de l’aiguillon,<br />
sept téfa’him. Le [reste du] manche de la louche des particuliers [utilisée<br />
pour remuer les aliments], huit téfa’him, et [le reste du manche de la louche] de<br />
ceux qui fabriquent la chaux [utilisée pour mélanger la chaux], dix [téfa’him], et<br />
tout ce qui dépasse [ces mesures], si on désire le laisser, est susceptible de<br />
contracter l’impureté. Le manche de tout [ustensile] utilisé avec le feu, par<br />
exemple, les broches et les grils, quelle que soit leur longueur, sont susceptibles<br />
de contracter l’impureté.<br />
13. Si on fait d’un bâton un manche [provisoire] pour une hache est considéré<br />
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comme attaché [à la hache] pour ce qui est de l’impureté au moment où il est<br />
utilisé, et si une impureté est en contact avec le bâton lorsqu’on coupe ou lorsqu’on<br />
fend [le bois], la hache devient impure. Et de même, un renvideur de fil<br />
[lit. deux extrémités], qui ressemble à deux ustensiles rattachés par un clou pour<br />
ourdir dessus [les fils filés], sont [considérés comme] attachés lors de leur utilisation<br />
[mais non en-dehors de leur utilisation, car le clou est généralement retiré].<br />
Si on le fixe [le dévideur] sur une poutre, il est susceptible de contracter<br />
l’impureté, et la poutre n’est pas [considérée comme] attachée à lui. Si on adapte<br />
une partie de la poutre pour servir de renvideur, toute partie de la poutre qui est<br />
nécessaire au renvideur est [considérée comme] attachée au renvideur, et [si le<br />
renvideur est impur,] ce qui est en contact avec le reste de la poutre est pur, car<br />
pas toute la poutre est [considérée comme] liée.<br />
14. Si une charrette devient impure, celui qui touche l’axe, le joug, l’œil [tissu<br />
mis autour du cou de l’animal pour amortir la pression du joug], le bâton [dont<br />
une extrémité est attachée à l’attelage et l’autre à la charrue], même pendant l’utilisation<br />
[de la charrue], est pur. Et celui qui touche la manche [lit. l’épée, pièce<br />
en bois tenue par le laboureur], la bâton ayant la forme d’un genou [c'est-à-dire<br />
une forme courbe, auquel est rattaché la pointe de la charrue], le « gouvernail<br />
» [pièce avec laquelle le laboureur oriente la charrue], l’œil de métal [anneau en<br />
métal [pièce qui attache le bâton à la charrue], les deux pièces en bois [insérées<br />
dans le joug de part et d’autre], les pieux [de part et d’autre de la charrue qui<br />
permettent de briser les blocs de terre], est impur. Et de même, si une scie devient<br />
impure, celui qui touche au manche de part et d’autre est impur. Et celui<br />
qui touche la corde ou la bande [qui attache les deux manches], la planche en<br />
bois et les petites pièces en bois [au milieu de la corde et enfoncées dans la planche<br />
en bois est pur, car ceux-ci [ces parties] ne sont pas [considérées comme]<br />
attachés [à la scie]. Mais celui qui touche le cadre [en bois] d’une grande scie<br />
[impure, le manche de celle-ci se trouvant au milieu du cadre] est impur.<br />
15. Si la pièce en fer de la presse d’un charpentier [qui rattache les planches]<br />
devient impure, celui qui touche la presse est pur. Si une vrille devient impure,<br />
celui qui touche l’arc [le manche en forme d’arc] qui est tourné autour est pur. Si<br />
un arc est tendu, ensemble avec la flèche, et que la flèche devient impure, celui<br />
qui touche la corde et l’arc est pur, même lorsqu’il est tendu. De même, si la<br />
flèche d’un piège à taupes devient impur, le piège ne devient pas impur même<br />
lorsqu’elle [la flèche] est placée [c'est-à-dire que la corde est tendue avec la flèche<br />
placée dessus]. Et de même, si la partie tissée [d’une étoffe] devient impure<br />
au cours du tissage [avec un métier à tisser], celui qui touche l’ensouple [poutre]<br />
supérieure, l’ensouple [poutre] inférieure, les maillons [des lices], le battant, le<br />
fil mis sur le [fil] pourpre [à l’extrémité du vêtement en signe d’élégance, pour<br />
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attacher celui-ci au cadre], un fil pendant qui ne sera pas remis [tissé dans le tissu<br />
; il s’agit d’une longue boucle faisant saillie du tissu, que l’on coupe plutôt<br />
que de retisser pour ne pas abîmer le vêtement], il est pur, car tous ceux-ci ne<br />
sont pas [considérés comme] attachés au vêtement. Par contre, celui qui touche<br />
les fils de la trame introduits dans la chaîne [avant qu’ils soient battus contre le<br />
tissu à l’aide du battant], les fils de la chaîne qui sont prêts [à être tissés], au<br />
double fil mis sur [le fil] pourpre [ce double fil était à côté du fil pourpre à l’extrémité<br />
de l’étoffe pour renforcer celle-ci], un fil pendant qui sera remis [tissé<br />
dans le tissu ; il s’agit d’une petite boucle faisant saillie du tissu, qui est introduite<br />
dans le tissu plutôt que d’être coupée], est impur, car tous ceux-ci sont<br />
[considérés comme] attachés au vêtement [tissu].<br />
16. Celui qui touche la laine qui est sur la quenouille ou la bobine est pur. Si<br />
[une impureté] touche au fuseau [impur] avant qu’il soit découvert [c'est-à-dire<br />
qu’elle touche la laine qui recouvre le fuseau], il [le fuseau] est impur. [Si elle<br />
touche le laine] une fois qu’il [le fuseau] est découvert, il [le fuseau] est pur.<br />
17. Un fil qui est introduit dans [le chas d’]une aiguille, même s’il est attaché<br />
des deux côtés [de sorte qu’il ne peut pas glisser], n’est pas [considéré comme]<br />
attaché [à l’aiguille]. Si elle [l’aiguille] est introduite dans un vêtement, le fil est<br />
[considéré comme] attaché au vêtement, mais l’aiguille n’est pas [considérée<br />
comme] attachée au vêtement, et le fil n’est pas entièrement [considéré comme]<br />
attaché [au vêtement] ; plutôt, ce qui est nécessaire pour la couture est<br />
[considéré comme] attaché, et ce qui n’est pas nécessaire à la couture n’est pas<br />
[considéré comme] attaché. Si un fil se défait d’un vêtement, même sur cent<br />
coudées, il est entièrement [considéré comme] attaché. Une corde attachée à un<br />
tesson, même sur cent coudées, est entièrement [considérée comme] attachée. Si<br />
une autre corde est attachée à celle-ci, dans la partie intérieure, vers le tesson,<br />
elle est considérée comme attachée. Et au-delà du nœud, elle n’est pas<br />
[considérée comme] attachée. Si une corde est attachée à un panier [tressé], elle<br />
