FNTV : Un congrès proactif p.4 Maladie, accident, inaptitude ...
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DOSSIER<br />
<strong>FNTV</strong> : <strong>Un</strong> <strong>congrès</strong> <strong>proactif</strong> <strong>p.4</strong><br />
<strong>Maladie</strong>, <strong>accident</strong>, <strong>inaptitude</strong> physique :<br />
<strong>Un</strong>e gestion rigoureuse s’impose p.14<br />
N° 289<br />
Novembre 2010
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Sommaire<br />
N° 289 - Novembre 2010<br />
AGIR :<br />
Mensuel d’information de la FNTR et de la<br />
<strong>FNTV</strong> des Pays de la Loire.<br />
EDITE PAR : UTPL - BP 78402 -<br />
44984 STE LUCE/LOIRE CDX - Tél : 02 51<br />
13 30 00<br />
BP 90227 - 49102 ANGERS CDX 02<br />
SECRETAIRE ET PUBLICITE :<br />
Pierre BEAUDOUIN<br />
COMITE DE REDACTION :<br />
Pierre BEAUDOUIN, Marylène HALGAND,<br />
Arnaud LE VEXIER, Jean-Christophe LI-<br />
MOUSIN, Céline LORGEOUX, Catherine<br />
MAZOYER, Mickaël MOUTON<br />
MISE EN PAGE :<br />
Céline LORGEOUX<br />
IMPRESSION :<br />
GOULBAULT Imprimeur - 8 rue de Thessalie<br />
- 44244 LA CHAPELLE SUR ERDRE<br />
Tél 02 51 12 75 75 - Fax 02 51 12 75 76<br />
ACTUALITES<br />
NATIONALES<br />
A force d’attendre le décret 44 tonnes, ça devient lourd ! 2<br />
L’impact de la crise carburant dans le TRM 3<br />
<strong>FNTV</strong> : <strong>Un</strong> <strong>congrès</strong> <strong>proactif</strong> 4<br />
1er anniversaire de la campagne «Smart Move» 7<br />
ACTUALITES<br />
REGIONALES<br />
Le premier bus solaire de France est Vendéen 9<br />
REGLEMENTATION<br />
VOYAGEURS<br />
Brèves voyageurs 10<br />
ECONOMIE<br />
L’affichage co 2 en question 12<br />
SOCIAL<br />
<strong>Maladie</strong>s, <strong>accident</strong>s, <strong>inaptitude</strong> physique du salarié :<br />
<strong>Un</strong>e gestion rigoureuse s’impose 14<br />
Brèves sociales 20<br />
TECHNIQUE<br />
CIRCULATION<br />
Livraison dans Paris : rappel de la réglementation 21<br />
METIERS<br />
FNTR/ CNS animaux vivants à Bruxelles :<br />
Résumé de deux jours de travaux 22<br />
ANNONCES<br />
Annonces et formation en Pays de la Loire 24<br />
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ACTUALITES<br />
NATIONALES<br />
A force d’attendre le décret 44 tonnes,<br />
ça devient lourd !<br />
Dans un communiqué commun, la FNTR et la FNSEA<br />
dénoncent la dénaturation des engagements du président<br />
de la République sur le 44 tonnes «agricole». La<br />
FNTR et la FNSEA réclament de nouveau un 44 tonnes<br />
à 5 essieux.<br />
Le 30 avril dernier, le Président<br />
de la République annonçait que<br />
les véhicules de transport routier<br />
d’un poids total roulant de<br />
44 tonnes seraient autorisés à<br />
circuler pour le transport des<br />
produits agricoles et agro-alimentaires.<br />
Cette décision du chef de l’État<br />
s’inscrivait dans une triple volonté<br />
:<br />
d’améliorer la compétitivité<br />
des exploitations agricoles,<br />
des industries agro-alimentaires<br />
et des entreprises de<br />
transport routier dans un<br />
contexte de concurrence internationale,<br />
de se rapprocher du véhicule<br />
européen et des conditions<br />
de circulation dans l’<strong>Un</strong>ion<br />
européenne,<br />
de réduire significativement<br />
le nombre de trafics sur les<br />
routes et la consommation<br />
de carburant.<br />
6 mois après la décision<br />
prise au sommet<br />
de l’Etat, la FNSEA et la<br />
FNTR ne comprennent<br />
pas que les textes réglementaires<br />
d’application<br />
ne soient toujours pas<br />
parus.<br />
Elles regrettent les atermoiements<br />
des ministères<br />
concernés par la mise en oeuvre de cette disposition, au premier<br />
rang desquels le nombre d’essieux des ensembles routiers et<br />
la liste des produits transportés.<br />
Réserver la circulation à 44 tonnes aux seuls 6 essieux reviendrait<br />
à dénaturer la décision présidentielle puisque les entreprises nationales<br />
resteraient pénalisées face à leurs concurrents européens:<br />
en effet aucun pays ayant autorisé le 44 tonnes ne le lie avec l’exigence<br />
de 6 essieux, à l’exception du Royaume-<strong>Un</strong>i.<br />
Sur la liste des produits, et conformément aux objectifs affichés,<br />
la FNSEA et la FNTR entendent que tous les produits agricoles et<br />
agro-alimentaires soient inclus dans l’autorisation du 44 tonnes :<br />
inventer une liste limitative et ciblée alourdirait le dispositif, rendrait<br />
son application complexe et en définitive la disposition inopérante.<br />
La FNSEA et la FNTR entendent s’engager pleinement dans la mise<br />
en oeuvre du 44 tonnes pour les produits agricoles et agro-alimentaires.<br />
Il s’agit là d’un test dont la réussite conditionne la généralisation<br />
progressive à l’ensemble des secteurs économiques.<br />
2<br />
AGIR 289 11/2010<br />
MARCHANDISES R<br />
VOYAGEURS
L’impact de la crise carburant dans le TRM<br />
Durant quelques semaines, les entreprises de transport routier<br />
ont été confrontées à la raréfaction du gazole dans les dépôts de<br />
carburant. L’heure est aujourd’hui aux premiers bilans.<br />
Pour mieux cerner les contours de l’impact de la crise, la FNTR a<br />
lancé auprès de ses entreprises adhérentes une première enquête<br />
sur la période du 25 au 26 octobre 2010.<br />
En à peine 48h, plus de 1 530 entreprises ont répondu.<br />
Cette crise du carburant a touché les<br />
entreprises de toutes tailles et de toutes<br />
spécialités avec de fortes disparités<br />
géographiques.<br />
Elle a eu un impact lourd sur des entreprises<br />
de transport routier déjà<br />
fragilisées par la crise économique:<br />
perte de chiffre d’affaires, hausse<br />
des coûts du gazole, désorganisation<br />
des plans de transport, recours<br />
aux heures supplémentaires,<br />
notamment pour les transports d’hy<br />
drocarbures, perturbation du fonctionnement<br />
de l’entreprise.<br />
Les difficultés<br />
d’approvisionnement<br />
Plus de 65% des entreprises ayant<br />
participé à l’enquête disposent de cuves<br />
pour leur approvisionnement en<br />
carburant. Parmi ces entreprises, 70%<br />
ont rencontré ou rencontrent toujours<br />
des difficultés de livraison pour leurs<br />
cuves.<br />
Pour les approvisionnements auprès<br />
des réseaux de stations service spécialisés<br />
poids lourds, les difficultés sont<br />
moins marquées (38% des entreprises).<br />
La quasi totalité des entreprises<br />
de transport ont été amenées à mo-<br />
difier leur mode d’approvisionnement<br />
carburant qu’il s’agisse de leur fournisseur<br />
ou de leur réseau.<br />
L’immobilisation des véhicules<br />
Faute de carburant, au niveau national,<br />
9,21% des entreprises ont été<br />
contraintes d’immobiliser une partie de<br />
leur parc de véhicules (dans des proportions<br />
oscillant entre 1 et 10% du<br />
parc pour 69% d’entre elles).<br />
Il faut noter que ce pourcentage varie<br />
fortement selon les régions : les régions<br />
les plus touchées sont la Normandie<br />
(26,5% des entreprises), l’Ile-de-France<br />
(24,3%), la Picardie (21,9%), le<br />
Centre (15,8%), le Limousin (14,3%).<br />
L’impact en pourcentage est naturellement<br />
beaucoup plus sensible pour les<br />
TPE disposant de 1 ou 2 voire 3 véhicules.<br />
La hausse des prix du carburant<br />
87,6% des entreprises ont subi une<br />
hausse des prix d’achat des carburants.<br />
L’augmentation se situe entre 1<br />
et 5% pour 35,2% des entreprises, de<br />
6 à 10% pour 32,2% des entreprises<br />
et de 11 à 20% pour 28,4% d’entre el-<br />
3<br />
AGIR 289 11/2010<br />
Raffinerie de Donges<br />
ACTUALITES<br />
NATIONALES<br />
les. Pour plus du tiers des entreprises<br />
(36,4%) la hausse porte sur plus de<br />
75% des approvisionnements.<br />
Le surcoût carburant est estimé par la<br />
grande majorité des entreprises entre<br />
10 et 15%. Au vu de l’enquête, on<br />
constate par ailleurs qu’il n’y a pas de<br />
corrélation directe entre l’augmentation<br />
des prix du carburant et les difficultés<br />
d’approvisionnement rencontrées<br />
régionalement.<br />
A propos de la crise carburant,<br />
Jean-Christophe Pic, Président de<br />
la FNTR, a déclaré :<br />
« Le coup est dur pour les entreprises.<br />
de façon générale et très marquée,<br />
pour plus de 95% des entreprises,<br />
le coût de revient s’est alourdi<br />
en raison des problèmes liés à l’exploitation<br />
(détours, trajets rallongés,<br />
délais d’attente plus longs, explosion<br />
des heures supplémentaires etc.),<br />
en raison des difficultés d’approvisionnement<br />
en carburant et enfin de<br />
l’augmentation du prix du gazole ».<br />
MARCHANDISES R<br />
VOYAGEURS
ACTUALITES<br />
NATIONALES<br />
Extrait<br />
«La Chronique <strong>FNTV</strong>»<br />
Les adhérents de la <strong>FNTV</strong> ont bravé en<br />
nombre - près de 200 participants le matin<br />
et 350 l’après-midi - les difficultés de<br />
transport liées au mouvement de grève<br />
nationale contre la réforme des retraites.<br />
Il est vrai que les sujets de débat<br />
sélectionnés pour cette 18e édition du<br />
Congrès annuel de la Fédération, avaient<br />
de quoi mobiliser les énergies au Centre<br />
de Congrès Cap 15.<br />
Décidée à aborder de front les problèmes<br />
rencontrés par la Profession ,la Fédération<br />
avait soigné à la fois le fond, à travers un<br />
judicieux choix de sujets, et la forme, en<br />
misant sur la modernité.<br />
Les trois débats de la matinée, réservés<br />
aux seuls adhérents, chacun de 45 minutes<br />
environ, étaient respectivement<br />
consacrés à l’Environnement, la Sécurité<br />
et l’Accessibilité.<br />
Introduits par une vidéo permettant de<br />
poser le décor, ils étaient ensuite commentés<br />
en tribune par trois professionnels,<br />
sous l’orchestration de Roselyne<br />
Dubois, journaliste de BFM TV. L’objectif<br />
affiché, outre la mise en lumière des<br />
problématiques liées aux sujets retenus,<br />
consistait à rendre ces tables rondes les<br />
plus interactives possibles entre les adhérents<br />
qui avaient répondu présents, et les<br />
porteurs des débats installés en tribune.<br />
Lors de la synthèse effectuée en début<br />
d’après midi par Eric Ritter, Secrétaire Général<br />
de la <strong>FNTV</strong>, l’objectif est apparu clairement<br />
: créer les conditions de débats<br />
constructifs, voire critiques, autour des<br />
trois axes de réflexion choisis.<br />
«Aujourd’hui, plus que jamais, la parole<br />
doit être donnée aux professionnels. Dans<br />
des périodes cruciales comme celle que<br />
nous connaissons, c ‘est fondamental».<br />
En effet, les adhérents disposaient de boîtiers<br />
électroniques leur permettant ainsi<br />
d’exprimer leur opinion à intervalles réguliers<br />
pendant le débat ; l’affichage immédiat<br />
des résultats sur les écrans de la salle<br />
permettant aux différents acteurs de la<br />
matinée de rebondir directement sur certains<br />
des points importants évoqués.<br />
<strong>Un</strong> <strong>congrès</strong> <strong>proactif</strong><br />
Sujets d’actualités, vidéos, débats bien rythmés... La 18e édition du Congrès de la <strong>FNTV</strong><br />
a fait le pari du dynamisme et de la modernité pour aborder des thématiques lourdes de<br />
conséquences pour la Profession.<br />
L’ Environnement, la Sécurité et l’Accessibilité au menu d’une journée bien chargée.<br />
L’autocar, protecteur de l’environnement<br />
Parce qu’il n’y a pas que des difficultés à surmonter dans la vie d’ une fédération<br />
patronale, le débat orienté sur l’autocar et la protection de l’environnement s’est<br />
surtout révélé porteur d’espoir. Manuel Astier, Consultant chez Aléniums Consultants,<br />
a d’abord mis en avant, en quelques minutes de vidéo, deux cartes majeures<br />
