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Cahier pédagogique "Fourmis" - Relais d'sciences

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FOURMIS<br />

Plongez au cœur d’une fourmilière dans l’univers de ces<br />

insectes sociaux étonnants qui ont su coloniser la Terre<br />

entière, du sol au plafond, bien avant nous !<br />

Un évènement


2<br />

SOMMAIRE<br />

FOURMIS 4<br />

Notre outil autonome 4<br />

Objectifs 4<br />

Principe 4<br />

Lieux et publics 4<br />

Décor / scénographie 5<br />

Description 6<br />

LES THÉMATIQUES DES FOURMIS 7<br />

QU’EST-CE QU’UNE FOURMI ? 8<br />

Classification 8<br />

Anatomie 9<br />

Société 10<br />

BIODIVERSITÉ 10<br />

Intra espèces 10<br />

Inter espèces 11<br />

LES FOURMIS DANS LEUR ENVIRONNEMENT 14<br />

Alimentation 14<br />

Habitat 15<br />

Prédateurs connus 18


L’ANIMATION 23<br />

LES MANIPULATIONS 24<br />

Fourmilière des bois 24<br />

Fourmilières tropicales 25<br />

Fourmis à la loupe 26<br />

“Wanted” mangeurs de fourmis 27<br />

LES JEUX 29<br />

Classification 29<br />

Fourmis en pièces 30<br />

Sur la piste des fourmis 32<br />

SUPPORTS ASSOCIÉS 35<br />

Matériel 35<br />

Références 36<br />

LES PISTES PÉDAGOGIQUES 38<br />

3


4<br />

RELAIS D’SCIENCES<br />

Depuis 10 ans, <strong>Relais</strong> d’sciences est<br />

chargé de la diffusion de la culture<br />

scientifique et technique auprès des<br />

publics bas-normands.<br />

Médiateur régional référent entre la<br />

communauté scientifique et le public, il<br />

vise à susciter la curiosité plus qu’à<br />

transmettre des connaissances.<br />

Riche de son expérience de terrain, il<br />

développe ses activités pour soutenir<br />

celles et ceux qui souhaitent<br />

s’impliquer dans des actions de culture<br />

scientifique et technique.<br />

<strong>Relais</strong> d’sciences est reconnu d’intérêt<br />

général et a reçu le label national<br />

“Science et Culture, Innovation” du<br />

Ministère en charge de la Recherche.<br />

<strong>Relais</strong> d’sciences<br />

Campus Effiscience<br />

1 rue du bocage 14460 Colombelles<br />

Tél : 02 31 06 60 50<br />

www.relais-sciences.org<br />

CONTACTS<br />

François MILLET<br />

Responsable de la médiation scientifique<br />

02 31 06 60 51<br />

fmillet@relais-sciences.org<br />

Jean-Marie FOUETILLOU<br />

Service éducatif<br />

02 31 06 60 54<br />

service-educatif@relais-sciences.org<br />

Permanence le mardi, de 14h à 17h.<br />

FOURMIS<br />

NOTRE OUTIL AUTONOME<br />

L’outil “Fourmis” nous plonge dans l’univers de ces insectes sociaux vivant aussi<br />

en forêts tropicales. Il offre également une comparaison avec les Fourmis des<br />

bois de nos régions.<br />

Ces insectes sont des animaux étonnants capables de vivre dans les steppes<br />

désertiques et jusque dans les jungles équatoriales, en passant par notre jardin<br />

bien sûr !<br />

Les fourmis participent à l’équilibre des forêts tropicales humides, leur<br />

importance écologique est considérable. On estime la biomasse des fourmis de<br />

la forêt amazonienne à 15 % de la biomasse totale des animaux d’Amazonie !<br />

Elles forment à elles seules la moitié de la biomasse animale, et elle représente<br />

90 % des arthropodes rencontrés dans les canopées.<br />

Elles sont des millions de milliards d’individus à coloniser la Terre du sol au<br />

plafond, puisque certaines habitent dans des galeries souterraines alors que<br />

d’autres sont plutôt arboricoles. Il en existe environ 12 500 espèces connues et<br />

décrites (estimation en 2009), probablement 25 ou 30 000 espèces au total.<br />

En Amazonie, on a dénombré 365 espèces de fourmis sur 5 ha de forêt<br />

péruvienne (en Europe environ 400 espèces) !<br />

Elles se distinguent dans le monde animal par leur façon de vivre en société. Une<br />

colonie peut contenir de quelques dizaines à plusieurs millions d’individus !<br />

OBJECTIFS<br />

PRINCIPES<br />

Associer les sciences à la notion de plaisir chez le public.<br />

Associer les questions de sciences avec des questions d’environnement<br />

et de citoyenneté.<br />

Proposer un regard croisé entre les sciences, la culture et la société sur<br />

le thème abordé.<br />

Changer le regard du visiteur sur le monde qui nous entoure.<br />

Des éléments d’accroche visuelle.<br />

Des éléments de découverte autonome.<br />

Des manipulations ou des jeux animés.<br />

LIEUX ET PUBLICS<br />

Espaces publics ou culturels, centre de loisirs et écoles, fêtes et<br />

manifestations.<br />

Familles, jeunes de 6 à14 ans en classes ou centres de loisirs et adultes<br />

individuels ou en groupes.


DÉCOR / SCÉNOGRAPHIE<br />

Le monde des fourmis s’offre à vous ! L’outil “Fourmis” est une installation<br />

autonome : elle peut être laissée à la disposition des publics. Cette installation<br />

est composée de 9 modules accompagnés d’instructions d’utilisation et<br />

d’affiches A3 sur le thème des fourmis.<br />

De par sa simplicité d’installation, l’ensemble de ces modules peut être installé<br />

sur un même site, regroupé, ou éclaté en autant de petites bornes interactives.<br />

C’est un parcours de découverte qui est proposé à un public varié, individuel ou<br />

familial.<br />

Autonome, l’ensemble du dispositif “Fourmis” ne nécessite pas la présence<br />

permanente d’un animateur. Néanmoins, <strong>Relais</strong> d’sciences assure en amont la<br />

formation de votre personnel à l’utilisation des matériels et aux thèmes<br />

abordés.<br />

THÈMES<br />

QU’EST-CE QU’UNE FOURMI ?<br />

Classification. Société.<br />

BIODIVERSITÉ INTRA ET INTER ESPÈCES<br />

Fourmis champignonnistes. Fourmis tisserandes. Petites Fourmis de feu.<br />

Fourmis légionnaires. Fourmis des bois. Fourmis noires de nos jardins.<br />

LES FOURMIS DANS LEUR ENVIRONNEMENT<br />

Alimentation. Habitat. Prédateurs connus.<br />

5


6<br />

DESCRIPTION<br />

Pour découvrir certaines espèces de fourmis des forêts tropicales, l’outil invite<br />

le public à manipuler les différents modules.<br />

LES ANIMATIONS<br />

1- Des expériences et des fabrications à découvrir sur le site Internet<br />

www.relais-sciences.org/ov/ sur les fourmis, parmi d’autres thématiques :<br />

- fabriquer une fourmilière,<br />

- fabriquer un aspirateur à insectes,<br />

- etc.<br />

2- Des manipulations :<br />

- Fourmilière des bois : Une maquette de fourmilière à manipuler permet<br />

d’observer l’intérieur de l’habitat des Fourmis des bois de nos régions.<br />

- Fourmilières tropicales : Trois maquettes, plus petites, de fourmilières tropicales<br />

mettent en évidence les différences de construction de ces structures. Chaque<br />

maquette s’ouvre et laisse découvrir son intérieur avec un texte.<br />

- Anatomie d’une fourmi : Une maquette sur l’anatomie d’une fourmi et des<br />

fourmis tropicales à observer.<br />

- Fourmis à la loupe : Des observations de fourmis sont rendues possibles à<br />

l’aide d’une loupe binoculaire.<br />

- Wanted mangeurs de fourmis : Des fiches à la manière d’un “wanted”<br />

permettent de découvrir des espèces animales qui mangent les fourmis.<br />

3- Des jeux :<br />

- Classification : Un jeu pour comprendre ce qu’est un insecte, il s’agit de trier<br />

les animaux par rapport à une classification précise.<br />

- Fourmis en pièces : Plusieurs puzzles donnent la possibilité de retrouver des<br />

éléments anatomiques de différentes castes de fourmis. Leur corps est divisé en<br />

trois parties, il s’agit d’associer ces parties pour retrouver le bon insecte.<br />

- Sur la piste des fourmis : Un quiz avec une série de questions diverses et<br />

variées sur les fourmis en général.


LES THÉMATIQUES DES<br />

FOURMIS<br />

QU’EST-CE QU’UNE FOURMI ?<br />

BIODIVERSITÉ<br />

LES FOURMIS DANS LEUR ENVIRONNEMENT<br />

7


8<br />

QU’EST-CE QU’UNE FOURMI ?<br />

Les premières fourmis connues seraient apparues à la fin du Crétacé et seraient<br />

une évolution des guêpes du jurassique. Morphologiquement, elles se distinguent<br />

des autres insectes principalement par des antennes avec un coude marqué et<br />

par un pédoncule en forme de perle formé des premiers segments abdominaux.<br />

Chez les guêpes, ils sont joints au thorax.<br />

Ce pétiole intercalé donne à l'abdomen une plus grande mobilité par rapport au<br />

reste du corps. Pour connaître l’espèce, il suffit d’observer la forme du pétiole.<br />

Hormis les milieux aquatiques et les zones polaires et glaciaires permanentes,<br />

ces insectes se sont adaptés à presque tous les milieux terrestres et<br />

souterrains. On en a retrouvé en Asie du Sud-Est jusqu’au fond d’une grotte de<br />

22 km de long !<br />

CLASSIFICATION<br />

On utilise la classification phylogénétique pour apporter des informations sur le<br />

degré de parenté entre les êtres vivants et donc sur l’évolution des espèces. Les<br />

êtres vivants sont classés en se fondant sur les caractéristiques qu’ils partagent<br />

(vertèbres, plumes, bec, ...) parce qu’ils les ont héritées d’un ancêtre commun.<br />

Contrairement aux classifications antérieures, elle ne prend pas en compte ce<br />

qu’ils n’ont pas, par exemple l’absence de vertèbres considérée autrefois comme<br />

une caractéristique permettant d’inclure un animal dans le groupe des<br />

invertébrés.<br />

Un insecte n’a pas de colonne vertébrale, son corps, dit articulé, est divisé en 3<br />

segments avec 3 paires de pattes.<br />

Les insectes font partie de l’embranchement des arthropodes, animaux<br />

invertébrés à squelette externe chitineux et dont le corps est annelé. Les<br />

membres, ou appendices, sont composés d'articles. Les arthropodes prennent en<br />

compte plus de la moitié des espèces animales regroupés en 9 classes dont les<br />

arachnides, les crustacés, les insectes et les myriapodes.<br />

Les fourmis sont des insectes qui font partie de l’ordre des Hyménoptères,<br />

comme les abeilles, les bourdons et les guêpes. Leur famille est celle des<br />

Formicidés. Elle est composée d’une vingtaine de sous-familles, dont voici les<br />

plus importantes :<br />

- les Ponérinés sont des fourmis primitives, reines et ouvrières à aiguillon. Les<br />

reines ne se distinguent généralement que difficilement des ouvrières ; le<br />

passage d’une caste à l’autre se fait plutôt par des formes de transition. Elles<br />

diffèrent des autres fourmis par la base de l’abdomen : le pétiole se compose<br />

d’un segment avec un nœud et l’anneau abdominal qui suit est séparé du gastre<br />

par une encoche très nette. Les nymphes sont toujours enveloppées par un<br />

cocon. Cette sous-famille habite surtout les pays chauds. En France, elle est<br />

représentée par 7 espèces.<br />

- les Dolichodérinés ont un pétiole à un nœud et les nymphes sont nues<br />

(dépourvues de cocon). Les représentants de cette sous-famille peu nombreuse<br />

(9 espèces en France) possèdent un pétiole à écaille en position basse et incliné<br />

vers l’avant, contrairement à celui des Formicinés. Le gastre, ou abdomen, n’est<br />

composé que de 4 segments chez les reines et ouvrières. L’aiguillon est atrophié.<br />

Les espèces particulièrement connues en France sont Tapinoma erraticum.