n’est pas [considérée comme] attachée, à moins qu’elle soit cousue.<br />
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1. Conformément à la Hala'ha (1) ,<br />
une Haftara doit reprendre l'idée de<br />
la Paracha et, notamment, de sa<br />
conclusion (2) . En apparence, la relation<br />
entre la Parchat Balak et sa<br />
Haftara est très claire. Cette Haftara<br />
(3) relate que Dieu dit aux enfants<br />
d'Israël : "Mon peuple, de grâce,<br />
souviens-toi de ce que proposa Balak,<br />
roi de Moav et de ce que lui<br />
répondit Bilaam, fils de Beor, de<br />
Chittim". C'est bien là le contenu de<br />
la Parchat Balak.<br />
On sait (4) , néanmoins, que la Haftara<br />
fut, d'emblée, introduite pour<br />
remplacer la lecture de la Torah du<br />
Chabbat et des fêtes. Il en résulte<br />
que le rapport entre la Haftara et la<br />
Sidra ne doit pas se limiter uniquement<br />
à quelques versets. Il doit porter<br />
aussi sur son contenu général.<br />
LIKOUTEÏ SI'HOT<br />
B A L A K Haftara de la délivrance<br />
(Discours du Rabbi, Chabbat Parchat Balak 5723-1963)<br />
(Likouteï Si'hot, tome 18, page 293)<br />
On sait (5) , en outre, que le contenu<br />
d'un passage apparaît en allusion, en<br />
son début, à sa "tête". Il en résulte<br />
qu'il existe bien une relation particulière<br />
entre le début de la Haftara<br />
(6) : "et le reste de Yaakov, parmi de<br />
nombreux peuples, qui n'a pas espoir<br />
en l'homme et qui ne s'en remet<br />
pas aux fils de l'homme" et la fin de<br />
la Parchat Balak.<br />
2. Cette Haftara décrit le temps<br />
du début de la délivrance, non pas<br />
lorsque le Machia'h sera établi d'une<br />
façon certaine, après la fin des guerres,<br />
quand : "Je transformerai (7) les<br />
nations, qui Le serviront"' d'une<br />
seule épaule" (9) , mais bien la manière<br />
dont se dérouleront ces guerres<br />
avec les nations du monde, "et le<br />
reste de Yaakov, parmi les peuples,<br />
sera comme le lion parmi les ani-<br />
1) Tour et Choul'han Arou'h, de même que 4) Abudarham, Levouch, Baït `Hadach, Toureï<br />
celui de l'Admour Hazaken, Oral 'Haim, au Zahav et Choul'han Arou'h de l'Admour<br />
début du chapitre 284. Tour et Rama, à cette Hazaken, au début du chapitre 284.<br />
référence, chapitre 428, au paragraphe . 8 5) Voir, notamment, le Likouteï Si'hot, tome 5,<br />
2) On verra le Beth Yossef sur le Tour, Oral à la page 58, dans la note 12.<br />
'Haîm et, de même, le Choul'han Arou'h de 6) Mi'ha 5, 6.<br />
l'Admour Hazaken, au chapitre 283, d'après les 7) Tsefanya 3, 9.<br />
Tossafot, sur le traité Meguila 23a, qui dit : "La 8) C'est ce que dit le verset. En revanche, le<br />
Haftara doit donc porter sur le sujet qui vient Rambam cité dans la note suivante indique : "et<br />
d'être évoqué". Le Rama, précédemment cité, le elles Le servi-ront". On verra le Likouteï Si'hot,<br />
Choul'han Arou'h, à la même référence, chapitre tome 5, à la page 420, dans la note et, plus lon-<br />
284, au paragraphe 7 et le Choul'han Arou'h de guement, dans la note figu-rant à la fin de la<br />
l'Admour Hazaken, chapitre 284, au paragraphe lettre du 13 Tichri 5736, figurant dans le Likou-<br />
, 13disent<br />
: "Quand on lit deux Sidrot, on dit la teï SÏhot, tome 14, à la page 414.<br />
Haftara de la dernière".<br />
9) On verra, sur tout cela, le Rambam, lois des<br />
3) Mi'ha 6, 5.<br />
rois, à la fin du chapitre 11.<br />
Page n° 53
maux de la forêt, piétinant et chargeant"<br />
(10) .<br />
Bien plus, à l'époque décrite par<br />
la Haftara, subsistera non seulement<br />
le mal extérieur, celui des nations<br />
du monde, mais aussi le mal intérieur,<br />
celui des Juifs, ainsi qu'il est<br />
dit (11) : "Je supprimerai les imprécations<br />
de ta main, Je ferai disparaître<br />
tes idoles, J'arracherai tes arbres<br />
d'idolâtrie". Le mal sera si intense<br />
que l'aide de Dieu sera nécessaire<br />
pour le supprimer, ainsi qu'il est<br />
dit : "Je supprimerai..., Je ferai disparaître<br />
......<br />
Ainsi, la Haftara parle de la période<br />
du début de la délivrance,<br />
quand seront effectuées les dernières<br />
préparations pour la délivrance<br />
complète. Il en est de même également<br />
pour la Sidra, la Parchat Balak,<br />
qui décrit une période similaire,<br />
celle qui précéda l'entrée en Erets<br />
Israël, pour la première fois. Les<br />
enfants d'Israël se trouvaient alors<br />
à : "Arvot Moav, de l'autre côté du<br />
Yarden Yeri' ho" (12) , prêts à entrer<br />
en Terre sainte, comme. ce sera le<br />
cas dans le monde futur. Bien plus,<br />
on sait (13) que, s'il n'y avait eu la<br />
faute, l'entrée en Erets Israël, la première<br />
fois, aurait été la délivrance<br />
complète.<br />
10) Mi'ha 5, 7-8.<br />
11) Mi'ha 5, 11-13.<br />
12) A la fin de la Parchat 'Houkat.<br />
13) Traité Nedarim 22b. On verra aussi le Midrash<br />
Chemot Rabba, notamment au début du<br />
chapitre 32.<br />
Page n° 54<br />
LIKOUTEÏ SI'HOT<br />
3. Le début de la Haftara définit<br />
donc la préparation à la délivrance,<br />
l'attitude de celui : "qui n'a pas espoir<br />
en l'homme et qui ne s'en remet<br />
pas aux fils de l'homme", avant même<br />
la délivrance complète. De fait,<br />
il ne sera pas nécessaire de placer sa<br />
confiance en l'homme et de s'en remettre<br />
à lui, pas même s'il est Juif,<br />
ainsi qu'il est dit (14) : "maudit soit<br />
l'homme qui placera sa confiance en<br />
l'homme". Or, "vous êtes définis<br />
comme des hommes" . Il convient<br />
donc de s'en remettre uniquement à<br />
D.ieu, ainsi qu'il est dit (16) : "béni<br />
soit l'homme qui placera sa confiance<br />
en D.ieu".<br />
Le verset se réfère au début de<br />
cette période de la délivrance et l'on<br />
peut en, déduire que le verset : "qui<br />
n'a pas espoir en l'homme et qui ne<br />
s'en remet pas aux fils de l'homme"<br />
proscrit non seulement un comportement<br />
interdit, allant à l'encontre<br />
de la Torah, à propos duquel il e 1<br />
st dit : "maudit soit l'homme qui<br />
placera sa confiance en l'homme",<br />
mais aussi un espoir en l'homme qui<br />
pourrait se concevoir, d'après la Torah.<br />
Lors de la délivrance, une telle<br />
attitude disparaîtra également.<br />
Il est dit (17) que : "l'Eternel ton<br />
D.ieu te bénira en tout ce que tu<br />
14) Yermyahou 17, 5.<br />
15) Traité Yebamot 6 la.<br />
16) Yermyahou 17, 7.<br />
17) Reéh 15, 18.
