Télécharger (1.2 Mo) - Ville de Bayonne
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Quand et comment êtes-vous entrée au<br />
Conseil municipal ?<br />
Michèle Pintat : Je suis rentrée au Conseil en<br />
1977. Henri Grenet connaissait très bien mon<br />
mari et m’a <strong>de</strong>mandé si cela m’intéressait <strong>de</strong><br />
faire partie <strong>de</strong> la liste qu’il montait pour son<br />
prochain mandat. J’ai accepté son offre. Mais<br />
ne connaissant rien <strong>de</strong> la gestion municipale,<br />
je me suis très vite <strong>de</strong>mandé ce que je faisais là.<br />
Avez-vous rapi<strong>de</strong>ment trouvé votre place ?<br />
Michèle Pintat : Pas tout <strong>de</strong> suite. Le Conseil<br />
comptait seulement quatre femmes et quarante<br />
hommes, dont beaucoup étaient installés<br />
dans leur fonction <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années,<br />
nous laissant peu <strong>de</strong> place. Cette situation<br />
était difficile et semblait sans issue. Très rapi<strong>de</strong>ment,<br />
j’ai rencontré <strong>Mo</strong>nsieur le Maire. Je<br />
l’ai mis au courant <strong>de</strong> ce que je ressentais : ne<br />
pouvant rien apporter, je préférais me retirer.<br />
Après m’avoir écoutée, Henri Grenet m’a<br />
proposé <strong>de</strong> réfléchir à une mission qui me<br />
serait propre et que je remplirais avec succès.<br />
Je m’y suis employée.<br />
Quelle a été cette mission ?<br />
Michèle Pintat : J’avais l’occasion <strong>de</strong> voir<br />
beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> et à travers <strong>de</strong>s rencontres,<br />
je me suis aperçue que certaines<br />
familles avaient <strong>de</strong> nombreux soucis. Petit à<br />
petit, et parce que j’étais une femme, donc<br />
plus facile d’approche, certains Bayonnais ont<br />
pris l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> me confier leurs ennuis,<br />
leurs difficultés dans ce <strong>Bayonne</strong> où, à mon<br />
sens, il faisait bon vivre.<br />
Départ<br />
VIE SOCIALE<br />
« Michèle Pintat,<br />
femme <strong>de</strong> cœur»<br />
Pendant vingt-six ans, elle est venue en ai<strong>de</strong> aux Bayonnais en difficulté, les recevant à la mairie,<br />
allant chez eux, les soutenant dans leur démarche ou se tenant simplement à leur écoute.<br />
Aujourd’hui, c’est décidé, elle quitte ses fonctions d’adjointe à la solidarité, pour consacrer du<br />
temps à sa famille et à ses amis.<br />
Cette pério<strong>de</strong> coïncidait avec ce qui s’installait<br />
partout en France : une très gran<strong>de</strong> paupérisation.<br />
Le gouvernement s’en est ému et a<br />
débloqué <strong>de</strong>s crédits, dont la <strong>Ville</strong> a bénéficié<br />
en créant la Caisse d’ai<strong>de</strong> aux Bayonnais en<br />
difficulté temporaire. C’est ainsi qu’a débuté<br />
mon rôle d’écoute et <strong>de</strong> conseil et lors du<br />
mandat suivant, je suis <strong>de</strong>venue adjointe au<br />
maire.<br />
<strong>Mo</strong>n action s’est alors étendue aux personnes<br />
âgées. A l’issue <strong>de</strong> réunions publiques<br />
organisées dans les quartiers, mes collègues<br />
et moi tenions compte <strong>de</strong>s désirs <strong>de</strong> rencontres,<br />
<strong>de</strong> repas, <strong>de</strong> goûters, <strong>de</strong> voyages<br />
entre retraités. Tout cela a contribué à<br />
rompre la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> personnes qui se sentaient<br />
coupées du mon<strong>de</strong> extérieur, qui<br />
avaient les mêmes préoccupations et surtout<br />
la même volonté <strong>de</strong> continuer à vivre.<br />
Dorénavant, les Bayonnais cesseront <strong>de</strong><br />
vous voir à la mairie ou bien encore dans<br />
les maisons <strong>de</strong> retraite. Ne vont-ils pas vous<br />
manquer ?<br />
Michèle Pintat : Je ne les quitte pas tout à fait ;<br />
ma relation avec eux sera toujours présente. A<br />
l’automne, j’avais décidé d’interrompre mes<br />
activités pour me consacrer entièrement à<br />
mon mari. Hélas, je n’ai pas pu le faire. Sa disparition<br />
m’a marquée, mais ma décision reste<br />
inchangée. Il est temps que je pense à moi, à<br />
mes enfants et à mes relations que j’avais un<br />
peu abandonnées par manque <strong>de</strong> temps.<br />
Savoir se retirer, c’est permettre à d’autres<br />
jeunes femmes <strong>de</strong> faire leurs preuves, <strong>de</strong><br />
prendre leurs responsabilités, <strong>de</strong> vivre plus<br />
près <strong>de</strong>s Bayonnais et surtout <strong>de</strong> les considérer.<br />
Avec Christine Lauqué, je crois que la succession<br />
est bien assurée. Bonne chance !<br />
Le conseil municipal est modifié<br />
A la suite du départ <strong>de</strong> Michèle Pintat, l’ordre du conseil municipal a été quelque peu modifié :<br />
Jean-René Etchegaray <strong>de</strong>vient premier adjoint et Marie-Christine Favoreu-Dumas est élue<br />
adjointe déléguée à la vie scolaire et à la petite enfance.<br />
Christine Lauqué reprend la charge <strong>de</strong> Michèle Pintat en qualité <strong>de</strong> conseillère municipale<br />
déléguée à la solidarité intergénérationnelle.<br />
Une nouvelle conseillère municipale vient compléter l’équipe du<br />
député-maire Jean Grenet.<br />
Il s’agit <strong>de</strong> Martine Levraud.<br />
Cette nouvelle venue a travaillé plus <strong>de</strong> quinze ans dans un service<br />
urbanisme et a donc choisi <strong>de</strong> participer essentiellement<br />
aux commissions techniques dont elle connaît bien les rouages.<br />
Martine Levraud<br />
<strong>Bayonne</strong> Mag 09