- les Myrmicinés sont des fourmis à aiguillon dont le pétiole à deux nœuds. Elles<br />

se distinguent facilement des autres fourmis par leur pétiole abdominal. Il se<br />

compose toujours de deux segments en forme de nœuds qui correspondent<br />

aux 1er et 2nd segments abdominaux. Reines et ouvrières possèdent un<br />

aiguillon, et certaines espèces peuvent infliger des piqûres très douloureuses. Les<br />

nymphes ne sont pas enveloppées d’un cocon comme chez la plupart des<br />

fourmis à écaille (Myrmicinés, Dolichodérinés, Formicinés). En France, on trouve<br />

106 espèces de Myrmicinés.<br />

Les espèces particulièrement connues en France sont Myrmica scabrinodis,<br />

Myrmica Rubra, Tetramorium caespitum, Leptothorax Tuberum, Diplorhoptrum fugax<br />

(ou Solenopsis fugax), Crematogaster scutellaris, Pheidole pallidula, Messor sp.<br />

- et enfin, les Formicinés sont des fourmis à cocon dont le pétiole, formant une<br />

écaille plate et dressée, est entre le thorax et l’abdomen. Le gastre, derrière le<br />

pétiole, se compose de 5 segments chez les ouvrières et les reines<br />

contrairement aux Dolichodérinés. L’aiguillon est atrophié mais les glandes à<br />

venin sont totalement développées ; l’acide formique est rejeté l’abdomen<br />

relevé, après que les mandibules aient infligé une blessure. Chez presque toutes<br />

les espèces, les nymphes sont enveloppées d’un cocon. Ce cocon ne fait défaut<br />

que chez les Camponotus truncatus, une espèce rare. 55 espèces des Formicinées<br />

sont présentes en France.<br />

ANATOMIE<br />

La fourmi possède un système sensoriel, digestif, circulatoire, les glandes, ainsi<br />

qu’un système nerveux peu développé comparativement à celui de l’être<br />

humain, un millions de fois moins de neurones.<br />

Les différents organes internes des fourmis présentent des fonctions<br />

particulières :<br />

- Le cerveau, doté de 500 000 neurones, contrôle les yeux, composés de 1300<br />

hublots ils permettent une vision panoramique à 180°. Certaines fourmis voient<br />

à plusieurs centaines de mètres tandis que d’autres sont quasi aveugles. Il<br />

contrôle également la chaîne nerveuse composée de 3 ganglions thoraciques<br />

pour chaque paire de pattes et de ganglions abdominaux. Les glandes ont de<br />

nombreuses fonctions, pour en citer quelques unes, les glandes venimeuses<br />

identiques à celles des guêpes, les glandes métapleurales, qui sécrètent des<br />

substances antiseptiques protégeant la fourmi et son nid contre les attaques<br />

microbiennes ou encore les glandes métathoraciques, spéciale aux fourmis, au<br />

niveau des pattes postérieurs, qui contribue sans doute au repérage ou à la<br />

défense des individus. Enfin, il assure les contrôles moteurs notamment vers les<br />

pattes.<br />

- Le tube digestif part de la bouche, passe par l’œsophage situé dans le thorax<br />

et arrive dans l’estomac ou le jabot social dans l’abdomen, second estomac qui<br />

constitue un stock de graisses et de sucres sous forme de liquide et prêt à être<br />

régurgité lors de la trophallaxie.<br />

- Les nerfs partent des antennes en haut de la tête. Ces antennes sont<br />

recouvertes de cils tactiles à la fois organe des sens pour le goût et l’odorat et<br />

de communication. Le cœur, qui se contracte au niveau de l’abdomen, assure la<br />

circulation du sang vers l’avant de l’insecte. On trouve la glande à poison, qui<br />

contient l’acide formique utilisé pour tuer ses proies ou se défendre, le rectum<br />

et l’anus dans l’abdomen.<br />

- Les mandibules se situent au niveau de la bouche et permettent de broyer les<br />

aliments et peuvent servir de pinces, outils ou armes pour défendre la colonie<br />

contre d’éventuels agresseurs par exemple.<br />

Le pétiole est une articulation efficace entre le thorax et l’abdomen qui donne<br />

de la souplesse aux fourmis.<br />

Pour les fourmis qui possèdent un aiguillon (sauf les Formicinés), cet organe très<br />

riche en récepteurs sensoriels, est utile afin d’injecter le venin aux proies.<br />

9


10<br />

SOCIÉTÉ<br />

Les fourmis sont des insectes sociaux tout comme les guêpes, les abeilles et les<br />

termites. Elles s’organisent en colonies contenant de quelques dizaines à<br />

plusieurs millions d'individus ; il existe même chez certaines espèces des<br />

supercolonies, des colonies de colonies.<br />

Ce sont des animaux eusociaux, c’est-à-dire que leur mode d'organisation<br />

sociale est divisé en diverses castes. Elles font preuve d’une intelligence<br />

collective leur permettant de retirer un bénéfice de leur instinct grégaire.<br />

Les individus fertiles, tels que les reines et les mâles, sont chargés de la<br />

reproduction tandis que les autres, les individus non fertiles appelées ouvrières,<br />

s'occupent de les nourrir et de les protéger. Cet altruisme procure une<br />

probabilité de survie plus grande à la colonie.<br />

À long terme, tous les individus travaillent pour la fourmilière qui peut-être<br />

considérée comme un super-organisme. Néanmoins certaines études ont<br />

démontré l’existence de fourmis passives, jusqu’à 50 % dans certains cas. Elles ne<br />

se mettent en mouvement que lorsque leur seuil d’activation est dépassé, lors<br />

d’une attaque de la fourmilière par exemple.<br />

Cette organisation se manifeste également par une division du travail, chaque<br />

type d’ouvrière ayant un rôle bien précis, et par une absence de séparation<br />

franche entre les différentes générations.<br />

BIODIVERSITÉ<br />

INTRA ESPÈCES<br />

Toutes les fourmis, quelque soit les espèces, sont identiques sur le plan<br />

anatomique. Comme tous les insectes, elles ont un corps en trois parties, la<br />

tête, le thorax et l’abdomen. Elles ont trois paires de pattes, une paire<br />

d’antennes et une paire de mandibules.<br />

On parle de castes pour désigner l’existence de groupes sociaux au sein de la<br />

colonie. Chacun de ces groupes comprend des fourmis de tailles et de formes<br />

différentes.<br />

Seuls les individus sexués ont deux paires d’ailes, les reines les perdent après<br />

leur vol nuptial. À l'exception des individus reproducteurs, la plupart des fourmis<br />

sont aptères (sans ailes).<br />

Périodiquement, des essaims de nouvelles reines et de mâles quittent la colonie<br />

pour se reproduire. Les mâles meurent ensuite rapidement, tandis que les reines<br />

survivantes et fécondées fondent de nouvelles colonies ou, parfois, retournent<br />

dans leur fourmilière natale.<br />

La reine est la seule à pondre des œufs fécondés dans la fourmilière. Toutes les<br />

fourmis de la colonie sont donc issues de la même mère ! Une famille de<br />

fourmis sans père vivant dans la fourmilière ! Chez certaines espèces dites<br />

poligynes contrairement aux monogynes, plusieurs reines cohabitent dans la<br />

même fourmilière.<br />

La reine est reconnaissable à sa grande taille, à son gros abdomen et surtout à<br />

son thorax bossu. Elle peut vivre jusqu’à 25 ans (record de 28 ans en laboratoire<br />

pour une reine Fourmi noire des jardins), et à sa mort, c’est toute la fourmilière<br />

qui décline.


Les ouvrières sont les plus nombreuses et se chargent de toutes les tâches<br />

matérielles dans le nid. Elles sont nourrices, maçonnes, nettoyeuses, fourrageuses<br />

ou gardiennes. Les ouvrières ne vivent que quelques mois.<br />

Les soldates ou gardiennes sont des ouvrières plus grandes que les autres et qui<br />

ont parfois une grosse tête. Elles sont nommées soldates uniquement s’il existe<br />

des différences morphologiques par rapport aux autres ouvrières.<br />

Le couvain représente tous les œufs fécondés, les larves, les nymphes ou<br />

cocons.<br />

INTER ESPÈCES<br />

Les fourmis des tropiques sont toutes étonnantes ; certaines cultivent des<br />

champignons, d’autres construisent des nids de feuilles ou encore, dévorent tout<br />

sur leur passage.<br />

Les Fourmis champignonnistes<br />

Appelées aussi Fourmis parasol par allusion aux confettis de feuilles qu’elles<br />

transportent, les Fourmis Attine ou encore Fourmis Manioc cultivent un<br />

champignon qui leur sert à la fois de nourriture et d’habitation. Vivant en<br />

symbiose avec lui, on peut considérer cet co-évolution comme une forme<br />

d’agriculture datant de plusieurs millions d’années.<br />

Elles sont présentes uniquement en Amérique tropicale et sur certaines îles des<br />

Caraïbes, où elles font de très gros dégâts dans les cultures.<br />

En Amérique, on a pu constater qu’elles étaient capables de défeuiller<br />

entièrement un arbre en une nuit ! Une colonie composée d’une reine et de<br />

plus d’un million d’ouvrières consomme autant qu’une vache !<br />

Les fourmis découpent en morceaux les feuilles et les fleurs avec leurs<br />

mandibules très tranchantes, tournant ensuite en rond sur elles-mêmes pour<br />

décrocher les morceaux.<br />

Elles les transportent en les tenant au dessus de leurs têtes pour les amener<br />

jusqu’à la fourmilière.<br />

Le nid se trouve sous la terre à plusieurs mètres. Quand il est ancien, il peut<br />

occuper en profondeur plus de 10 m 3 et comprendre plusieurs centaines de<br />

chambres souterraines. Seul un monticule large, plat et dégagé émerge à sa<br />

surface allant de 8 à 15 m de diamètre. Tous les petits végétaux, les déblais de<br />

terre et divers rejets s’entassent aux orifices.<br />

Les feuilles ne sont pas consommées mais mâchées pour être réduites en un<br />

broyât de feuille, sorte de pâte maintenue à une température constante qui sert<br />

de substrat au champignon (voir aussi page 15).<br />

Les fourmis produisent une bactérie anti-fongique qui protège le champignon<br />

domestique contre les champignons ennemis.<br />

Les Fourmis tisserandes<br />

Présentes en Afrique, en Asie et en Australie, ces fourmis réalisent de<br />

surprenants nids de feuilles dans les arbres. Elles construisent la fourmilière à<br />

l’aide de feuilles qu’elles rapprochent et maintiennent avec le fil de soie des<br />

larves. Pour cela, les fourmis utilisent leur poids pour faire plier les feuilles et les<br />

accrocher entre elles. Ce sont les fourmis agrafes qui s’en chargent. En séchant,<br />

le fil de soie durcit et solidifie le nid.<br />

En Asie et en Chine, ces insectes sont utilisés dans la lutte biologique pour<br />

protéger les arbres fruitiers contre les herbivores.<br />

Les petites Fourmis de feu<br />

Appelées aussi Fourmis électriques, Wasmannia auropunctata, en raison des<br />

décharges ressenties au moment des piqûres, elles sont néfastes pour les<br />

animaux de compagnie et le bétail. En effet, elles induisent une maladie incurable<br />

appelée kératite de Floride qui, pour les cas les plus graves, peut provoquer la<br />

cécité.<br />

Fourmis soldates<br />

(crédits : www.sxc.hu)<br />

Fourmis champignonnistes<br />

(crédits : www.guyane-guide.com)<br />

Fourmis tisserandes<br />

(crédits : www.kimonte.com)<br />

11


12<br />

Fourmis légionnaires<br />

(crédits : www.fourmisdumonde.unblog.fr)<br />

Cette espèce invasive peut former des supercolonies. Elle se trouve sur de<br />

nombreux continents. Au Cameroun, il a été prouvé que toutes les Fourmis de<br />

cette espèce présente sur le territoire font partie d’une seul et même<br />

supercolonie.<br />

Ces fourmis envahissent tout et ne laissent aucune place aux autres espèces,<br />

réduisant la biodiversité du lieu. L’agriculture devient impossible en raison des<br />

monticules de terre qui bloquent l’accès des champs aux machines.<br />

Une particularité chez cette espèce est que les individus sexués ne possèdent<br />

jamais d’ailes et ne font donc pas de vol nuptial.<br />

Les Fourmis légionnaires<br />

Nomades, elle vivent dans les forêts et la savane. On les trouve en Amérique du<br />

Sud et en Afrique. Il n’est pas souhaitable de croiser la route de ces fourmis<br />

carnivores car elles sont agressives et s’attaquent à tout ce qui bouge ; leurs<br />

morsures et leurs piqûres sont très douloureuses.<br />

Les soldates ont une tête blanche et possèdent de redoutables mandibules<br />

hypertrophiées.<br />

Elles organisent des raids à la recherche de nids de guêpes, d’autres fourmis, ou<br />

de n’importe quel insecte, parfois même de petits vertébrés comme les lézards<br />

ou oisillons qui ont le malheur de se trouver sur leur chemin.<br />

Une espèce en Guyane, Eciton burchelii, se déplace en un front uni de 15 à 20<br />

mètres de large, d’autres se subdivisent ou font des colonnes de plus en plus<br />

petites. Composée de 200 000 à 500 000 individus, la colonie s’active à l’aube.<br />

Quelques ouvrières déposent des phéromones pour marquer la piste, puis elles<br />

réintègrent la foule. Le front s’élargit en éventail au fur et à mesure que la<br />

colonne de départ s’allonge.<br />

Toutes les cavités du sol et de la végétation seront inspectées pour découvrir<br />

une proie. Lorsque cela se produit les fourmis émettent des phéromones<br />

attractives pour alerter les autres. Si la proie est trop grosse, elle est découpée<br />

par les ouvrières pour être transportée vers l’arrière par de petits groupes. Ces<br />

fourmis, chargées de ramener leur butin, passent par le centre de la colonne<br />

créant une triple voie de circulation. Les soldats, étant beaucoup moins mobiles<br />

que les autres catégories d’ouvrières, se répartissent à la périphérie de la<br />

colonne où ils assurent la protection de la colonie.<br />

Après quelques semaines, elles se déplacent sous forme de grands convois de<br />

plusieurs millions d’individus cherchant un nouveau campement, comme par<br />

exemple une cavité protégée au sol, une souche ou un tronc oblique. Les<br />

fourmis se cramponnent et s’attachent les unes aux autres formant de longues<br />

chaînes qui pendent. Ces chaînes s’organisent entre elles et s’unissent, formant<br />

progressivement un cylindre de près d’un mètre de diamètre à l’intérieur duquel<br />

se concentre la reine et toutes les ouvrières s’occupant du couvain.<br />

Deux événements, qui se succèdent régulièrement, rythment la vie de la<br />

colonie : l’éclosion des œufs et l’émergence de nouveaux adultes des nymphes<br />

issues de la génération précédente ; la fréquence des raids augmente alors et la<br />

colonie est très excitée. Cette phase dure entre deux et trois semaines où la<br />

colonie bivouaque chaque jour dans un nouvel emplacement. Elle se stabilise<br />

ensuite et réduit son activité de chasse pendant que la reine va pondre entre<br />

100 000 et 300 000 œufs.<br />

Il n’existe pas vraiment de risque pour un humain, sauf s’il est dans l’incapacité<br />

de bouger. Il serait alors tué par des milliers de piqûres sans pour autant être<br />

dépecé et dévoré ! Un petit mammifère captif peut être tué par des Fourmis<br />

légionnaires par injection de venin, mais elles ne feront qu’entamer les parties<br />

les plus tendres de son corps.