feras" et le Sifri (18) explique : "je<br />
pourrais penser qu'il en est ainsi<br />
également si l'on ne fait rien (19)<br />
c'est pour cela que le verset dit : en<br />
tout ce que tu feras". Cela veut direque<br />
le verset dit : en tout ce que<br />
tu feras". Cela veut dire que,<br />
d'après la Torah, il est nécessaire<br />
de forger un réceptacle en fonction<br />
des voies de la nature (20) et que :<br />
"l'on ne s'en remet pas au miracle"<br />
(21) . Or, d'une manière naturelle,<br />
on doit nécessairement avoir<br />
recours aux hommes, y compris<br />
aux non-Juifs. De ce fait, la Torah<br />
peut envisager une attitude en laquelle<br />
on place son espoir en<br />
l'homme.<br />
Cette conclusion ne contredit pas<br />
l'Injonction : "maudit soit l'homme<br />
qui placera sa confiance en l'homme",<br />
car lorsque l'on forge un réceptacle,<br />
selon les voies de la nature,<br />
cela ne veut pas dire que l'on<br />
s'en remet à "l'homme", à la nature<br />
elle-même. C'est bien à D.ieu Lui-<br />
18) Sur ce verset.<br />
19) C'est ce qui est dit, à différentes références<br />
et la version du Sifri en notre possession indique<br />
: "je pourrais penser qu'il en est ainsi même<br />
si l'on ne fait rien". De même, le Yalkout Chimeoni<br />
explique, à propos de ce verset : "je pourrais<br />
penser qu'il en est ainsi quand il ne fait<br />
rien".<br />
20) On verra la longue explication de l'introduction<br />
du Dére'h 'Haïm, le Séfer Ha Mitsvot du<br />
Tséma'h Tsédek, à la Mitsva de la tonsure du<br />
lépreux, à partir du chapitre 2 et le Kountrass<br />
Ou Mayan, à partir du discours n°17.<br />
21) Voir le traité PessAim 64b, le Zohar, tome<br />
1, aux pages Ill b et 112b. Et, le traité Bera'hot<br />
LIKOUTEÏ SI'HOT<br />
même que l'on fait confiance. Toutefois,<br />
D.ieu envoie Son aide par<br />
l'intermédiaire du réceptacle et du<br />
vêtement que l'homme prépare, au<br />
sein de la nature (22) .<br />
Telle est donc, précisément, la<br />
spécificité du temps de la délivrance.<br />
Tout sera alors : "la rosée émanant<br />
de D.ieu". Dès lors, "rien ne<br />
viendra de l'homme et l'on ne sollicitera<br />
pas l'aide d'autres personnes.<br />
Israël n'aura recours à personne<br />
d'autre que D.ieu" (23) .<br />
C'est ainsi que la '<strong>Hassidout</strong> (24)<br />
interprète le verset (25) : "il est bon<br />
de s'en remettre à D.ieu, plutôt que<br />
de s'en remettre à l'homme". Cette<br />
formulation indique qu'il est permis<br />
de s'en remettre à l'homme et<br />
qu'une telle attitude est concevable,<br />
mais que, pour autant, il reste préférable<br />
de s'en remettre à D.ieu.<br />
En l'occurrence, "s'en remettre à<br />
l'homme" signifie à l'Homme céleste,<br />
Qui emplit les mondes. En<br />
effet, un réceptacle et un vêtement<br />
38b dit : "nombreux sont ceux qui firent comme<br />
Rabbi Chimeon Ben Yo'haï, mais ils ne connurent<br />
pas la réussite".<br />
22) On verra les références citées dans la note<br />
20 et, plus longuement, dans le discours<br />
'hassidique intitulé "Et, tu sauras", de 5657.<br />
23) Selon le commentaire de Rachi sur le verset<br />
Mi'ha 5, 6.<br />
24) Likouteï Torah, Chemini Atséret, aux pages<br />
90d et 91b. Yohel Or, du Tséma'h Tsédek, sur<br />
Téhilim, à propos de ce verset et fin du discours<br />
'hassi-dique intitulé : "Il ne se souvint pas", de<br />
5688.<br />
25) Tehilim 118, 8.<br />
Page n° 55
au sein des voies de la nature sont<br />
nécessaires pour obtenir Sa révélation.<br />
C'est de cette façon que la<br />
bénédiction de D.ieu peut apparaître<br />
à l'évidence (26) . De ce fait, "il<br />
est bon de s'en remettre à D.ieu",<br />
c'est-à-dire à sa révélation qui entoure<br />
les mondes. De son point de<br />
vue, tout effort, empruntant les<br />
voies de la nature est inutile. En<br />
effet, "Il assurera tes besoins" (27)<br />
et Il en forgera Lui-même le réceptacle.<br />
4. La finalité ultime n'est pas de<br />
faire disparaître le comportement<br />
naturel, mais, bien au contraire, de<br />
le transformer et de l'élever (28) , jusqu'a<br />
ce qu'il soit évident, aux yeux<br />
de tous, que la nature est elle-même<br />
unifiée à D.ieu. Il en résulte, pour<br />
ce qui fait l'objet de notre propos,<br />
que le verset : "qui n'a pas espoir en<br />
l'homme et qui ne s'en remet pas<br />
aux fils de l'homme" prône, non pas<br />
la suppression de l'aide que :<br />
"l'homme" doit apporter, mais plutôt<br />
un recours à la nature qui soit<br />
26) On verra, à ce propos, le Torat `Haïm, Parchat<br />
Vaye'hi, dans le dis-cours Ben Porat Yossef,<br />
au chapitre 13, le Yohel Or, du Tsémâh<br />
Tsédek sur le verset Tehilim 40, 5 et le discours<br />
'hassidique intitulé : "Il ne se souvint pas",<br />
précédemment cité.<br />
27) Selon les termes du verset Tehilim 55, 23.<br />
28) Voir, notamment, le Likouteï Dibbourim,<br />
tome 4, à partir de la page 752b et le Likouteï<br />
Si'hot, tome 5, à la page 80.<br />
