Frac Aquitaine - La Teste de Buch
Frac Aquitaine - La Teste de Buch
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Jardin <strong>de</strong> l’église<br />
Village <strong>de</strong>s sculpteurs<br />
Hôtel <strong>de</strong> Ville<br />
Le Port<br />
Place J. Hameau<br />
Parc J. Hameau<br />
Le Garage<br />
6bis’Arts<br />
Place Gambetta Le Natus<br />
lieu dit “le Corneau”<br />
Route <strong>de</strong> Cazaux<br />
face au Zoo
“Klaus, Xynthia et les suivantes …<br />
Conte météorologique”<br />
En ces termes, un appel à projet fut lancé fin 2010 dans le but <strong>de</strong><br />
rassembler plusieurs artistes, autour du thème <strong>de</strong> la tempête. Autant<br />
d’invités, autant <strong>de</strong> démarches artistiques, <strong>de</strong> questions soulevées et<br />
<strong>de</strong> réflexions personnelles proposées sur la confrontation <strong>de</strong> l’homme à<br />
la nature.<br />
Souvenez-vous : 1999, 2009, 2010, <strong>de</strong>s rafales <strong>de</strong> vent, d’une violence<br />
inouïe traversent la France. Ces tempêtes meurtrières provoquent <strong>de</strong>s<br />
dégâts spectaculaires et détruisent <strong>de</strong>s milliers d’hectares dans les<br />
forêts du Sud Ouest.<br />
Sujet sensible qui a marqué les mémoires, le souvenir <strong>de</strong> Lothar et<br />
Martin, <strong>de</strong> Klaus et <strong>de</strong> Xynthia inspire ici un conte, un conte<br />
météorologique, à l’heure d’Alios.<br />
Conte actuel, ajouterais-je, ou plutôt contemporain, comme le sont les<br />
œuvres mises en scène à travers la Ville. Afin <strong>de</strong> comprendre et<br />
d’apprécier le travail <strong>de</strong> tous ces artistes réunis, il est indispensable<br />
<strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong> leur démarche. Le discours aujourd’hui ne commente<br />
plus l’œuvre, il en fait partie ; d’où la nécessité <strong>de</strong> ce catalogue, celle <strong>de</strong><br />
décrire et <strong>de</strong> commenter les œuvres exposées.<br />
Et pour abor<strong>de</strong>r Alios 2011, sans a priori, sans jugement <strong>de</strong> valeur, je<br />
vous invite également à suivre les visites guidées qui vous apporteront<br />
un éclairage précieux sur l’art contemporain exposé dans notre Ville.<br />
Jean-Jacques EROLES<br />
Maire <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>Teste</strong> <strong>de</strong> <strong>Buch</strong><br />
Éditos<br />
Si la tempête n’est pas la fin du mon<strong>de</strong>, elle est une<br />
métaphore <strong>de</strong> l’improbable : ce qui ne <strong>de</strong>vrait pas arriver,<br />
arrive.<br />
Le presque plus léger que l’air, le partout présent, son<br />
in<strong>de</strong>structible majesté le plastique avec son vassal le micro<br />
débris, s’envole, surnage, copule avec le tout, enveloppe le<br />
bitume, s’immisce dans le tendre, se fiche dans le dur.<br />
Pour en finir définitivement avec le beau, cette onzième<br />
d’Alios redéfinit les frontières et largue ses amarres :<br />
• l ’habitat précaire parle d’instabilité <strong>de</strong> la fortune,<br />
• l’enchevêtrement <strong>de</strong>s matériaux et leur incongruité<br />
dévoile la brutalité du mon<strong>de</strong>,<br />
• l’humour sauvage, une poésie plastique décalée et <strong>de</strong>s<br />
paroles détournées forment tout un arsenal<br />
interchangeable et palliatif <strong>de</strong> nos malheurs,<br />
• l’installation, cette nouvelle forme <strong>de</strong> la sculpture, cette<br />
sculpture éclatée dans l’espace, redéfinit le temps <strong>de</strong><br />
l’exposition.<br />
Bon vent à tous les capitaines, spectateurs <strong>de</strong>s souffles<br />
telluriques et <strong>de</strong>s marées indomptables.<br />
Jacques FRANCESCHIN Commissaire <strong>de</strong> l’exposition Alios 2011<br />
ALIOS Sulptures dans la ville
L’installation est un promontoire d’où l’on<br />
peut voir venir le danger. Un système <strong>de</strong><br />
prévision “low tech” pas plus absur<strong>de</strong> que les<br />
satellites et autres son<strong>de</strong>s… On grimpe <strong>de</strong><br />
quelques marches pour “mieux voir”, “voir<br />
plus loin”. On épie, on guette, on scrute le<br />
risque potentiel à travers une simple paire<br />
<strong>de</strong> jumelles. <strong>La</strong> vanité <strong>de</strong> l’homme dans son<br />
rapport à l’environnement s’exprime à<br />
travers cette architecture <strong>de</strong> l’inutile.<br />
Observatoire<br />
Bois OSB, bois massif, peinture rouge - Dim : H 3,80 - L 4,20 - l 1,50 m<br />
L’Observatoire<br />
Pierre LAURENT<br />
Place Jean Hameau
Après la tempête<br />
Le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> la tempête, lorsque les cieux et l’océan<br />
se calment, la plage est un spectacle <strong>de</strong> désolation.<br />
Plastique, bois, verre et toutes sortes <strong>de</strong> matériaux<br />
jonchent la plage, vomis par l’océan.<br />
Le travail <strong>de</strong> Luc Richard veut ainsi expier cette vision<br />
cauchemar<strong>de</strong>sque à travers la création d’un mandala.<br />
Constitué <strong>de</strong>s matériaux récupérés, il prend la forme<br />
<strong>de</strong> spirales à l’image <strong>de</strong> la photo satellite <strong>de</strong> Klaus.<br />
Réalisation <strong>de</strong> l’œuvre sur place par l’artiste du 8 au 16 septembre.<br />
Après la Tempête<br />
Bois, plastique, verre, matériaux récup. - Dim : L 10 m - l 10m<br />