Les fourmis de nos régions, par exemple les Fourmis des bois, sont très utiles à<br />

l’équilibre des forêts. Les Fourmis esclavagistes, quant à elles, adoptent un<br />

comportement très particulier pour survivre.<br />

Les Fourmis des bois<br />

Appelées également Fourmis rousses, Formica rufa, ces insectes construisent des<br />

fourmilières en forme de dôme adossé au pied d’un arbre ou sur une vieille<br />

souche. Monticule de brindilles ou d’aiguilles de pin, sa hauteur peut atteindre<br />

1m50. La fourmilière est souvent située en lisière de parcelles boisées ou de<br />

petites clairières. La partie souterraine est beaucoup plus impressionnante.<br />

Ces fourmis ne possèdent pas de dard et ne piquent donc pas, mais elles<br />

projettent de l’acide formique avec une force impressionnante à plus de 50 cm.<br />

Avant de ramener la proie à la fourmilière, elles injectent de l’acide dans les<br />

blessures puis la déchiquettent.<br />

Elles habitent plutôt l’hémisphère nord dans les forêts de résineux ou de<br />

feuillus. Certaines espèces ont été réintroduites pour renforcer la protection<br />

des arbres contres les insectes nuisibles. La disparition de ce prédateur naturel<br />

serait dramatique : elles sont donc aujourd’hui protégées.<br />

Les Fourmis noires de nos jardins<br />

Du genre Formica, les Fourmis noires, Lasius niger, peuvent compter 15 000<br />

individus dans une colonie. Elles vivent dans les milieux boisés, ouverts et même<br />

urbains.<br />

Mesurant entre 3 et 4 mm et de couleur brun-noir à orange, elles ont des<br />

antennes coudées et mobiles afin d’identifier la direction et l’intensité des<br />

odeurs. La durée de vie d’une reine peut atteindre 15 ou 20 ans.<br />

C’est une fourmi opportuniste qui se nourrit principalement de liquide sucré,<br />

appelé miellat et produit par les pucerons. Même si elles ne piquent pas, elles<br />

protègent les pucerons contre les prédateurs en échange de ce miellat. Elle<br />

consomme aussi divers insectes morts et différentes espèces de végétaux.<br />

Leur rôle écologique est de nettoyer l’environnement en consommant des<br />

déchets organiques et des insectes morts.<br />

Fourmis des bois<br />

(crédits : Alain Lenoir)<br />

13


14<br />

LES FOURMIS<br />

DANS LEUR ENVIRONNEMENT<br />

ALIMENTATION<br />

Ce sont les ouvrières qui se chargent de récolter la nourriture destinée à<br />

l’ensemble de la colonie. Elles représentent entre 10 et 20 % de l’ensemble de la<br />

population, chacune d’entre elles doit ramener de la nourriture pour 5 à 10<br />

autres fourmis.<br />

Il existe différents types de régime alimentaire chez les fourmis :<br />

Les Fourmis omnivores<br />

De nombreuses espèces de fourmis mangent plusieurs sources de nourriture. Le<br />

miellat des pucerons est un met très apprécié des fourmis qui le récoltent sur<br />

leur troupeau de pucerons. Ces insectes consomment la sève des plantes grâce<br />

à leur trompe appelée rostre. Ils sécrètent ensuite des excréments sucrés que<br />

les fourmis récupèrent en caressant le dos des pucerons. Après la traite de<br />

plusieurs pucerons, les fourmis retournent au nid régurgiter aux autres son<br />

stock de liquide sucré. Cet échange de sucre se fait pour une protection des<br />

fourmis contre les coccinelles friandes de pucerons.<br />

Les fourmis aiment les jus sucrés c’est pourquoi elles récoltent le nectar des<br />

fleurs et recherchent également des fruits abîmés faciles à consommer quand la<br />

peau est entamée. Elles consomment également des graines, qui sont mâchées<br />

pendant des heures pour être consommables, et d’autres insectes.<br />

Les Fourmis des bois, par exemple, ont besoin de 3500 proies chaque jour pour<br />

nourrir 150 000 individus, ce qui représente pour toute la saison d’activité un<br />

total de 400 000 proies !<br />

Leur régime est composé de 43 % de miellat de pucerons, 41 % de proies<br />

animales, 9 % de sève, 5 % de graines et 2 % d’autres aliments divers. Ce sont<br />

donc des fourmis omnivores.<br />

Les Fourmis carnivores<br />

Base de leur alimentation, la viande est consommée sous la forme d’insectes. Les<br />

cadavres de petits animaux sont aussi mangés. Ces fourmis font partie des<br />

nettoyeurs de la forêt.<br />

Pour immobiliser une proie, elles injectent du venin à l’aide d’un aiguillon dans le<br />

corps de la victime. Lorsque la proie est trop grande, plusieurs fourmis viennent<br />

à la rescousse.<br />

Les Fourmis des bois, quant à elles, déposent de l’acide formique au niveau des<br />

morsures.<br />

Certaines Fourmis sont plutôt spécialisées dans leur choix d’aliments, c’est le<br />

cas des Fourmis granivores et champignonnistes.<br />

Les Fourmis granivores<br />

Ce sont des Fourmis qui consomment principalement des graines avec en<br />

complément des petits insectes trouvés morts. Elles détachent les graines<br />

des plantes ou les récoltent au sol pour les amener à la fourmilière. Elles<br />

sont ensuite stockées pour être consommées tout au long de l’année.<br />

Ce sont les soldates à grosse têtes qui décortiquent et broient les graines.<br />

Les déchets des graines sont finalement rejetés tout autour des entrées formant<br />

des cratères volumineux.


Les Fourmis champignonnistes<br />

Ces fourmis cultivent à l’intérieur de la fourmilière un champignon qui produit<br />

des boules que mangent les larves. Les adultes se contentent des sucs des<br />

plantes qu’elles découpent.<br />

Pour cela, elles fabriquent un terreau à base de végétaux qu’elles découpent<br />

minutieusement. Les morceaux de champignon sont ensuite repiqués dans ce<br />

terreau où il va se développer et produire ces fameuses têtes ou boules. (voir<br />

aussi page 11).<br />

HABITATS<br />

Les fourmis vivent dans des fourmilières souterraines ou arboricoles. Véritable<br />

maison pour toute la colonie, elle constitue le centre de la vie communautaire.<br />

Certaines fabriquent des fourmilières très particulières :<br />

- des dômes d’aiguilles ou de brindilles par les Fourmis des bois,<br />

- des nids de feuilles par les Fourmis tisserandes,<br />

- des nids en carton,<br />

- des nids dans le bois ou dans des branchettes,<br />

- des petits nids dans des galles de végétaux.<br />

- et même dans les habitations humaines, à l’intérieur des murs, des plafonds ou<br />

des poutres.<br />

Fourmilières souterraines<br />

La fourmilière est creusée dans le sol à l’aide d’une multitude de galeries et de<br />

chambres souterraines dont la répartition est très variable selon les espèces.<br />

Elle peut être creusée dans le sable, l’argile, sous des pierres ou dans un vieil<br />

arbre mort (voir schéma page 24).<br />

Les fourmis utilisent leurs mandibules comme des pelles tandis que leurs pattes<br />

ratissent le sol pour confectionner des boulettes faisant office de mortier.<br />

Exemple de fourmilière de nos régions<br />

en forme de dôme (genre Formica)<br />

Rien ne se perd ! La terre issue du creusement des galeries<br />

et des loges dans le sol est utilisée pour fabriquer le dôme.<br />

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16<br />

Fourmilière dans un Myrmecodia<br />

(crédits : http://fern72.free.fr/)<br />

Cecropia<br />

(crédits : www.guyane-guide.com)<br />

Fourmilières arboricoles<br />

On appelle plantes myrmécophytes les plantes qui permettent aux fourmis de<br />

s’y installer. Ces deux organismes vivent en symbiose, chacune des deux espèces<br />

rendant service à l’autre.<br />

MYRMECODIA BECCARI<br />

Certaines plantes logent des colonies de fourmis. C’est le cas de Myrmecodia<br />

beccari, une plante épiphyte de la famille des Rubiacées mesurant environ 25 cm.<br />

Ces plantes poussent en Asie tropicale et en Océanie sur de très nombreux<br />

arbres, depuis la mangrove à la forêt primaire et secondaire, dans les hautes<br />

terres ou au sol parmi les mousses et les fougères et à une altitude comprise<br />

entre 2500 et 3000 mètres.<br />

Ces tiges feuillues sont énormes et pleines d’épines. C’est la tige tubérisée qui<br />

est creusée de nombreuses galeries et de chambres. Ces cavités naturelles<br />

permettent de stocker l’eau nécessaire à la plante, surtout à la saison sèche.<br />

Les fourmis, principalement des Iridomyrmex sp. dans le Myrmecodia Jackson, s’y<br />

installent dès la formation de la première cavité dans la plante. On trouve<br />

également des Fourmis Pheidole megacephala dans des plantes de provenance<br />

indomalaise.<br />

Même si des études montrent un développement des galeries de Myrmecodia<br />

sans fourmis, elles participent néanmoins au développement harmonieux de la<br />

plante. En effet, elles chassent tous les autres insectes et fournissent des débris<br />

d’insectes dans la litière, ressources nutritives (sources d’azote) importantes<br />

pour la plante.<br />

CECROPIA<br />

C’est un arbre également très apprécié des fourmis. En Guyane, la symbiose<br />

entre les Fourmis Azteca et le Cecropia est fréquente.<br />

Cet arbre de lisière, appelé aussi “bois canon” (on appelle “bois canon” tous les<br />

arbres du genre Cecropia), pousse en bord de piste ou de rivières, des anciens<br />

abattis ou des grands chablis en forêt, pour résumer : dans des zones bien<br />

ensoleillées. Il vit environ 50 ans et mesure 15 m à l’âge adulte, poussant de 2,5<br />

m tous les ans. Son tronc est de couleur blanche et il est segmenté comme un<br />

bambou.<br />

La fourmilière se situe à l’intérieur des branches creuses de l’arbre formant<br />

entre chaque insertion foliaire un tube, ce qui ressemble un peu à la tige d’un<br />

bambou. Chaque partie est séparée par un mince diaphragme que les fourmis<br />

percent de petits trous ronds pour passer d’une chambre à l’autre.<br />

La reine occupe un nid construit dans une chambre qui ne communique pas<br />

directement avec l’extérieur tandis que les autres chambres sont pour les<br />

ouvrières, le couvain, et les réserves alimentaires. Toutes les fourmis<br />

communiquent alors par de petits orifices percés entre les chambres dont la<br />

majorité d’entre elles ont des sorties vers l’extérieur.<br />

Cet arbre, qui ne contient pas de latex, est un met convoité par les herbivores ;<br />

les Fourmis Azteca agissent comme des gardes du corps en le protégeant ainsi<br />

de leurs attaques, mais également en détruisant les bourgeons et les vrilles de<br />

toute plante invasive comme les lianes.<br />

Elles empêchent les attaques d’autres fourmis prédatrices, en particulier les<br />

Fourmis Attine, qui à la recherche de feuilles pour leur champignon défolieraient<br />

l’arbre rapidement.<br />

Elles patrouillent le long des tiges ou attendent en embuscade, mandibules<br />

ouvertes, les intrus qui se poseraient sur l’arbre. Les autres fourmis vaquent à<br />

leurs occupations entrant et sortant des différentes chambres.<br />

Les Fourmis Azteca ne descendent jamais de l’arbre.


