Les bourses Solidarités Étudiantes - La Guilde Européenne du Raid

Photos © ABN AMRO
S’ENGAGER
comme le métier de celui qui coche
des petites cases. Restait bien le
marketing mais pour ce secteur non
plus, je ne faisais pas preuve d'un
enthousiasme débordant.
Je n'étais experte dans aucun de ces
domaines mais mes études m'avaient
donné l'occasion d'acquérir les connaissances
basiques. De la même façon
qu'elles m'avaient permis d'avoir des
notions de gestion de projet. Bref, mon
école m'avait bien plutôt permis de
renforcer des capacités pratiques
(m'organiser, être autonome, prendre
des initiatives, rédiger, animer des
réunions, négocier...), finalement bien
plus précieuses que des connaissances
théoriques.
C'est donc avec ces capacités et à
travers des stages que j'ai décidé de
trouver une voie dans laquelle je
pourrais exercer un métier "utile". Par
"utile", j'entends solidaire, en faveur
d'un développement plus juste, et
surtout qui ait du sens.
Bien sûr qu'il ne suffit pas de le vouloir
pour travailler dans la solidarité, mais
la volonté et la persévérance sont
essentielles, du moins au début. Déjà
pour penser à toutes les possibilités
de s'investir professionnellement.
Travailler en ONG n'est pas "la" solution.
En effet, beaucoup d'ONG recherchent
un type de profil particulier aux
compétences spécifiques et beaucoup
d'étudiants, jeunes diplômés ou salariés
ne "rentrent pas dans la catégorie".
Mais le développement durable,
quoi qu'on en dise, quoi qu'on en
pense, devient une réalité économique
de plus en plus présente dans les
entreprises. Les grands groupes
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« Il ne suffit pas de le vouloir pour travailler dans
la solidarité, mais la persévérance est essentielle,
ne serait-ce que pour penser à toutes les possibilités
de s'investir professionnellement. »
sont obligés de l'intégrer désormais
dans leur stratégie. Vous pouvez
y contribuer !
Pour mon stage de fin d'étude, j'ai
travaillé à la direction du développement
durable de ABN AMRO France.
Une de mes missions consistait à
mobiliser les employés de toute la
banque pour penser et travailler
aux implications du DD dans leur
travail quotidien. Des résultats ont pu
être constatés : efforts éco-citoyens
dans chaque service (certains lèveront
les yeux au ciel sceptiques de l'impact
de ce résultat... Si tous les grands
groupes faisaient ce genre d'effort, ce
ne serait plus une goutte d'eau), des
associations d'employés créées pour
favoriser le covoiturage, des groupes
pour monter des produits ISR proposés
par la banque...
Les PME sont moins soumises à ce
genre d'obligations mais la marge de
manœuvre quand on y est employé est
plus grande: à vous de proposer vos
idées. Lors de mon passage dans une
PME de comptabilité, j'ai proposé de
faire changer le mode de facturation
(et réussi) afin d'éviter des dépenses
inutiles de papier et d'encre.
J'ai également eu l'opportunité de
travailler sur le terrain pour un projet
de micro-crédit en tant que chef
de projet. Cette expérience m'a beaucoup
appris : la rencontre avec les
populations locales, un nouveau style
de vie, une autre façon de penser,
de travailler... Mais je retiendrai
surtout qu'elle m'a confirmé mon envie
de m'engager dans le secteur de
la solidarité.
Aujourd'hui de retour à Paris, je
travaille au sein d'une ONG, ce qui
peut être un objectif pour certains
étudiants intéressés par la solidarité
internationale. J'en suis contente
c'est vrai, mais pas plus fière que
de toutes les étapes qui m'ont amenée
là. Voir ce que nous savons faire,
évaluer notre volonté et mettre en
place notre projet. Voici selon moi,
l'engagement le plus utile au service
de soi et des autres que l'on puisse
prendre.
par A. M.
Stagiaire DD à ABN AMRO France