Luc RICHARD<br />
Place Jean Hameau
Imaginons un moment précis où tous les ingrédients seraient réunis au<br />
même moment et dans le même lieu.<br />
Un été, où les méduses arriveraient en nombre dans le Bassin... le vent se<br />
lèverait, en fin <strong>de</strong> journée, atteignant une force capable <strong>de</strong> déplacer <strong>de</strong>s<br />
bateaux... que l’on retrouverait échoués en centre ville... Bien entendu, les<br />
méduses, <strong>de</strong> par l’insignifiance <strong>de</strong> leur poids, auraient suivi par milliers...<br />
et joncheraient le sol <strong>de</strong> la ville.<br />
Le len<strong>de</strong>main, face au chaos et à la désolation visuelle, les habitants ne<br />
soupçonneraient pas encore le fléau invisible <strong>de</strong>s tentacules <strong>de</strong>s méduses,<br />
toxiquement actives plusieurs jours après leur décès.<br />
Ce petit scénario, pour montrer qu’il existe <strong>de</strong>s dangers aussi graves, si ce<br />
n’est plus dans le temps, beaucoup moins visible que les effets d’une<br />
tempête, qui somme toute, n’endommage que <strong>de</strong>s biens matériels d’une<br />
petite partie <strong>de</strong> la population et non l’équilibre global <strong>de</strong> la biodiversité.<br />
Greenhouse 00 300<br />
crédit photo : D. Madacsi<br />
“installation I Park, Haddam, Connecticut, Etats-Unis - 2009”<br />
Nutricula<br />
Perches <strong>de</strong> noisetiers, saules filet <strong>de</strong> coco, algues, agar-agar, alginate<br />
Dim : H 2 - L 10,50 - l 1,80 m<br />
Nutricula<br />
ou Le pouvoir fragile <strong>de</strong> l’homme fragile<br />
Projet ALIOS 2011<br />
François FRÉCHET<br />
Parc Jean Hameau
<strong>Frac</strong> <strong>Aquitaine</strong><br />
<strong>La</strong> création du Fonds Régional d’Art Contemporain en <strong>Aquitaine</strong><br />
intervient en 1982, à la faveur <strong>de</strong>s lois <strong>de</strong> la décentralisation et<br />
d’une volonté politique <strong>de</strong> soutenir la création contemporaine.<br />
Ce constitue alors une collection dans la perspective <strong>de</strong> la porter<br />
à la connaissance du plus grand nombre. Patrimoine vivant et<br />
représentatif <strong>de</strong>s formes et expressions contemporaines,<br />
le <strong>Frac</strong> <strong>Aquitaine</strong> conserve plus d’un millier d’œuvres qu’il diffuse<br />
en priorité en région, mais aussi en France et à l’étranger.<br />
Pour réaliser cette sculpture, l’artiste a dans un premier temps procédé<br />
à une chasse au mobilier abandonné dans les rues <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, le temps<br />
d’une soirée. Récupérant sur le trottoir un canapé et <strong>de</strong>ux fauteuils en<br />
cuir <strong>de</strong> buffle, il a ensuite décousu tous les empiècements pour réaliser<br />
cette tente <strong>de</strong> type “canadienne”, obtenue avec l’intégralité <strong>de</strong>s morceaux<br />
<strong>de</strong> cuir. Poursuivant son travail à partir <strong>de</strong> thèmes récurrents comme la<br />
nature, sa dimension sauvage ou exploratoire (par l’homme), <strong>La</strong>urent Le<br />
Deunff livre ici un nouveau mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> production écologique en<br />
territoire urbain. Wigwam complète les œuvres acquises par le <strong>Frac</strong><br />
<strong>Aquitaine</strong> en 2009, à savoir un <strong>de</strong>ssin intitulé Piège et une sculpture<br />
intitulée Foyer.<br />
Partenaire d’ALIOS 2011<br />
Pour connaître sa programmation d’expositions, rencontres et événements :<br />
www.frac-aquitaine.net<br />
<strong>La</strong>urent LE DEUNFF<br />
1977, Talence (France)<br />
Wigwam - 2010<br />
© Galerie ACDC, Bor<strong>de</strong>aux<br />
Cuir, acier, bois. Dim : 163 x 305 x 187 cm<br />
Cette sculpture est conçue comme une tente <strong>de</strong> type "canadienne"<br />
créée à partir <strong>de</strong> l'intégralité <strong>de</strong>s morceaux <strong>de</strong> cuir d'un vieux canapé et<br />
<strong>de</strong> fauteuils que l'artiste a récupérés.<br />
le Garage - 6bis’Arts
Ces différents<br />
voyages dans l’œuvre conduisent<br />
à une méditation sur la fragilité <strong>de</strong> la nature,<br />
<strong>de</strong> la vie, mais aussi à l’espoir d’une renaissance.<br />
In Memoriam<br />
In Memoriam est surtout un parcours pluriel, balisage <strong>de</strong> l’espace et pérégrination pé<strong>de</strong>stre.<br />
C’est aussi un cheminement dans le texte inscrit sur les sculptures (extraits du poème “le pin<br />
<strong>de</strong>s <strong>La</strong>n<strong>de</strong>s” <strong>de</strong> Théophile Gautier, nom propre <strong>de</strong>s tempêtes) et c’est enfin un itinéraire à travers<br />
la transformation du matériau organique (l’arbre) par l’industrie du bois (madriers, poutres,<br />
palettes, caisses et cageots).<br />
Jean Louis RULLAUD & Francis VIGUERA<br />
In Memoriam<br />
Bois - Dim : H 10 - L 10 - l 7 m<br />
Place Gambetta
Ce qu’il en reste<br />
Ce qu’il en reste<br />
Grillage, ciment, bois - Dim : H 1,65 - L 1,70 - l 1,70 m<br />
Ces éléments <strong>de</strong> la sculpture présentée<br />
à <strong>La</strong> <strong>Teste</strong> font référence à <strong>de</strong>s<br />
constructions détruites. Le papier peint<br />
fait penser à l’intérieur d’une maison, à<br />
l’espace privé.<br />
Parallèle entre la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> la<br />