En échange de cette protection rapprochée, elles bénéficient d’une nourriture<br />

très appréciée : des petites boules appelées “corps de Müller”. Cette sécrétion<br />

perlant le long des nervures sous la face intérieur des feuilles, est riche en<br />

hydrates de carbone, sous forme de glycogène, en lipides et en acides animés,<br />

mais ne dure que quelques heures de la fin de la journée jusqu’au crépuscule.<br />

Les fourmis élèvent également des hémiptères qu’elles installent à l’intérieur des<br />

chambres.<br />

Plusieurs colonies dans différents nids coexistent au sein du même arbre, c’est la<br />

même fourmilière. Certaines espèces d’Azteca construisent des cloisons en<br />

carton dans les cavités naturelles de l’arbre mais pas toutes les espèces.<br />

Certaines espèces de fourmis peuvent cohabiter au moment de la prise en<br />

possession de l’arbre, de nombreuses reines meurent dévorées par des insectes<br />

parasites qui colonisent déjà l’arbre ou par d’autres espèces de fourmis déjà<br />

présentes. Très souvent ce sont les entre-nœuds du haut qui seront colonisés<br />

par les reines Azteca. Au final, il ne restera qu’une colonie.<br />

JARDIN DE FOURMIS<br />

En Guyane française, il existe ce qu’on appelle des jardins de fourmis. Il est<br />

fréquent de rencontrer ce type de construction dans les chablis en bordure de<br />

ruisseaux forestiers et surtout assez haut dans la canopée. Ces constructions<br />

globuleuses de 20 à 60 cm sont habitées par un petit nombre d’espèces de<br />

fourmis et par des plantes épiphytes qui s’y développent, surtout des<br />

broméliacées. On a constaté que dans la nature ces plantes ne se développent<br />

qu’avec l’aide des fourmis.<br />

Ces deux êtres vivants se rendent des services : Les fourmis protègent les<br />

plantes contres les insectes végétariens, elles disséminent les graines et<br />

enrichissent le nid en matières organiques améliorant le substrat favorable à la<br />

croissance des plantes. Elles ramènent des déchets de matière organique et<br />

d’azote : terre, pulpe de bois en décomposition, excréments d’oiseaux et proies<br />

surtout des insectes.<br />

En échange, les fourmis reçoivent des plantes nourriture et abri : Nourriture<br />

puisqu’elles ont accès à des réserves d’eau stockées dans les plantes, à des fruits<br />

ou du nectar voire même des espèces à miellat qui cohabitent sur les plantes.<br />

Abri, grâce à un système racinaire qui solidifie la structure du nid en formant<br />

une armature, tandis que les feuilles jouent un rôle de parapluie.<br />

Les fourmis choisissent des rameaux terminaux ou une petite fourche. Ce sont<br />

les reines qui fabriquent des loges, mélange de terre et de carton venant de<br />

matière végétale et de salive. Puis dès l’apparition des premières ouvrières, de<br />

nouvelles loges sont créées et des graines d’épiphytes y sont plantées.<br />

Accrochée aux arbres, une plante épiphyte stocke des nutriments par<br />

l’accumulation de débris végétaux appelé aussi humus.<br />

Le carton est riche en matière suffisamment humique pour permettre la pousse<br />

des plantes épiphytes.<br />

Peu à peu, le jardin prend forme, se développe. Sa composition dépend de<br />

l’espèce de fourmi qui le plante. Certaines choisissent même des plantes à<br />

nectar ou à fruits pour les récolter.<br />

Plusieurs espèces à plusieurs reines peuvent cohabiter dans un ou plusieurs<br />

jardins. Elles conservent un couvain dans des chambres distinctes mais elles<br />

peuvent s’échanger de la nourriture par trophallaxie. Elles partagent les mêmes<br />

pistes chimiques et exploitent les mêmes sources de nourriture.<br />

D’autres espèces comme les Mélipones, abeilles sans dard, ont leur nid<br />

totalement inséré dans les racines des plantes et dans celui des fourmis.<br />

Jardin de fourmis<br />

(crédits : http://amap.cirad.fr)<br />

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18<br />

Tamanoir<br />

(crédits : www.guyane-guide.com)<br />

PRÉDATEURS CONNUS<br />

Les fourmis sont des mets appréciés des fourmiliers comme le Tamanoir, le<br />

Tamendua ou encore le Mirmidon, d’autres prédateurs comme le Tatou, le<br />

Pangolin et le Fourmilion s’attaquent également aux fourmis. A chacun sa<br />

technique de chasse, il existe même une espèce de chenille myrmécophage, qui<br />

sécrète une phéromone qui induit en erreur les fourmis faisant prendre la larve<br />

de la chenille pour une des leurs. Les chenilles sont donc emportées dans le nid<br />

où elles se nourrissent des larves des fourmis.<br />

Le Tamanoir<br />

Le grand fourmilier ou fourmilier géant<br />

Nom scientifique : Myrmecophaga tridactyla<br />

Classe : mammifère<br />

Ordre : xénarthres (édenté)<br />

Famille : myrmécophagidés<br />

Taille : 1,65 à 2,15 m<br />

Queue : 64 à 90 cm<br />

Poids : 22 à 39 kg<br />

Longévité : 25 ans<br />

Espèce protégée<br />

Le Tamanoir est un mammifère pouvant mesurer jusqu'à 2m15, queue comprise.<br />

Sa fourrure très épaisse est noire, blanche et brune, est faite de longs poils<br />

raides plus longs au niveau de la queue. Une bande noire est visible sur chacune<br />

de ses pattes. Possédant une petite tête allongée avec un long museau, il a de<br />

petits yeux et des petites oreilles.<br />

Sa langue filiforme mesure environ 61 cm de long ! Il capture ainsi des insectes,<br />

tels que des termites et principalement des fourmis. Il doit manger<br />

quotidiennement 35 000 fourmis ou termites !<br />

Sa langue est enduite de salive collante et pourvue de petites épines orientées<br />

en arrière. Il n’a pas de dents et avale directement les insectes sans les mâcher.<br />

Capable de donner environ 160 coups de langue par minute, le Tamanoir glisse<br />

sa langue dans les galeries, recueillant les insectes au passage. Il ne vide jamais<br />

totalement un nid de termites ou de fourmis afin d’éviter l'extinction de sa<br />

source d'alimentation, il laisse toujours quelques insectes. Il reste également peu<br />

de temps proche de la fourmilière car les attaques des fourmis soldates sont<br />

nombreuses.<br />

Il possède des pattes armées de 4 griffes apparentes (5 sur les pattes arrière)sur<br />

les pattes avant qui lui permettent de fouiller la terre ou de gratter les écorces<br />

des arbres pourris, à la recherche de termitières.<br />

Cet animal vit en Amérique centrale et sud en plus forte concentration du<br />

Guatemala et du Belize jusqu'au nord de l'Argentine. Cet animal plutôt diurne<br />

est le seul fourmilier à ne pas grimper aux arbres. Il vit dans les forêts, les<br />

marais, les prairies et les secteurs ruraux.<br />

Il arrive parfois qu'ils aillent dans les villes ce qui entraîne une hausse de la<br />

mortalité due à des accidents graves de voiture. Protégée que très récemment,<br />

cette espèce vulnérable pourrait disparaître à cause de l’homme qui détruit son<br />

habitat.<br />

Conséquence de sa disparition, la population d'insecte augmenterait à cause du<br />

manque de prédation, ces insectes, dans le cas des fourmis, consommeraient<br />

beaucoup plus d’insectes ou dans le cas des termites, ces insectes mangeraient<br />

plus de bois utilisé entre autres dans les bâtiments.


Le Tamandua<br />

Nom scientifique : Tamandua tetradactyla<br />

Classe : mammifère<br />

Ordre : xénarthres (édenté)<br />

Famille : myrmecophagidés<br />

Taille : 53 cm à 88 cm<br />

Queue : 37 à 67 cm<br />

Poids : 3,5 à 8,5 kg<br />

Longévité : 7 ans<br />

Espèce jugée non menacée<br />

Même si le Tamanoir et le Tamandua sont deux fourmiliers, ils sont très<br />

différents. Le Tamandua, plus petit que le Tamanoir, a une fourrure jaune pâle,<br />

avec comme une veste noire sur les épaules, la poitrine, les flancs et le bas du<br />

dos. Ses poils sont épais et rudes et absents sur la queue.<br />

La queue de l’animal est longue, écailleuse, partiellement dénudée,<br />

contrairement à celle du fourmilier géant. C'est un cinquième membre qui<br />

agrippe les branches pour aider l'animal à grimper. Hormis la Tamanoir, le<br />

Tamandua tout comme le Myrmidon, possèdent donc une queue préhensile, très<br />

utile en forêt lorsqu’on est une animal arboricole. Sa tête est allongée et<br />

étroite. Il possède comme lui une langue filiforme, qui mesure jusqu’à 40 cm de<br />

long qui lui permet de capturer les insectes, abeilles, termites et fourmis, dont il<br />

se nourrit. Cet animal n'a pas de dents et lèche sa nourriture avec sa langue.<br />

Contrairement au Tamanoir, qui en possède 5, ce fourmilier est doté de 4 doigts<br />

armés de belles griffes presque disproportionnées sur les pattes avant,<br />

(tetradactyla signifie 4 doigts). Elles sont incurvées vers l'intérieur, empêchant le<br />

Tamandua de galoper, sa démarche est donc chaloupée et dandinante. Il s'appuie<br />

sur la face externe des pattes avant pour marcher et plus précisément sur de<br />

grosses callosités dépourvues de poils placées sur les avant-bras et qui lui<br />

déforment presque la physionomie des membres. Les pattes arrières ont 5<br />

griffes bien proportionnées et d'aspect normal. Doté de griffes non-rétractables<br />

mais très puissantes, il repère les termitières ou fourmilières qu’il éventre pour<br />

y introduire sa langue.<br />

Ce animal exclusivement insectivore est solitaire et vit la nuit. Il est toujours à la<br />

recherche de termites et autres arthropodes comme des abeilles.<br />

On sait toujours si un Tamandua est dans les parades grâce à l’odeur<br />

repoussante qu’il dépose sur les branches, à l’aide de glandes anales sécrétant un<br />

liquide gluant. Ce comportement permet de marquer son territoire.<br />

Cet animal vit en Amérique Centrale et du Sud, au Mexique, en Bolivie et au<br />

Brésil. C’est un fourmilier arboricole et terrestre plutôt nocturne qui sort aussi<br />

le jour. Il vit dans toutes sortes de forêts humides ou sèches : dans les zones de<br />

savane arborée, dans la brousse, sur le steppe et dans les forêts feuillus, de<br />

montagne ou tropicales.<br />

Tamandua<br />

(crédits : www.belizeaventure.com)<br />

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Myrmidon<br />

(crédits : www.u-bordeaux1.fr)<br />

Pangolin terrestre du cap<br />

(crédits : www.commons.wikimedia.org)<br />

Le Myrmidon ou Fourmilier nain<br />

Nom scientifique : Cyclopes didactylus<br />

Classe : mammifère<br />

Ordre : xénarthres (édenté)<br />

Famille : myrmecophagidés<br />

Taille : 15 cm à 20 cm<br />

Queue : 15 à 20 cm<br />

Poids : 300 g<br />

Espèce jugée non menacée<br />

Le Fourmilier nain, comme le Tamandua, est mal connu car c’est un animal plutôt<br />

discret et nocturne. De la taille d'un rat, le Fourmilier nain ou Myrmidon, est<br />

exclusivement arboricole et nocturne. Il possède une queue préhensile lui<br />

permettant de s’accrocher aux branches et de libérer ses pattes avant pour se<br />

défendre ou éventrer des fourmilières repérées par son excellent odorat.<br />

Chacune de ses mains dotées de deux doigts, qui ne possèdent pas de pouce est<br />

munies de griffes robustes sur les pattes avant musclées. Elles sont utilisées pour<br />

éventrer les fourmilières et les termitières.<br />

Même si sa bouche est plus large et sa museau plus court que les autres<br />

Fourmiliers, son menu ne se compose que insectes, principalement de Fourmis<br />

mais parfois coccinelle set coléoptères. Sa langue est très longue.<br />

Il est insectivore et raffole des fourmis, qui font partie de son menu quotidien. Il<br />

introduit sa langue mais aussi sa main enduite de salive gluante pour capturer<br />

ses proies et il la lèche. On l’appelle le "lèche-main".<br />

Il vit dans les forêts au Nord de l’Amérique Centrale du Mexique au Brésil,<br />

surtout dans des régions les plus chaudes. Il ressemble à une peluche avec son<br />

pelage soyeux et dorée, ce qui a entraîné une forte demande pour le commerce<br />

des animaux de compagnie exotiques ; le Pérou en a exporté de grandes<br />

quantités.<br />

Le Pangolin<br />

Nom scientifique : Manis temmincki (Pangolin terrestre du cap, Afrique)<br />

Classe : mammifère<br />

Ordre : pholidotes<br />

Famille : manidés<br />

Taille : 1 m à 1,4 m<br />

Queue : cm<br />

Poids : 25 à 33 kg<br />

Longévité : 13 ans<br />

Espèce asiatique en voie d’extinction<br />

Les Pangolins sont des mammifères édentés friands de termites et de fourmis. Il<br />

existe 4 espèces africaines, nommées fourmiliers écailleux, de 1 m à 1,50 m de<br />

long, et 3 espèces asiatiques, entre 1 m et 1,40 m.<br />

Le Pangolin est recouvert d’écailles sauf sur le ventre, il a la peau presque nue. Il<br />

n’a pas de poils mais des écailles dermiques qui lui permettent de se rouler en<br />

boule.<br />

Ses écailles le protègent des fourmis lorsqu’il introduit sa langue dans la<br />

fourmilière, il peut même refermer ses narines ! Les yeux sont également<br />

protégés par d'épaisses paupières. Son odorat et son ouïe sont très développés<br />

même s’il n’a pas d’oreilles !<br />

Il possède des glandes anales qu’il utilise pour laisser de fortes odeurs, fétides,<br />

derrière lui.


