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La phosphatase alcaline en milieu marin: ses caractéristiques, son ...

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tel-00641975, version 1 - 17 Nov 2011<br />

1969 ; Raimbault et Coste, 1990), alors qu’il n’est de 15 à 16 pour l’Océan mondial (Redfield<br />

et al., 1963). Un taux de fixation élevé de l’azote atmosphérique par l’écosystème<br />

méditerrané<strong>en</strong> (posidonies, bactérioplancton pélagique) pourrait <strong>en</strong> être à l’origine (1986 ;<br />

Bonin et al., 1989 ; Sachs et Repetta, 1999 ; Kerhervé et al. 2001). Au contraire de l’azote, le<br />

phosphore provi<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t des apports de cours d’eau (Froelich, 1988 ; Moutin et al.,<br />

1998 ; B<strong>en</strong>itez-Nel<strong>son</strong> 2000), des apports atmosphériques d’origine contin<strong>en</strong>tale (B<strong>en</strong>itez-<br />

Nel<strong>son</strong> 2000), sahari<strong>en</strong>ne (Guerzoni et al., 1999 ; Ridame et Guieu, 2002), ou anthropique<br />

(Migon et Sandroni, 1999 ; Migon et al., 2001).<br />

Un débat concernant la limitation de la production primaire de la Méditerranée par l’azote ou<br />

le phosphore existe. En rai<strong>son</strong> des faits évoqués ci-dessus, de nombreux auteurs plac<strong>en</strong>t le<br />

phosphore comme étant l’élém<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t limitant (Berland et al., 1980 ; Raimbault et<br />

al., 1995 ; Bethoux et al, 1998 ; Moutin et Raimbault, 2002). Cette hypothèse est r<strong>en</strong>forcée<br />

par le fait que les poussières atmosphériques riches <strong>en</strong> fer <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance du Sahara, ainsi que<br />

les argiles, pièg<strong>en</strong>t les phosphates par adsorption (Krom et al., 1991, Ridame et al., 2003).<br />

Une étude réc<strong>en</strong>te (Krom et al., 2005) <strong>en</strong>treprise à une très large échelle <strong>en</strong> Méditerranée<br />

ori<strong>en</strong>tale et basée sur l’analyse de toutes les fractions du phosphore (PID, POD, PP), a permis<br />

de montrer que cet élém<strong>en</strong>t était limitant, plutôt par car<strong>en</strong>ce qu’<strong>en</strong> rai<strong>son</strong> d’une trop forte<br />

assimilation par les organismes vivants.<br />

L’év<strong>en</strong>tualité d’une succession de limitations a été aussi <strong>en</strong>visagée. <strong>La</strong> limitation pourrait<br />

passer de l’azote au phosphore et vice-versa selon les conditions trophiques (Marty et al.<br />

2002). Par ailleurs, il a été montré <strong>en</strong> Méditerranée, que l’absorption des nitrates par le<br />

phytoplancton est stimulée par l’addition de phosphate (Raimbault et Pujo-Pay 1993 ; Diaz et<br />

al., 2001 ; Moutin et Raimbault, 2002), et que les apports de phosphate pouvai<strong>en</strong>t favoriser la<br />

fixation d’azote atmosphérique par les cyanobactéries dominantes <strong>en</strong> période oligotrophe<br />

(Bethoux et Copin-Montegut, 1986 ; Bonin et al., 1989).<br />

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