maison (espace intime) et les photos<br />
déchirées, symbole <strong>de</strong>s ravages<br />
amoureux (intimité intérieure).<br />
Dans les <strong>de</strong>ux cas un sentiment <strong>de</strong><br />
tristesse, <strong>de</strong> douleur est appréhendé par<br />
la <strong>de</strong>struction matérielle et mentale.<br />
Les tempêtes naturelles et sentimentales<br />
sont passées par là.<br />
Marielle GENEST questionne la<br />
notion <strong>de</strong> limite et d'interstice.<br />
Sa recherche se porte plus<br />
précisément sur l'espace que<br />
forme la limite, “l'entre-<strong>de</strong>ux”,<br />
cet espace très particulier qui<br />
forme un espace en soi.<br />
Marielle GENEST<br />
Place Gambetta
Risque <strong>de</strong> rayonnement<br />
Risque <strong>de</strong> rayonnement<br />
5 pièces au sol, laine <strong>de</strong> mouton<br />
Dim : 2,50 m <strong>de</strong> diamètre<br />
Dessin Erika BOURNET DELBOSC<br />
PARTITION LAINEUSE POUR CINQ PLATANES<br />
Mon premier est un mouton gris à tête bleue<br />
Mon second, une éolienne tripale<br />
Mon troisième, un cyclone extra tropical <strong>de</strong> type “bombe”<br />
Mon tout est la conséquence d’une suite d’aléas imaginés<br />
Erika BOURNET DELBOSC<br />
Place Gambetta
Boîtes à concert, Piñatas & Bruissements<br />
© Sandrine Borel<br />
Boîtes à concert - Parvis <strong>de</strong> la Mairie<br />
Fer, fil <strong>de</strong> fer, boîtes <strong>de</strong> conserve.<br />
Dim : H 1,80m - L 1,60m - l 1,60m<br />
Sculpture qui tremble, le moindre souffle <strong>de</strong><br />
vent pouvant la secouer. Sculpture<br />
transparence, incorporant <strong>de</strong>s rapports<br />
ombre / lumière qui prolongent sa présence.<br />
Sculpture mouvement. Sculpture son… plus<br />
jamais silencieuse, muette, soumise.<br />
Sculpture à voix…<br />
Pinatas<br />
Grilles métalliques, fer, cuivre…. - Dim : H 1,02m - L 0,40m - l 0,40m<br />
Bruissements<br />
Tambour <strong>de</strong> machine à laver…. - Dim : H 0,90m - L 0,90m - l 0,60 m<br />
“Bruissements”<br />
projet Alios 2011<br />
Vera PICADO<br />
Village <strong>de</strong>s Sculpteurs
Chevreuil et mandorle<br />
Chevreuil et mandorle<br />
Bois, fer etc. - Dim : H 6 - L 1,5 - l 1,5 m<br />
“<strong>La</strong> forêt est-elle l’espace ouvert et accueillant au pas du citadin, le lieu récréatif et régénérant du<br />
mon<strong>de</strong> urbain ? Non. <strong>La</strong> forêt <strong>de</strong>s <strong>La</strong>n<strong>de</strong>s, dont nous parlons pour y être nés, est a contrario une<br />
zone <strong>de</strong> combat magnifique et violente où l’arbre dompté, maîtrisé, s’affronte au forestier qui en<br />
est le maître et le bourreau. Les “bois “<strong>de</strong> Christophe Doucet, choisis, coupés, éclatés, tendus,<br />
écorcés, tronçonnés, dorés, aluminés, sont <strong>de</strong> cette lutte là, ru<strong>de</strong>, âpre, jouissive et vitale, sans<br />
nostalgie aucune.<br />
<strong>La</strong> forêt, c’est l’inquiétu<strong>de</strong>, celle <strong>de</strong>s contes <strong>de</strong> l’enfance, inconnue, immense et sombre, la tanière du<br />
loup. <strong>La</strong> forêt, c’est aussi le travail, l’affrontement. Cette forêt où l’on doit vivre s’impose aux hommes,<br />
à leurs outils et à leurs abris. Il y a <strong>de</strong>s cabanes pour la pluie, le froid, l’attente. En forêt, tu cognes :<br />
il y a les outils. <strong>La</strong> cognée <strong>de</strong> fer va fort dans le bois et tu tranches. Avec le bois tu mets le fer,<br />
ensemble. Tous les outils naissent <strong>de</strong> ça.<br />
Y aurait-il une tradition <strong>de</strong> la forêt dans les <strong>La</strong>n<strong>de</strong>s ? Peut-être pas... Et alors ? Il faudrait savoir<br />
pourquoi, se poser cette question du temps, <strong>de</strong> la durée. Il faut faire comme si le temps durait. Ici,<br />
la forêt est neuve ; les forestiers sont neufs, enfin presque. Qu’est-ce qui se joue qui pourrait durer<br />
ici ou ailleurs, là où c’est neuf, décidé, exploité, quand on est soi-même neuf, décidé, exploitant/té.<br />
Des bois, <strong>de</strong>s formes issues <strong>de</strong> l’arbre. Primitif ... voire. Qu’est-ce qui serait primitif aujourd’hui ?<br />
Alors chez Doucet, il y a un bestiaire, <strong>de</strong>s merles gigantesques, <strong>de</strong>s formes votives - mais à qui ? -<br />
. Il y a <strong>de</strong> curieuses haches et <strong>de</strong>s ciseaux chimériques, un outillage improbable, celui sans doute<br />
qui sert à transgresser l’usage du tronc relevé, assemblé <strong>de</strong> nouveau. Il y a cette manière d’attaquer<br />
le bois, <strong>de</strong> lui faire rendre gorge jusqu’au bout <strong>de</strong> l’expression, les hachures ou le feu béant, les<br />
fruits <strong>de</strong> sang, le fer embranché. Ce serait toute la violence, toute la beauté, tout le désir d’un<br />
homme.” Catherine et Jean-Louis Kerouanton (Taller, Juillet 2003)<br />
Christophe DOUCET<br />
Fond Mairie
Petite Cabane et Gran<strong>de</strong> Cabane sont constituées<br />
<strong>de</strong> planches <strong>de</strong> bois recouvertes <strong>de</strong> tôle ondulée ou <strong>de</strong> zinc.<br />
Elles contiennent <strong>de</strong>s outils fabriqués par l’artiste à partir <strong>de</strong><br />
branches et d’éléments en métal. L’art <strong>de</strong> Christophe Doucet<br />
se caractérise par son rapport à la nature. Longtemps,<br />