Cet animal insectivore a un long museau, une langue longue de 40 cm, gluante et<br />

extensible, qui est peut être propulsée jusqu’à 30 cm pour attraper ses proies<br />

uniquement des fourmis et des termites.<br />

Pour se nettoyer, il déloge les insectes même sous ses propres écailles.<br />

Le Pangolin n’a pas de dents, d’où un estomac spécialement adapté pour le<br />

broyage des aliments, il consomme de sable et de petites pierres pour faciliter le<br />

processus.<br />

Capable de grimper aux arbres, il a une queue préhensile et des pattes<br />

puissantes avec de grosses griffes.<br />

Il habite dans des terriers et sort plutôt la nuit. En Asie, on trouve une espèce en<br />

Inde, une dans le sud de la Chine et une autre en Indochine, Java, Sumatra,<br />

Bornéo et Philippines. Ces espèces sont en voie d’extinction du fait d’un<br />

braconnage intensif, la chair de ces animaux est consommée pour ses vertus de<br />

virilité.<br />

En Afrique, deux espèces sont arboricoles et les deux autres sont terrestres, les<br />

Pangolins terrestres vivent aussi bien dans la savane que dans la forêt. Les<br />

Pangolins arboricoles sont plus petits et se mettent en boule sur la fourche<br />

d'une branche pour dormir. On les trouve en Afrique de l’Ouest et du Centre<br />

où vivent trois espèces, et à l’Est et au Sud où vit le Pangolin du Cap.<br />

Le Tatou<br />

Nom scientifique : Dasypus sp<br />

Classe : mammifère<br />

Ordre : xénarthres (édenté)<br />

Famille : dasypodidés<br />

Taille : 62 cm à 80 cm<br />

Poids : 3,5 kg<br />

Longévité : 7 ans<br />

Protégé par une cuirasse osseuse, le Tatou peut se rouler en boule pour se<br />

protéger des attaques de ces adversaires.<br />

Le Tatou géant possède plus de 100 dents ! Son régime alimentaire diffère de<br />

celui des fourmiliers car il mange des insectes, des invertébrés, mais aussi des<br />

lézards et même parfois des charognes, des fruits sauvages et des<br />

champignons.Près du sol, il cherche des insectes grâce à son flair.<br />

Ses pattes sont courtes, les postérieures ont 5 doigts tandis que les antérieures<br />

en ont 4, tous armés de griffes puissantes. Cela lui permet de défoncer le nid<br />

des Fourmis champignonnistes.<br />

Avec ses griffes antérieures, il gratte le sol en utilisant son museau comme outil<br />

de forage. Ses pattes postérieures lui permettent de déblayer la terre. Il est<br />

capable pour ne pas absorber de terre, de retenir sa respiration pendant près<br />

de 6 minutes.<br />

Le Tatou sort sa langue en forme de vermicelle, très longue, elle est enduite<br />

d’une substance visqueuse.<br />

En un seul repas, un Tatou peut manger près de 40 000 fourmis.<br />

Au Texas, le Tatou à neuf bandes est le seul mammifère à pouvoir s'attaquer à la<br />

dangereuse Fourmi de feu (Solenopsis invicta). Il gobe autant de larves qu'il peut<br />

avant que les piqûres ne deviennent trop douloureuses.<br />

Il habite en Amérique Centrale et du Sud et jusqu'au Kansas et au Missouri dans<br />

des espaces herbeux et dans les forêts, en évitant les régions trop chaudes ou<br />

trop froides. Il a besoin de beaucoup d’eau et il est capable de nager en apnée, il<br />

se déplace sous l’eau, lesté par sa carapace.<br />

Il vit dans un terrier qui contient plusieurs galeries, la principale est tapissée de<br />

feuilles.<br />

Tatou géant<br />

(crédits : www.guyane-guide.com)<br />

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Larve de Fourmilion<br />

(crédits : www.insectes-net.fr)<br />

Piège d’une larve de Fourmilion<br />

(crédits : www.fr.academic.ru)<br />

Larve de Fourmilion<br />

(crédits : www.insectes-net.fr)<br />

Le Tatou est menacé par la destruction de son habitat causé par un<br />

défrichement croissant et il est fortement chassé car sa viande est appréciée<br />

surtout celle du Tatou géant (Priodontes maximus). Il a d’ailleurs presque<br />

entièrement disparu du Brésil et des forêts du Surinam.<br />

De plus, sa carapace est utilisée pour fabriquer des paniers et des mandolines<br />

pour les touristes. Emblème officiel du Texas, ce commerce est très actif aux<br />

Etats-Unis.<br />

Seul le Tatou à neuf bandes n’est touché par ses problèmes, son habitat s’est<br />

même étendu sur les 100 dernières années.<br />

Le Fourmilion<br />

Nom scientifique : Nevroptère Myrmeleonidae<br />

Classe : insecte<br />

Ordre : neuroptera<br />

Famille : Myrmeleontidés<br />

Taille : 1 cm pour la larve<br />

Poids : quelques milligrammes<br />

Longévité : 2 ans pour la larve<br />

Les Fourmilions ou fourmis-lions sont des insectes qui ressemblent à l’état<br />

adulte à une libellule.<br />

Ce sont les larves du Fourmilion qui sont des prédateurs de fourmis : elles<br />

creusent un piège en forme d'entonnoir où tombent les fourmis.<br />

La larve de certaines espèces vit à la base de l'entonnoir qu'elle a creusé dans<br />

les sols sablonneux. Elle est capable également de projeter du sable sur ses<br />

proies pour les faire tomber, déséquilibrées elles tombent avec l’avalanche de<br />

sable ainsi déclenchée. Ce sont le plus souvent des Fourmis qui tombent dans le<br />

piège.<br />

Pour que cette larve puisse construire ce piège redoutable, il est nécessaire<br />

qu’elle s’installe près d’un substrat fin et fluide et dans le passage possible<br />

d’insectes.<br />

Chez d'autres espèces les larves vivent dans la litière ou s'enterrent et chassent<br />

au sol.<br />

De forme ovoïde, et très trapue, la larve du fourmilion a une petite tête plate, et<br />

allongée.<br />

Elle possède de redoutables mandibules très longues, fortement denticulées,<br />

dont les extrémités recourbées en crochets sont particulièrement acérées. De<br />

plus, ces mandibules peuvent à la fois injecter des sucs digestifs, et ensuite<br />

réabsorber le tout après liquéfaction des tissus de la victime. Une fois l’insecte<br />

totalement vidé de toute substance, il est rejeté plus loin à l'extérieur de<br />

l'entonnoir.<br />

La larve devient adulte après 2 ans, et fabrique un cocon pour se transformer en<br />

adulte, qui vit que quelques semaines.<br />

Chez certaines espèces tropicales, les ailes des adultes peuvent atteindre 10 à<br />

12 cm très allongées et s'évasant aux extrémités, rappelant des raquettes.<br />

La majorité des espèces vivent en régions tropicales ou subtropicales. En<br />

Amérique du Sud, on a recensé à ce jour plus de 225 espèces de fourmilions. En<br />

Amérique du Nord, on en compte seulement 89 espèces.<br />

En Europe, on en dénombre une quarantaine d'espèces surtout dans les régions<br />

méditerranéennes.


L’ANIMATION<br />

23


24<br />

Fourmilière de Fourmis des bois<br />

(crédits : <strong>Relais</strong> d’sciences)<br />

LES MANIPULATIONS<br />

FOURMILIÈRE DES BOIS<br />

Une maquette de fourmilière à manipuler permet d’observer l’intérieur de<br />

l’habitat des Fourmis des bois de nos régions. En général, les fourmis vivant dans<br />

nos jardins établissent la colonie sous le sol en réalisant une multitude de<br />

galeries et de chambres souterraines autour, pour la plupart, d’une souche<br />

d’arbre, celles de nos forêts fabriquent leur fourmilière en forme de dôme.<br />

Les galeries de la fourmilière sont visibles, et on peut détacher des blocs pour<br />

voir l’intérieur de la fourmilière, les différentes chambres et leurs utilisations.<br />

L’objectif est découvrir les fonctions des différentes chambres de la fourmilière<br />

et de comprendre comment vivent les Fourmis des bois.<br />

Texte : Fourmilière en forme de dôme<br />

Retirez les loges pour découvrir l’intérieur de la fourmilière.<br />

Construite par des Fourmis des bois, ce type de fourmilière se trouve dans les<br />

forêts de résineux ou de feuillus de l’Hémisphère nord.<br />

Adossée au pied d’un arbre ou sur une vieille souche, elle est construite avec<br />

des brindilles ou des aiguilles de pin. Elle peut atteindre jusqu’à 1,50 m de<br />

hauteur mais la partie souterraine est beaucoup plus impressionnante !<br />

Les Fourmis des bois, ou Fourmis rousses, ne possèdent pas de dard : elle ne<br />

piquent donc pas. En revanche, elles peuvent projeter de l’acide formique avec<br />

une force impressionnante à plus de 50 cm ! Avant de ramener la proie à la<br />

fourmilière, les Fourmis rousses injectent de l’acide dans les blessures puis la<br />

déchiquettent.<br />

Certaines espèces ont été réintroduites pour renforcer la protection des arbres<br />

contres les insectes nuisibles. Elles sont aujourd’hui protégées.


FOURMILIÈRES TROPICALES<br />

D’autres maquettes de fourmilières tropicales mettent en évidence les<br />

différences de construction de ces structures. Chaque maquette s’ouvre et<br />

laisse découvrir son intérieur avec un texte explicatif.<br />

Fourmilières tropicales :<br />

Plante à fourmis<br />

Soulever la partie haute de la plante pour observer l’intérieur.<br />

Retrouver les Fourmis Pheidole qui vivent dans ce Myrmecodia beccari sous la<br />

loupe binoculaire.<br />

Les Myrmecodia beccari, sont originaires d’Asie et d’Océanie. Cette plante de la<br />

famille des Rubiacées d’environ 25 cm pousse accrochée aux arbres des forêts<br />

tropicales : on dit qu’elle est épiphyte.<br />

Sa tige enflée est naturellement creusée de nombreuses galeries et de<br />

chambres. Les fourmis s’y installent et participent au développement<br />

harmonieux de la plante : elles chassent tous les autres insectes et fournissent à<br />

la plante des débris de nourriture dans la litière.<br />

Cette ressource nutritive est importante dans l’alimentation de la plante.<br />

Fourmilières tropicales :<br />

Arbre à fourmis<br />

Ouvrir la plante pour découvrir l’intérieur.<br />

Retrouver les Fourmis Azteca sous la loupe binoculaire.<br />

L’association entre les Fourmis Azteca et le Cecropia est fréquente.<br />

La fourmilière se situe dans les branches creuses de cet arbre.<br />

Comme un bambou, chaque segment du tronc est séparé par un mince<br />

diaphragme que les fourmis percent de petits trous pour passer d’une chambre<br />

à l’autre.<br />

Les fourmis jouent un rôle de garde du corps en protégeant l’arbre des attaques<br />

des herbivores et en détruisant les bourgeons et les vrilles des lianes.<br />

Elles empêchent aussi les attaques des Fourmis Atta, qui défolieraient<br />

rapidement l’arbre dans leur recherche de feuilles pour leur culture de<br />

champignon !<br />

En échange de cette protection rapprochée, les Fourmis Azteca se délectent des<br />

petites boules sucrées sécrétées par les feuilles et à la base de chaque branche.<br />