apportées par le Grenelle 2 au jeu de l’autocar.<br />
Ainsi, le caractère désormais prioritaire des transports publics ouvre-t-il logiquement<br />
la porte aux lignes express nationales, tandis que l’intermodalité arrive<br />
désormais en tête des préoccupations de nombreuses collectivités territoriales.<br />
Deux aspects sur lesquels l’autocar peut évidemment s’ appuyer pour redorer son<br />
blason et se rendre plus visible en tant qu’ alternative à l’automobile, respectueux<br />
de l’environnement.<br />
Revenant sur le contenu du Grenelle2, Laurent Bougard, Directeur du droit du<br />
transport et des partenariats publics-privés chez Transdev, a rappelé qu’une<br />
des dispositions de ce texte, complétant la LOTI, oblige désormais les Autorités<br />
Organisatrices de transports urbains et interurbains, à travailler de concert<br />
pour l’organisation des services dans le périmètre des agglomérations de plus de<br />
100 000 habitants.<br />
<strong>Un</strong> bon point réglementaire pour le développement de l’intermodalité, si les AO<br />
arrivent à travailler ensemble.<br />
Laurent Bougard a aussi rappelé qu’un des articles du texte obligeait à mieux<br />
informer les voyageurs sur le bilan énergétique de la prestation transport, ce qui<br />
ne peut que bénéficier à l’autocar. Enfin ,il a souhaité rappeler que ce Grenelle<br />
2 modifie aussi la loi Sapin, en autorisant la prolongation d’un contrat de DSP si<br />
le délégataire doit assurer, dans le cours de ce contrat, de nouveaux investissements<br />
matériels.<br />
4<br />
AGIR 289 11/2010<br />
VOYAGEURS R<br />
MARCHANDISES
Eco-comparateur et fiches Conseil Environnement<br />
Pour Philippe Fenard, Directeur des<br />
achats et du parc chez Keolis, la Charte<br />
du Développement Durable, signée en<br />
2009 lors du 17e Congrès, est révélatrice<br />
de la démarche de progrès dans<br />
laquelle la Profession s’est engagée en<br />
matière de protection de l’environnement.<br />
Il s’est dit certain que cette démarche<br />
portera ses fruits dans les appels d’offres<br />
futurs, lorsqu’il s’agira de différencier<br />
des candidats dans une gamme de<br />
tarifs homogènes.<br />
Pour Philippe Fenard, cette démarche,<br />
liée au développement des éco-compa-<br />
L’accessibilité à tout prix ?<br />
C’est Philippe Glarner, Directeur Commercial<br />
d’Evobus qui, par vidéo interposée,<br />
a ouvert le débat très attendu sur<br />
l’accessibilité.<br />
En tant qu’industriel, il a rappelé les<br />
nombreuses adaptations que les<br />
constructeurs ont du incorporer dans<br />
leur production depuis 1999, pour répondre<br />
aux évolutions de la réglementation.<br />
Nonobstant tout ce qui touche<br />
aux normes Euro, il leur a fallu intégrer<br />
en quelques années les ceintures de<br />
sécurité, l’éthylotest anti-démarrage<br />
(EAD) et l’ accessibilité.<br />
Dans ce dernier cas, l’échéance étant<br />
fixée à 2015, Philippe Glarner conseille<br />
vivement aux autocaristes d’acquérir<br />
dès aujourd’hui des véhicules au moins<br />
prédisposés, si ce n’est accessibles,<br />
lorsque les AO l’exigent déjà.<br />
Que vaudront en effet les cars classiques<br />
lorsque la loi entrera pleinement<br />
en vigueur ?<br />
Il s’ est aussi voulu rassurant sur la capacité<br />
des industriels du secteur à produire<br />
en nombre suffisant les véhicules<br />
nécessaires, ses inquiétudes portant<br />
plutôt sur la capacité des fabricants de<br />
rampes à répondre aux besoins du marché.<br />
rateurs, mérite d’ores et déjà un effort<br />
de communication de la part de la Profession.<br />
<strong>Un</strong> point de vue largement partagé<br />
par Daniel Parsy, ancien Président de<br />
la Commission Technique et Sécurité,<br />
qui a rappelé comment, dès 2007, la<br />
<strong>FNTV</strong> et l’Ademe ont publié onze Fiches<br />
Conseil Environnement traitant des<br />
onze filières technologiques qui permettent<br />
aujourd’hui à l’autocar de se<br />
prévaloir de son titre de mode de transport<br />
propre.<br />
Alain Jumeau, Président du Directoire<br />
des Cars Dunois, a rebondi rapidement<br />
sur le problème réel des autocars d’ occasionnon<br />
accessibles.<br />
Leur décote rapide n’est pas de bon<br />
augure pour leur valeur de revente<br />
après 2015. En revanche, Alain Jumeau<br />
est plus optimiste quant à la prise en<br />
considération par les collectivités territoriales<br />
du surcoût de l’accessibilité (25<br />
à 30 000 euros par autocar).<br />
Pourront-elles en revanche, assumer à<br />
la fois la facture des autocaristes et celle<br />
de l’aménagement des points d’arrêt?<br />
Dubitatif, le chef d’entreprise milite<br />
pour un dialogue constructif avec les<br />
AO, afin de trouver des solutions communes,<br />
notamment sous la forme de<br />
services de transport spécifiques, et<br />
pourquoi pas de transport à la demande<br />
(TAD),comme c’est déjà le cas dans<br />
certains départements.<br />
Pour Fabrice Peirona, Directeur des systèmes<br />
logistiques des Voies Ferrées du<br />
Dauphiné (VFD), la mise en conformité<br />
des transports interurbains avec la loi<br />
sur l’accessibilité participera de plus en<br />
plus du casse-tête. Il rappelle d’abord<br />
à tous que l’ensemble des handicaps<br />
doit être pris en compte, ce qui s’avère<br />
5<br />
AGIR 289 11/2010<br />
Michel SEYT<br />
ACTUALITES<br />
NATIONALES<br />
particulièrement compliqué dans l’ interurbain.<br />
Autre difficulté pointée du doigt, la capacité<br />
des véhicules. Pour Fabrice Peirona,<br />
la perte de 6 places pour l’installation<br />
d’un hayon élévateur peut obliger<br />
à mettre un second véhicule sur une<br />
ligne, avec les surcoûts qu’ on imagine.<br />
Enfin, sa propre expérience démontre<br />
que les AO ne sont pas toutes encore<br />
conscientes de l’échéance de 2015 et<br />
des difficultés qu’elle implique déjà.<br />
Retoquée en 2007 par le Conseil Général<br />
pour cause de prix trop élevé sur un<br />
appel d’offres où les VFD répondaient<br />
avec des cars accessibles, la régie se voit<br />
désormais imposée dans de nouveaux<br />
cahiers des charges, la pose d’écrans<br />
à cristaux liquides en lieu et place des<br />
bandeaux lumineux. <strong>Un</strong>e impossibilité<br />
technique dans les autocars.<br />
Selon lui, élus et techniciens semblent<br />
trop imprégnés des possibilités offertes<br />
par l’urbain. Il va falloir dialoguer sérieusement.<br />
VOYAGEURS R<br />
MARCHANDISES
ACTUALITES<br />
NATIONALES<br />
Sécurité, un clou supplémentaire<br />
Benoît Dutartre, Directeur Associé de<br />
l’agence “Entrenoussoitdit”, ne cache<br />
pas, dans la vidéo qui ouvre le débat sur<br />
la sécurité, que les cinq ans qui viennent<br />
seront difficiles, pour les entreprises<br />
comme pour les collectivités, à cause<br />
de l’accumulation des réglementations<br />
déjà évoquée.<br />
Homme de communication, Benoît Dutartre<br />
milite en revanche pour que la<br />
Profession saisisse cette opportunité<br />
pour développer une véritable campagne<br />
d’image. Pour lui, cette période est<br />
à mettre à profit pour forcer un changement<br />
de mentalité du grand public à<br />
propos de l’autocar, en mettant justement<br />
en avant le fait qu’ en 2015, tous<br />
les autocars seront équipés d’ EAD, de<br />
ceintures et accessibles.<br />
Ou comment retourner à son avantage,<br />
une situation à priori pénalisante.<br />
Pour Guy Chazot, Pdg des Autocars<br />
Chazot et Président de la <strong>FNTV</strong> Loire,<br />
cette démarche est déjà en cours.<br />
Le Syndicat Départemental finalise par<br />
exemple une Charte Sécurité - co-si-<br />
Devant un parterre fourni de plus de 350<br />
personnes, les deux débats organisés<br />
l’après-midi avaient pour fil conducteur, la<br />
mise en lumière d’un certain nombre de<br />
bonnes pratiques intégrant l’autocar comme<br />
un outil mis au service des politiques<br />
locales.<br />
De l’ensemble des nombreuses interventions,<br />
on retiendra plus particulière celle<br />
d’Eric Chareyron, Directeur marketing de<br />
Keolis qui, à travers les résultats d’une<br />
vaste enquête menée auprès de la clientèle,<br />
constate que les besoins de transport<br />
ont grandement évolué. La liaison domicile-travail<br />
qui, jusque là, faisait l’objet de<br />
toutes les attentions, ne représente en fait<br />
que 20 à 25% des besoins, alors que les<br />
horaires eux-mêmes ont connu de fortes<br />
évolutions avec le développement des<br />
temps partiels et des RTT.<br />
L’enquête révèle aussi que la majorité des<br />
déplacements en zone périurbaine concerne<br />
les zones d’activité. Enfin, Eric Chareyron<br />
a souhaité attirer l’attention sur le fait<br />
que l’offre de transport se révélait souvent<br />
bien trop complexe à maîtriser pour une<br />
population qui compte, selon l’INSEE,<br />
11% d’illettrés...<br />
Autre temps fort, l’intervention du Député<br />
de la Drôme Hervé Mariton, rapporteur du<br />
gnée par la Préfecture, le Conseil Général<br />
de la Loire et Saint-Etienne Métropole<br />
- sur laquelle toutes les entreprises<br />
adhérentes pourraient s’ engager. Elle<br />
mettra en avant le travail fourni par les<br />
autocaristes sur la santé des conducteurs,<br />
la sécurité routière et l’ensemble<br />
des mesures techniques prises dans<br />
chaque entreprise.<br />
Communiquer sur la sécurité, Hervé<br />
Domas, Directeur des Autocars Planche,<br />
est d’accord. Mais il souhaite que les<br />
élus prennent en compte les surcoûts<br />
indéniables liés aux mesures prises.<br />
Quant aux adhérents, ils doivent, selon<br />
lui, rester cohérents en matière de<br />
tarifs, et appliquer impérativement les<br />
surcoûts liés à ces mesures dans les<br />
propositions qu’ils font aux collectivités.<br />
Pour Stéphane Boubet, Président des<br />
Voyages Gougeul, Directeur Technique<br />
des Voyages Boubet, Président de la<br />
<strong>FNTV</strong> Orne et de la <strong>FNTV</strong> Basse-Normandie,<br />
les nouvelles contraintes en<br />
matière de sécurité n’en sont pas.<br />
L’AUTOCAR, UNE AVANCÉE DURABLE<br />
budget Transport à l’Assemblée Nationale.<br />
Partisan bien connu du TRV, il constate que<br />
la “libération” de l’autocar est en cours.<br />
Pour lui, le fait d’avoir réglé la question du<br />
financement des lignes ferroviaires dites<br />
d’équilibre du territoire dans le cadre de<br />
la loi de Finance de 2011, donnera plus de<br />
liberté pour aborder le sujet du développement<br />
des lignes d’autocars nationales.<br />
Le débat qui commence sur l’organisation<br />
de ces services - conventionnement,<br />
déclaration ou autorisation - ne doit pas<br />
ralentir le processus. “Il faut commencer,<br />
martèle-t-il, pour révéler la réalité de ce<br />
nouveau système”.<br />
<strong>Un</strong>e idée appuyée par André Broto, Directeur<br />
de Cofiroute, qui milite pour que<br />
les “infrastructures existantes soient bien<br />
mieux optimisées”.<br />
Les adhérents ont aussi pu découvrir avec<br />
intérêt, comment le Syndicat Mixte des<br />
Transports en Commun de Belfort mise<br />
sur une combinaison autocar/autobus cadencés<br />
pour accroître de 15% par an la<br />
fréquentation de ses réseaux, comment le<br />
Conseil Général de la Loire a su développer<br />
un site internet interactif permettant<br />
aux clients de maîtriser tous les transports<br />
du département, ou comment le dépar-<br />
6<br />
AGIR 289 11/2010<br />
Elles offrent bien au contraire, l’opportunité<br />
de communiquer sur l’excellence<br />
de ce métier.<br />
Loin du catalogue de revendictions ou<br />
de la litanie des difficultés rencontrées,<br />
ce 18e Congrès, tout en ne minimisant<br />
pas les défis qui se dressent au devant<br />
des adhérents de la <strong>FNTV</strong> dans les cinq<br />
ans à venir, s’ est attaché à mettre en<br />