l’artiste a travaillé dans les <strong>La</strong>n<strong>de</strong>s comme forestier avec <strong>de</strong>s<br />
bûcherons et <strong>de</strong>s débar<strong>de</strong>urs. Naturellement, il s’est inspiré<br />
<strong>de</strong> signes qu’il utilisait dans son activité au sein <strong>de</strong> la forêt<br />
pour indiquer la parcelle à couper ou pour délimiter un<br />
territoire. Est ensuite venu le besoin <strong>de</strong> se colleter réellement<br />
avec la nature, en l’organisant à sa mesure (son travail sur<br />
les outils), puis en dialoguant avec elle d’une manière plus<br />
sour<strong>de</strong>, plus secrète, comme pour retrouver un sens primitif<br />
du rapport Culture/Nature.<br />
Dans cette <strong>de</strong>rnière évolution,<br />
Christophe Doucet peut se<br />
laisser gui<strong>de</strong>r simplement par<br />
le matériau (bille <strong>de</strong> bois, tronc<br />
foudroyé) ou bien assembler<br />
différents éléments récupérés,<br />
avec le plaisir évi<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> se<br />
mesurer avec la matière.<br />
Petite Cabane, 1993<br />
Bois, zinc, acier - 100 x 100 x 300 cm<br />
Gran<strong>de</strong> Cabane, 1993<br />
Bois, tôle ondulée, acier - 245 x 245 x 80 cm<br />
© Domminique Fontenat<br />
Christophe DOUCET<br />
1960, Talence (France)<br />
© Domminique Fontenat<br />
<strong>Frac</strong> <strong>Aquitaine</strong><br />
Salle Gambetta
Chaos Tempo !!<br />
Chaos Tempo !!<br />
Tuiles cassées, bois. Dim : L 5 - l 5 m<br />
Œuvre présentée à Quinsac en 2011<br />
Projet Alios 2011 - Pour rester dans le mouv’ <strong>de</strong>s tempêtes,<br />
Olivier Louloum propose pour Alios une sculpture cinétique :<br />
chaos tempo !!<br />
Olivier Louloum taille la matière, la récupère, la réassemble, se fait plaisir. Il<br />
crée <strong>de</strong>s univers sans limites, tout en mouvement. Ses œuvres sont décalées<br />
voire théâtrales. Elles respirent, grincent, se mélangent les ficelles et les<br />
pédales.<br />
Homme <strong>de</strong> la forêt, ancien menuisier, Olivier Louloum a le désir <strong>de</strong> mêler les<br />
matières et leurs histoires. Le bois est omniprésent dans ses sculptures,<br />
brut ou travaillé. Il se retrouve mélangé aux autres matières comme les<br />
produits usuels plastiques, eux, manufacturés par milliers, ayant souvent<br />
traversés les océans.<br />
Présenté toujours <strong>de</strong> façon ludique, nous retrouvons dans son travail ce choc<br />
<strong>de</strong>s matières, du temps, du travail, <strong>de</strong> l’industrie, <strong>de</strong> l’écologie.<br />
Olivier LOULOUM<br />
Jardin <strong>de</strong> l’église
L’installation Bivouac, grand assemblage <strong>de</strong> bambous peints et <strong>de</strong> sculptures textiles, sera<br />
l’image abstraite d’un camp envolé. Bivouac rappellera aux habitants <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>Teste</strong> <strong>de</strong> <strong>Buch</strong><br />
et aux visiteurs <strong>de</strong> l’exposition le combat <strong>de</strong> cyclopes entre les cataclysmes, duel tonitruant<br />
entre la guerre et la tempête. Bivouac racontera comment, finalement, la tempête a gagné,<br />
d’une victoire joyeuse et légère comme le vent.<br />
Comme seule image <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> guerre, elle a laissé le souvenir monumental et<br />
déconstruit <strong>de</strong> leurs drapeaux dévastés. De leurs étendards et oriflammes chiffonnés,<br />
plantés <strong>de</strong> travers, la pointe vers le bas.<br />
Bivouac<br />
Bambous & tissu<br />
Dim : H 5 - L 5 - l 5 m<br />
Bivouac<br />
Projet Alios 2011<br />
Installation présentée à Quinsac en 2011<br />
Les mains dans les pioches<br />
Jardin <strong>de</strong> l’église
Les ren<strong>de</strong>z-vous d’Alios<br />
• Vendredi 9 septembre<br />
Déambulation et vernissage<br />
18h00 - Inauguration - Parc Jean Hameau.<br />
“<strong>La</strong> voile” Cie Étoile <strong>de</strong> Mer, solo d’acrobaties dansées<br />
Durée 15 mn<br />
18h30 - Déambulation et présentation <strong>de</strong>s artistes.<br />
François FRÉCHET parc Jean Hameau.<br />
Pierre LAURENT et Luc RICHARD, place Jean Hameau.<br />
<strong>La</strong>urent LE DEUNFF* au Garage (6bis’Arts),<br />
Jean Louis RULLAUD & Francis VIGUERA, Marielle GENEST, Erika BOURNET<br />
DELBOSC place Gambetta.<br />
Véra PICADO sur le parvis <strong>de</strong> la Mairie.<br />
Christophe DOUCET* en fond mairie (à côté <strong>de</strong> la Poste) et salle Gambetta.<br />
Olivier LOULOUM, le collectif Mains dans les Pioches dans le jardin <strong>de</strong> l’église.<br />
Marc SERAZIN, Agnès TORRES, Philippe DOBERSET, Miguel EGANA,<br />
Christophe DALECKI, Julia BARTOLINI, Mickaël MERINO, Véra PICADO,<br />
Olivier VADROT*, Jean Clau<strong>de</strong> RUGGIRELLO* au Village <strong>de</strong>s Sculpteurs.<br />
*Œuvres issues <strong>de</strong> la collection <strong>Frac</strong> <strong>Aquitaine</strong><br />
19h30 - Performance d’Enora LALET - Village <strong>de</strong>s Sculpteurs<br />
20h00 - Vernissage<br />
• Samedi 10 septembre<br />
Improvisation dansée<br />
Place Gambetta au coucher du soleil (20h30)<br />
Durée 45 mn<br />
Parmi les temps fort d’Alios, le spectacle “J’embrasse pas” présenté<br />
par la Cie Danse en l’R au milieu <strong>de</strong>s œuvres exposées sur la place<br />
Gambetta, marque aussi l’ouverture <strong>de</strong> la saison culturelle<br />
2011/2012.<br />
<strong>La</strong> Voile<br />