29) Ainsi, le Likouteï Si'hot, tome 4, à la page<br />
1044, analyse l'argument des explorateurs selon<br />
lequel : " le Maître ne peut pas ôter Ses instru-<br />
Page n° 56<br />
LIKOUTEÏ SI'HOT<br />
profondément unifié à D.ieu, au<br />
point de ne plus voir l'aide de<br />
l'homme, mais unique ment celle de<br />
D.ieu. En effet, l'action de l'homme,<br />
"en tout ce que tu feras" peut prendre<br />
deux formes :<br />
A) On peut avoir conscience que<br />
la nature n'est rien par elle-même,<br />
qu'elle n'a pas d'existence indépendante,<br />
"comme la hache dans la<br />
main du bûcheron". Cependant,<br />
D.ieu demande : "tu feras". Il souhaite<br />
que l'on forge un réceptacle<br />
au sein des voies de la nature. En<br />
pareil cas, la nature a une valeur<br />
intrinsèque, non pas pour ellemême,<br />
mais du fait de l'Injonction<br />
divine, qui lui confère une importance<br />
aux yeux des hommes (29) .<br />
B) On peut aussi intervenir par<br />
les voies naturelles uniquement parce<br />
que D.ieu l'a demandé, mais sans<br />
leur accorder la moindre importance,<br />
parce que l'on ne voit en elles<br />
qu'un moyen d'accomplir la Volonté<br />
du Créateur (30) . C'est l'explication<br />
(31) de l'enseignement de nos Sages<br />
ments". Cette affirmation permet d'établir que<br />
les comportements du monde sont effectivement<br />
définis comme : "Ses instruments", ceux de<br />
D.ieu, puisqu'Il en est le Maître. Toutefois, prétendaient-ils,<br />
Sa manière de diriger le monde est<br />
telle que : "Il ne peut pas ôter Ses instruments".<br />
30) On verra les Pirkeï de Rabbi Eliézer, au<br />
début du chapitre 33, qui disent : "Its'hak a-t-il<br />
planté du blé, ce qu'à D.ieu ne plaise ? C'est, en<br />
fait, de la Tsedaka qu'il avait planté !". Ceci est<br />
longuement expliqué dans le Likouteï Si'hot,<br />
tome 5, à la page 74.<br />
31) On verra aussi le Likouteï Si'hot, tome 1,<br />
aux pages 216 et 240.
(32) , à propos du verset (33) : "tes<br />
temps seront foi". Ils disent, à ce<br />
sujet, que : "la foi, c'est l'ordre de la<br />
Michna présentant les lois des plantations,<br />
car on exprime d'abord sa<br />
foi en Celui Qui possède la vie éternelle<br />
et c'est ensuite que l'on plante".<br />
D'une manière naturelle, celui<br />
qui sème sera ensuite en mesure de<br />
récolter et peu importe donc qui le<br />
fait, juif ou non-Juif. Il peut même<br />
s'agir d'une graine qui est plantée<br />
en terre d'elle-même, sans la moindre<br />
intervention, de la part de<br />
l'homme. La nature de la terre veut<br />
que ce qui est semé pousse et, bien<br />
plus, cette nature a été fixée de telle<br />
façon que : "la semence et la récolte<br />
ne disparaîtront pas" (34)<br />
Mais, après tout cela, la nature<br />
n'a, cependant, aucune importance,<br />
elle n'occupe aucune place, pour un<br />
Juif. Lorsqu'il sème, il ne le fait pas<br />
parce que, d'une manière naturelle,<br />
c'est ainsi qu'il pourra récolter,<br />
mais uniquement parce que, de la<br />
sorte, il : "exprime sa foi en Celui<br />
Qui possède la vie éternelle" et<br />
c'est précisément pour cela qu'il<br />
"plante".<br />
5. La différence entre les deux<br />
comportements qui viennent d'être<br />
définis réside non seulement dans la<br />
32) Traité Chabbat 3 la et Tossafot, à cette référence,<br />
citant le Yerouchalmi.<br />
33) Ichaya 33, 6.<br />
34) Noah 8, 22.<br />
LIKOUTEÏ SI'HOT<br />
manière d'exprimer sa confiance en<br />
D.ieu, mais aussi, et en conséquence,<br />
dans l'attitude que l'on adopte,<br />
dans ses pensées, dans ses paroles et<br />
dans ses actions. Lorsque : "tu feras"<br />
a une existence indépendante,<br />
la nature conserve son importance<br />
intrinsèque et, dès lors, l'action<br />
concrète, la pratique de la Torah et<br />
des Mitsvot sont bien deux domaines<br />
indépendants.<br />
Parfois, la pratique de la Torah et<br />
des Mitsvot va à l'encontre des<br />
voies de la nature. Ainsi, celui qui<br />
prolonge sa prière devra, pour cela,<br />
prendre du temps qu'il consacre à<br />
ses affaires et celui qui contribue<br />
largement à la Tsédaka pourra manquer<br />
de fonds susceptibles d'être<br />
investis dans son commerce. C'est à<br />
ce propos qu'il est dit (35) : "une nation<br />
se dressera contre l'autre". Même<br />
si l'on renonce à avoir recours<br />
aux voies de la nature, parce que<br />
l'on sait que : "c'est la bénédiction<br />
de D.ieu qui enrichit" (36) . Car, les<br />
voies naturelles ne sont qu'un réceptacle,<br />
qu'un vêtement pour cette bénédiction<br />
de D.ieu. On se consacrera<br />
donc à la Torah et aux Mitsvot,<br />
en luttant et en se renforçant contre<br />
son âme animale. Toutefois, il reste<br />
toujours possible que s'accomplisse<br />
le verset : "une nation se dressera<br />
35) Selon les termes du verset Toledot 25, 23.<br />
On verra aussi le Tanga, chapitre 13, qui dit :<br />
"et malgré cela".<br />
36) Michlé 10, 22.<br />
Page n° 57