lumière les moyens de positiver l’ensemble<br />
des nouvelles mesures qui devront<br />
être mises en oeuvre.<br />
<strong>Un</strong> travail de communication qui devra<br />
être réalisé à tous les échelons de la Fédération.<br />
Plus nombreux encore l’après-midi pour<br />
assister aux deux débats programmés,<br />
les congressistes n’ont toutefois pas eu<br />
le plaisir d’ accueillir le Secrétaire d’Etat<br />
Dominique Bussereau, retenu par le<br />
blocage des ports et des raffineries. Représenté<br />
par son Chef de Cabinet, qui<br />
a lu son discours, il n’avait cependant<br />
pas de propositions nouvelles à faire à<br />
la Profession.<br />
tement des Pyrénées Atlantiques a fait le<br />
choix de privilégier le tissu de ses PME de<br />
transport routier de voyageurs dans l’élaboration<br />
de son prochain appel d’offres<br />
scolaire.<br />
Hervé MARITON<br />
<strong>Un</strong> ensemble d’exemples révélateur d’une<br />
logique de partenariat entre les entreprises<br />
et les collectivités, largement mise en<br />
avant par le Président de la <strong>FNTV</strong>, Michel<br />
Seyt, dans son discours de clôture.<br />
VOYAGEURS R<br />
MARCHANDISES
même intégré l’objectif de Smart Move, à savoir doubler la fréquentation des bus, dans son rapport<br />
de juin 2010 sur « un avenir durable pour les transports dans l’<strong>Un</strong>ion européenne », qui servira de<br />
base pour définir le Livre blanc stratégique de l’UE sur la politique des transports pour la période<br />
2010-2020.<br />
Smart Move (Bougez Malin) prend de la vitesse et compte désormais 82 partenaires engagés partout<br />
dans le monde, y compris des organisations majeures du secteur, constructeurs de véhicules et<br />
médias, ainsi que des milliers d’opérateurs de bus et d’autocar et de « supporters » individuels, qui<br />
partagent les valeurs et prônent l’objectif de Smart Move.<br />
Pour Graham Smith, Vice Président<br />
de l’<strong>Un</strong>ion Internationale des Transports<br />
Routiers (IRU) et Président du<br />
Conseil Transport de personnes de<br />
l’IRU: «Aujourd’hui plus que jamais, les<br />
sociétés et les économies ont besoin de<br />
ce que notre industrie propose : une solution<br />
optimale pour relever les défis actuels<br />
et futurs en matière de mobilité et<br />
de voyage.<br />
Les transports en bus et autocar sont<br />
presque toujours le choix le plus sûr,<br />
vert, efficace, convivial et abordable, que<br />
ce soit sur courte ou longue distance.<br />
Nous sommes fiers de cet exploit et désireux<br />
de progresser encore et toujours<br />
dans le but de voir les politiciens utiliser<br />
au mieux ce que nous leur offrons pour<br />
façonner leurs politiques de transport.<br />
Car c’est bien là le but de Smart Move:<br />
faire prendre conscience aux décideurs<br />
politiques que la solution qu’ils cherchent<br />
est à portée de main.»<br />
En un an, Smart Move (Bougez Malin)<br />
a pris pied au Moyen-Orient, en Russie,<br />
en Asie et dans le Pacifique, et les<br />
atouts écologiques des transports en<br />
bus et autocar ont également été vantés<br />
lors du sommet mondial COP15 des<br />
Nations <strong>Un</strong>ies en décembre 2009.<br />
En outre, le Parlement européen a<br />
même intégré l’objectif de Smart Move,<br />
à savoir doubler la fréquentation des<br />
bus, dans son rapport de juin 2010 sur<br />
« un avenir durable pour les transports<br />
dans l’<strong>Un</strong>ion européenne », qui servira<br />
de base pour définir le Livre Blanc<br />
stratégique de l’UE sur la politique des<br />
transports pour la période 2010-2020.<br />
Smart Move (Bougez Malin) prend de la<br />
vitesse et compte désormais 82 partenaires<br />
engagés partout dans le monde,<br />
y compris des organisations majeures<br />
du secteur, constructeurs de véhicules<br />
et médias, ainsi que des milliers d’opérateurs<br />
de bus et d’autocar et de « supporters<br />
» individuels, qui partagent les<br />
valeurs et prônent l’objectif de Smart<br />
Move.<br />
Grâce à son site web en 8 langues, sa<br />
newsletter, ses fiches d’information,<br />
ses solutions pratiques reconnues,<br />
ses bonnes pratiques sectorielles, ses<br />
campagnes jumelles nationales et aux<br />
médias sociaux sur lesquels il s’appuie,<br />
Smart move va pouvoir continuer à<br />
proposer à l’industrie, aux citoyens,<br />
à ses partenaires, aux décideurs politiques,<br />
aux acteurs de son secteur et<br />
aux médias, des faits, chiffres et bonnes<br />
pratiques sur les bus et autocars,<br />
dont le potentiel, pour prévenir à une<br />
mobilité durable, reste largement inexploité,<br />
tant sur le plan des transports<br />
urbains et interurbains que dans l’industrie<br />
du tourisme par autocar.<br />
En effet, rien qu’en Europe, la réalisation<br />
des objectifs politiques et commerciaux<br />
de Smart Move, à savoir doubler<br />
la fréquentation des bus et autocars au<br />
cours de la prochaine décennie, permettrait<br />
:<br />
de réduire les émissions de CO2 d’au<br />
moins 50 millions de tonnes par an;<br />
d’éviter plus de 3000 <strong>accident</strong>s mortels<br />
sur les routes chaque année ;<br />
7<br />
AGIR 289 11/2010<br />
ACTUALITES<br />
NATIONALES<br />
1er Grâce anniversaire à son site web (http://www.busandcoach.travel/fr) de la campagne en 8 langues, «Smart sa newsletter, ses Move»<br />
fiches<br />
d’information, ses solutions pratiques reconnues, ses bonnes pratiques sectorielles, ses campagnes<br />
jumelles nationales et aux médias sociaux sur lesquels il s’appuie, Smart move va pouvoir continuer à<br />
Bus et autocar : le bon choix pour bouger malin !<br />
proposer à l’industrie, aux citoyens, à ses partenaires, aux décideurs politiques, aux acteurs de son<br />
secteur et aux médias, des faits, chiffres et bonnes pratiques sur les bus et autocars, dont le<br />
L’industrie mondiale du bus et de l’autocar célèbre le 1er anniversaire de son engagement en faveur<br />
d’une mobilité durable pour tous, un objectif à atteindre en doublant la fréquentation des bus et<br />
autocars. La Fédération Nationale des Transports de Voyageurs qui soutient cette campagne depuis<br />
le début, souhaite donc s’associer à l’IRU (l’<strong>Un</strong>ion Internationale des Transports Routiers) pour<br />
souffler la 1ère <strong>FNTV</strong><br />
bougie de cette campagne 106 rue d’Amsterdam sectorielle – 75009 collective Paris pour l’utilisation accrue des autobus<br />
Tél : 01 40 82 62 72 – Fax : 01 40 82 62 73<br />
et des autocars et une mobilité durable Site pour web tous. : www.fntv.fr<br />
Courriel : contact@fntv.fr<br />
de limiter considérablement les embouteillages<br />
dans les villes sans surtaxe<br />
pour les contribuables, grâce à<br />
une baisse prévue de 10 à 15 % du<br />
trafic automobile ;<br />
créer 4 millions de nouveaux emplois.<br />
Les déplacements de demain devront<br />
se développer en prenant davantage<br />
en compte des modes de<br />
déplacement doux, propres, souples,<br />
écologiques, économiques et<br />
de proximité pour une écomobilité<br />
accessible par tous… Et l’autocar répond<br />
bien à cette exigence notamment<br />
en matière de développement<br />
durable.<br />
Au-delà de la charte en faveur du<br />
développement durable signée par<br />
la <strong>FNTV</strong> avec l’Etat et l’ADEME, la<br />
<strong>FNTV</strong> soutient tout naturellement<br />
cette campagne mondiale de promotion<br />
du transport par autocars<br />
et autobus «Smart Move / Bougez<br />
Malin » coordonnée par l’IRU<br />
(<strong>Un</strong>ion Internationale des Transports<br />
Routiers).<br />
Retrouvez tous les faits, chiffres et la<br />
campagne de communication sur:<br />
http://www.busandcoach.travel/fr/<br />
Alors faites le choix malin : prenez<br />
l’autocar et/ou le bus et soutenez la<br />
campagne !<br />
1<br />
VOYAGEURS R<br />
MARCHANDISES
L’expérience d’un<br />
cabinet spécialisé<br />
dans la gestion des<br />
risques du transport<br />
de marchandises<br />
et de voyageurs<br />
Cabinet LUCAS<br />
8 rue des Dervallières, BP 62119<br />
44021 NANTES cedex 1<br />
Tél. 02 51 82 33 92 Fax 02 51 82 33 97<br />
cabinet.lucas@assurances-adl.com
Le département de la Vendée est le premier en France à<br />
expérimenter un autocar solaire hybride, fonctionnant avec<br />
des panneaux photovoltaïques. Aménagé par la fondation<br />
Océan Vital, il est équipé de 26 panneaux solaires innovants,<br />
brevetés par le navigateur Raphaël Dinelli, Directeur<br />
de la Fondation qui avait participé au Vendée globe avec un<br />
bateau 100% écologique.<br />
Premier autocar hybride solaire français, il transportera les<br />
élèves vendéens dès le mois prochain.<br />
Le contenu de la boîte de premiers secours a été modifié<br />
par un Arrêté du 18 Mai 2009 (modifiant l’arrêté du 2 Juillet<br />
1982, relatif aux transports en commun d’enfants) et applicable<br />
depuis le 3 Juillet 2009.<br />
La trousse doit être complétée «d’un masque de protection<br />
à usage unique permettant la réalisation d’une ventilation<br />
artificielle»<br />
Vous trouverez ci-contre, l’annexe 10 de cet arrêté, reprenant<br />
l’intégralité du contenu minimum devant se trouver à<br />
bord des autocars.<br />
9<br />
AGIR 289 11/2010<br />
ACTUALITES<br />
REGIONALES<br />
Le premier bus solaire de France est vendéen<br />
Extraitdu Journal de la Vendée<br />
Du 1er au 14 novembre 2010<br />
«Nous<br />
v i v o n s<br />
les fiançailles<br />
du solaire et du scolaire,<br />
lance Gérard Faugeron, Conseiller<br />
Général du canton des Sables d’Olonne<br />
lors de la présentation du premier autocar<br />
solaire français. Le soleil s’est laissé<br />
encapsuler, se fondant dans différents<br />
supports pour s’adapter aux formes<br />
courbes du panneau solaire. Deuxième<br />
département ensoleillé de France, la<br />
Vendée sait tirer profit de son ensoleillement.»<br />
Le Conseil Général de la Vendée s’est<br />
toujours engagé activement dans le domaine<br />
de la maîtrise de l’énergie et de<br />
l’eau et promeut le recours aux énergies<br />
renouvelables.<br />
RAPPEL<br />
L’écologie se mêle à l’économie<br />
Les panneaux peuvent s’adapter à tous<br />
types de véhicules, résistent à la pluie<br />
et à la grêle et sont particulièrement<br />
fins et souples grâce à l’encapsulation<br />
de cellules solaires dans ses matériaux<br />
composites. L’énergie solaire sera récupérée,<br />
stockée dans les batteries pour<br />
alimenter chauffage, climatisation et<br />
éclairage : «On a supprimé le chauffage<br />
traditionnel au fioul qui prenait du Diesel<br />
dans le réservoir du bus. Le chauffage<br />
consomme de 3 à 4,6 litres par<br />
heure. On peut estimer entre 1,5 et 2<br />
tonnes de CO2 par an d’économie dans<br />
l’atmosphère et surtout une baisse de<br />
consommation de carburant », indique<br />
Raphaël Dinelli. L’éclairage a été changé<br />
en éclairage à LED ultra-basse consommation<br />
et tous les mois sur un an, les<br />
données de tous ces apports en énergie<br />
solaire seront relevées.<br />
Boite de premiers secours : Contenu minimum<br />
Protection<br />
du secouriste<br />
Nécessaire<br />
pour plaies<br />
Matériels<br />
divers<br />
<strong>Un</strong>e centrale solaire<br />
Même s’il n’a pas encore trouvé un<br />
partenaire pour racheter l’électricité<br />
produite en dehors des périodes d’utilisation<br />
du car, Raphaël Dinelli affirme<br />
que celui-ci pourrait être transformé en<br />
centrale solaire pendant les périodes<br />
d’arrêt. Au repos en période d’ensoleillement<br />
maximum l’été, les capacités<br />
de batteries vont très vite arriver en saturation.<br />
Dans le système autonome du<br />
car, l’énergie va donc être directement<br />
tirée des panneaux solaires, transformée<br />
par un onduleur sur le courant du<br />