Cie Étoile <strong>de</strong> Mer<br />
J’embrasse pas<br />
Cie Danse en l’R<br />
Temps forts d’Alios
Le Village <strong>de</strong>s Sculpteurs : Point central d’Alios<br />
Situé dans l’ancienne école Gambetta, le Village <strong>de</strong>s<br />
Sculpteurs permet la rencontre <strong>de</strong>s artistes et du public.<br />
Lieu <strong>de</strong> débat et <strong>de</strong> pratiques artistiques, il est à la fois<br />
un espace d’expositions, d’ateliers et <strong>de</strong> performances.<br />
• Accueil d’Alios<br />
Pendant toute la durée <strong>de</strong> l’exposition, l’accueil est ouvert <strong>de</strong> 10h à 16h.<br />
• Ateliers <strong>de</strong> sculpture ouverts au public animés par<br />
Monique Le Louarne et Alain Moussu<br />
Salle 11<br />
Possibilité <strong>de</strong> création à partir <strong>de</strong> matériaux (argile, siporex) mis à<br />
disposition sur place.<br />
Samedi 10 septembre <strong>de</strong> 14h à 20h<br />
Dimanche 11 septembre 10h à 12h et 14h à 18h<br />
Samedi 17 septembre 10h à 12h et 14h à 18h<br />
Dimanche 18 septembre 10h à 12h et 14h à 18h<br />
• Samedi 10 septembre<br />
Conférence et visite guidée par Régine Flogny<br />
Dans l’ancien réfectoire<br />
“<strong>La</strong>nd Art” conférence à 11h<br />
Évolution du mouvement <strong>La</strong>nd Art dans l’histoire <strong>de</strong> l’art présenté<br />
par Régine Flogny, historienne <strong>de</strong> l’art, professeur auprès <strong>de</strong>s<br />
membres <strong>de</strong> l’association Le Pont. Régine Flogny dispense<br />
régulièrement ses cours à <strong>La</strong> <strong>Teste</strong> <strong>de</strong> <strong>Buch</strong>, Arcachon, et au CAPC<br />
Bor<strong>de</strong>aux. <strong>La</strong> conférence sera suivie d’une visite <strong>de</strong> l’exposition Alios.<br />
Départ à 12h du Village <strong>de</strong>s Sculpteurs.<br />
• Parcours guidé<br />
Au<strong>de</strong> Grémeaux, galeriste, propose <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>r le public à travers<br />
les œuvres d’Alios. Départ <strong>de</strong> la visite tous les jours à<br />
10h30 au point accueil du Village <strong>de</strong>s Sculpteurs. Visite gratuite.<br />
Renseignement sur place.<br />
Temps forts d’Alios
Performance<br />
Sala<strong>de</strong><br />
Temps forts d’Alios<br />
Le calme après la tempête<br />
Une performance post-apocalyptique autour<br />
<strong>de</strong> l’hybridation humano-culinaire et <strong>de</strong> la sculpture alimentaire.<br />
Vendredi 9 septembre à 19h30<br />
Lointaine <strong>de</strong>scendante d’Arcimboldo, Enora LALET<br />
est une jeune plasticienne bor<strong>de</strong>laise qui<br />
propose <strong>de</strong>puis quelques années <strong>de</strong>s “faces”.<br />
Icônes pop, sucrées, magnifiées à la gloire <strong>de</strong><br />
l’aliment terre. <strong>La</strong> question pourrait être :<br />
sommes-nous ce que nous mangeons ?<br />
Ethno tribalité urbaine, ses portraits et<br />
personnages aux perspectives déjantées,<br />
sont une invitation, une caresse qui, à la<br />
manière d’un fumet délicieux, vous attire<br />
dans son antre. Art éphémère, couture,<br />
nourriture, les thèmes s’interpénètrent,<br />
formant un tourbillon moléculaire, hors le<br />
mon<strong>de</strong>, hors la réalité alors que tout nous<br />
ramène encore et toujours vers le ventre*<br />
*Extrait d’un texte écrit par Skulking<br />
Sous les costumes :<br />
Océane Massicault, Mélodie Serena, Sabina Ignoti, Sarah Clauzet.<br />
Enora LALET<br />
Village <strong>de</strong>s Sculpteurs
Anatomie d'un rapport climatique<br />
Cotons démaquillants usagés (nombre variable), carte d'interface<br />
électronique, capteur <strong>de</strong> pression atmosphérique, ventilateurs.<br />
Puissance <strong>de</strong>s ventilateurs asservie instantanément à la pression<br />
atmosphérique du site.<br />
Écriture du programme et montage électronique : Marc Sérazin.<br />
“<strong>La</strong> séduction, la fascination, le rayonnement<br />
“esthétique” <strong>de</strong> tous les grands dispositifs imaginaires<br />
est là : dans l'effacement <strong>de</strong> toute instance, fut-ce celle<br />
du visage, dans l'effacement <strong>de</strong> toute substance, fut-ce<br />
celle du désir, dans la perfection du signe artificiel.<br />
Représentation d'une vie “surnaturelle et excessive”.<br />
(Charles Bau<strong>de</strong>laire, Éloge du maquillage.)<br />
Anatomie d’un rapport climatique<br />
1 régulateur <strong>de</strong> fréquence, carte électronique programmable<br />
avec 1 capteur <strong>de</strong> pression atmosphérique, cotons démaquillants,<br />
ventilateurs - Dim : 10 m²<br />
Marc SERAZIN<br />
Village <strong>de</strong>s Sculpteurs
Tempête sur terre, tempête au cœur <strong>de</strong> l’être,<br />
l’orage <strong>de</strong>structeur <strong>de</strong> la colère fait table rase <strong>de</strong>s<br />
scories accumulées.<br />
<strong>La</strong> terre se ressuie, le cœur du dieu vengé s’allège<br />
goutte à goutte.<br />
Agnès TORRES propose ici une version plus<br />
monumentale <strong>de</strong> son œuvre “BOSQUET <strong>de</strong> larmes”,<br />
adaptée au lieu d’exposition <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>Teste</strong> <strong>de</strong> <strong>Buch</strong>.<br />
Piège - Tombeau pour Virginia<br />
Installation <strong>de</strong> “larmes” tricotées suspendues,<br />
