Les bourses Solidarités Étudiantes - La Guilde Européenne du Raid

LES ÉCHOS DU TERRAIN : Zoom sur les Bourses
Les bourses Solidarités Étudiantes
Après plusieurs semaines de préparation,
je pars avec Jean-François,
étudiant agronome comme moi,
pour un projet de valorisation du
neem comme pesticide biologique
au Pays Dogon. Encadré par Agro
Sans Frontières Bretagne, ce projet
de 4 mois va nous permettre à
la fois de proposer des méthodes
alternatives de protection des
cultures maraîchères aux paysans
maliens et de rencontrer une
culture riche et inoubliable qu’est
la culture dogon.
Après deux ans d’école ingénieur agronome,
je décide d’effectuer une année
de césure. Envie de découvrir, d’étoffer
mes expériences professionnelles,
mais aussi de mieux cerner une
branche de l’agronomie que j’ai alors
envie d’approfondir : le développement
rural. En 2005, j’ai la chance de
rencontrer Bernard Jouan, président
de l’association Agro Sans Frontières
Bretagne qui nous propose de travailler
sur la valorisation du neem, ou margousier
(Azadirachta Indica), arbre d’origine
indienne aux multiples propriétés…
La recherche de financements commence
alors, plus d’une année à l’avance !
Dossiers, contacts, rencontres : beaucoup
de temps est nécessaire pour
pour des projets étudiants de qualité.
Comme chaque année, Solidarités Étudiantes favorise l’engagement des jeunes dans des projets de
développement à travers l’octroi de bourses. En 2006, nous avons décidé de soutenir des étudiants partis en
stage en ONG mettre à profit leurs compétences. Nous avons délivré ces bourses selon trois critères majeurs.
- L’adéquation de la mission réalisée et des compétences du stagiaire : Devant l’engouement pour
la solidarité internationale, beaucoup de jeunes veulent s’investir coûte que coûte sans vraiment
cibler leur recherche selon leur profil, alors que la bonne volonté ne suffit pas pour assurer la
réussite d’un projet.
- L’intérêt du projet dans lequel s’investit le stagiaire : La solidité du partenaire local, l’implication de
la population, la viabilité et pérennité du projet sont des critères essentiels afin d’éviter une
relation de dépendance du Sud vis-à-vis du Nord.
- La motivation, l’engagement et la réflexion du stagiaire que nous pouvons évaluer grâce à la
cohérence de son parcours et l’encadrement qu’il peut recevoir dans sa démarche.
Les articles qui suivent sont ceux d’Amandine, une des lauréates Solidarités Étudiantes et de son responsable de stage,
qui l’a accompagnée tout au long de son expérience. Il était important de mettre en parallèle ses deux témoignages
afin de mettre en avant la construction d’une logique commune entre étudiants et encadrants.
Stage agro écologique au Mali
Valorisation du Neem comme pesticide biologique dans les villages dogons.
préparer au mieux les activités. Mars
2006 arrive et c’est le grand départ
pour le Mali. Accueillis à la Maison de
Rennes à Bandiagara, nous prenons
jour après jour nos repères alors que
la chaleur commence à peser sur nos
organismes encore mal habitués.
La première phase du projet est un
état des lieux de l’utilisation du neem,
au Mali ainsi qu’au Burkina Faso et
au Niger. Partis à la rencontre de
chercheurs, d’associations ou de struc-
tures travaillant sur le neem, nous
avons ainsi la chance de traverser
deux autres pays du Sahel présentant
chacun de fortes particularités.
De retour au Mali, nous travaillons
en collaboration avec l’association
féminine YA-G-TU, basée à Bandiagara
qui souhaite s’investir dans le projet.
Ainsi, nous organisons des sessions
de sensibilisation dans 8 villages
proches de Bandiagara pour présenter
l’utilisation traditionnelle des fruits
AVENTURE N°111 25
Photo © A.S.F.B.