réseau et le car deviendra producteur<br />
d’énergie solaire.<br />
Ce premier autocar hybride solaire sera<br />
intégré dans un an à la flotte des cars<br />
scolaires du Conseil Général. A terme,<br />
le Département envisage d’équiper sa<br />
flotte de cars avec les panneaux solaires.<br />
2 paires de gants à usage unique<br />
1 masque de protection à usage unique qui permet la<br />
réalisation d’une ventilation artificielle<br />
2 compresses stériles en conditionnement individuel<br />
1 assortiment de pansements de différentes tailles<br />
1 ruban de tissu adhésif<br />
3 serviettes nettoyantes à usage unique ou 3 flacons<br />
d’antiseptique cutané en monodose<br />
1 bande de gaze élastique<br />
1 paire de ciseaux<br />
1 couverture isotherme<br />
BREVE<br />
VOYAGEURS R<br />
MARCHANDISES
REGLEMENTATION<br />
VOYAGEURS<br />
Conventions de transport scolaire :<br />
Précisions de la D.A.J.<br />
Brèves Voyageurs<br />
La Direction des affaires juridiques du Ministère de l’Economie,<br />
de l’Industrie et de l’Emploi, rappelle que pour être qualifié<br />
de délégation de service public, un contrat doit avoir une<br />
rémunération substantiellement liée aux résultats d’exploitation,<br />
qui en matière de transport se rapporte :<br />
1) aux aléas de fréquentation ;<br />
2) eux-mêmes corrélés à une éventuelle prise en charge<br />
compensatrice par la personne publique.<br />
Dans le cas d’un contrat où la rémunération du cocontractant<br />
n’est pas corrélée par les aléas de fréquentation ou que celle-ci<br />
est compensée par la personne publique, le contrat est<br />
alors un marché public soumis à la première partie du Code<br />
des marchés publics relative aux pouvoirs adjudicateurs, laquelle<br />
prescrit la procédure d’appel d’offres comme procédure<br />
de droit commun et autorise :<br />
- le recours à la négociation uniquement dans des cas limités,<br />
notamment en cas d’infructuosité ou lorsque les spécifications<br />
techniques ne peuvent être convenablement définies ;<br />
- le recours à une procédure adaptée pour les marchés inférieurs<br />
à 193 000€.<br />
La DAJ rappelle par ailleurs la souplesse que peut apporter<br />
les marchés à bon de commande pour ce type de prestations.<br />
La fiche de la DAJ est téléchargeable sur le site : DAJ_fichetransport-scolaire.<br />
Stationnement des véhicules en zone<br />
publique sur la plate-forme de Roissy<br />
Suite au réaménagement de<br />
l’accès véhicules à la zone<br />
publique de la plate forme<br />
de Roissy, le Préfet de Seine-Saint-Denis<br />
a modifié, en<br />
date du 16 Juillet dernier, l’arrêté<br />
réglementant le stationnement.<br />
Le texte de l’Arrêté est à votre<br />
disposition sur le site de la <strong>FNTV</strong> (www.fntv.fr).<br />
Vous trouverez tous les détails aux articles suivants :<br />
• Article 6.1.6 : pour les « véhicules effectuant un service de transport<br />
dans le cadre d’une pré-commande et navettes hôtels » (p.9);<br />
• Article 9 : pour les «sanctions en cas d’infraction au présent arrêté» p 11.<br />
AGIR 289 10 11/2010<br />
Marchés publics : Modification des formulaires<br />
sur l’ouverture des plis<br />
Après la mise en ligne des 4 nouveaux formulaires<br />
DC relatifs à la déclaration du candidat (voir AGIR<br />
Revue n° 288 – Octobre 2010), la Direction des Affaires<br />
Juridiques (D.A.J.) vient de publier les 11 nouveaux<br />
formulaires OUV (ouverture des plis).<br />
Les onze formulaires constituent des supports non obligatoires,<br />
visant à faciliter et à normaliser, dans le cadre d’une procédure de<br />
passation d’un marché public :<br />
- La réception ou l’ouverture des plis transmis par les candidats<br />
- L’analyse des candidatures et des offres reçues<br />
- D’éventuelles précisions ou compléments relatifs à la teneur des offres<br />
- <strong>Un</strong>e possible mise au point<br />
- La décision d’admission des candidatures<br />
- Le choix de l’offre économiquement la plus avantageuse.<br />
Identifiables grâce à leur couleur bleue, la série des formulaires<br />
OUV s’adresse aux pouvoirs adjudicateurs et aux entités adjudicatrices,<br />
excepté le formulaire OUV7 proposé aux candidats à<br />
un marché public pour apporter les précisions demandées par<br />
l’acheteur public (en gras dans la liste des fichiers téléchargeables<br />
sur le site du Ministère).<br />
Les nouveaux formulaires NOTI (notification des marchés) seront<br />
bientôt mis en ligne et une consultation sur les formulaires EXE<br />
(exécution des marchés) sera lancée à la mi-novembre.<br />
Vous pourrez accéder à ces différents formulaires (téléchargeables)<br />
et à leur fiche explicative élaborés par la DAJ, sur le site :<br />
http://www.bercy.gouv.fr/formulaires/daj/daj_ouv.htm<br />
ERRATUM<br />
Article « Ethylotest anti-démarrage »<br />
Revue AGIR n° 288 – Octobre 2010<br />
Suite à l’article paru le mois dernier, nous vous informons<br />
d’une erreur sur la page du site de la <strong>FNTV</strong>, le<br />
lien proposé pour la plaquette «usagers» est inexact:<br />
il faut lire : http://www.securite-routiere.gouv.fr/IMG/<br />
pdf/publi_EAD_usagers_cle2b6af8.pdf<br />
VOYAGEURS R<br />
MARCHANDISES
Embauche d’un conducteur<br />
de plus de 55 ans et CFA : Rappel<br />
Afin d’éviter que des bénéficiaires d’un dispositif de fin d’activité<br />
(AGECFA, FONGECFA ou tout autre dispositif) exercent une activité<br />
rémunérée, l’accord sur le CFA-Voyageurs stipule que les entreprises<br />
doivent, lors de l’embauche de tout conducteur âgé de plus de<br />
55 ans :<br />
demander au candidat une attestation écrite sur l’honneur indiquant<br />
qu’il n’est pas bénéficiaire d’un congé de fin d’activité<br />
(CFA) ;<br />
et vérifier par écrit auprès de l’Agecfa (organisme gestionnaire)<br />
que le candidat n’est pas bénéficiaire d’un dispositif de CFA.<br />
(Groupe D&O - Prestations AGECFA-Voyageurs<br />
174, rue de Charonne- 75128 Paris cedex 11).<br />
A défaut, l’entreprise qui a embauché le conducteur sans respecter<br />
les obligations susvisées, devra verser à l’Agecfa, une pénalité équivalente<br />
au montant des indemnités perçues par le salarié au titre du<br />
CFA pendant la période d’emploi irrégulier.<br />
Allègements FILLON :<br />
Projet de modification de la formule de calcul<br />
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2011,<br />
envisage une modification de la formule de calcul de la réduction<br />
générale des cotisations patronales de sécurité sociale (dite réduction<br />
Fillon).<br />
Actuellement le calcul des allègements Fillon est appliqué mois par<br />
mois. Le projet de loi prévoit de l’appliquer aux salaires et primes<br />
versés par l’employeur sur toute l’année. Le calcul des allègements<br />
de charges se ferait donc à partir de la rémunération globale annuelle.<br />
Ce projet pénalisant particulièrement les entreprises de TRV,<br />
qui ont instauré un treizième mois conventionnel, la <strong>FNTV</strong> a écrit au<br />
Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l’Etat,<br />
afin de demander le maintien du dispositif en vigueur. Par ailleurs,<br />
la Fédération tente avec le MEDEF de faire amender ce projet de loi<br />
lors de son passage devant le Parlement.<br />
Pour la <strong>FNTV</strong>, il est indispensable de maintenir ce dispositif<br />
qui stimule le développement des TPE et des PME, l’innovation<br />
et la création d’emplois.<br />
AGIR 289 11 11/2010<br />
REGLEMENTATION<br />
VOYAGEURS<br />
Immatriculation atout France :<br />
Procédure simplifiée<br />
Pour les entreprises ayant une licence ou<br />
une habilitation, la procédure simplifiée<br />
pour l’immatriculation auprès d’Atout France<br />
(obligatoire depuis le 1er janvier 2010)<br />
doit impérativement être faite avant le<br />
31 décembre 2010.<br />
1- Avant le 31 décembre 2010 (procédure<br />
simplifiée) :<br />
Si vous faites votre demande avant cette<br />
date, la copie de votre dernier arrêté préfectoral<br />
d’habilitation ou de licence suffit<br />
comme pièce justificative.<br />
2- Entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre<br />
2012 (procédure complète):<br />
Si vous faite votre demande dans cette période,<br />
vous devrez fournir toutes les pièces<br />
justificatives suivantes :<br />
Attestation de garantie financière de minimum<br />
100.000 €<br />
Assurance Responsabilité Civile Professionnelle<br />
Attestation de capacité financière (modèles<br />
disponibles sur le site d’Atout France).<br />
3- Au-delà du 31 décembre 2012 :<br />
Si vous n’avez pas fait votre demande audelà<br />
de cette date, vous pourrez être poursuivi<br />
pour exercice illégal de la profession.<br />
Les sanctions encourues peuvent aller<br />
jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et<br />
7.500€ d’amende. En outre, le tribunal<br />
peut ordonner la fermeture temporaire ou<br />
définitive de l’établissement.<br />
Vous pouvez accéder au site d’Atout<br />
France : http://registre-operateurs-devoyages.atout-france.fr/immatriculation/?wicket:bookmarkablePage=:fr.atoutfrance.page.EspacePro<br />
VOYAGEURS R<br />
MARCHANDISES
DEVELOPPEMENT<br />
DURABLE<br />
L’affichage co 2 en questions<br />
(en collaboration avec AGIR Services)<br />
Après le Sénat le 28 juin, l’Assemblée nationale a adopté le 29 juin 2010 le projet de loi portant<br />
engagement national pour l’environnement dit « Grenelle 2 ». Cette loi a pour objet de mettre<br />
en œuvre concrètement les dispositions du Grenelle 1. Les entreprises de transport routier sont<br />
concernées par plusieurs dispositions, notamment par l’affichage des émissions de gaz à effet de<br />
serre associées aux prestations de transport de marchandises.<br />
D’où vient la notion<br />
d’affichage CO2 ?<br />
La loi Grenelle I, adoptée définitivement<br />
en juillet 2009, dispose en<br />
son article 47 que : « la mention<br />
de l’impact environnemental des<br />
produits et des offres de prestation<br />
de services à côté de l’affichage<br />
de leur prix sera progressivement<br />
développée, y compris au niveau<br />
communautaire.»<br />
La loi Grenelle I précise également<br />
(article 85) que : « le bénéficiaire<br />
d’une prestation de transport de<br />
voyageurs ou de marchandises est<br />
informé par le commissionnaire de<br />
transport ou, à défaut, par le transporteur,<br />
de la quantité de dioxyde<br />
de carbone émise par les différents<br />
modes de transport permettant la<br />
réalisation de l’opération ».<br />
L’affichage CO2 de la prestation<br />
transport est-il une<br />
obligation légale pour l’entreprise<br />
?<br />
L’affichage CO2 des produits sera<br />
obligatoire à compter de 2011.<br />
En revanche, l’affichage CO2 de la<br />
prestation transport n’est pas pour<br />
l’heure une obligation légale.<br />
L’entreprise de transport est-elle concernée par la question de<br />
l’affichage de la prestation transport ?<br />
Oui, car la pression des clients (chargeurs) pourra contraindre le transporteur à<br />
l’affichage de chacune de ses prestations de transport.<br />
Il est vraisemblable qu’à terme l’affichage de la prestation transport devienne<br />
obligatoire. Cet affichage pourrait servir à plus long terme encore pour<br />
permettre la taxation du carbone produit pour chaque prestation de transport.<br />
Toutefois, l’enjeu aujourd’hui c’est la définition de la méthodologie de calcul nécessaire<br />
à l’affichage des émissions de CO2.<br />
Qui travaille à la mise en œuvre de l’affichage CO2 de la prestation<br />
transport ?<br />
C’est l’observatoire énergie environnement transport (OEET) mis en place en<br />
2007 à la suite du Grenelle de l’environnement. L’ADEME anime au sein de l’OEET<br />
une commission technique marchandises.<br />
Cette commission a pour mission :<br />
d’identifier l’ensemble des outils de calcul d’émissions de gaz à effet de<br />
