La phosphatase alcaline en milieu marin: ses caractéristiques, son ...
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tel-00641975, version 1 - 17 Nov 2011<br />
Tout comme Hoppe (2003) dans sa revue de synthèse, Bowman et al., (2005) conclu<strong>en</strong>t que<br />
cette activité reflète le mieux la biodisponibilité du phosphore et constitue de ce fait le<br />
meilleur indicateur de la limitation <strong>en</strong> phosphore des algues. <strong>La</strong> mesure de cette activité a été<br />
égalem<strong>en</strong>t proposée comme un indicateur du niveau trophique des <strong>milieu</strong>x aquatiques. Les<br />
mesures directes in situ m<strong>en</strong>ées dans les océans et les lacs (Petter<strong>son</strong> et Jans<strong>son</strong>, 1978 ; Hoppe<br />
1983 ; Somville et Bill<strong>en</strong> 1983) ont montré que l’expression des activités ecto<strong>en</strong>zymatiques<br />
fluctuait <strong>en</strong> réponse aux changem<strong>en</strong>ts de statuts trophiques sai<strong>son</strong>niers de l’écosystème<br />
(Chrost et al., 1986, Rath et al., 1993)<br />
Cep<strong>en</strong>dant, l’intérêt de cette activité <strong>en</strong> tant qu’indicateur des <strong>milieu</strong>x car<strong>en</strong>cés <strong>en</strong> phosphore<br />
à été souv<strong>en</strong>t remise <strong>en</strong> question (Cembella et al., 1984 a et b; Jans<strong>son</strong> et al., 1988). Pour<br />
Garcia -Ruiz et al., (2000) l’activité phosphatasique serait indép<strong>en</strong>dante des fractions<br />
phosphorées et Hino (1988) a conclu que les activités <strong>en</strong>zymatiques étai<strong>en</strong>t probablem<strong>en</strong>t plus<br />
affectées par la composition spécifique du plancton que par les conc<strong>en</strong>trations <strong>en</strong><br />
orthophosphate. Gage et Gorham (1985) et Petters<strong>son</strong> (1985) expliqu<strong>en</strong>t ce manque de<br />
corrélation avec les conc<strong>en</strong>trations <strong>en</strong> orthophosphate du <strong>milieu</strong> par le fait que l’activité de la<br />
<strong>phosphatase</strong> pourrait dép<strong>en</strong>dre des conc<strong>en</strong>trations <strong>en</strong> phosphore intracellulaire. De plus, Suida<br />
(1984), Boavida et Heath (1984) ont suggéré qu’elles pourrai<strong>en</strong>t prov<strong>en</strong>ir d’activités<br />
phosphatasiques exo<strong>en</strong>zymatiques de type constitutif qui <strong>son</strong>t indép<strong>en</strong>dantes des<br />
conc<strong>en</strong>trations <strong>en</strong> phosphore. Les expéri<strong>en</strong>ces effectuées <strong>en</strong> mésocosme par Tanaka et al.,<br />
(2006) ont montré que la corrélation imparfaite <strong>en</strong>tre les deux paramètres provi<strong>en</strong>t<br />
ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t de sous estimations dans la mesure des conc<strong>en</strong>trations <strong>en</strong> phosphore <strong>en</strong> rai<strong>son</strong><br />
du manque de spécificité du dosage des ions orthophosphate. D’autres auteurs suggèr<strong>en</strong>t que<br />
ce manque de corrélation provi<strong>en</strong>drait du contrôle de l’activité phosphatasique par l’azote ou<br />
le carbone, <strong>en</strong> particulier <strong>en</strong> <strong>milieu</strong>x eutrophes (Chrost et Overbeck, 1987 ; Hernàndez et al.,<br />
1996 ; Caron et al., 2000 ; Sebastiàn et al., 2004 a et b) ou de la 5’ nucléotidase qui, comme<br />
la <strong>phosphatase</strong> <strong>alcaline</strong>, hydrolyse le pNPP ou le MUF-P.<br />
Les résultats obt<strong>en</strong>us dans la rade de Toulon montr<strong>en</strong>t que les plus fortes conc<strong>en</strong>trations <strong>en</strong><br />
orthophosphate inhib<strong>en</strong>t toujours l’activté de l’<strong>en</strong>zyme. C’est le cas <strong>en</strong>tre octobre et janvier.<br />
En revanche, lorsque ces conc<strong>en</strong>trations <strong>son</strong>t à leurs plus bas niveaux, l’activité<br />
phosphatasique n’est pas toujours stimulée. Trois cas ont été relevés pour lesquels de faibles<br />
activités ont été observées alors que les conc<strong>en</strong>trations <strong>en</strong> orthophosphate étai<strong>en</strong>t bas<strong>ses</strong> : <strong>en</strong><br />
février dans les deux sites et <strong>en</strong> novembre dans la Grande Rade. A ces périodes les rapports<br />
NO3 - / PO4 3- étai<strong>en</strong>t particulièrem<strong>en</strong>t élevés ce qui suggère que ces faibles activités<br />
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