réalisées en fil <strong>de</strong> nylon façonné au crochet et bois. Pot <strong>de</strong> terre cuite et ciment.<br />
Dim : 16 x 3 m<br />
Piège - Tombeau pour Virginia<br />
Agnès TORRES<br />
Village <strong>de</strong>s Sculpteurs
Parabole du Christ adressée aux Pharisiens : “Si un aveugle gui<strong>de</strong> un aveugle,<br />
tous les <strong>de</strong>ux tomberont dans un trou.” (Matthieu 15:14)<br />
Le regard perdu et la bouche ouverte comme pour compenser la faculté <strong>de</strong><br />
voir, ils marchent sans but, pèlerins impossibles, ils luttent contre les vents<br />
et tempêtes par eux-mêmes engendrés.<br />
<strong>La</strong> parabole <strong>de</strong>s aveugles<br />
Dim : H 4 - L 1 - l 1 m<br />
<strong>La</strong> parabole <strong>de</strong>s Aveugles<br />
Leurs yeux, d'où la divine étincelle est partie,<br />
Comme s'ils regardaient au loin, restent levés<br />
Au ciel; on ne les voit jamais vers les pavés<br />
Pencher rêveusement leur tête appesantie.<br />
Bau<strong>de</strong>laire - Les Aveugles<br />
Philippe DOBERSET<br />
Village <strong>de</strong>s Sculpteurs
Derniers Jours<br />
Projet Alios 2011<br />
Derniers jours est une installation réalisée au<br />
sol en grand format à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> briques usagées.<br />
Elles reproduisent les lettres du ban<strong>de</strong>au<br />
“DERNIERS JOURS” : celui que les autorités<br />
culturelles font apposer sur les affiches d’une<br />
exposition afin d’en signaler la fin prochaine.<br />
Cette proposition : “<strong>de</strong>rniers jours” renvoie donc<br />
à la fois, sur un mo<strong>de</strong> tautologique, au <strong>de</strong>stin<br />
inéluctable d’une exposition qui se veut<br />
éphémère dans son principe et à la fois au<br />
thème <strong>de</strong> la manifestation.<br />
Les récentes tempêtes qui se sont abattues sur<br />
la France et <strong>de</strong> manière générale toutes les<br />
catastrophes dites “naturelles” nous rappellent<br />
que nous sommes tous à la merci <strong>de</strong>s éléments<br />
(vents, marées, feux...) et que l’univers artificiel<br />
qui constitue le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s hommes est adossé<br />
à une “Nature” qui peut se révéler, malgré nos<br />
prétentions <strong>de</strong> maîtrise, antagoniste, hostile,<br />
voire mortifère.<br />
C’est cette dimension inquiétante, menaçante,<br />
qu’expriment ces mots, abandonnés, épars sur<br />
le sol, ces lettres, monumentales mais déjà<br />
rongées par une agonie interne, anticipant leur<br />
ruine prochaine.<br />
Derniers Jours<br />
Briques cassées, peinture noire -Dim : H 0,30 - L 2 - l 1,50 m<br />
Miguel Egaña, Feuilles-scies, métal, peinture,<br />
2001, Parc <strong>de</strong> Chamaran<strong>de</strong>.<br />
Collection Département <strong>de</strong> l’Essonne,<br />
Crédits photographiques : Miguel Egaña<br />
Miguel EGAÑA<br />
Village <strong>de</strong>s Sculpteurs
Le pli vert Jardin dédain<br />
Croquis Christophe DALECKI<br />
Pour appréhen<strong>de</strong>r cette pièce, il faut se<br />
remémorer <strong>de</strong>s images déjà vues suite à <strong>de</strong>s<br />
crues ou <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s marées, d’amalgame <strong>de</strong><br />
bois flottés et d’objets coincés entre <strong>de</strong>s troncs<br />
d’arbre ou <strong>de</strong>s piliers après le passage <strong>de</strong>s eaux.<br />
Ici, les éléments enroulés autour du tronc sont<br />
tous verts pour évoquer l’idée <strong>de</strong> nature, sa<br />
fragilité. <strong>La</strong> forme <strong>de</strong> cet amalgame est dynamique<br />
et matérialise une force d’une violence inouïe.<br />
Mais une question se pose, cet amalgame est<br />
uniquement fait d’objets, <strong>de</strong> tuyaux ou <strong>de</strong><br />
morceaux <strong>de</strong> plastique, alors ce n’est pas la<br />
nature…<br />
Est-ce ce que la mer a charrié ?<br />
Ce que la nature rejette ? Une construction ?...<br />
Très certainement une trace <strong>de</strong> l’activité<br />
humaine, un étrange dialogue entre un arbre et<br />
du plastique, entre nature et culture.<br />
Jardin dédain<br />
Assemblage d’objets usuels en plastique vert.<br />
Dim : H 2,5 m - 8 m² au sol<br />
“Pli vert ” Assemblage <strong>de</strong> diverses gaines, tuyaux… - Dim. : H 3 - L 1,5 - l 1 m<br />
Jardin dédain<br />
Installation Paris 2008<br />
Christophe DALECKI<br />
Village <strong>de</strong>s Sculpteurs
Les Pénélopes du vent<br />
Pendant la secon<strong>de</strong> guerre mondiale, les météorologistes <strong>de</strong> l’American Air Force et <strong>de</strong> la Navy qui faisaient <strong>de</strong> la prévision cyclonique sur le Pacifique,<br />
avaient l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> donner aux cyclones tropicaux les prénoms <strong>de</strong> leur femme.<br />
Le travail <strong>de</strong> Julia BARTOLINI se présente sous la forme <strong>de</strong> cinq robes à l’image <strong>de</strong>s ouragans les plus marquants <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières années :<br />
Ike, Katrina, Rita, Wilma et Xynthia.<br />
Chacune est soutenue par un cintre et surmontée d’un cercle <strong>de</strong> bor<strong>de</strong>rie au point <strong>de</strong> croix du nom <strong>de</strong> l’ouragan.<br />
Les Pénélopes du vent<br />
Tissus - Dim : L 5 - l 1,50 m<br />
Croquis pour Alios<br />
Cagoules<br />
Julia BARTOLINI<br />
Village <strong>de</strong>s Sculpteurs
Boulimie<br />