serre du transport et de réaliser l’inventaire des éco comparateurs,<br />
de proposer une base méthodologique de méthodes de calcul communes<br />
aux différents modes de transport (marchandises et voyageurs),<br />
de permettre l’affichage des émissions de CO2 de tous les modes de<br />
transport (routier, fluvial, ferroviaire, aérien),<br />
de permettre l’affichage de ces émissions sous forme d’expérimentation.<br />
Le travail de la commission est résumé sous l’appellation « l’affichage des émissions<br />
carbone du transport ». La finalité immédiate de cet affichage est l’information<br />
à destination des acheteurs de transport (bénéficiaires).<br />
Le travail de l’OEET servira de base aux futurs décrets qui fixeront les modalités<br />
et conditions d’application de ces dispositions.<br />
12<br />
AGIR 289 11/2010<br />
MARCHANDISES R<br />
VOYAGEURS R
Existe-t-il un dispositif européen<br />
d’affichage de la prestation<br />
transport ?<br />
Non, pas encore. Il existe plusieurs démarches<br />
similaires dans d’autres pays<br />
de l’<strong>Un</strong>ion européenne. Toutefois, certains<br />
Etats membres ont une approche<br />
plutôt fondée sur les gaz à effet de serre<br />
dans leur ensemble (GES), d’autres<br />
se limitent au seul CO2.<br />
Il existe donc un vrai besoin d’harmonisation<br />
au niveau européen des outils<br />
et méthodologies de calcul permettant<br />
l’affichage du CO2.<br />
Comment les pays de l’<strong>Un</strong>ion<br />
européenne collaborent-ils sur<br />
l’affichage CO2 ?<br />
Le Comité Européen de Normalisation<br />
(CEN) a pour mission de déterminer<br />
une méthode de normalisation<br />
de l’affichage des gaz à effet de serre<br />
des prestations de transport. Il a une<br />
obligation d’aboutir dans un délai de 3<br />
ans. L’outil de calcul doit être crédible<br />
et reconnu par tous afin d’éviter toute<br />
distorsion de concurrence. La France<br />
par l’intermédiaire de l’AFNOR participe<br />
à cette démarche européenne.<br />
Concrètement, à quels besoins<br />
répond l’affichage CO2 ?<br />
C’est une très forte demande d’information<br />
du consommateur (62 % des<br />
Français le souhaiteraient / source<br />
ADEME). Il répond donc à une demande<br />
sociétale. Dans le domaine du<br />
transport, le consommateur, en termes<br />
d’affichage, ne dispose généralement<br />
que de peu d’éléments pour guider ses<br />
choix.<br />
Pourquoi un outil d’affichage<br />
CO2 ?<br />
L’affichage du CO2 est d’abord un élément<br />
d’information pour que le producteur<br />
prenne conscience de l’impact<br />
de sa propre production. Les outils de<br />
calcul permettront aussi d’expliquer<br />
comment traduire les enjeux de long<br />
terme dans les décisions opération-<br />
nelles de court terme. Et enfin, probablement<br />
le plus important : l’objectif à<br />
terme de l’affichage carbone est qu’il<br />
devienne un instrument de rééquilibrage<br />
du marché. <strong>Un</strong> « bon » marché est<br />
un marché où le prix intègre les externalités<br />
positives, c’est-à-dire où le produit<br />
le plus propre est moins cher que<br />
le produit le plus polluant.<br />
Quel est l’intérêt de l’affichage<br />
CO2 ?<br />
L’avenir de l’étiquetage carbone est<br />
donc bien plus qu’une simple information<br />
au consommateur. La finalité<br />
étant de passer à un nouveau modèle<br />
de développement de société qui ne<br />
soit pas une société de consommation<br />
et de gaspillage. Ce qui porte atteinte<br />
au pouvoir d’achat actuellement, c’est<br />
l’augmentation du prix de l’énergie. Il<br />
convient d’orienter les choix vers des<br />
produits moins consommateurs d’énergie.<br />
Il faut que les produits vertueux<br />
aient un avantage prix par rapport aux<br />
produits qui ne le sont pas.<br />
Quels indicateurs pour calculer<br />
le CO2 ?<br />
Il faut quantifier les impacts environnementaux<br />
des différents moyens de<br />
transport et les ramener aux services<br />
rendus. Par exemple à des grammes<br />
de CO2 / tonnes km. Au moment de<br />
faire des comparaisons, il faut garder à<br />
l’esprit que toute mesure présente des<br />
incertitudes, liées aux méthodes et aux<br />
hypothèses que l’on doit faire.<br />
13<br />
AGIR 289 11/2010<br />
DEVELOPPEMENT<br />
DURABLE<br />
Il y aura trois approches possibles pour<br />
une entreprise :<br />
données réelles mesurées dans son entreprise,<br />
bases de données moyenne de l’activité<br />
sectorielle,<br />
une statistique moyenne globale publique.<br />
Quelles questions posent la mise<br />
en place de l’affichage CO2 de la<br />
prestation de transport ?<br />
De nombreuses questions nécessitent<br />
une réflexion de l’ensemble des acteurs<br />
(chargeurs, transporteurs, industriels,<br />
Etat) :<br />
quelles sont les émissions que le transporteur<br />
doit retenir dans l’évaluation<br />
d’une prestation de transport ?<br />
quels sont les GES à prendre en compte<br />
? Quels coefficients de conversion de<br />
l’énergie consommée en GES ?<br />
quelles méthodes le transporteur devra-t-il<br />
appliquer pour calculer les émissions<br />
d’une opération de transport ?<br />
quelles seront les modalités de communication<br />
des émissions entre le<br />
transporteur et son client ?<br />
quels seront les impacts économiques<br />
de l’application de cette mesure?<br />
quelles modalités de suivi et de contrôle<br />
devraient être mises en place ?<br />
quel sera l’impact réel de cette disposition<br />
sur la réduction des émissions de<br />
gaz à effet de serre ?<br />
MARCHANDISES R<br />
VOYAGEURS R
SOCIAL<br />
<strong>Maladie</strong>, <strong>accident</strong>s, <strong>inaptitude</strong> physique<br />
du salarié une gestion rigoureuse s’impose<br />
En collaboration avec AGIR ASSISTANCE, Conseil et Assistance en matière juridique et sociale<br />
L’évolution de la réglementation et le nombre croissant des contentieux liés à ce sujet,<br />
nous conduisent à vous présenter, à nouveau, un rappel synthétique des règles régissant<br />
ce cas particulier.<br />
I - La maladie, l’<strong>accident</strong> et <strong>inaptitude</strong> physique<br />
du salarié, d’origine non professionnelle :<br />
1 – L’information de l’employeur :<br />
Aux termes de la Convention Collective<br />
Nationale des Transports Routiers (article<br />
16), l’absence pour maladie ou <strong>accident</strong>,<br />
doit être notifiée à l’employeur<br />
par le salarié, le plus rapidement possible,<br />
et au plus tard, dans un délai<br />
de deux jours francs, sauf cas<br />
de force majeure, étant rappelé que<br />
toute absence, pour quelque motif que<br />
ce soit, doit être justifié par un motif<br />
valable, dès que possible, et au plus<br />
tard, dans un délai de trois jours<br />
francs, sauf cas de force majeure.<br />
Dans la mesure où le salarié ne respecte<br />
pas cette obligation :<br />
L’employeur ne peut considérer<br />
celui-ci comme démissionnaire,<br />
même si l’absence injustifiée se<br />
prolonge pendant une longue durée<br />
(ex : 1 an).<br />
En effet, la démission ne peut résulter<br />
que d’une décision explicite et non<br />
équivoque du salarié et sera, obligatoirement,<br />
caractérisée, en pratique, par<br />
une lettre recommandée avec demande<br />
d’avis de réception, ou remise en<br />
main propre contre décharge rédigée<br />
par le salarié, sans hâte et en l’absence<br />
de tout événement émotionnant.<br />
L’employeur ne pourra procéder au<br />
congédiement du salarié, le cas échéant<br />
pour faute grave, que dans la mesure<br />
où après l’expiration du délai dont dis-<br />
2 – Le contrôle médical patronal et ses incidences :<br />
Dans la mesure où l’employeur a des<br />
doutes sur le caractère médical de<br />
l’arrêt de travail notifié par son salarié,<br />
il dispose de la faculté de<br />
faire effectuer une contre-visite<br />
médicale par un médecin de son<br />
choix.<br />
L’intérêt de cette contre-visite est,<br />
cependant, limité, compte-tenu de la<br />
jurisprudence particulièrement libérale<br />
de la Cour de Cassation.<br />
Ainsi pour exemple :<br />
Dans l’hypothèse où le médecin commis<br />
pour effectuer la contre-visite au domicile<br />
du salarié, considérerait que celui-ci ne<br />
souffre d’aucune affection, le chef d’entreprise<br />
ne pourrait cependant, en aucun<br />
cas, procéder au licenciement du salarié.<br />
Tout au plus, peut-il, pour la période postérieure<br />
à la contre-visite, suspendre le<br />
versement des indemnités prévues pour<br />
chaque catégorie de personnel, par les<br />
Annexes à la Convention Collective dans<br />
14<br />
AGIR 289 11/2010<br />
LA SUSPENSION DU<br />
CONTRAT DE TRAVAIL<br />
Le contrat de travail du salarié<br />
malade, se trouve suspendu.<br />
Deux sources principales de<br />
contentieux peuvent survenir lors<br />
de cette période de suspension :<br />
pose le salarié pour communiquer un<br />
justificatif, une mise en demeure lui<br />
aura été adressée :<br />
· lui enjoignant de transmettre le justificatif<br />
sérieux de son absence dans<br />
un délai raisonnable (au moins cinq<br />
jours);<br />
· lui enjoignant de reprendre son service<br />
à défaut d’un tel justificatif;<br />
· lui précisant qu’à défaut de communication<br />
du justificatif requis et de reprise<br />
du service à l’expiration du délai<br />
imparti, son licenciement, le cas<br />
échéant pour faute grave, pourra être<br />
envisagé.<br />
le cadre de la garantie de ressources.<br />
L’absence du salarié lors de la contre-visite,<br />
même en dehors des heures de sortie<br />
autorisées par son médecin traitant,<br />
ne peut; si le salarié est en mesure de<br />
justifier médicalement celle-ci, donner<br />
lieu à la suspension de la garantie de ressources.<br />
L’employeur devra, dans cette hypothèse,<br />
pouvoir démontrer que l’absence du<br />
salarié est due au seul fait de celui-ci.<br />
MARCHANDISES R<br />
VOYAGEURS R
LA RUPTURE<br />
DU CONTRAT DE TRAVAIL<br />
Dans certaines hypothèses de maladie<br />
ou d’<strong>inaptitude</strong> physique du salarié, l’employeur<br />
peut être amené à envisager la<br />
rupture du contrat de travail du salarié.<br />
Depuis 1960, la rupture du contrat de travail<br />
pour longue maladie ou pour <strong>inaptitude</strong><br />
physique du salarié, s’analysait, selon<br />
la jurisprudence de la Cour de Cassation,<br />
en une décision motivée par un cas de<br />
force majeure.<br />
C’est dans le cadre de cette conception,<br />
que fut adoptée la rédaction de l’article 16<br />
de la Convention Collective Nationale des<br />
Transports Routiers et Activités Auxiliaires<br />
du Transport, qui permet à l’employeur,<br />
tout en prenant l’initiative de la rupture<br />
dans le respect des règles de procédure<br />
relative au licenciement de constater celle-ci,<br />
et de s’exonérer ainsi du versement<br />
d’une indemnité de licenciement.<br />
Toutefois, la Chambre Sociale de la Cour<br />
de Cassation a opéré un revirement de<br />
sa jurisprudence ; revirement confirmé à<br />
maintes reprises.<br />
Aujourd’hui, la rupture classique du<br />
contrat de travail, consécutive à la<br />
maladie ou l’<strong>inaptitude</strong> physique du<br />
salarié, s’analyse en un licenciement<br />
imputable à l’employeur.<br />
Nous rappellerons successivement les<br />
règles, désormais, applicables aux trois<br />
hypothèses susceptibles d’entraîner un<br />
licenciement du salarié, avant d’étudier<br />
les conséquences financières de cette<br />
rupture.<br />
1 – Les absences répétées pour maladie<br />
Jusqu’en 1990, il était parfaitement<br />
admis que les absences répétées<br />
pour maladie d’un salarié, pouvaient<br />
constituer un motif réel et sérieux de<br />
licenciement, dans la mesure où celles-ci<br />
pouvaient entraîner des perturbations<br />
