La phosphatase alcaline en milieu marin: ses caractéristiques, son ...
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tel-00641975, version 1 - 17 Nov 2011<br />
azote <strong>son</strong>t indétectables. Cette période serait donc caractérisée par une co-limitation par<br />
l’azote et le phosphore.<br />
Une activité phosphatasique a été caractérisée dans le filtrat obt<strong>en</strong>u par passage d’eau de mer<br />
sur des filtres de 0,45 µm. C’est l’activité dissoute. Elle inclut des activités à forte et à faible<br />
affinités, l’activité à faible affinité étant toujours plus élevée que l’activité à forte affinité.<br />
L’évolution de cette activité au cours du cycle annuel est comparable dans la Petite Rade et la<br />
Grande Rade et <strong>son</strong> niveau est assez voisin (9,5 nmoles MUF/h/l). Dans les deux sites, trois<br />
pics de plus forte activité ont été relevés, l’un <strong>en</strong> mai 2005 (11,5-20 nmoles MUF/h/l), l’autre<br />
<strong>en</strong>tre septembre et novembre 2005 (<strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 9 nmoles MUF/h/l) et <strong>en</strong>fin le dernier <strong>en</strong><br />
janvier (15 nmoles MUF/h/l). L’activité à forte affinité se caractérise par un optimum de pH<br />
voisin du pH de l’eau de mer alors que l’activité à faible affinité a un pH optimum plus alcalin<br />
(pH=9).<br />
L’activité particulaire exo<strong>en</strong>zymatique ou intacte a été calculée par différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre l’activité<br />
totale de l’eau de mer et l’activité dissoute. Elle est surtout associée à une activité à forte<br />
affinité. Entre mars et octobre cette activité particulaire fluctue beaucoup dans la Petite Rade<br />
comme dans la Grande Rade avec des niveaux qui peuv<strong>en</strong>t être particulièrem<strong>en</strong>t élevés <strong>en</strong><br />
particulier <strong>en</strong> juillet (26 nmoles MUF/h/l),<strong>en</strong> septembre (70 nmoles MUF/h/l) et <strong>en</strong> mars 2006<br />
(42 nmoles MUF/h/l). En revanche, <strong>en</strong>tre octobre et février les niveaux d’activité <strong>son</strong>t stables<br />
et très bas. Ces niveaux <strong>son</strong>t assez comparables dans la Petite Rade et dans la Grande Rade.<br />
Quand cette activité particulaire est mesurée sur du matériel particulaire broyé, des activités à<br />
faible et à forte affinités ont été mi<strong>ses</strong> <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce. L’activité à forte affinité mesurée sur le<br />
broyat est tout à fait comparable (même Vmax et même Km) à l’activité mesurée sur le<br />
matériel particulaire intact. L’étude de l’activité de différ<strong>en</strong>tes clas<strong>ses</strong> de taille a permis de<br />
montrer que cette activité particulaire à forte affinité est particulièrem<strong>en</strong>t élevée pour la plus<br />
petite classe de taille (0,45-1 µm : 8,2 nmoles MUF/h/l dans la Petite Rade) alors que<br />
l’activité à faible affinité est plus élevée pour la plus grande classe (>90 µm : 2 nmoles<br />
MUF/h/l).<br />
Ces données nous ont permis de conclure que l’activité à forte affinité est une activité<br />
exo<strong>en</strong>zymatique qui agit sur des substrats prés<strong>en</strong>ts dans l’eau de mer, alors que l’activité à<br />
faible affinité est surtout intracellulaire. L’activité exo<strong>en</strong>zymatique concerne surtout les<br />
bactéries ou le picoplancton, alors que l’activité intracellulaire est surtout élevée sur le<br />
zooplancton.<br />
Une étude spécifique de l’activité du zooplancton a été <strong>en</strong>treprise sur des organismes isolés.<br />
Elle a permis de montrer que <strong>ses</strong> niveaux pouvai<strong>en</strong>t être plusieurs c<strong>en</strong>taines de fois plus<br />
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