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Les bourses Solidarités Étudiantes - La Guilde Européenne du Raid

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LES PARTENAIRES<br />

<strong>La</strong> professionnalisation est au cœur des ambitions des ONG aujourd’hui. Or devenir professionnel de la solidarité<br />

international ne s’improvise pas. De nombreuses formations existent, c’est le cas par exemple de l’association HUMACOOP<br />

qui développe depuis plusieurs années des formations en prise directe avec les besoins <strong>du</strong> terrain. L’IRCOM est une école,<br />

qui propose un tout nouveau cursus ; il nous a semblé intéressant de les solliciter sur les spécificités de cette formation.<br />

L’institut BIOFORCE est quant à lui, porteur d’une initiative réunissant de nombreuses organisations françaises, afin de<br />

mieux informer les jeunes qui souhaitent s’engager dans la solidarité internationale. Enfin AMI, nous présente sa position<br />

sur l’engagement des jeunes, à travers la voix de sa présidente, le docteur Chantal Aubert Fourmi.<br />

L’humanitaire fait rêver<br />

Mais l’engagement doit s’appuyer sur des bases solides<br />

Beaucoup d’enfants, de jeunes et<br />

même, de moins jeunes voudraient<br />

s’engager, partir, et ne savent pas<br />

comment passer à l’acte. Certains<br />

voient leur motivation s’effriter au fil<br />

<strong>du</strong> temps, font d’autres choix en cours<br />

de route, mais pour ceux qui restent<br />

vraiment motivés, commence la quête<br />

de la "première mission", celle qui<br />

va ouvrir les portes d’un univers<br />

qui apparaît fascinant.<br />

On se pose la question de ses compétences,<br />

de sa motivation, et rapidement<br />

de la pertinence de son choix :<br />

« Est-ce que je peux apporter quelque<br />

chose aux personnes démunies ? ».<br />

Dans les pays où sévissent des<br />

conflits, où la corruption a désorganisé<br />

les structures de base, où des catastrophes<br />

naturelles ont déstabilisé<br />

un équilibre fragile et révélé des<br />

souffrances insoupçonnées, il est parfois<br />

difficile de trouver sa place.<br />

<strong>Les</strong> motivations principales sont l’envie<br />

de partir et l’envie de servir. Ce point<br />

de départ est nécessaire mais ne doit<br />

pas cacher un mal-être tel, qu’il pourrait<br />

annuler toute la pertinence de<br />

la démarche. On fuit tous quelque<br />

chose quand on part, mais on doit<br />

être assez solide dans sa tête pour<br />

l’assumer pleinement.<br />

<strong>Les</strong> ONG qui s’inscrivent dans des<br />

programmes de plusieurs mois, et<br />

souvent de plusieurs années, auprès<br />

de populations démunies, recrutent<br />

28 AVENTURE N°111<br />

des volontaires pour un minimum de<br />

six mois, souvent toute une année.<br />

Elles vont essayer d’évaluer la capacité<br />

<strong>du</strong> candidat à être efficace au poste<br />

proposé, à être capable de vivre en<br />

communauté, dans des conditions<br />

sanitaires parfois frustes, et parfois<br />

dans des zones de guerre.<br />

Un départ de ce genre ne s’improvise<br />

pas. C’est là que les actions pendant<br />

le cursus étudiant vont être déterminantes<br />

: mettre à l’épreuve sa capacité<br />

à l’empathie (se mettre à la place de<br />

l’autre sans se déstabiliser soi-même),<br />

sa capacité à accepter d’autres<br />

cultures, d’autres échelles de valeur,<br />

sa capacité à valoriser les actions<br />

déjà existantes dans le respect de ceux<br />

qui sont déjà sur place, sa réactivité<br />

face à l’imprévu, menaçant ou non.<br />

C’est pourquoi, les actions de solidarité<br />

en France, l’implication dans le tissu<br />

associatif dès l’adolescence sont importants,<br />

de même que la participation à de<br />

micro-projets à l’étranger. On entend<br />

dire ça et là que ces micro-projets<br />

sont inutiles, faute de pouvoir mettre<br />

en place des outils d’évaluation qui<br />

quantifieraient leur impact réel. Je ne<br />

le crois pas. Outre leurs résultats objectifs,<br />

bien que ponctuels, ces missions<br />

créent des liens et un climat favorable à<br />

la reconnaissance mutuelle : les jeunes<br />

volontaires testent leur motivation et<br />

leur résistance, et apprennent "l’intelligence<br />

<strong>du</strong> terrain" en mettant de côté<br />

toutes leurs certitudes, tandis que les<br />

hôtes apprennent à connaître nos<br />

valeurs et le sens de notre démarche, et<br />

font partager tout un savoir, toute une<br />

sagesse inconnus des jeunes arrivants.<br />

Aide Médicale Internationale met en<br />

place actuellement une session de<br />

formation de cinq jours pour tout<br />

nouvel expatrié qui va partir sur une<br />

de nos missions : avant de partir pour<br />

six mois ou un an, les volontaires sont<br />

ainsi briefés sur les valeurs de notre<br />

ONG et sur les enjeux de nos actions,<br />

afin de partir avec tous les atouts pour<br />

une expérience fructueuse. Nous<br />

recrutons des "médicaux" afin de<br />

travailler au sein d’une équipe<br />

compétente et solidaire : médecins,<br />

infirmiers, sages-femmes, laborantins,<br />

mais aussi des logisticiens, administrateurs,<br />

chefs de projets etc.<br />

par le Dr Chantal Aubert-Fourmy<br />

www.amifrance.org<br />

Présidente d’AMI<br />

« Un départ en mission ne s'improvise pas. C'est là<br />

que les actions pendant le cursus étudiant vont être<br />

déterminantes : actions de solidarité en France,<br />

implication dans le tissu associatif, participation à des<br />

micro-projets à l'étranger... »

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