“Je suis un “ boulimique ” ; “j’ingurgite” <strong>de</strong>s<br />
matières et <strong>de</strong>s techniques et je “régurgite” <strong>de</strong>s<br />
œuvres sous forme <strong>de</strong> boules.<br />
Outre le jeu <strong>de</strong> mot entre boule et mon prénom, il faut voir<br />
dans cette métaphore l’affirmation <strong>de</strong> la chose artistique<br />
qui m’est imposée, indispensable à mon être<br />
intérieur où elle est imprimée, et que je dois<br />
exprimer par son extraction manifeste. L’impression<br />
subjective <strong>de</strong> matières et <strong>de</strong><br />
techniques, par un cheminement intérieurextérieur,<br />
<strong>de</strong>vient l’expression d’une<br />
marque à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’objet exposable. Plus<br />
qu'une esthétique recherchée à travers<br />
<strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> sculpture et <strong>de</strong>s matériaux,<br />
plus que la représentation d'un idéal à<br />
travers une <strong>de</strong>s formes les plus représentées<br />
dans l'Histoire <strong>de</strong> l'art, la sphère chargée d'une<br />
symbolique forte nous renvoie aux racines mêmes <strong>de</strong><br />
notre existence.<br />
C'est avant tout un partage, la monstration d'une partie <strong>de</strong><br />
mon être, <strong>de</strong> ma sphère intime, <strong>de</strong> ce qui me tiens à cœur<br />
et que je ne peux freiner.”<br />
Mickaël Merino<br />
Boulimie<br />
Plastique - Dim : H 0,80 - L 0,80 - l 0,80 m<br />
Série Boulimie<br />
Tuiles - Dim : H 1 - L 2 - l 2 m<br />
Boulimie 2011<br />
Boulimie 2008/2010<br />
Mickaël MERINO<br />
Village <strong>de</strong>s Sculpteurs
Le plastique<br />
une solution écologique à la déforestation<br />
“Découper, percer, assembler, coller, scier, tronçonner. Nouer, tresser, froisser, scotcher,<br />
ébouillanter, brûler, tricoter, agrafer, coudre, scoubidouter...<br />
Suspendre, accrocher, poser, empiler, étaler, installer, spiraler...<br />
En somme, tout un ensemble <strong>de</strong> gestes simples et élémentaires empruntés à <strong>de</strong>s<br />
gestuelles provenant <strong>de</strong>s artisanats traditionnels (menuisier, maçon, tisserand...).<br />
À côté <strong>de</strong>s matériaux classiques <strong>de</strong> la sculpture, issus d'une filiation directe avec la<br />
nature (bois, pierre, marbre...), s'ajoutent <strong>de</strong> nos jours <strong>de</strong> nouveaux, dérivés <strong>de</strong> la chimie<br />
et <strong>de</strong> ses innombrables applications.<br />
L'exposition que nous proposons résulte donc <strong>de</strong> ce double paradoxe : tradition et<br />
mo<strong>de</strong>rnité et <strong>de</strong> la citation attribuée et empruntée à Philippe Stark : "le plastique, une<br />
solution écologique à la déforestation..."<br />
Réalisés par les étudiantes <strong>de</strong> L3 arts plastiques, sur une longue pério<strong>de</strong>, les travaux <strong>de</strong><br />
cette exposition donnent à voir un panel <strong>de</strong> gestes et <strong>de</strong> matériaux allant du journal<br />
froissé, malaxé et trituré, à <strong>de</strong>s galettes <strong>de</strong> pétrole emprisonnées. Sans oublier du<br />
tricotage <strong>de</strong> sacs plastiques, du tressage <strong>de</strong> rubalise, ou <strong>de</strong> l'empilage improbable...”<br />
Bonne exposition<br />
Jacques Franceschini et ses étudiantes<br />
Travaux <strong>de</strong>s étudiants en Arts Plastiques (Licence 3)<br />
Université Michel <strong>de</strong> Montaigne Bor<strong>de</strong>aux III
Vue générale et extraits <strong>de</strong> l’exposition “Le Plastique, une solution écologique à la déforestation”<br />
Maison <strong>de</strong>s Arts, Talence - 2011<br />
Partenaire d’ALIOS 2011<br />
Village <strong>de</strong>s sculpteurs
Jean-Clau<strong>de</strong> RUGGIRELLO<br />
1959, Tunis (Tunisie)<br />
Jardin égaré - 2006<br />
Vidéo couleur, muette, 17'40"<br />
<strong>La</strong> vidéo montre un amandier en fleurs, accroché par une cor<strong>de</strong>, qui tourne sur lui-même.<br />
Partenaire d’ALIOS 2011<br />
Pour connaître sa programmation d’expositions, rencontres et événements :<br />
www.frac-aquitaine.net<br />
© Jean-Clau<strong>de</strong> Ruggirello<br />
<strong>Frac</strong> <strong>Aquitaine</strong><br />
Village <strong>de</strong>s sculpteurs
Olivier VADROT<br />
1970,Semur-en-Auxois (France)<br />
<strong>La</strong>ptop Fire - 2009<br />
Bois, ampli casque, table <strong>de</strong> mixage, lecteur cd, 16 écouteurs<br />
27 x 390 x 410 cm<br />
Partenaire d’ALIOS 2011<br />
© Jean-Christophe Garcia<br />
Pour connaître sa programmation d’expositions, rencontres et événements :<br />
www.frac-aquitaine.net<br />
<strong>La</strong>ptop fire, conçu par Olivier Vadrot, membre du collectif Cocktail<br />
Designers, est à la fois une pièce <strong>de</strong> mobilier et un dispositif sonore à<br />
expérimenter. Tout comme autour d’un feu <strong>de</strong> camp, les visiteurs sont<br />
invités à s’installer sur les assises en bois formant un pentagone<br />
constitué <strong>de</strong> cinq modules i<strong>de</strong>ntiques, lequel repose sur un tapis <strong>de</strong><br />
feuilles en feutre surdimensionnées. Un <strong>de</strong>s modules dissimule du<br />
matériel son : ordinateur et table <strong>de</strong> mixage. Sur les autres modules, le<br />
visiteur peut se saisir <strong>de</strong> casques pour écouter un programme sonore<br />