dans le fonctionnement<br />
de l’entreprise.<br />
Depuis un arrêt du 26 septembre<br />
1990, la Chambre Sociale de la Cour<br />
de Cassation considère que les absences<br />
répétées pour maladie d’un<br />
salarié, ne peuvent légitimer le<br />
congédiement de celui-ci, que<br />
dans la mesure où :<br />
· ces absences répétées perturbent<br />
le fonctionnement de l’entreprise et<br />
où le salarié a été informé de cette<br />
désorganisation ;<br />
· le licenciement n’intervient qu’au<br />
cours d’une période d’absence dont<br />
la durée excède la période de protection<br />
fixée par la Convention Collective.<br />
2 – La maladie prolongée<br />
A l’issue du délai de protection rappelé<br />
ci-dessus, l’employeur pourra envisager<br />
de rompre le contrat de travail du salarié<br />
absent.<br />
Ce congédiement ne pourra intervenir<br />
que dans la mesure où l’absence imposera<br />
le remplacement effectif du salarié.<br />
En cas de contestation, il appartiendra<br />
au chef d’entreprise, de démontrer cette<br />
nécessité de remplacement effectif.<br />
3 – L’<strong>inaptitude</strong> physique du salarié<br />
En cas d’<strong>inaptitude</strong> physique du<br />
salarié, la jurisprudence crée<br />
aujourd’hui, une véritable obligation<br />
de reclassement à la charge<br />
de l’employeur, en appliquant très<br />
largement les dispositions des articles<br />
L.4624-1 et L.1226-2 du Code du Travail.<br />
Il convient de noter que cette obligation<br />
de reclassement prévue par l’interprétation<br />
jurisprudentielle du Code<br />
du Travail, est rappelée par les dispo-<br />
AGIR 289 15 11/2010<br />
SOCIAL<br />
La période de protection pendant<br />
laquelle l’employeur ne<br />
peut procéder au congédiement<br />
du salarié, est fixée par les dispositions<br />
de l’article 16 de la Convention<br />
Collective à :<br />
- six mois, pour les salariés âgés de<br />
moins de cinquante ans et ayant une<br />
ancienneté inférieure, dans l’entreprise,<br />
à quinze ans, au moment de<br />
l’arrêt de travail ;<br />
- douze mois, pour les salariés<br />
âgées d’au moins cinquante ans et<br />
ayant acquis une ancienneté minimale<br />
de quinze ans dans l’entreprise.<br />
Il convient, en outre, de signaler que<br />
cette protection cesse dans la mesure<br />
où le salarié embauché pour remplacer<br />
le salarié absent, a une ancienneté<br />
dans l’entreprise supérieure<br />
à celle qu’avait le salarié remplacé,<br />
au moment de sa maladie ou de son<br />
<strong>accident</strong>.<br />
Aussi, au plan pratique, une telle décision<br />
ne pourra, à notre sens, intervenir,<br />
que dans la mesure où la technicité ou<br />
l’importance stratégique du poste occupé<br />
par le salarié absent, ne permet pas<br />
à l’employeur de pourvoir à son remplacement,<br />
dans le cadre de contrats<br />
de travail précaires (durée déterminée,<br />
travail temporaire).<br />
sitions de l’article 11-Ter de l’Annexe I<br />
à la Convention Collective des Transports<br />
Routiers et Activités Auxiliaires<br />
du Transport, applicable aux ouvriers.<br />
En application de cette jurisprudence,<br />
les précautions et obligations à la<br />
charge de l’employeur peuvent être<br />
synthétisées comme suit :<br />
- l’avis d’<strong>inaptitude</strong> physique ne peut<br />
être émis que par le Médecin du Travail;<br />
MARCHANDISES R<br />
VOYAGEURS R
SOCIAL<br />
- dans tous les cas, et quel que soit le<br />
contenu de cet avis, l’employeur doit<br />
solliciter les propositions de reclassement<br />
susceptibles d’être formulées par<br />
le Médecin du Travail.<br />
Ce dernier est habilité à proposer « des<br />
mesures individuelles telles que mutations<br />
ou transformations de postes,<br />
justifiées par des considérations relatives<br />
notamment à l’âge, à la résistance<br />
La rupture du contrat de travail du<br />
salarié malade ou inapte, à l’initiative<br />
de l’employeur, s’analysera nécessairement<br />
en un licenciement imputable<br />
à l’employeur.<br />
Celui-ci devra, dès lors :<br />
- respecter la procédure de licenciement<br />
pour motif personnel ;<br />
- régler au salarié l’indemnité conventionnelle<br />
de licenciement à laquelle il<br />
peut prétendre ;<br />
- si un conducteur ne peut pas bénéficier<br />
de l’IPRIAC, le montant de l’indemnité<br />
de licenciement sera, s’il est<br />
plus favorable au salarié, égal à celui<br />
fixé par l’article 11 ter de l’Annexe I<br />
(ouvriers).<br />
physique ou l’état de santé physique<br />
et mentale des travailleurs ».<br />
- dans l’hypothèse où le Médecin du<br />
Travail se prononcera en faveur d’une<br />
<strong>inaptitude</strong> physique totale et définitive,<br />
la Cour de Cassation considère que<br />
l’entreprise doit toutefois rechercher<br />
un reclassement pour le salarié.<br />
- en cas d’<strong>inaptitude</strong> partielle, il<br />
appartient au chef d’entreprise de rechercher<br />
activement les propositions<br />
de reclassement susceptibles d’être<br />
formulées au salarié, conformément à<br />
l’avis circonstancié émis par le Médecin<br />
du Travail.<br />
- en cas de désaccord avec les propositions<br />
émises par le Médecin du Travail,<br />
il est possible de saisir l’Inspecteur du<br />
Travail qui prendra une décision après<br />
avis du Médecin – Inspecteur du Travail.<br />
4 – Les conséquences financières de la rupture du contrat de travail<br />
Il convient de noter qu’en cas de licenciement<br />
faisant suite à une maladie de<br />
longue durée ou à un état d’<strong>inaptitude</strong><br />
physique et alors que dans ce cas le<br />
préavis existe, le salarié ne pourra<br />
prétendre au versement d’une indemnité<br />
compensatrice de préavis, que<br />
dans la mesure où il pourra exécuter<br />
ce délai-congé.<br />
Outre ces conséquences financières<br />
relativement importantes, il convient<br />
de noter que les conditions draconiennes<br />
imposées au chef d’entreprise, si<br />
elles ne sont pas respectées intégralement,<br />
pourront, en cas de contentieux,<br />
être de nature à conférer un caractère<br />
abusif au licenciement, et entraîner<br />
la condamnation de l’employeur au<br />
paiement de dommages-intérêts d’un<br />
montant minimum de six mois de sa-<br />
16<br />
AGIR 289 11/2010<br />
- dans la mesure où, après une recherche<br />
approfondie, le chef d’entreprise<br />
ne sera pas en mesure de proposer<br />
un reclassement au salarié inapte, il<br />
devra faire connaître à celui-ci, par un<br />
courrier distinct de la lettre de licenciement,<br />
les motifs qui s’opposent au<br />
reclassement. Le congédiement du salarié<br />
pourra, alors, être envisagé.<br />
En cas de litige, l’employeur doit pouvoir<br />
justifier objectivement avoir :<br />
- suivi l’ensemble de la procédure<br />
instituée par les articles L.4624-1 et<br />
L.1226-2 du Code du Travail, et le cas<br />
échéant, la Convention Collective.<br />
- recherché l’ensemble des propositions<br />
susceptibles d’être formulées au<br />
salarié et, en cas d’impossibilité de<br />
reclassement, pouvoir prouver l’existence<br />
des motifs qui s’opposent à ce<br />
reclassement.<br />
laire brut (salarié ayant plus de deux<br />
ans d’ancienneté et employeur occupant<br />
plus de 11 salariés).<br />
Par ailleurs, l’employeur pourra être<br />
condamnée au remboursement des<br />
allocations d’assurance-chômage servies<br />
au salarié dans la limite de six<br />
mois.<br />
MARCHANDISES R<br />
VOYAGEURS R
AGIR 289 17 11/2010<br />
SOCIAL<br />
II - La maladie, l’<strong>accident</strong> et l’<strong>inaptitude</strong> physique d’origine professionnelle<br />
LA SUSPENSION<br />
DU CONTRAT DE TRAVAIL<br />
INTERDICTION DE LICENCIER<br />
Les articles L.1226-7 et suivants<br />
du Code du Travail, instituent une<br />
protection particulière des salariés<br />
victimes d’un <strong>accident</strong> du travail ou<br />
d’une maladie professionnelle.<br />
Ainsi, le salarié indisponible à la<br />
suite d’un <strong>accident</strong> du travail ou<br />
d’une maladie professionnelle ne<br />
peut être licencié pendant la durée<br />
de la suspension de son contrat de<br />
travail, sauf en cas de faute grave<br />
ou d’impossibilité de maintenir le<br />
contrat de travail pour une cause<br />
étrangère à l’<strong>accident</strong>.<br />
Cette protection n’est pas liée à une<br />
condition d’ancienneté ou d’effectif. Elle<br />
joue, même pendant la période d’essai.<br />
Il conviendra donc d’être très vigilant<br />
dans la rédaction de la clause du<br />
contrat de travail relative à la période<br />
d’essai, afin que celle-ci soit suspendue<br />
pendant la même durée que la suspension<br />
du contrat de travail.<br />
LA RUPTURE DU CONTRAT<br />
DE TRAVAIL<br />
Par ailleurs, cette protection ne s’applique<br />
pas en cas d’<strong>accident</strong> de trajet.<br />
En revanche, elle s’applique aux rechutes,<br />
comme à l’<strong>accident</strong> initial, sauf dans<br />
l’hypothèse où les rechutes seraient<br />
consécutives à un <strong>accident</strong> survenu au<br />
service d’un employeur précédent et<br />
dans la mesure où l’exécution du nouvel<br />
emploi n’a pas eu d’incidence sur la<br />
survenance de la rechute.<br />
La durée de la protection s’étend,<br />
jusqu’à la visite de reprise passée par<br />
le salarié auprès de la Médecine du Travail,<br />
seule compétente pour apprécier<br />
de l’aptitude physique du salarié.<br />
Il convient de noter que la protection<br />
accordée au salarié ne fait pas obstacle<br />
à la survenance du terme d’un contrat a<br />
durée déterminée.<br />
Toutefois, lorsque le contrat comporte<br />
une clause de renouvellement, l’employeur<br />
ne peut refuser celui-ci que<br />
pour un motif réel et sérieux, étranger<br />
à l’<strong>accident</strong> ou à la maladie.<br />
En revanche, l’arrêt pour <strong>accident</strong> du<br />
travail ou maladie professionnelle, suspend<br />
le préavis.<br />
Le licenciement d’un salarié victime d’un<br />
<strong>accident</strong> du travail ou d’une maladie<br />
professionnelle, intervenant pendant la<br />
période de protection et en dehors des<br />
1- La procédure préalable au licenciement et les motifs de celui-ci<br />
Dans la mesure où le salarié serait déclaré<br />
totalement ou partiellement inapte<br />
à reprendre son emploi antérieur,<br />
le Code du Travail met à la charge de<br />
l’employeur une véritable obligation de<br />
reclassement.<br />
Dès lors que l’<strong>inaptitude</strong> est constatée<br />
par la Médecine du Travail, l’employeur<br />
doit solliciter les propositions de reclassement<br />
susceptibles d’être formulées<br />
par celui-ci.<br />
Ces propositions doivent se faire dans un<br />
emploi approprié aux capacités du salarié<br />
en procédant, le cas échéant, à des<br />
mutations, transformations de postes ou<br />
aménagements du temps de travail.<br />
Elles doivent être formulées au salarié<br />
par l’employeur, après avis des délégués<br />
du personnel. Il convient de relever que<br />
la consultation des représentants du<br />
personnel doit également intervenir en<br />
cas d’<strong>inaptitude</strong> définitive du salarié.<br />
Compte-tenu de la formulation de la loi<br />
et de la Convention Collective Nationale<br />
des Transports Routiers (article 14), l’on<br />
remarquera que l’obligation de reclassement<br />
imposée à l’employeur, est très<br />
étendue.<br />
Aussi, le congédiement du salarié ne<br />
pourra intervenir que dans la mesure<br />
où l’entreprise pourra démontrer, objectivement<br />
et concrètement, qu’après<br />
avoir recherché toutes les solutions en-<br />
cas prévus par la loi, est nul de plein<br />
droit. En conséquence, dans ce cas, le<br />
salarié pourra, au choix, demander sa<br />
réintégration ou l’attribution à son profit<br />
