Les bourses Solidarités Étudiantes - La Guilde Européenne du Raid

Photo © S. Ben Youssef
S’ENGAGER
Les différentes façons de s’engager professionnellement
dans la solidarité.
Il n'y a pas un chemin déjà tracé et qu'il suffirait de suivre pour s'engager dans la solidarité.
C'est à chacun de trouver sa voie, de créer ses opportunités...
Inutile de vous répéter des chiffres maintes fois entendus ; inutile d'effrayer les potentiels candidats aux postes de développement
et de solidarité... mais force est de constater que vous êtes de plus en plus à chercher un emploi dans le domaine
de la solidarité. Des filières universitaires et des écoles spécialisées dans la formation aux métiers du développement se multiplient
chaque année. On en compte plus d'une centaine aujourd'hui contre une quinzaine il y a moins de 5 ans. En parallèle,
les postes en ONG ne fleurissent pas !
Loin de nous l'idée de vous en dissuader. Au contraire, ce dossier vous éclairera sur les différentes façons possibles de s'investir
dans ce domaine. Il s'agit bien d'étudier les différents parcours professionnels possibles, car c'est aujourd'hui ce qui manque
le plus aux jeunes : de la visibilité sur les voies dans lesquelles ils peuvent trouver un emploi solidaire.
Le dossier qui suit rassemble plusieurs témoignages de personnes exerçant des métiers "solidaires". Ils nous parlent de leur
parcours en espérant pouvoir vous inspirer. Une règle générale est à retenir : patience, persévérance, originalité sont de rigueur
pour réussir à trouver la voie qui nous correspond le mieux.
Stages en ONG
Mettre ses compétences au service de ses convictions pour une carrière réussie.
Zoom sur Slim, lauréat d'une bourse
Solidarités Étudiantes en 2006 pour
son stage d'assainissement des
eaux dans un village en Inde.
Ses convictions et ses compétences
lui ont permis de faire une première
expérience en tant que stagiaire au
sein d'une ONG locale. Aujourd'hui,
il est salarié d'une ONG canadienne
en tant que formateur sur des
projets d'approvisionnement en
eau de pluie...
2 AVENTURE N°111
Cela fait environ deux mois que je suis
de retour en France, bien au chaud
dans mon cocon familial et loin de tout
problème d’approvisionnement en eau.
Pourtant, je pense souvent à ce village
du Sud de l’Inde où j’ai travaillé sur un
projet de développement rural.
C’est dans le cadre de mon Projet de
Fin d’Etudes d’ingénieur que j’ai réalisé
ce stage de six mois chez TERI, organisation
indienne de recherche et
d’étude à but non lucratif. Mon travail
« Quel que soit la filière dans laquelle on s'est engagé
au départ, on peut toujours faire le choix de contribuer,
en tant que volontaires ou porteurs de projets à réduire
les inégalités Nord-Sud »
sur place a consisté pour l’essentiel
à du dimensionnement de systèmes
de récupération d’eaux pluviales. Au
final, trois réservoirs sur une école et la
mairie assureront l'approvisionnement
en eau des élèves et des villageois.
Des projets comme celui-là, il en
existe des milliers en Afrique, en Asie
et en Amérique Centrale et du Sud.
Parce qu’aucune société ne peut se
développer sans disposer d’une eau
propre et d’un assainissement hygiénique,
il est, à mon avis, essentiel
de s’investir pour assurer ces besoins
vitaux à ceux qui en sont privés.
D’autant plus que l’atteinte des Objectifs
de Développement du Millénaire
dépend prioritairement de la satisfaction
de ces deux objectifs.
La curiosité, l’envie de vivre cette
expérience et le besoin de faire don de
moi pour une cause que j’estime noble
sont les principales raisons qui m’ont
poussé à me lancer dans ce projet en
Inde. Au cours du stage, j’ai apprécié
le fait de sentir l’utilité de mon travail.
J’ai contribué localement à réduire une
inégalité certaine. J’ai également
apprécié le contact avec les villageois
et l’attention qu’ils apportent lorsqu’ils
comprennent que vous faites partie
de ceux qui sont là pour leur rendre la
vie moins pénible.
Après cette expérience, j’ai envie de
dire que nous ne sommes vraiment
pas à plaindre sur le Vieux continent.
Seul un esprit cynique pourrait affirmer