renouvelé en fonction <strong>de</strong>s heures et du contexte. Activé par le D.J. et<br />
producteur Flamen le soir du vernissage <strong>de</strong> l’exposition Dans la forêt, le<br />
principe permet <strong>de</strong> réécouter ce set. Il offre également un point <strong>de</strong> vue<br />
différent sur les œuvres situées aux alentours, en créant un espace <strong>de</strong><br />
communauté furtive dont la forêt constitue l’un <strong>de</strong>s refuges.<br />
Œuvre en 3 dimensions, Installation sonore.<br />
Cette installation est conçue comme une pièce <strong>de</strong> mobilier et une<br />
plateforme d'écoute : elle est composée <strong>de</strong> cinq bancs sur lesquels<br />
sont fixés <strong>de</strong>s casques. Les visiteurs peuvent s'installer sur les<br />
assises en bois et écouter la musique diffusée par un lecteur CD.<br />
<strong>Frac</strong> <strong>Aquitaine</strong><br />
Village <strong>de</strong>s sculpteurs
présente l'artiste Sarah Tritz<br />
en rési<strong>de</strong>nce sur la commune <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>Teste</strong> <strong>de</strong> <strong>Buch</strong><br />
(commissariat <strong>La</strong>urent Le Deunff)<br />
<strong>La</strong> Forêt d’Art Contemporain est un projet <strong>de</strong> création à<br />
l’échelle du territoire du Parc Naturel Régional d'un parcours original<br />
autour <strong>de</strong> l’art contemporain.<br />
Ce projet trouve sa cohérence dans l’accueil d’artistes plasticiens, la<br />
présentation permanente ou temporaire <strong>de</strong> leurs oeuvres, participant<br />
à l’aménagement culturel <strong>de</strong> cette partie du territoire. Il en valorise<br />
les lieux emblématiques comme les espaces les plus mo<strong>de</strong>stes et<br />
<strong>de</strong>ssinera graduellement un itinéraire. <strong>La</strong> communication annuelle<br />
autour <strong>de</strong>s artistes et <strong>de</strong>s oeuvres inscrira progressivement cet<br />
espace forestier comme une <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> visite et enrichira l’espace<br />
<strong>de</strong> vie quotidien.<br />
A ce jour <strong>de</strong>ux oeuvres sont déjà installées, une à Arue “Coeur Chaud<br />
Bois d'<strong>Aquitaine</strong>” d'Emilie Perotto et l'autre à Garein “Aux impétueuses<br />
manoeuvres <strong>de</strong> l'imprévu” d'Alain Domagala.<br />
L'oeuvre <strong>de</strong> Sarah Tritz prendra sa place dans cet itinéraire.<br />
Partenaire d’ALIOS 2011<br />
www.laforetdartcontemporain.com<br />
Contact : Lydie Palaric - 06 7811 23 31<br />
itineraire.art@orange.fr<br />
Je souhaite construire une ruine, telle l'idée d'un<br />
capriccio. Le Capriccio définit un genre pictural. Chez<br />
Vasari, capriccio est synonyme d'invention picturale<br />
bizarre, voire ridicule, fruit <strong>de</strong> la fantaisie <strong>de</strong> l'artiste qui<br />
se présente comme la règle première <strong>de</strong>s compositions.<br />
Pour l'invitation faite par <strong>La</strong> Forêt d'Art Contemporain, la<br />
ruine ne sera plus éphémère, contrairement à celles que<br />
j'ai réalisées précé<strong>de</strong>mment (1). Cette sculpture sera<br />
construite au Natus, lieu dit “Le Courneau”. Le paysage<br />
changera lentement autour <strong>de</strong> la ruine, c'est pourquoi<br />
l'idée <strong>de</strong> la pérennité <strong>de</strong> l'œuvre ici me plait et me semble<br />
fondamentale.<br />
Lorsque la ruine sera réalisée, les promeneurs pourront<br />
venir s'y reposer, y pique-niquer, s'asseoir sur les petits<br />
murets <strong>de</strong> parpaings, et contempler le paysage.<br />
Sarah Tritz<br />
(1) Capricci réalisés lors <strong>de</strong> Capriccio cherche comtesse, mon<br />
exposition personnelle à Bétonsalon, Paris en 2008, ou Orgie Grise<br />
réalisée lors <strong>de</strong> l'exposition Format Exchange, avec Stephen Maas et<br />
Bernhard Rüdiger à la Suite, Château-Thierry en 2007.<br />
la Forêt d'Art Contemporain<br />
Village <strong>de</strong>s Sculpteurs
Orgie grise<br />
© Alexandra Wolf, Courtesy Galerie Anne Barrault.<br />
Orgie grise, 2007<br />
parpaings, ciment, bois, plâtre, objets trouvés, 5 x 5 x 3 mètres.<br />
Réalisée lors <strong>de</strong> l'exposition Format Exchange, avec Stephen Maas<br />
et Bernhard Rüdiger à <strong>La</strong> Suite, Château-Thierry en 2007.<br />
Sarah Tritz<br />
Le Natus<br />
lieu dit “Le Courneau”
www.lateste<strong>de</strong>buch.fr<br />
“Klaus, Xynthia et les suivantes …”<br />
Conte météorologique<br />
“En ce début <strong>de</strong> millénaire, les <strong>de</strong>scentes <strong>de</strong><br />
Klaus et Xynthia, telles les amours <strong>de</strong> Junon et<br />
Jupiter, sont houleuses. Dans les cris, crêtes et<br />
crachouillis, ils se houspillent, se huent, se<br />
poussent, tonnent et crèvent à marée haute.<br />
Les Dieux et les vents sont capricieux, comme<br />
les hommes. Depuis <strong>de</strong>s siècles, <strong>de</strong>s œuvres<br />
mettent en scène les orages <strong>de</strong> nos psychés.<br />
Aujourd’hui encore, la météo du cœur trouve <strong>de</strong>s<br />
échos dans les œuvres.<br />
Au mois <strong>de</strong> septembre, la Ville <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>Teste</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Buch</strong> ouvrira ses portes à plusieurs artistes<br />
fréquentant les sphères <strong>de</strong> la création”<br />
(Lydie Pearl)