contre l'autre", ce qu'à D.ieu ne<br />
plaise. L'autre côté peut à tout moment<br />
prendre le dessus.<br />
A l'inverse, quand le : "tu feras"<br />
n'a aucune importance, quand l'action<br />
n'a pas d'autre but que de mettre<br />
en pratique la Volonté de D.ieu,<br />
elle est alors partie intégrante de<br />
Son service, qui s'effectue : "en tous<br />
tes actes (37) et : "en toutes tes voies<br />
(38) , sans aucune autre motivation<br />
que : "pour le Nom de D.ieu"( 111 et :<br />
"connais-Le"("), en étant pénétré de<br />
ce : "Nom de D.ieu" et de ce :<br />
"connais-Le", jusqu'à l'unification la<br />
plus totale. Et, il est bien clair que,<br />
pour celui qui n'a pas d'autre existence<br />
que la Volonté de D.ieu, une<br />
Mitsva ne peut pas être en contradiction<br />
avec une autre. Bien au<br />
contraire, "une Mitsva en attire une<br />
autre" (39) .<br />
6. La différence entre ces deux<br />
attitudes se manifeste non pas par<br />
une action concrète, par une intervention<br />
du mauvais penchant qui<br />
vient, d'emblée, demander à un Juif<br />
de transgresser la Volonté du Très<br />
Haut, ce qu'à D.ieu ne plaise, mais<br />
bien par une "pointe de cheveux".<br />
Au début, "en ce jour", le mauvais<br />
penchant affirme sa conviction que<br />
le fait d'emprunter les voies de la<br />
37) Traité Avot, chapitre 2, à la Michna 12.<br />
38) Michlé 3, 6.<br />
39) Traité Avot, chapitre 4, à la Michna 2.<br />
40) Discours 'hassidique intitulé "Rabbi Ochaya<br />
dit", de 5689, au chapitre 7, dans le Séfer Ha<br />
Maamarim Kountrassim, tome 1, à la page 36a.<br />
Page n° 58<br />
LIKOUTEÏ SI'HOT<br />
nature ne peut pas aller à l'encontre<br />
de la pratique de la Torah et des<br />
Mitsvot. Il rappelle, cependant, que<br />
la Torah fait une place à la nature.<br />
Puis, "le lendemain", au final, il témoignera<br />
que ces voies naturelles<br />
ont un caractère essentiel.<br />
Comme l'explique mon beaupère,<br />
le Rabbi (40) , à propos de l'enseignement<br />
suivant de nos Sages<br />
(41) : "en cela réside la dextérité du<br />
mauvais penchant, en ce jour, il dit<br />
à l'homme : fais ceci", le mauvais<br />
penchant ne commence pas par dire<br />
à l'homme qu'il doit aller à l'encontre<br />
de sa volonté véritable (42) et<br />
transgresser la Volonté de D.ieu.<br />
Bien au contraire, il lui dit, tout<br />
d'abord : "fais ceci" et il manifeste<br />
ainsi son accord à sa pratique de la<br />
Torah et des Mitsvot. Il lui explique<br />
qu'il doit logiquement en être ainsi,<br />
selon la logique de l'âme animale et,<br />
manifestant son existence lors de la<br />
pratique de la Torah et des Mitsvot,<br />
il habitue ainsi l'homme à obtenir<br />
son accord, en tout ce qu'il fait.<br />
Puis, "le lendemain, il lui dit : fais<br />
cela et, à la fin, il lui dit : va servir<br />
les idoles".<br />
De ce fait, le moyen de se préserver<br />
contre les stratagèmes du mauvais<br />
penchant n'est pas une concep-<br />
On verra aussi le Likoutéi Si'hot, tome 3, à la<br />
page 900.<br />
41) Traité Chabbat 105b.<br />
42) On verra aussi le Rambam, lois du divorce, à la<br />
fin du chapitre 2.
tion rationnelle du service de D.ieu,<br />
car une telle approche fait une place<br />
à la nature, mais bien la soumission<br />
et l'abnégation devant la Volonté du<br />
Très Haut, au-delà de toute logique.<br />
En pareil cas, on n'a rien d'autre en<br />
soi que cette Volonté. C'est la différence,<br />
introduite au paragraphe 3,<br />
qui existe entre la confiance en<br />
D.ieu et le fait de s'en remettre à<br />
l'homme.<br />
Celui qui s'en remet à l'homme, à<br />
la révélation qui pénètre les mondes,<br />
sert D.ieu<br />
sur la base de sa logique. Son effort<br />
s'inscrit ainsi dans les voies de<br />
la nature, lesquelles, à ce stade,<br />
conservent encore une importance.<br />
Par contre, s'en remettre à D.ieu, par<br />
Sa révélation qui entoure les mondes,<br />
Le servir en faisant abstraction<br />
de sa logique, conduit à ne faire aucune<br />
part à la nature. En pareil cas,<br />
"Il assurera tes besoins", les réceptacles<br />
existent, mais ils sont donnés<br />
par D.ieu. Dès lors, comme on l'a<br />
dit, l'homme, même s'il emprunte<br />
les voies de la nature, ne leur accorde<br />
aucune importance. L'aide des<br />
hommes devient donc inconcevable,<br />
car les voies de la nature ne font<br />
43) Pin'has se mit en danger en tuant le chef de<br />
la tribu de Chimeon, devant le rassemblement<br />
de tous. De ce fait, plusieurs miracles durent<br />
alors être accomplis pour lui, comme l'expliquent<br />
le Targoum Yonathan Ben Ouzyel, le<br />
Sifri et le Tan'houma, à la fin de la Parchat Balak,<br />
de même que le traité Sanhédrin 82b.<br />
44) Pin'has 25, 13.<br />
45) Likouteï Torah, Parchat Vaet'hanan, à la<br />
LIKOUTEÏ SI'HOT<br />
qu'un avec D.ieu.<br />
C'est pour cela qu'il est dit, à propos<br />
de la préparation à la délivrance<br />
: "qui n'a pas espoir en l'homme<br />