Fourmilières tropicales :<br />

Jardin de fourmis<br />

Ouvrir le tronc pour lire le texte.<br />

Retrouver les fourmis qui vivent dans des nids en carton dans le module<br />

“anatomie d’une fourmi”.<br />

Certaines fourmis savent jardiner.<br />

Les reines fondatrices fabriquent des loges en carton dans un arbre où les<br />

premières ouvrières “sèment” des graines. La composition du jardin varie selon<br />

les fourmis.<br />

Ces deux êtres vivants se rendent des services. Les fourmis disséminent les<br />

graines, fournissent des matières organiques et protègent les plantes des<br />

attaques. En échange, les plantes fournissent nourriture et abri. Ce mutualisme<br />

est le résultat d’une co-évolution.<br />

La répartition des plantes et leur abondance dépendent donc des fourmis.<br />

D’ailleurs, certaines meurent après l’abandon du nid.<br />

Fourmilière dans un Myrmecodia<br />

(crédits : <strong>Relais</strong> d’sciences)<br />

Fourmilière dans un Cecropia<br />

(crédits : <strong>Relais</strong> d’sciences)<br />

Jardin à Fourmis<br />

(crédits : <strong>Relais</strong> d’sciences)<br />

25


2<br />

3<br />

1<br />

Loupe binoculaire<br />

(Crédits : <strong>Relais</strong> d’sciences)<br />

4<br />

FOURMIS À LA LOUPE<br />

Une lamelle mobile de 12 loges permet d’observer à la loupe binoculaire<br />

diverses fourmis.<br />

Voici celles qui sont présentées :<br />

1 : Reine Fourmi champignonniste<br />

Myrmicinae Atta du Brésil<br />

2 : Ouvrières et soldates Fourmis champignonnistes<br />

Myrmicinae Atta<br />

3 : Ouvrières Fourmis champignonnistes<br />

Myrmicinae Cyphomyrmex<br />

4 : Individus sexués et ouvrière Fourmis ponérines<br />

Ponerinae Pachycondyla<br />

5 : Ouvrière fourmi ponérine géante<br />

Ponerinae Pachycondyla<br />

6 : Ouvrières Fourmi “glissante” arboricole<br />

Myrmicinae Cephalotes<br />

7 : Ouvrière et soldate Fourmis légionnaires<br />

Ecitonidae Eciton<br />

8 : Ouvrières Fourmis Azteca<br />

Dolichoderinae Azteca alfari<br />

9 : Ouvrières et soldates Fourmis Pheidole<br />

Myrmicinae Pheidole<br />

10 : Reine ailée Fourmi tisserande<br />

Formicidae Oecophylla<br />

11 : Ouvrières Fourmis piège à mâchoires<br />

Ponerinae anochetus horridus ou Odontomachus<br />

12 : Ouvrières Fourmis micromyrmicines<br />

Myrmicinae Solenopsis<br />

Notice d’utilisation de la loupe binoculaire<br />

1- Régler l’écart des yeux.<br />

2- Faire la mise au point de l’œil gauche en réglant la hauteur.<br />

(molettes de chaque côté de la loupe)<br />

3- Faire la mise au point de l’œil droit si nécessaire.<br />

4- Faire défiler la planchette blanche à l’aide des poignées jaunes pour observer<br />

les fourmis.<br />

Comparer les : tailles, antennes, mandibules, morphologies générales...<br />

26


27<br />

WANTED MANGEURS DE FOURMIS<br />

Des fiches descriptives à la manière d’un “wanted” permettent de découvrir des<br />

espèces animales qui mangent des fourmis. En passant par les fourmiliers,<br />

d’autres mammifères comme le Tatou et le Pangolin et un autre insecte la larve<br />

du Fourmilion, ces consommateurs de fourmis usent de ruses pour s’en<br />

délecter.<br />

Il existe même quelques chenilles myrmécophages qui sécrètent une<br />

phéromone, induisant une erreur chez les fourmis : elles prennent la larve<br />

ennemie pour une des leurs. Les chenilles sont dans ce cas emportées dans le<br />

nid où elles peuvent se nourrir des larves.<br />

LUCKY LUKE “TAMANOIR” dit “L’Éclair”<br />

Plus rapide qu’une piqûre d’abeille ou de guêpe, Lucky Luke “Tamanoir” peut<br />

dégainer 160 fois sa langue à la minute !<br />

Mensurations<br />

Taille : Jusqu’à 2,15 mètres<br />

Poids :18 à 39 kilogrammes<br />

L’arme principale du Tamanoir est sa langue gluante qui peut mesurer jusqu’à<br />

1 mètre. Capable de donner 160 coups par minute, il glisse sa langue collante<br />

dans les galeries, fauchant les ouvrières en plein travail. Malin, il épargne toujours<br />

quelques unes d’entre nous, évitant ainsi l’extinction de sa source<br />

d’alimentation !<br />

L’ampleur de la catastrophe est immense. Chaque jour, près de 35 000 fourmis<br />

sont tuées par ce monstre sanguinaire ! Les rapports venant des villes termites<br />

nous indiquent qu’elles ont également déjà subit de sérieuses pertes suite à des<br />

attaques de Tamanoir !<br />

La présence de Lucky Luke “Tamanoir“ a été signalée en Amérique Centrale et<br />

en Amérique du Sud, surtout au Guatemala, au Belize et jusqu’au nord de<br />

l’Argentine. Ses attaques semblent avoir lieu dans les forêts, les marais, les<br />

prairies et les secteurs ruraux.<br />

Réputé invincible, le Tamanoir ne semble pourtant pas résister aux attaques de<br />

pares-choc de voitures d’Homme. Cette aide inespérée des géants pourrait<br />

prochainement nous permettre d’étendre notre réseau sans limites !<br />

ATTENTION ! LUCKY LUKE “TAMANOIR” EST UN RAPIDE !<br />

JACK “TAMANDUA” L’ÉVENTREUR dit “Le gluant”<br />

Méfiez-vous ! Jack “Tamandua” l’Éventreur est l’auteur de véritables génocides<br />

dans les colonies voisines !<br />

Mensurations<br />

Taille : Jusqu’à 1,14 mètres<br />

Poids : 3,5 à 8,5 kilogrammes<br />

Perché dans les arbres grâce à sa queue préhensile, le Tamandua attaque<br />

toujours selon le même mode opératoire. Il éventre tout d’abord les<br />

fourmilières à l’aide de ses puissantes griffes et lance ensuite une langue gluante<br />

longue de 40 centimètres pour capturer les fourmis affolées !<br />

Les quelques survivantes nous indiquent qu’une odeur repoussante règne<br />

toujours dans l’atmosphère avant ses attaques. D’après nos enquêtrices, elle<br />

semblerait venir d’une substance gluante que le Tamandua laisse sur son<br />

passage. Si vous ressentez une telle odeur, ne cherchez pas à l’affronter ! Gêné<br />

par ses griffes, il se dandine au sol et ne peut pas courir. Notre conseil du jour :<br />

Fuyez en courant et évitez sa langue !<br />

Trahi par son odeur, Jack “Tamandua” L’éventreur a été repéré rodant à la lisière<br />

des forêts humides et sèches du Mexique, de Bolivie et du Brésil. Son lieu de<br />

crime semble être les arbres.<br />

ATTENTION ! JACK “TAMANDUA” L’ÉVENTREUR MONTE AUX ARBRES !<br />

Tamanoir<br />

(Crédits : <strong>Relais</strong> d’sciences)<br />

Tamandua<br />

(Crédits : <strong>Relais</strong> d’sciences)


Myrmidon<br />

(Crédits : <strong>Relais</strong> d’sciences)<br />

Pangolin<br />

(Crédits : <strong>Relais</strong> d’sciences)<br />

Tatou<br />

(Crédits : <strong>Relais</strong> d’sciences)<br />

JESSE JAMES “MIRMIDON” dit “Le Lèche main”<br />

Les rapports concernant ce criminel se font rares et nous ne savons que très<br />

peu de choses sur lui... Restez sur vos gardes !<br />

Mensurations<br />

Taille : 1 centimètre<br />

Poids : Quelques milligrammes<br />

D’après ce que nous savons, Jesse James “Mirmidon” ne serait pas plus grand<br />

qu’un rat et ne commettrait ses crimes que la nuit. Divers témoignages nous le<br />

décrivent accroché dans les arbres grâce à une queue préhensile.<br />

Son mode opératoire semble très proche de celui de ses cousins Jack<br />

“Tamandua” l’Éventreur et Lucky Luke “Tamanoir” . Il dénicherait nos colonies à<br />

l’aide d’un puissant odorat, les éventrerait avec ses puissantes griffes avant de<br />

plonger sa main enduite de salive dans les galeries pour capturer les nôtres. Ce<br />

n’est pour rien qu’on l’appelle le “lèche main” !<br />

Jesse James “Mirmidon” est recherché dans toutes les forêts tropicales du nord<br />

de l’ Amérique Centrale, principalement au Mexique et au Brésil.<br />

Son aspect de peluche dorée et soyeuse l’a rendu vulnérable car les hommes le<br />

traquent pour en faire un animal de compagnie exotique.<br />

ATTENTION ! JESSE JAMES “MIRMIDON” EST UN NEZ FIN !<br />

CLYDE “PANGOLIN” BARROW dit “La boule”<br />

Aussi habile sur le sol que dans les arbres, grâce à sa queue préhensile, Clyde<br />

“Pangolin” Barrow doit être craint de toutes les fourmis !<br />

Mensurations<br />

Taille : Pas plus de 20 centimètres<br />

Poids : Environ 300 grammes<br />

Comme nombre de nos prédateurs, Clyde “Pangolin” Barrow utilise sa langue<br />

gluante pour capturer ses victimes. Longue de 40 centimètres, il peut la<br />

propulser à 30 centimètres pour atteindre des fourmis.<br />

Combattant aguerri, il attaque toujours couvert d’une armure d’écailles qui le<br />

protège des tirs de nos lignes de défense. Ses yeux sont également protégés par<br />

d’épaisses paupières et ses narines peuvent se refermer !<br />

Clyde “Pangolin” Barrow est recherché dans les savanes et les forêts d’Afrique<br />

et d’Asie.<br />

Les observations de nos colonies asiatiques se font de plus en plus rares. Il<br />

semble que le Pangolin soit lui-même victime de nombreuses attaques<br />

d’Hommes qui lui reconnaîtrait des vertus anti-allergiques.<br />

ATTENTION ! CLYDE “PANGOLIN” BARROW EST GLUANT !<br />

BILLY “TATOU” THE KID dit “Le cuirassé”<br />

Capable de retenir sa respiration pendant 6 minutes lors de ses attaques<br />

souterraines, Billy “Tatou” the Kid est un adversaire qui ne manque pas de<br />

souffle !<br />

Mensurations<br />

Taille : 62 à 80 centimètres<br />

Poids : 3,5 kilogrammes<br />

La technique de chasse du Tatou est très simple et pourtant très efficace. Il<br />

gratte avec ses pattes avants, fore avec son museau, déblaye avec ses pattes<br />

arrières et capture nos sœurs avec sa langue visqueuse en forme de<br />

vermicelle… Ne vous attendez pas à sentir son souffle, il perpétue ses crimes<br />

en apnée !<br />

Protégé par son armure, le Tatou ne semble pas connaître la peur. Même les<br />

terribles piqûres des Fourmis de feu ne peuvent pas l’arrêter : certains rapports<br />

indiquent que 40 000 des nôtres disparaissent en une seule attaque !<br />

Billy “Tatou” the Kid rode dans les espaces herbeux et les forêts fraîches<br />

d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud.<br />

28


29<br />

Heureusement pour nous, le Tatou est dans la ligne de mire d’un prédateur<br />

encore plus terrible : l’Homme. Cruel, il mange sa viande et transforme sa<br />

carapace en panier ou en mandoline ! Les colonies du Brésil et du Surinam nous<br />

indiquent d’ailleurs qu’il aurait déjà quasiment disparu de leur secteur !<br />

ATTENTION ! BILLY “TATOU” THE KID NE CONNAÎT PAS LA PEUR !<br />

JOE “FOURMILION” dit “La larve”<br />

Sous ses airs de larve innocente, Joe “Fourmilion” Dalton est un prédateur<br />

féroce armé jusqu’au bout de ses mandibules acérées !<br />

Mensurations<br />

Taille : 1 centimètre<br />

Poids : Quelques milligrammes<br />

Fourbe, il tend des traquenards à ses proies et va même jusqu’à les frapper à<br />

coup de grains de sable pour s’assurer de leur chute ! Ainsi prises au piège, il<br />

leur injecte un poison terrible qui les liquéfie de l’intérieur avant de leur aspirer<br />

littéralement les entrailles !<br />

D’après les rapports qui nous parviennent, Joe “Fourmilion” Dalton semble avoir<br />

fait des victimes dans de nombreuses colonies à travers le monde entier. Il<br />

semble cependant avoir une nette préférence pour les secteurs de sols<br />

sablonneux.<br />

ATTENTION ! JOE “FOURMILION” DALTON EST UN SOURNOIS !<br />

LES JEUX<br />

CLASSIFICATION<br />

La classification phylogénétique est destinée à apporter des informations sur le<br />

degré de parenté entre les êtres vivants et donc sur l’évolution des espèces.<br />

C’est pourquoi, elle classe les êtres vivants en se fondant sur les caractéristiques<br />

qu’ils partagent (vertèbres, plumes, bec, ...) parce qu’ils les ont héritées d’un<br />

ancêtre commun. Contrairement aux classifications antérieures, elle ne prend<br />

pas en compte ce qu’ils n’ont pas, par exemple l’absence de vertèbres,<br />

considérée autrefois comme une caractéristique permettant d’inclure un animal<br />

dans le groupe des invertébrés.<br />

L'objectif est que le public peut classer les fourmis parmi les insectes dans la<br />

classification emboîtée :<br />

La démarche <strong>pédagogique</strong> consiste à disposer tous les animaux (arthropodes)<br />

dans un "super panier". L’échelle des animaux n’a pas été respectée.<br />

Il s’agit ensuite de classer les animaux, et plus précisément les fourmis dans les<br />

boîtes. Il y a plus de boîtes que de possibilités pour ne pas influencer les<br />

participants.<br />

La difficulté est de penser à établir un classement sur des attributs qu'ils ont en<br />

commun.<br />

Sous la boîte la réponse comporte les caractères en commun sur lesquels on<br />

classe les animaux ensemble.<br />

Fourmilion<br />

(Crédits : <strong>Relais</strong> d’sciences)