de dommages-intérêts correspondant<br />
au préjudice subi par lui, dont le montant<br />
est apprécié souverainement par le<br />
juge.<br />
A l’issue de la période de suspension de<br />
son contrat de travail, et dans la mesure<br />
où il sera déclaré apte par le médecin<br />
du travail, le salarié retrouvera son emploi<br />
ou un emploi similaire (qualification<br />
professionnelle identique), assorti d’une<br />
rémunération équivalente à celle qu’il<br />
percevait antérieurement.<br />
Toutefois, le maintien d’une rémunération<br />
équivalente n’implique pas l’attribution<br />
des éléments non contractuels<br />
de rémunération qui étaient liés aux<br />
servitudes particulières du poste de<br />
travail initial et qui ne comporte pas la<br />
nouvelle affectation (ex : accomplissement<br />
d’heures supplémentaires, attribution<br />
de primes).<br />
Le refus de réemployer un salarié déclaré<br />
apte, par le Médecin du Travail, à<br />
reprendre son emploi antérieur, ouvrira<br />
droit à l’attribution, à son profit, des<br />
indemnités diverses rappelées ci-après<br />
(II – 2 – a et b).<br />
visagées par la loi et compatibles avec<br />
les propositions du Médecin du Travail<br />
elle se trouve dans l’impossibilité de<br />
procéder au reclassement, ou si le salarié<br />
a refusé la (les) proposition(s) de reclassement<br />
qui lui étai(en)t offerte(s).<br />
En application à l’article 14 de la convention<br />
collective, la recherche de reclassement<br />
doit s’étendre à toutes les entreprises<br />
de la profession. Dès lors que<br />
l’<strong>inaptitude</strong> a été constatée, il convient<br />
donc d’interroger l’UFT à ce sujet.<br />
La notification écrite et explicite au salarié,<br />
de l’impossibilité de reclassement,<br />
devra intervenir préalablement à l’engagement<br />
de la procédure de licenciement.<br />
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VOYAGEURS R
SOCIAL<br />
2 - Les conséquences financières du licenciement<br />
a) Le licenciement est justifié<br />
Cette décision interviendra sans préavis.<br />
Le salarié pourra prétendre au règlement<br />
:<br />
· d’une indemnité équivalente à l’indemnité<br />
compensatrice de préavis (celle-ci<br />
n’ouvrant pas droit aux congéspayés)<br />
;<br />
· de l’indemnité conventionnelle de licenciement<br />
dont le montant ne peut<br />
être inférieur au double de l’indemnité<br />
légale de licenciement (1).<br />
Pour un conducteur, si le salarié n’est<br />
pas pris en charge par l’IPRIAC, l’indemnité<br />
ne pourra pas être inférieure<br />
au montant prévu par l’article 11 Ter<br />
de l’Annexe I à la Convention Collective.<br />
On notera que seule l’indemnité<br />
conventionnelle de licenciement sera<br />
due au salarié, dans la mesure où son<br />
refus d’accepter toute proposition de<br />
reclassement émise par l’employeur,<br />
pourra être considérée comme abusif.<br />
Compte tenu de la jurisprudence actuelle<br />
de la Cour de Cassation, il<br />
convient, toutefois, d’être particulièrement<br />
vigilant quant à l’utilisation de<br />
cette notion de refus abusif du salarié.<br />
Il ne saurait, en effet, y avoir refus<br />
abusif que dans la mesure où le salarié<br />
rejettera systématiquement toute proposition<br />
de reclassement n’entraînant<br />
aucune modification de son contrat de<br />
travail, traduisant une volonté délibérée<br />
de sa part, de se faire indemniser.<br />
Enfin, la rupture du contrat de travail<br />
d’un salarié inapte et engagé dans le<br />
cadre d’un contrat de travail à durée<br />
déterminée, ne pourra être envisagée<br />
que dans le cadre d’une résiliation judiciaire<br />
du contrat de travail.<br />
A défaut, l’employeur devra régler au<br />
salarié une indemnité destinée à réparer<br />
le préjudice subi par lui et qui ne<br />
pourra être inférieure au montant des<br />
salaires auxquels le salarié aurait pu<br />
prétendre jusqu’à l’expiration de son<br />
contrat de travail.<br />
18<br />
AGIR 289 11/2010<br />
b) Le licenciement est abusif<br />
Dans cette hypothèse, l’employeur devra,<br />
en outre, verser au salarié, des<br />
dommages-intérêts correspondants au<br />
préjudice subi par celui-ci dont le montant<br />
ne saurait être inférieur à douze<br />
mois de salaire brut.<br />
Compte-tenu des ces risques financiers<br />
particulièrement important, la plus<br />
grande vigilance s’impose dans la gestion<br />
de chaque suspension et rupture<br />
du contrat de travail d’un salarié victime<br />
d’un <strong>accident</strong> du travail ou d’une<br />
maladie professionnelle.<br />
(1) Pour les salariés ayant, au moins un an d’ancienneté, l’indemnité légale de licenciement est égale à : 1/5ème de mois de salaire brut par<br />
année de présence + 2/15ème de mois de salaire brut par année de présence supérieure à 10 ans. L’indemnité est calculée sur la base du<br />
salaire mensuel moyen brut que le salarié a ou aurait perdu au cours des 3 derniers mois du contrat de travail ou, des 12 derniers mois si<br />
cette règle lui est favorable.<br />
III - Les dispositions communes à l’<strong>inaptitude</strong> physique<br />
1 – Constat de l’<strong>inaptitude</strong><br />
L’<strong>inaptitude</strong> ne peut, en principe, être constaté qu’à l’issue<br />
de deux visites passées auprès du Médecin du Travail,<br />
espacées de deux semaines.<br />
Exceptionnellement, l’<strong>inaptitude</strong> peut être constatée à<br />
l’issue d’une seule visite en cas de danger « immédiat<br />
pour le salarié ou la sécurité de l’intéressé ou celles de<br />
tiers », dès lors que sur son avis, le Médecin du Travail<br />
mentionne qu’une seule visite sera effectuée et se référera<br />
explicitement à l’article R.4624-31 du Code du<br />
Travail.<br />
(d’origine professionnelle ou non professionnelle)<br />
2 – L’obligation de reclassement<br />
Le reclassement du salarié inapte doit être recherché au<br />
sein de l’entreprise et de toutes les sociétés du groupe<br />
auquel elle appartient, dans un emploi aussi comparable<br />
que possible à l’emploi précédemment occupé, au besoin<br />
par la mise en œuvre de mesures telles que mutations,<br />
transformations de postes ou aménagement du temps de<br />
travail.<br />
En cas d’<strong>inaptitude</strong> d’origine professionnelle, le reclassement<br />
doit également être recherché au sein de la profession.<br />
MARCHANDISES R<br />
VOYAGEURS R
3 – Reprise du paiement du salaire<br />
A l’expiration d’un délai d’un mois suivant<br />
la constatation de l’<strong>inaptitude</strong>,<br />
l’entreprise doit reprendre le versement<br />
du salaire que le salarié aurait<br />
perçu s’il avait travaillé.<br />
Plusieurs précisions méritent d’être<br />
apportées :<br />
- cette disposition s’applique, même si<br />
le salarié a été déclaré inapte, à tout<br />
emploi dans l’entreprise ;<br />
- le salaire concerné est celui que le<br />
salarié percevait ou aurait dû percevoir<br />
au titre de l’emploi occupé par lui<br />
avant son <strong>inaptitude</strong> ;<br />
- ce salaire doit être revalorisé dans<br />
les mêmes conditions que les rémunérations<br />
attribuées dans l’entreprise<br />
aux autres salariés.<br />
Pendant ce délai d’un mois suivant la<br />
constatation de l’<strong>inaptitude</strong>, l’entreprise<br />
n’est redevable d’aucune rémunération<br />
à l’égard du salarié, dès lors<br />
que celui-ci ne peut pas exécuter son<br />
contrat de travail.<br />
Depuis le 1er Juillet 2010, l’<strong>inaptitude</strong><br />
d’origine professionnelle<br />
d’un salarié lui permet de bénéficier<br />
d’une indemnité temporaire<br />
d’<strong>inaptitude</strong>, versée par la CPAM<br />
et limité à cette durée d’un mois,<br />
à la condition qu’il ne perçoive<br />
aucune rémunération liée à son<br />
activité salariée (notamment congés<br />
payés).<br />
Le versement de cette indemnité n’est<br />
pas automatique et il appartient au salarié<br />
d’en faire la demande auprès de<br />
la CPAM dont il dépend ; ce formulaire<br />
sera complété par le Médecin du Travail<br />
qui y indiquera notamment qu’un<br />
lien est susceptible d’être établi entre<br />
AGIR 289 19 11/2010<br />
SOCIAL<br />
l’<strong>inaptitude</strong> et un <strong>accident</strong> du travail<br />
ou une maladie professionnelle.<br />
Le salarié doit adresser à l’employeur<br />
un volet particulier qu’il devra compléter<br />
notamment en certifiant que les<br />
informations délivrées par le salarié,<br />
et notamment l’absence de rémunération<br />
durant la période, sont exactes<br />
; par ailleurs, l’employeur devra renvoyer<br />
le formulaire à la CPAM, dans les<br />
8 jours qui suivent :<br />
· soit la date de la décision de reclassement<br />
acceptée par le salarié ;<br />
· soit la date du licenciement par l’employeur.<br />
Recrutement apprenti : le coup de pouce de l’AFT -IFTIM<br />
<strong>Un</strong>e des priorités du gouvernement est de favoriser l’emploi des jeunes.<br />
L’AFT a présélectionné pour vous 1300 jeunes susceptibles de suivre une formation transport, logistique,<br />
sur toute la France, du CAP au BAC + 5, par la voie de l’apprentissage.<br />
Ces jeunes veulent devenir conducteurs routiers, mécaniciens, déménageurs, techniciens d’exploitation, opérateurs,<br />
responsables logistique…<br />
Si vous embauchez un apprenti avant le 31 décembre 2010, vous pouvez bénéficier d’avantages:<br />
- Exonération de vos cotisations sociales<br />
- Crédit d’impôts de 1 600 euros par an,<br />
- Aides de la région (indemnité compensatrice forfaitaire de 1 000 euros minimum par an).<br />
En savoir plus sur le site de l’AFT-IFTIM :<br />
www.aft-iftim.com<br />
BREVE<br />
MARCHANDISES R<br />
VOYAGEURS R
SOCIAL<br />
La chambre syndicale du déménagement<br />
signe un accord sur la pénibilité du travail<br />
La Chambre syndicale et cinq syndicats de salariés ont signé<br />
le 3 novembre un accord destiné a prendre en compte<br />
la forme de pénibilité que peut revêtir l’activité de déménagement,<br />
plus particulièrement pour les personnels concernés<br />
par la manutention et le port de charges lourdes.<br />
Cet accord vise à apporter aux entreprises des outils juridiques et<br />
sociaux novateurs pour prévenir et réduire les risques de pénibilité<br />
et ainsi améliorer les conditions de travail des salariés tout au long<br />
de leur vie professionnelle.<br />
Parmi les mesures phares contenues dans cet accord, la formation<br />
dès l’embauche sur la prévention des risques liés à l’effort physique<br />
et à l’hygiène de vie (alcool, tabac, drogues, etc.). A défaut, tout<br />
nouveau salarié ne peut manutentionner de charges lourdes ni utiliser<br />
de monte-meubles.<br />
La surveillance médicale<br />
est également renforcée<br />
pour le personnel dont<br />
l’emploi comporte une<br />
fonction de manutention,<br />
de port de charges<br />
lourdes et/ou de gestes<br />
répétitifs, avec une visite<br />
médicale auprès de la<br />
médecine du travail tous<br />
les ans au lieu d’un rythme<br />
biannuel.<br />
Brèves<br />
Les dispositifs de reclas- De dr. à g. Yann Viguié, délégué général adjoint<br />
sement et de reconver- de la Chambre syndicale du déménagement,<br />
sion professionnels sont Yannick Collen, Vice-président de la Chambre<br />
syndicale, Herveline Gilbert de l’UFT.<br />
améliorés pour faciliter<br />
le placement des salariés<br />
inaptes en interne et en externe.<br />
Le développement des compétences et des qualifications dans le<br />
secteur du déménagement est encouragé via les dispositifs de formation,<br />
notamment le droit individuel à la formation (DIF), la validation<br />
des acquis de l’expérience (VAE) et la mise en œuvre d’un<br />
passeport professionnel déménagement mentionnant l’ensemble<br />
des emplois occupés et des formations suivies par le salarié.<br />
Le recours au tutorat par un senior est valorisé pour faciliter la<br />