et qui ne s'en remet pas aux fils de<br />
l'homme". C'est, en effet, de cette<br />
façon que l'on supprime le voile et<br />
l'occultation de la nature. Dès lors,<br />
on peut constater, par ses yeux de<br />
chair, que la nature est elle-même<br />
divine, que tout est effectivement :<br />
"comme la rosée émanant de D.ieu,<br />
qui n'a pas espoir en l'homme et qui<br />
ne s'en remet pas aux fils de l'homme",<br />
tout comme il est dit aussi : "Il<br />
assurera tes besoins".<br />
7. Tout ce qui vient d'être dit<br />
nous permettra de comprendre le<br />
rapport entre la Haftara et la fin de<br />
la Parchat Balak, décrivant la faute<br />
de Baal Peor et l'abnégation de Pin'has<br />
(43) , qui en assura la réparation,<br />
ainsi qu'il est dit : "Il obtint l'expiation<br />
des enfants d'Israël" (44) . La<br />
'<strong>Hassidout</strong> explique (45) que l'origine<br />
de la faute de Baal Peor, une idole<br />
que l'on sert en déposant ses déjections<br />
devant elle (46) , est l'importance<br />
que l'on accorde aux plaisirs matériels,<br />
lesquels ne sont que les déchets<br />
du plaisir céleste.<br />
page 11 c. Fin du dis-cours 'hassidique intitulé :<br />
"Nous étions installés à Gaï", dans le Séfer Ha<br />
Maamarim Ethale'h Liozna. Séfer Ha Maamarim<br />
5562, à partir de la page 88. On verra aussi,<br />
concernant ce qui est dit dans les paragraphes 7<br />
et 8, le Likouteï Si'hot, tome 4, à partir de la<br />
page 1327.<br />
46) Commentaire de Rachi sur le verset Balak<br />
25, 3. On verra aussi le traité Sanhédrin 64a.<br />
Page n° 59
Comment est-il possible d'accorder<br />
une place essentielle aux plaisirs<br />
matériels, qui ne sont que des déchets<br />
? Il en est ainsi quand on prête<br />
de l'importance aux voies naturelles,<br />
comme on l'a dit. Une telle attitude<br />
conduit, en effet, à s'embourber<br />
dans les préoccupations matérielles.<br />
Ce qui vient d'être dit éclairera<br />
les propos de nos Sages (47) , à propos<br />
de l'expiation de la faute de Baal<br />
Peor : "Elle n'a pas bougé, jusqu'à<br />
maintenant. Elle continue à susciter<br />
l'expiation jusqu'à la résurrection<br />
des morts". En effet, la purification<br />
et l'expiation complètes de la faute<br />
ne seront obtenues que dans le monde<br />
futur, quand la transformation de<br />
la nature sera achevée et que celleci<br />
sera parfaitement unifiée à la Divinité.<br />
Dès lors, il sera possible<br />
d'accorder une place essentielle aux<br />
préoccupations matérielles.<br />
C'est pour cette raison que l'expiation<br />
résulta de l'abnégation de<br />
Pin'has, une abnégation de laquelle<br />
la Torah elle-même dit : "on ne peut<br />
l'ordonner" (48) , mais Pin'has ne s'en<br />
affecta pas et il fit don de sa propre<br />
personne, au-delà de toute logique,<br />
y compris celle de la sainteté. Car,<br />
47) Sifri, à cette référence de la Parchat Pin'has.<br />
On verra le traité Sanhédrin 82b, qui précise<br />
que : "cette expiation est judicieuse". On verra<br />
aussi les Tossafot sur le traité Sotta 14a.<br />
48) Traité Sanhédrin 82a. Rambam, lois des<br />
unions interdites, chapitre 2, au paragraphe 5.<br />
Tour Even Ha Ezer, au chapitre 16. Rama,<br />
'Hochen Michpat, chapitre 425, au parag. 4.<br />
49) Bechala'h 16, 18.<br />
Page n° 60<br />
LIKOUTEÏ SI'HOT<br />
comme on l'a dit, c'est précisément<br />
la soumission, au-delà de toute rationalité,<br />
y compris celle de la sainteté<br />
qui permet de ne plus faire de<br />
différence entre la nature et la Divinité,<br />
bien que la Torah dise :<br />
"L'Eternel ton D.ieu te bénira en<br />
tout ce que tu feras".<br />
8. Ceci nous conduit à établir un<br />
lien entre ce qui vient d'être dit et<br />
l'entrée en Erets Israël, puisque les<br />
événements de la Parchat Balak<br />
sont survenus peu avant cela, comme<br />
on l'a indiqué au paragraphe 2.<br />
Dans le désert, il y avait la manne,<br />
le comportement miraculeux qui<br />
excluait toute erreur pouvant découler<br />
des actions des hommes, ainsi<br />
qu'il est dit (49) : "celui qui ajoutait<br />
n'en avait pas plus et celui qui en<br />
enlevait n'en avait pas moins". La<br />
manne était distribuée uniquement<br />
pour la journée. Il fallait donc avoir<br />
une confiance absolue en D.ieu, "au<br />
jour le jour" (50) .<br />
Il n'en fut pas de même, en revanche,<br />
après l'entrée en Erets Israël.<br />
Les enfants d'Israël adoptèrent (51)<br />
alors l'organisation qui convient à<br />
un pays habité (52) . Il fallait donc, au<br />
préalable, régler l'épisode de Baal<br />
50) Yalkout Chimeoni, Parchat Bechaldh, au<br />
paragraphe 248 et, de même, traité Yoma 76a.<br />
51) Bien plus, les territoires de Si'hon et de Og<br />
avaient déjà été conquis, mais l'on verra aussi le<br />
commentaire de Rachi, à cette référence de la<br />
Parchat Bechala'h, au verset 35, de même que le<br />
Likouteï Si'hot, tome 8, à la page 189.<br />
52) A la même référence de la Parchat Bechala'h.
