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De l'éphémère au permanent - EPFL

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Les camps pour réfugiés peuvent également servir <strong>au</strong>x ONG de moyens de<br />

pression sur différentes organisations gouvernementales afin d’obtenir une<br />

reconstruction <strong>permanent</strong>e plus rapide.<br />

La question est comment intégrer dans un camp des éléments de base<br />

pour la construction du <strong>permanent</strong> et ainsi éviter des phases de reconstructions<br />

séparées? Dans bien des cas, les différentes phases de reconstruction<br />

qui se veulent discontinues ne le sont jamais réellement, car la population<br />

fait des «va et vient» entre la zone détruite, le camp et la nouvelle zone<br />

de relogement <strong>permanent</strong>e. Les différents matéri<strong>au</strong>x (toile de tente) sont<br />

souvent utilisés de multiples manières <strong>au</strong> cour des différentes phases de<br />

reconstruction.<br />

Par exemple, dans le cas du tremblement de terre de 1968 à Gibellina<br />

en Italie, le gouvernement lors de la planification percevait ces trois zones<br />

comme, « une ville perdue », « une ville à supprimer » et enfin « une ville<br />

nouvelle ». La notion d’échange que pouvait subsister entre ces éléments<br />

n’était pas prise en compte. La commun<strong>au</strong>té s’était recréée <strong>au</strong>tour de ces<br />

trois zones. La proposition du gouvernement pour la nouvelle planification<br />

de la ville,était celle de la « tabula rasa », ce qui laissait croire que le lieu<br />

n’avait <strong>au</strong>cune « spécificité » et que par là, un modèle universel pouvait être<br />

proposé. (J.Grisel, 2010)<br />

Lorsque les gouvernements donnent de nouve<strong>au</strong>x emplacements éloignés<br />

les uns des <strong>au</strong>tres, le lien social est dissolu une seconde fois et tout est à<br />

recommencer. La vie sociale <strong>au</strong> sein du camp est importante pour le bon<br />

fonctionnement de la reconstruction.<br />

Dans la situation du camp de Gibellina en1968, les réfugiés sont restés 14<br />

ans dans les camps.<br />

Le parcours de la reconstruction après le tremblement de terre de Gibellina<br />

est un des seuls exemples détaillé où nous pouvons observer l’entier de la<br />

phase de reconstruction (cf. figure 17)<br />

Pour de notre travail, nous souhaitons trouver des éléments <strong>au</strong> sein du<br />

camp qui soient capables de lier les différentes phases de reconstruction<br />

entre elles de manière plus concrète afin de redynamiser le relogement <strong>permanent</strong><br />

des victimes avec un processus participatif et également relancer<br />

l’économie locale.<br />

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La problématique des camps

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