ARACHNIDES<br />

Corps en deux parties<br />

avec tête et thorax soudés<br />

1 paire de chélicères<br />

4 paires de pattes<br />

articulées<br />

Araignée, scorpion<br />

ARTHROPODES<br />

Peau durcie servant de squelette extérieur<br />

Pattes articulées<br />

ANTENNATES<br />

Des mandibules et des antennes<br />

INSECTES<br />

3 paires de pattes<br />

1 paire dʼantennes<br />

Fourmi, papillon, abeille, criquet, libellule, coccinelle, mante<br />

religieuse, blatte, lucane cerf-volant, chenille (larve de papillon)<br />

MYRIAPODES<br />

Corps allongé et segmenté<br />

Nombreuses paires de pattes (1 à 2 par segment)<br />

Scolopendre<br />

CRUSTACÉS<br />

Tête et thorax soudés formant un ensemble recouvert dʼune<br />

carapace<br />

2 paires dʼantennes<br />

Homard, crevette, crabe, langouste et cloporte<br />

La classification des arthropodes<br />

La fourmi, comme tous les animaux présentés dans cette boîte, est un<br />

arthropode.<br />

Classe les animaux selon les principes de la classification emboîtée.<br />

Retrouve à quelle classe d'animaux la fourmi appartient !<br />

Dispose les arthropodes sur la table (attention, les animaux ne sont pas à<br />

l'échelle !), et classe les animaux dans des boîtes façon "poupées russes".<br />

Pense à établir un classement sur des attributs que les animaux ont en commun<br />

(dans une même boîte).<br />

La classification phylogénétique est destinée à apporter des informations sur le<br />

degré de parenté entre les êtres vivants et donc sur l’évolution des espèces.<br />

C’est pourquoi, elle classe les êtres vivants en se fondant sur les caractéristiques<br />

qu’ils partagent (vertèbres, plumes, bec, ...) parce qu’ils les ont héritées d’un<br />

ancêtre commun. Contrairement aux classifications antérieures, elle ne prend<br />

pas en compte ce qu’ils n’ont pas, par exemple l’absence de vertèbres,<br />

considérée autrefois comme une caractéristique permettant d’inclure un animal<br />

dans le groupe des invertébrés.<br />

FOURMIS EN PIÈCES<br />

Six puzzles en 3 pièces permettent de reconstituer différentes castes de<br />

fourmis. L’objectif est de comparer les fourmis entre elles au sein d’une même<br />

espèce ou non.<br />

Leur corps de chaque fourmi est divisé en trois parties, la tête, le thorax et<br />

l’abdomen. Il s’agit d’associer les trois parties pour trouver le bon animal.<br />

retrouver des éléments anatomiques de différentes castes de fourmis.<br />

Pour chaque puzzle, un texte explicatif (format A5) de l’espèce reconstituée<br />

permet d’en savoir plus avec la solution au dos.<br />

30


31<br />

Fourmi légionnaire du genre Eciton<br />

Cette ouvrière possède des mandibules en forme de faucille et fait partie des<br />

Fourmis légionnaires.<br />

Agressives, elles s’attaquent à tout ce qui bouge : guêpes, lézards, criquets,<br />

oisillons et même d’autres espèces de fourmis. Leurs morsures et leurs piqûres<br />

sont très douloureuses.<br />

Composée de 200 000 à 500 000 individus, les colonies de Fourmis légionnaires<br />

(Eciton burchelii) organisent des raids en un front uni de 15 à 20 mètres de<br />

large. Toutes les cavités du sol et de la végétation sont inspectées à la recherche<br />

de nourriture. Les ouvrières découpent les proies trop grosses et les emmènent<br />

jusqu’à la fourmilière. À la périphérie, les soldates dotées de redoutables<br />

mandibules hypertrophiées assurent la garde.<br />

Face à ses fourmis, un humain ne risque rien sauf s’il est dans l’incapacité de<br />

bouger. Il sera alors tué par des milliers de piqûres sans pour autant être dépecé<br />

et dévoré !<br />

Localisation : en Amérique du Sud et en Afrique ce sont des fourmis très<br />

proches appelées Dorylines ou Magnans.<br />

Fourmi champignonniste du genre Atta<br />

Ces deux fourmis font partie de la même espèce : la petite est un minuscule<br />

jardinier et la grande un soldat gigantesque.<br />

Appelées aussi Fourmis parasol, elles découpent en morceaux les feuilles et les<br />

fleurs avec leurs mandibules. Elles les transportent en les tenant au dessus de<br />

leurs têtes pour les amener jusqu’à la fourmilière. Elles sont capables de<br />

défeuiller entièrement un arbre en une nuit !<br />

Les morceaux récoltés servent à la culture d’un champignon. Ces végétaux sont<br />

mâchés pour être réduits en une sorte de pâte maintenue à une température<br />

constante qui sert de terreau au champignon. Le champignon est utilisé à la fois<br />

comme nourriture pour les larves et habitation.<br />

Localisation : uniquement en Amérique tropicale et sur certaines îles des<br />

Caraïbes.<br />

Fourmi des bois du genre Formica<br />

Cette fourmi ailée est une reine. Les individus sexués assurent la fondation de<br />

nouvelles fourmilières. Elles ne sont présentes dans la fourmilière qu’à certains<br />

moments dans l’année.<br />

On reconnaît les reines à leur grande taille, à leur gros abdomen et surtout à<br />

leur thorax bossu.<br />

Les reines s’arrachent les ailes suite au vol nuptial et s’enterrent pour<br />

commencer à pondre. Elles constituent le premier individu d’une colonie<br />

pouvant aller de quelques fourmis à plusieurs milliers.<br />

Les reines sont les seules à pondre. Chez les Fourmis des bois plusieurs reines<br />

peuvent cohabiter dans une même colonie.<br />

Une reine peut vivre jusqu’à 25 ans. À la mort de la dernière reine, c’est toute la<br />

fourmilière qui décline.<br />

Localisation : un peu partout en Europe.<br />

Fourmi tisserande du genre Polyrhachis<br />

Cette fourmi arboricole est une ouvrière.<br />

Ces fourmis tisserandes utilisent les larves produisant de la soie pour assembler<br />

des feuilles. L'ouvrière tient la larve entre ses mandibules, la tête de la larve vers<br />

l'avant, et la guide avec ses antennes.<br />

Ce sont des prédatrices, ornées de grandes épines, qui peuvent même<br />

repousser des oiseaux. Elles tuent leurs proies par projection d'acide formique<br />

comme les Formica et sont aussi capables de se laisser tomber et de sauter ainsi<br />

de branche en branche comme les Daceton.<br />

Elles communiquent entre elles en faisant vibrer les feuilles ou les tiges et sont<br />

à la recherche de proies et de miellat de pucerons, qu'elles n'élèvent pas.<br />

Lorsqu’une fourmi a découvert une proie trop grande elle va chercher du<br />

renfort, entre 2 et 10 fourmis maximum, qui la suivent, les unes derrière les<br />

autres.<br />

Localisation : dans les forêts tropicales d’Afrique, d’Asie et d’Australie.<br />

Fourmi légionnaire Eciton<br />

(Crédits : <strong>Relais</strong> dʼsciences)<br />

Fourmis champignonnistes Atta<br />

(Crédits : <strong>Relais</strong> dʼsciences)<br />

Fourmis des bois Formica<br />

(Crédits : <strong>Relais</strong> dʼsciences)<br />

Fourmi tisserande Polyrhachis<br />

(Crédits : <strong>Relais</strong> dʼsciences)


Fourmi Dolichoderus au long cou<br />

Comme son nom l’indique cette ouvrière possède un long cou.<br />

Vivant dans les arbres, ces fourmis construisent des nids en carton fin sous les<br />

feuilles des arbres. Dans ces nids, elles communiquent entre elles par vibrations<br />

du corps et forment des pistes chimiques le long des troncs d'arbres pour aller<br />

vers les sites de pucerons.<br />

Elles se nourrissent essentiellement de miellat produit par des pucerons ou des<br />

cochenilles, qui sucent la sève des plantes. Le miellat est un jus sucré très riche<br />

en éléments nutritifs, qui est rejeté par l'extrémité de l'abdomen.<br />

Elles aiment également lécher le nectar des plantes et des fleurs.<br />

Elles sont capables de projeter du venin pour atteindre leurs proies.<br />

Localisation : en Amérique Centrale et du sud.<br />

Fourmi mâchoires-pièges du genre Daceton<br />

Possédant des yeux volumineux, cette ouvrière est munie d’épines et de longues<br />

mâchoires-pièges, servant d’armes contre ses ennemis et pour la capture de<br />

proies.<br />

Ces mandibules sont actionnées par des muscles qui occupent 60 % du volume<br />

de la tête ; ce sont les muscles les plus rapides du monde animal. Ouvertes à<br />

180° pendant la chasse, elles se referment sur la proie à une vitesse<br />

extraordinaire, en moins d'une milliseconde ! La proie, par exemple un termite<br />

est empalée sur les dents terminales. Il a peu de chances d'en réchapper, car la<br />

fourmi lui injecte du venin pour le tuer.<br />

Ces petites fourmis vivent dans la canopée dans des cavités déjà formées dans<br />

les branches ou les troncs. Elles pratiquent la chasse à l'affût ou en avancée<br />

lente. En tant que prédatrice, elles n'élèvent que rarement des pucerons.<br />

Elles sont capables de se laisser tomber et de sauter ainsi de branche en<br />

branche.<br />

Localisation : en Amérique du Sud.<br />

SUR LA PISTE DES FOURMIS<br />

Ce quiz comprend une série de 32 questions sur les fourmis du monde entier.<br />

Ecrites sur une feuille portée par une fourmi, la réponse à la question se trouve<br />

à l’intérieur de la feuille, il suffit de prendre délicatement la feuille et l’ouvrir, la<br />

replacer ensuite fermée sur le support. La quantité de questions plus importante<br />

que le nombre de fourmis disponibles permet de les changer si besoin.<br />

Listes des questions et réponses selon 4 critères :<br />

Généralités<br />

• Quel est le nom de la personne qui étudie les fourmis ?<br />

Un entomologiste étudie les insectes et un myrmécologue étudie plus<br />

particulièrement les Fourmis.<br />

• La fourmicologie est la science qui étudie les fourmis. Vrai ou faux ?<br />

Faux, c’est la myrmécologie, qui fait partie de la zoologie (étude des animaux).<br />

• Combien existe-t-il d’espèces de fourmis dans le monde ?<br />

12 500 espèces de fourmis, réparties dans le monde, ont été répertoriées en<br />

2009 alors qu’il n’existe 4 500 espèces de mammifères !<br />

• Fourmis, araignées, mille-pattes, sommes-nous tous de la même famille ?<br />

Oui ! Tous ces animaux sont des arthropodes, qui signifie pattes articulées.<br />

• Les fourmis ont-elles vraiment un rôle dans l’immensité des forêts tropicales ?<br />

Indispensables à la vie des écosystèmes, les fourmis mangent des insectes,<br />

chenilles, mouches, grillons, ou araignées limitant ainsi leur nombre. Elles<br />

nettoient en faisant disparaître les petits cadavres d'animaux, et elles participent<br />

à la fécondation des fleurs et à la dissémination des graines.<br />

Fourmi Dolichoderus<br />

(Crédits : <strong>Relais</strong> dʼsciences)<br />

Fourmi Daceton<br />

(Crédits : <strong>Relais</strong> dʼsciences)<br />

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• Une fourmi peut vivre seule. Vrai ou faux ?<br />

Faux. La fourmi fait partie des insectes sociaux, vivant jusqu’à un million<br />

d’individus par colonie, voire même parfois, seulement 10 à 20 adultes.<br />

• Les fourmis partagent-elles la nourriture ?<br />

La fourmi régurgite la nourriture pré-digérée située dans un estomac spécial<br />

pour la donner à une autre fourmi. Les fourmis se nourrissent donc entre elles,<br />

cela s'appelle la trophallaxie.<br />

• Chez les fourmis, les mâles ne travaillent pas. Vrai ou faux ?<br />

Vrai. Les mâles ne servent qu’à la reproduction de l’espèce tandis que les<br />

fourmis femelles prennent en charge la fourmilière. Ils ne vivent que quelques<br />

semaines.<br />

Anatomie des fourmis<br />

• Les Fourmis ont-elles un squelette ?<br />

Oui ! Comme tous les insectes, les fourmis ont un squelette externe. C’est leur<br />

carapace aussi appelée exosquelette !<br />

• Les fourmis ont des ailes. Vrai ou faux ?<br />

Vrai, seules les mâles et les reines ont des ailes, les reines les perdent à la suite<br />

du vol nuptial. Les ailes permettent aux reines de s’éloigner de la fourmilière<br />

pour en fonder une nouvelle.<br />

Et faux, les ouvrières n’ont pas d’ailes.<br />

• A quoi servent les antennes des fourmis ?<br />

Présentes sur la tête, ce sont des organes sensoriels qui servent pour l'odorat,<br />

le toucher et le goût. Ce sont aussi des outils de communication.<br />

• Comment s’appellent les différentes fourmis vivant au sein de la fourmilière ?<br />