Peor et, bien que leur organisation<br />
était, désormais, basée sur la nature,<br />
ils n'en devaient pas moins mettre<br />
en pratique les termes du verset :<br />
"qui n'a pas espoir en l'homme et<br />
qui ne s'en remet pas aux fils de<br />
l'homme". Les enfants d'Israël devaient<br />
donc savoir que la nature n'a<br />
pas d'existence indépendante et que<br />
leur confiance en D.ieu devait rester<br />
inchangée, à la mesure de ce<br />
qu'elle était dans le désert.<br />
9. Il y a également là un enseignement<br />
pour ces derniers jours de<br />
l'exil, alors que l'on se prépare à<br />
l'entrée en Israël, avec notre juste<br />
Machia'h. Nous sommes encore<br />
dans l'obscurité intense et profonde<br />
(53) de l'exil, à l'opposé du début de<br />
la délivrance (54) , comme on peut le<br />
constater. Malgré cela, tout ce qui<br />
se passera dans le monde futur<br />
"dépend de nos actions et de nos<br />
réalisations, pendant le temps de<br />
l'exil" (55) . C'est, en particulier, le cas<br />
en notre génération, alors que nous<br />
effectuons les derniers préparatifs<br />
pour la délivrance, par notre juste<br />
Machia'h. Selon le dicton de mon<br />
53) L'expression : "intense et profonde" rappelle<br />
ici que certains commettent, malheureusement,<br />
l'erreur de faire passer l'obscurité pour de la<br />
lumière. De ce fait, ils présentent l'exil comme<br />
le début de la délivrance. Or, il y a là une obscurité<br />
et un voile au sein même de l'obscurité de<br />
l'exil. Selon l'explication du Baal Chem Tov,<br />
citée dans le Toledot Yaakov Yossef, au début<br />
de la Parchat Béréchit, à propos du verset Vayéle'h<br />
31, 18 : "Et, Moi, voiler, je voilerai Ma<br />
Face, ce jour-là". Il indique que : "le voile est<br />
lui-même voilé", de sorte qu'on ne le ressent pas<br />
et que l'on fait passer : "voiler je voi-lerai" pour<br />
le début de la délivrance !<br />
LIKOUTEÏ SI'HOT<br />
beau-père, le Rabbi (56) , le Machia'h<br />
"se tient derrière notre mur" (57) et,<br />
bien plus, les murs de l'exil brûlent<br />
d'ores et déjà (58) !<br />
Chacun doit donc adopter d'ores<br />
et déjà, au moins jusqu'a un certain<br />
point, le service de D.ieu qui est<br />
induit par le verset : "qui n'a pas<br />
espoir en l'homme et qui ne s'en remet<br />
pas aux fils de l'homme". Les<br />
voies de la nature ne doivent plus<br />
avoir la moindre importance et il ne<br />
faut placer sa confiance qu'en D.ieu.<br />
C'est de cette façon que chacun<br />
pourra être "libéré" des tracas et des<br />
troubles. En effet, en agissant, en<br />
mettant en pratique : "en tout ce que<br />
tu feras" uniquement dans le but<br />
d'accomplir la Volonté de D.ieu, on<br />
ne connaîtra plus le tracas et le trouble.<br />
Car, on aura pour seule préoccupa-tion<br />
la Volonté divine.<br />
Et, la délivrance personnelle qui<br />
sera obtenue par chacun (59) préparera<br />
la délivrance collective, par<br />
notre juste Machia'h. Elle en deviendra<br />
le réceptacle, jusqu'au :<br />
"jour qui sera entièrement Chabbat<br />
et repos pour l'éternité" (60) .<br />
54) Voir la longue explication du Likouteï<br />
Si'hot, tome 5, à la page 149, dans la note.<br />
55) Tanya, au début du chapitre 37.<br />
56) Selon l'appel imprimé dans Ha Krya Ve Ha<br />
Kedoucha, de Sivan 5701.<br />
57) D'après les termes du verset Chir Hachirim<br />
2,9.<br />
58) Voir la lettre de mon beau-père, le Rabbi,<br />
qui est imprimée au début du Hayom Yom, à la<br />
page 12. On verra aussi le Likoutèi Dibbourim,<br />
tome 3, à la page 794.<br />
59) Voir Iguéret Ha Kodech, au cha-pitre 4.<br />
60) A la fin du Tanya.<br />
Page n° 61
3 Tamouz 5768<br />
Vous me demandez comment renforcer<br />
votre confiance en D.ieu. Pour cela,<br />
vous aurez un comportement quotidien,<br />
basé sur le Choul'han Arou'h. Et,<br />
vous influencerez également votre prochain<br />
pour qu'il en fasse de même,<br />
conformément à l'Injonction : " Tu<br />
aimeras ton prochain comme toimême<br />
".<br />
Réponse du Rabbi,<br />
transmise par le Rav B. Klein<br />
4 Tamouz 5768<br />
Un véritable croyant n'est pas celui qui<br />
se réfugie dans l'abstraction. La Torah<br />
de D.ieu doit le conduire à adopter un<br />
bon comportement, y compris dans sa<br />
vie quotidienne et ordinaire, quand il<br />
entre en relation avec d'autres personnes<br />
ou quand il gère ses biens, même<br />
s'il s'agit d'un bœuf ou d'un àne. De<br />
plus, les préceptes moraux, y compris<br />
ceux qui semblent être des évidences, "<br />
ne vole pas ", " ne tue pas ", ne peuvent<br />
s'appliquer et être pérennes que<br />
dans la mesure où ils sont basés sur les<br />
deux premiers Commandements, l'Autorité<br />
céleste et la soumission au D.ieu<br />
unique. Auparavant, certains se demandaient<br />
s'il était nécessaire de faire<br />
référence à une Autorité céleste pour<br />
assurer la pérennité de la morale humaine.<br />
Ils pensaient que la rationalité suffit<br />
pour être le garant de la moralité. A<br />
notre époque, cette conception a été balayée,<br />
malheureusement d'une manière<br />
tragique et funeste. En effet, la nation<br />
qui brillait dans les sciences exactes,<br />
dans les sciences de l'esprit, dans la<br />
philosophie, dans la morale, s'est révélée<br />
être la plus corrompue de la terre,<br />
faisant du crime et du vol des<br />
idéaux. Quiconque sait à quel point<br />
était insignifiante la minorité qui s'est<br />
opposé au pouvoir de Hitler, en Allemagne,<br />
comprend qu'il ne s'agissait<br />
Page n° 62<br />
Un Jour Une Pensée..<br />
pas d'un petit groupe, de quelques individus,<br />
mais bien de l'immense majorité<br />
d'une nation, qui s'est considérée<br />
comme la race supérieure ". Il est sûrement<br />
inutile d'en dire plus.<br />
Lettre du Rabbi, 16 Cheval 5724-1964,<br />
Kfar 'Habad n'903<br />
5 Tamouz 5768<br />
J'ai demandé, une fois, à un professeur<br />