transmission de l’expérience, du savoir-faire et des connaissances<br />
de l’entreprise.<br />
20<br />
AGIR 289 11/2010<br />
DERNIERE MINUTE<br />
L’organisation syndicale FO vient d’annoncer<br />
qu’elle ne participerait plus aux réunions des<br />
Etats généraux du transport routier. Selon les informations<br />
qui circulent, la CGT devrait suivre.<br />
EGTRM :<br />
Groupe de travail mutuelle<br />
L’argumentaire des Organisations Syndicales de<br />
salariés repose sur les constats suivants :<br />
L’accélération des déremboursements par la Sécurité<br />
Sociale justifie plus que jamais la mise en<br />
oeuvre d’une mutuelle dans le secteur du TRM<br />
Phénomène d’autant plus crucial que 200 000 salariés<br />
du TRM ne seraient pas couverts par une mutuelle<br />
à l’heure actuelle.<br />
FO, suivi des autres organisations syndicales, a<br />
proposé en outre que soit mis en place des couvertures<br />
optionnelles au-delà du socle minimum.<br />
A ceci s’ajoute une nouvelle position de FO qui<br />
a proposé le recours à un expert afin de se faire<br />
épauler pour :<br />
La conception d’un cahier des charges du socle<br />
minimum<br />
L’établissement d’un cahier des charges portant<br />
sur les couvertures complémentaires et optionnelles<br />
de ce socle minimum<br />
Le lancement du processus ci-dessus afin de<br />
procéder à un appel d’offre, tenant compte du<br />
volume de personnel impacté, qui retiendra le<br />
mieux-disant comme opérateur unique de la<br />
mutuelle. Seule la CGT a refusé le principe de<br />
l’opérateur unique.<br />
Position de la FNTR :<br />
Nous laissons s’exprimer en premier les signataires<br />
de décembre 2009. La politique de la chaise vide<br />
étant porteuse de davantage de risques. Comme<br />
prévu, à presque d’un mois de la date anniversaire,<br />
rien n’a pu avancer sur ce dossier qui demeure emblématique<br />
de l’accord de décembre 2009.<br />
Nous refusons la clause de désignation et restons<br />
attaché à une logique de socle minimum.<br />
La position quant à la désignation d’un expert reste<br />
à déterminer, mais sur des bases différentes de celles<br />
exposées par les OS.<br />
Prochaine réunion : Le 6 décembre 2010<br />
MARCHANDISES R<br />
VOYAGEURS
RAPPEL<br />
Livraison dans Paris<br />
Véhicules<br />
d’une<br />
surface<br />
METIERS<br />
FNTR/ CNS animaux vivants à Bruxelles<br />
Résumé de deux jours de travaux<br />
Les 4 et 5 Octobre 2010, plusieurs chefs d’entreprise<br />
de la CNS Animaux Vivants étaient en<br />
visite d’étude dans la capitale européenne<br />
Ce dossier est difficile car les<br />
parties prenantes (ou « stakeholders<br />
» comme on dit à<br />
Bruxelles sans plus jamais traduire<br />
ce mot dans une autre<br />
langue) sont nombreuses et<br />
avec des intérêts différents. En<br />
effet, interviennent notamment<br />
aux côtés des transporteurs :<br />
les éleveurs, les vétérinaires,<br />
les abattoirs, les groupes de défense<br />
des animaux…<br />
Ce qui implique forcément un<br />
travail d’alliances entre les<br />
transporteurs et autres stakeholders.<br />
L’objectif de réunir la CNS<br />
«transport d’animaux vivants»<br />
à Bruxelles était de pouvoir<br />
ainsi rencontrer l’IRU qui coordonne<br />
pour notre secteur au<br />
niveau européen ces contacts<br />
et alliances avec les parties prenantes<br />
dans l’application du règlement.<br />
Premier rendez-vous<br />
avec l’IRU et Marc<br />
Billiet, responsable<br />
du transport routier<br />
de marchandises à la<br />
délégation auprès de<br />
l’<strong>Un</strong>ion européenne et<br />
qui connaissait déjà<br />
notre CNS pour avoir<br />
participé à une de ses<br />
dernières réunions à<br />
Paris en mai dernier.<br />
Il a fait le point sur l’état<br />
d’avancement du dossier<br />
: une étude scientifique<br />
est en cours, commandée<br />
par la Commission<br />
européenne à l’ESFA<br />
(European Food Safety<br />
Authority – Autorité<br />
européenne pour la sécurité<br />
alimentaire) pour<br />
faire le bilan sur l’application<br />
actuelle du règlement<br />
1/2005 entré<br />
en vigueur le 5 janvier<br />
2007.<br />
L’IRU est également<br />
consultée par l’ESFA.<br />
Ensuite, la Commission<br />
européenne sur base de<br />
cette étude rendra un<br />
rapport en janvier 2011<br />
22<br />
AGIR 289 11/2010<br />
accompagné ou pas, selon<br />
ses conclusions, par<br />
une nouvelle proposition<br />
pour améliorer le règlement.<br />
L’IRU s’efforce,<br />
par ailleurs, d’établir<br />
des contacts et alliances<br />
avec les autres stakeholders<br />
européens : les éleveurs<br />
et les exploitants<br />
d’abattoirs notamment.<br />
Enfin, l’IRU souhaite<br />
établir en coopération<br />
avec ses membres des<br />
recommandations pour<br />
le transport des bovins<br />
adultes qu’elle proposerait<br />
ensuite à la Commission<br />
européenne.<br />
La deuxième partie<br />
des rendez-vous s’est<br />
déroulée à la Commission<br />
européenne, à<br />
la Direction Générale<br />
SANCO (Santé des<br />
Consommateurs) qui<br />
est responsable de ce<br />
dossier.<br />
La délégation FNTR a été<br />
reçue dans un premier<br />
temps par Mme Norgren,<br />
la rédactrice du<br />
règlement, puis par M.<br />
Gavinelli, Chef d’unité<br />
et vétérinaire de formation.<br />
Ils ont écouté les<br />
transporteurs sur leurs<br />
difficultés à appliquer le<br />
règlement :<br />
1) temps de conduite et<br />
de repos des conducteurs<br />
qui ne sont pas<br />
harmonisés avec les<br />
pauses nécessaires pour<br />
les animaux ;<br />
2) les températures à<br />
respecter pendant le<br />
transport qui sont parfois<br />
incohérentes avec<br />
les conditions climatiques<br />
de certains pays du<br />
sud de l’Europe (Italie ou<br />
Espagne notamment) ;<br />
3) les points d’arrêt trop<br />
peu nombreux encore et<br />
qui nécessiteraient parfois<br />
de meilleures conditions<br />
sanitaires ;<br />
4) les infractions qui ne<br />
sont pas souvent réprimées<br />
de manière équivalente<br />
d’un Etat membre<br />
à l’autre.<br />
MARCHANDISES R<br />
VOYAGEURS
Mme Norgren et M. Gavinelli<br />
expliquent ensuite les<br />
difficultés à la fois politiques<br />
et techniques du dossier.<br />
Etant donné les différents<br />
acteurs qui entrent<br />
en jeu dans l’application<br />
de ce règlement, les Etats<br />
membres au Conseil ont<br />
du mal à se mettre d’accord<br />
sur ce sujet.<br />
La Commission européenne<br />
a plus d’espoir d’un<br />
soutien politique venant du<br />
Parlement européen où les<br />
Eurodéputés sont plus attentifs<br />
aux arguments des<br />
lobbyistes.<br />
D’un point de vue technique,<br />
la DG SANCO a reçu<br />
beaucoup de remarques<br />
des stakeholders sur les<br />
déficits d’application du règlement<br />
avec souvent des<br />
interprétations différentes<br />
du texte qui mènent immanquablement<br />
à des problèmes<br />
de concurrence.<br />
Mme Norgren a cité l’exemple<br />
de divergences sur la<br />
surface minimale au sol<br />
par animal transporté mais<br />
aussi les différences de niveau<br />
de formation des personnels<br />
d’un pays à l’autre<br />
ou encore les différences<br />
d’appréciation des pénalités<br />
et les niveaux parfois<br />
très élevés des amendes,<br />
comme évoqué par nos<br />
transporteurs.<br />
Par ailleurs, concernant notre<br />
secteur en particulier,<br />
M. Gavinelli nous recommande<br />
de leur proposer un<br />
guide des meilleures pratiques<br />
du transport d’animaux<br />
vivants, un peu à<br />
l’identique de ce que pour<br />
l’aérien IATA avait proposé<br />
sachant que leurs recommandations<br />
avaient été<br />
entièrement reprises par la<br />
Commission européenne.<br />
Bureau de la CNS :<br />
Co-Présidents : Thierry MAROLLEAU; Romain BARDY; Pierre DALIBARD<br />
Secrétariat : Mickaël MOUTON<br />
Le chef d’unité nous rappelle<br />
en conclusion de<br />
réunion que notre secteur<br />
n’est qu’un maillon de la<br />
chaîne et que nous devons<br />
nouer des alliances avec<br />
d’autres pour nous faire<br />
entendre, notamment avec<br />
la filière de l’élevage.<br />
La troisième partie de<br />
nos rendez-vous se fait<br />
dans les murs du Parlement<br />
européen où notre<br />
délégation rencontre<br />
trois Eurodéputés : M.<br />
Cadec (PPE), M. Riquet<br />
(PPE) et Mme Goulard<br />
(ADLE).<br />
Les élus européens se<br />
montrent très attentifs à<br />
la présentation de ce dossier<br />
que tous découvrent<br />
et sont aussi très satisfaits<br />
d’être ainsi informés en<br />
amont d’un dossier bien<br />
avant que le Parlement<br />
européen soit saisi.<br />
23<br />
AGIR 289 11/2010<br />
Les chefs d’entreprises<br />
FNTR ont expliqué les difficultés<br />
d’application du règlement<br />
qui justifient une<br />
modification législative :<br />
- l’harmonisation des durées<br />
de voyage et des périodes<br />
de repos des animaux<br />
avec les temps de<br />
conduite et de repos des<br />
conducteurs;<br />
- la responsabilité du transporteur<br />
vis-à-vis de l’animal,<br />
la surface minimale<br />
au sol pour chaque animal,<br />
le système de contrôle de<br />
température, la formation<br />
et la mise en application<br />
du texte qui diffère trop<br />
d’un pays à l’autre.<br />
M. Riquet, comme à son<br />
habitude a décortiqué<br />
chaque question et pris le<br />
temps qu’il fallait pour bien<br />
comprendre les entrepreneurs<br />
dans leur activité.<br />
METIERS<br />
M. Cadec élu de l’Ouest<br />
était très intéressé aussi<br />
de cette occasion pour rencontrer<br />
des chefs d’entreprise<br />
principalement issus<br />
de sa région.<br />
Enfin, Mme Goulard grâce<br />
à qui nous avons pu assister<br />
aux débats de la commission<br />
Economique, nous<br />
a recommandé de rédiger<br />
une position de notre profession<br />
sur une page avec<br />
simplement trois priorités.<br />
MARCHANDISES R<br />
VOYAGEURS
FORMATION<br />
Formation<br />
en Pays de la loire<br />
FCO marchandises<br />
Nantes - Le Mans<br />
Du 06 au 10 Déc 10<br />
Du 13 au 17 Déc 10<br />
Du 20 au 24 Déc 10<br />
Herbiers :<br />
Du 06 au 10 Déc 10<br />
Du 20 au 24 Déc 10<br />
Angers : Du 13 au 17 Déc 10<br />
Du 20 au 24 Déc 10<br />
FCO voyageurs<br />
Nantes - Angers<br />
Du 20 au 24 Déc 10<br />
Matières dangereuses<br />
Nantes :<br />
Recyclage base : Du 16 au 17 Déc 10<br />
Recyclage classe 1: Le 17 Déc 10<br />
Recyclage GPL : Le 20 Déc 10<br />
Angers :<br />
Recyclage base : Du 13 au 14 Déc 10<br />
Le Mans :<br />
Recyclage base : Du 06 au 07 Déc 10<br />
Recyclage Produits pétroliers :<br />
Le 08 Déc 10<br />
Recyclage Citerne : Du 8 au 9 Déc 10<br />
Permis à points<br />
Nantes : Les 10 et 11 Déc 10<br />
Les 13 et 14 Déc 10<br />
Les 20 et 21 Déc 10<br />
Le Mans : Les 13 et 14 Déc 10<br />
CACES Cariste (5 jours)<br />
Nantes : Du 06 au 10 Déc 10<br />
Du 13 au 17 Déc 10<br />
Du 20 au 24 Déc 10<br />
Le Mans : Du 06 au 10 Déc 10<br />
Du 20 au 24 Déc 10<br />
CACES Cariste (3 jours)<br />
Nantes : Du 29/11 au 01/12/10 ..<br />
Du 08 au 10 Déc10<br />
Du 15 au 17 Déc 10<br />
Les Herbiers - Le Mans :<br />
Du 13 au 15 Déc 10<br />
Angers : Du 15 au 17 Déc 10<br />
CACES Cariste (2 jours)<br />
Nantes : Les 13 et 14 Déc 10<br />
Les Herbiers : Les 06 et 07 Déc 10<br />
Angers : Les 09 et 10 Déc 10<br />
24<br />
AGIR 289 11/2010<br />
Grues auxiliaires<br />
Nantes : 4J Du 13 au 16 Déc 10<br />
2J Les 09 et 10 Déc 10<br />
Les Herbiers : 2J Les 16 et 17 Déc 10<br />
PEMP<br />
Nantes : 3J Du 15 au 17 Déc 10<br />
Les Herbiers : 2J Les 9 et 10 Déc 10<br />
Angers : 2J Les 13 et 14 Déc 10<br />
Le Mans : 3J Du 06 et 08 Déc 10<br />
A LOUER<br />
Z.I. ANGERS (BEAUCOUZE), à<br />
compter de Mars 2011 :<br />
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MARCHANDISES R<br />
VOYAGEURS R