Il y a la reine des fourmis qui pond les œufs, les ouvrières, qui travaillent, et les<br />

soldates qui défendent la colonie. Chacune a une rôle bien précis.<br />

• Quelle est le poids d’une reine fourmi par rapport à une ouvrière ?<br />

Chez certaines espèces de Fourmis légionnaires, la reine pèse 4 000 fois plus<br />

qu’une ouvrière ! C’est comme si on comparait un enfant de 30 kg à une baleine<br />

bleue de 120 000 kg !<br />

• Il existe des fourmis esquimaux. Vrai ou faux ?<br />

Faux, les zones glaciaires et de hautes montagnes sont les seuls endroits où l’on<br />

ne trouve pas de fourmis.<br />

• Il existe des Fourmis légionnaires. Vrai ou faux ?<br />

Vrai, elles mangent tout sur leur passage, attaquant des nids de guêpes, d’autres<br />

fourmis, ou n’importe quel insecte, parfois même des petits vertébrés comme<br />

des lézards ou des oisillons !<br />

Vie des fourmis<br />

• Certaines fourmis vivent dans des nids en carton. Vrai ou faux ?<br />

Vrai, la fourmilière est construite à partir de loges, mélange de terre et de<br />

carton venant de matière végétale et de salive.<br />

• Il existe plusieurs reines dans chaque fourmilière qui pondent des milliers<br />

d’œufs. Vrai ou faux ?<br />

Vrai et faux ! Le plus souvent, il n’y a qu’une seule reine par fourmilière mais<br />

chez certaines espèces, il peut en avoir plusieurs.<br />

• Comment naissent les fourmis ?<br />

La reine pond des œufs qui deviennent des larves qui se transforment en<br />

nymphes avant de devenir adultes.<br />

• A quelle température sont maintenus les œufs ?<br />

A 25°C, c’est la température idéale pour permettre le développement des œufs<br />

et des larves.<br />

• Comment font les Fourmis des bois pour chauffer la fourmilière ?<br />

Elles fabriquent du compost, en utilisant la fermentation des feuilles et des<br />

brindilles pour produire de la chaleur, qui se situe entre 20°C et 30°C.


• Certaines fourmis déménagent. Vrai ou faux ?<br />

Vrai. Les Fourmis légionnaires se déplacent après quelques semaines sous forme<br />

de grands convois de plusieurs millions d’individus cherchant un nouveau<br />

campement comme par exemple une cavité protégée au sol, une souche d’arbre.<br />

• Les fourmis comme l’ours hivernent. Vrai ou faux ?<br />

Vrai, quand la température descend vers 10 - 12 °C, les Fourmis immobiles<br />

vivent au ralenti attendant de se réveiller pour nettoyer la fourmilière.<br />

• Les fourmis sont-elles capables de réaliser des cultures ou de l’élevage ?<br />

Les 2 ! Les Fourmis champignonnistes cultivent un champignon, dont elles se<br />

nourrissent. D’autres fourmis, de nos jardins, élèvent des pucerons pour en<br />

récolter le miellat, qu’elles raffolent.<br />

• Les fourmis communiquent grâce à des molécules chimiques. Vrai ou faux ?<br />

Vrai, ce sont les phéromones.<br />

• Certaines fourmis ne mangent que des graines ou presque. Vrai ou faux ?<br />

Vrai. Elles détachent les graines des plantes ou les récoltent au sol pour les<br />

amener à la fourmilière. Elles sont consommées pendant la période estivale.<br />

• Comment les fourmis immobilisent une proie plus grande qu’elles ?<br />

Chez les fourmis carnivores, chaque fourmi injecte du venin à l’aide d’un<br />

aiguillon dans le corps de la victime. Lorsque la proie est trop grande, plusieurs<br />

fourmis viennent à la rescousse. Les Fourmis des bois, quant à elles, déposent de<br />

l’acide formique au niveau des morsures.<br />

Anecdotes<br />

• Combien de fois une fourmi peut-elle soulever son poids ?<br />

Entre 10 et 20 fois ! C’est comme si un enfant portait une voiture sur son dos !<br />

• Quel est le cri de la fourmi ?<br />

Certaines espèces sont capables de chanter en émettant des stridulations<br />

communiquer avec leurs congénères.<br />

• Comme les araignées ou les chenilles, certaines larves de fourmis produisent de<br />

la soie. Vrai ou faux ?<br />

Vrai. Les larves âgées sont déplacées par les ouvrières pour utiliser leur<br />

production de soie afin d’assembler des nids de feuilles.<br />

• Il existe des esclaves chez les fourmis. Vrai ou faux ?<br />

Vrai ! La reine des Fourmis esclavagistes prend la place de la reine de la colonie<br />

infiltrée et se met à pondre. Ces nouvelles fourmis sont même capables de voler<br />

des cocons pour obtenir de nouveaux esclaves.<br />

• Les singes mangent des fourmis. Vrai ou faux ?<br />

Vrai. Les Chimpanzés, les Gorilles mais aussi les Orangs-outans apprécient ces<br />

délicieux insectes.<br />

• Il existe des Fourmis pot-de miel qui sont consommées par les Australiens. Vrai ou<br />

faux ?<br />

Vrai. Elles ont un abdomen très gonflé, qui les immobilisent. Ce sont des<br />

ouvrières spécialisées qui stockent l’alimentation de la colonie. Très appréciées,<br />

elles sont consommées en Afrique, en Amérique et en Australie.<br />

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35<br />

SUPPORTS ASSOCIÉS<br />

MATÉRIEL<br />

• Fourmilière des bois<br />

1 maquette de fourmilière des bois L 58 cm x H 70 cm x P 31 cm.<br />

11 loges mobiles : texte sur l’envers et illustrations à l’intérieur.<br />

• Fourmilières tropicales<br />

3 maquettes de fourmilières tropicales sur un support carré de 25 cm,<br />

H 60 cm maximum.<br />

(dont)1 ouverture pour chacune laissant apparaître un texte explicatif.<br />

• Fourmis à la loupe<br />

1 module, H 27 cm l 34 cm L 51 cm, intégrant une loupe binoculaire réglable.<br />

1 lampe associée avec adaptateur détachable.<br />

1 plateau de 12 loges mobile.<br />

1 rallonge avec interrupteur.<br />

12 fourmis différentes.<br />

• Wanted mangeurs de fourmis<br />

6 affiches A3.<br />

6 présentoirs format A4.<br />

• Classification<br />

16 insectes en plastique.<br />

6 boîtes en plastique.<br />

1 boîte en carton.<br />

des images de crustacés.<br />

• Fourmis en pièces<br />

6 puzzles en 3 pièces sur les différentes castes des fourmis.<br />

6 A5 explicatif en lien avec la fourmi reconstituée.<br />

18 pièces.<br />

• Sur la piste des fourmis<br />

10 fourmis sur un support de 15 x 21 cm avec fente pour la feuille.<br />

32 questions en forme de feuille qui s’ouvre.


RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />

Découverte. Revue du Palais de la Découverte<br />

Bimestriel. n°354 Janvier - février 2008.<br />

Résumé :<br />

Vivant / Santé et environnement : Pourquoi les fourmis ont-elles réussi ? Vivre en société n’explique pas tout.<br />

La forêt d’Amazonie<br />

L’aventure Nature - Fleurus éditions. 1999.<br />

Résumé :<br />

Ce livre s’adresse aux enfants, il détaille la faune et la flore de manière ludique et donne une aperçu pertinent<br />

de la forêt amazonienne.<br />

La forêt tropicale humide<br />

Henri PUIG - Belin. 2001.<br />

Résumé :<br />

Ce livre est une synthèse des connaissances actuelles sur les forêts tropicales humides, illustré de photos et de<br />

schémas. Il s'adresse aux étudiants, aux chercheurs et aux enseignants et plus généralement à un public désireux<br />

de mieux comprendre cet écosystème. Riches en biodiversité les forêts tropicales humides sont menacées et<br />

les conséquences d'une déforestation accélérée sont graves, et parfois irréversibles : modifications climatiques,<br />

érosion et dégradation des sols, désertification perte de biodiversité.<br />

Mieux connaître la nature et le mode de fonctionnement des forêts tropicales est essentiel pour aider les<br />

décideurs politiques et les gestionnaires à la préserver. L'enjeu est à la fois écologique et économique.<br />

La fourmilière<br />

Luc GOMEL - Carnets de Nature - Editions Milan. 2001.<br />

Résumé :<br />

Découvrir le monde extraordinaire des fourmis, leurs modes de vie et le fonctionnement de leurs sociétés.<br />

La fourmi. Travailleuse infatiguable<br />

Luc GOMEL - Mini Patte - Milan. 2000.<br />

Résumé :<br />

Ce livre pour enfants montre les modes de vie des fourmis du monde entier.<br />

Le règne animal<br />

Encyclopédie Universelle - Editions France Loisirs. 2001.<br />

Résumé :<br />

Ce livre présente une définition de ce qu’est un animal, sa classification, l’anatomie... Il détaille ensuite les<br />

habitats et les différentes classes du règne animal.<br />

Voyage chez les Fourmis<br />

Bert HÖLLDOBLER et Edward O. WILSON - Une exploration scientifique - Science ouverte - Seuil. 1996.<br />

Résumé :<br />

Ce livre présente une exploration scientifique du monde des fourmis. C’est un condensé du meilleur de la<br />

myrmécologie.<br />

36


37<br />

RÉFÉRENCES SITOGRAPHIQUES<br />

Guyane Guide<br />

www.guyane-guide.com/dossiers/fourmis.htm<br />

Portail de la Guyane qui présente entre autres la faune et la flore du pays.<br />

Français<br />

Kimonte l’encyclopédie des fourmis<br />

www.kimonte.com<br />

Tout savoir sur les fourmis ou presque.<br />

Français<br />

Le Grand Petit Monde des Fourmis<br />

www.grandpetitmonde.fr/articles.php?lang=fr&pg=5<br />

Site proposant 4 quizz pour découvrir des anecdotes sur les fourmis.<br />

Français<br />

Le site des fourmis<br />

http://membres.lycos.fr/dmouli/<br />

Le site des fourmis référencé par l’Ordre National des Vétérinaires, le Centre National Des Professeurs et<br />

Educasource.<br />

Français<br />

Les fourmis du Monde<br />

http://fourmisdumonde.unblog.fr/<br />

Blog qui référence d’autres sites spécialistes des fourmis.<br />

Français<br />

Taxonomie des fourmis<br />

http://antbase.org<br />

Site de taxonomie des fourmis.<br />

Anglais<br />

Tamandua<br />

http://ecole.pagespro-orange.fr/redris/HTML/prevoteau124.htm<br />

http://www.bestioles.ca/mammiferes/tamanduas.html<br />

http://www.u-bordeaux1.fr/collections_biologie/Fiches_mammiferes/Tamandou.html<br />

Descriptif du Tamandua.<br />

Français<br />

RÉFÉRENCES DVD<br />

Le monde des minuscules<br />

Documentaire


LES PISTES PÉDAGOGIQUES<br />

PRIMAIRE<br />

FRANÇAIS/ARTS<br />

Découpage / collage / puzzle de fourmis (arts visuels).<br />

Découvrir la forêt tropicale par les écrits de la littérature de jeunesse, la BD, ...<br />

Textes documentaires.<br />

Organiser des recherches à la BCD autour des auteurs et des œuvres.<br />

HISTOIRE-GÉO<br />

Localiser les grandes zones de forêts tropicales à l'échelle de la planète.<br />

SCIENCES<br />

Les adaptations à la vie dans la forêt tropicale chez les animaux. et chez les végétaux.<br />

L'eau et la lumière dans les forêts tropicales.<br />

Classification du vivant.<br />

COLLÈGE<br />

FRANÇAIS/ARTS<br />

Arts plastiques : thème de la jungle.<br />

Littérature : Les fourmis de B. WERBER.<br />

Film : Microcosmos, le peuple de l'herbe.<br />

HISTOIRE-GÉO<br />

Définitions étymologique et géographique d'une forêt primaire.<br />

Comprendre les raisons de la déforestation. (géopolitique)<br />

SCIENCES<br />

EEDD : Biodiversité des forêts tropicales.<br />

Comprendre les mécanismes physiques à l'origine de la déforestation.<br />

Classification en groupes emboîtés.<br />

LYCÉE<br />

SCIENCES<br />

Parenté et diversité des organismes.<br />

SOCLE COMMUN<br />

Pilier 1 : Lire des œuvres littéraires.<br />

Manifester sa compréhension de textes documentaires.<br />

Pilier 3 : Pratiquer une démarche d’investigation : savoir observer, questionner. Manipuler et expérimenter.<br />

Connaître les caractéristiques du vivant (Biodiversité, Classification).<br />

Pilier 5 : Lire et utiliser différents langages, en particulier les images (photos, cartes).<br />

Situer dans l'espace un ensemble géographique en utilisant des cartes.<br />

PROBLÉMATIQUE<br />

Qu'est-ce qu'un insecte ? Une fourmi ?<br />

La classification du vivant en groupes emboîtés : les arthropodes.<br />

La forêt tropicale : comment la définir ?<br />

Importance de la biodiversité au sein d'un écosystèmes.<br />

Quelle est l'importance écologique des fourmis.<br />

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