de sciences exactes, pourquoi il<br />
n'enseignait pas à ses élèves que, si l'on<br />
tient compte de la théorie de la relativité,<br />
la conception de Ptolémée était<br />
tout aussi défendable que.celle de Copernic.<br />
Il m'a répondu, avec franchise,<br />
que, s'il le faisait, il perdrait sa place au<br />
sein du monde scientifique, car il remettrait<br />
en cause l'héritage intellectuelle du<br />
dix neuvième siècle. J'ai encore demandé<br />
comment sa position s'accordait avec<br />
l'engagement éthique. Sa réponse a<br />
été le silence. J'ai également évoqué<br />
cette question avec un autre scientifique<br />
et celui-ci à marqué sa surprise : "<br />
Comment, au vingtième siècle, des<br />
hommes peuvent-ils encore penser que<br />
la terre est immobile et que le soleil tourne<br />
autour d'elle ? ". Je lui ai exprimé<br />
mon désaccord et je lui ai dit que,<br />
d'après la science moderne, cette<br />
conception était tout aussi plausible que<br />
la théorie opposée. Il n'a pas pu me répondre.<br />
Lettre du Rabbi, 15 Elloul 5724-1964<br />
6 Tamouz 5768<br />
Vous m'exprimez, au début de votre<br />
lettre, votre insatisfaction devant l'insuffisance<br />
de vos connaissances, en<br />
tous les domaines de la Torah. Vous<br />
vous rappelez sûrement du dicton de<br />
celui qui était sage d'entre tous les hommes,<br />
qui possédait la sagesse véritable,<br />
selon lequel " celui qui multiplie<br />
ses connaissances augmente sa douleur<br />
". La sagesse de la Torah est celle
du caractère infini de D.ieu. Plus un<br />
homme l'étudie et plus il observe avec<br />
clarté et douleur la distance qui lui reste<br />
encore à parcourir, laquelle est, à<br />
proprement parler, infinie. En fait, y<br />
compris en ce qu'il est convenu d'appeler<br />
les sciences exactes, chaque découverte<br />
ouvre des mondes nouveaux,<br />
encore inexplorés, soulève plus de<br />
questions que de réponses. Du reste,<br />
c'est, sans doute là le défi et la motivation<br />
véritables, étudier encore, rechercher<br />
encore. Combien plus est-ce<br />
le cas, quand il s'agit de la Torah,<br />
Torah de vie, guide véritable de la vie<br />
physique et morale.<br />
Lettre du Rabbi, 15 lyar 5724-1964,<br />
Kfar 'Habad n'903<br />
7 Tamouz 5768<br />
Dans le combat que se livrent les<br />
deux penchants de l'homme, l'esprit<br />
ne se rendra jamais maître de la matière<br />
d'une manière définitive et il ne<br />
l'acceptera pas de plein gré. Il n'en<br />
sera pas de même s'il parvient à la<br />
dompter et s'il obtient une victoire<br />
définitive. Dès lors, il n' y aura plus de<br />
contrainte, mais seulement une prise<br />
de conscience qu'il doit en être ainsi,<br />
que la matière doit se soumettre à<br />
l'esprit. En pareil cas, la paix régnera<br />
dans le " petit monde " que<br />
constitue l'homme. La matière<br />
pourra se transformer et s'élever, être<br />
le réceptacle de l'esprit et non l'inverse.<br />
Afin d'obtenir un tel résultat, il<br />
faut d'abord se soumettre, mais, au<br />
final, on en conçoit une immense<br />
satisfaction intellectuelle, une liberté<br />
véritable. Selon les termes de la<br />
'<strong>Hassidout</strong>, l'âme divine reste toujours<br />
fidèle à D.ieu, mais, grâce à son effort,<br />
qui consiste, dans un premier<br />
temps, à se soumettre, l'homme qui,<br />
tout d'abord, repousse le mal, parviendra<br />
à le transformer en bien. Dès lors,<br />
Un Jour Une Pensée..<br />
le mal ne sera plus uniquement soumis<br />
au bien. Il deviendra lui-même<br />
partie intégrante de ce bien. Telle est<br />
précisément la finalité de l'homme.<br />
Lettres du Rabbi, lettre n° 3396<br />
8 Tamouz 5768<br />
Les 'Hassidim racontent que les Tsitsits<br />
du Baal Chem Tov bougeaient en permanence,<br />
comme si elles étaient vivantes.<br />
De la sorte, la vitalité était<br />
conférée à un objet inerte. De fait, la<br />
Hala'ha précise que les Tsitsits sont<br />
faites avec une matière inerte, en<br />
l'occurrence de la laine. Mais, chez le<br />
Baal Chem Tov, celles-ci vivaient.<br />
Ce récit a été transmis aux<br />
'Hassidim et, par leur intermédiaire,<br />
au monde entier. Il y a donc<br />
bien là un enseignement pour chacun.<br />
Un Juif doit vivifier les Mitsvot<br />
qu'il accomplit.<br />
Discours du Rabbi,<br />
veille de Lag Ba Omer 5747-1987<br />
9 Tamouz 5768<br />
J'ai appris avec plaisir, par votre<br />
lettre, que votre situation commerciale<br />
s'est améliorée. Vous me dites<br />
que, pour différentes raisons, vous avez<br />
été conduit à refuser des commandes.<br />
Je n'approuve pas du tout une telle<br />
attitude. Quand vous constatez la réussite,<br />
l'élargissement du canal véhiculant<br />
la bénédiction, vous devez, à<br />
votre tour, agrandir les réceptacles, ici<br />
-bas, afin de la recevoir concrètement<br />
et non d'affirmer que ces réceptacles<br />
ne sont pas encore prêts et<br />
que, de ce fait, vous ne recevez plus<br />
de commandes. Votre réaction ne<br />
s'explique pas non plus dans la<br />
dimension matérielle, car celui à qui<br />
vous avez refusé une commande cherchera<br />
un autre fournisseur et il ne le<br />
fera pas uniquement pour une seule fois.<br />
Lettres du Rabbi, lettre n° 3678<br />
Page n° 63
Page n° 64<br />
Ce Cahier est dédié pour le Rabbi MHM<br />
Mena'hem Mendel Schneershon<br />
Puisse D.ieu faire que la publication de ces textes<br />
apporte modestement sa contribution à la délivrance finale,<br />
et nous permette, très rapidement,<br />
de voir de nos yeux de chair<br />
le Rabbi physiquement présent à notre tête.<br />
Pour l'élévation de l'âme de :<br />
Chlomo ben Ephraïm BEMOUSSA ה״ע<br />
iftar le 28 Sivan 5734<br />
Pérets ben Mikhael Haïm ATTIA ה״ע<br />
iftar le 24 Ménahem Av 5767<br />
Chalom ben Yéochoua HADDAD ה״ע<br />
iftar le 8 Chevat 5768<br />
.<br />
ה.<br />
ב.<br />
צ.<br />
נ.<br />
ת