De l'éphémère au permanent - EPFL
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68<br />
les camps planifies<br />
Idéalement le camp devrait être établi en premier lieu par les ONG, malheureusement<br />
ceci est quasi impossible (cf. figure 13). Selon C.Hailey, le<br />
camp organisé, facilite l’accessibilité à la sécurité ainsi qu’<strong>au</strong>x besoins des<br />
victimes, ils sont souvent organisés en quadrillage. C’est un modèle simple,<br />
préconçu et qui s’adapte facilement à tout type de terrain, par contre il<br />
génère des problèmes <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de la standardisation qui souvent met<br />
de côté les modes de vie loc<strong>au</strong>x qui sont indispensables <strong>au</strong> bon fonctionnement<br />
de la société relogée. (Y. Miara, 2009) Nous observons souvent<br />
un mélange entre une base qui ressemble à une structure militaire et des<br />
éléments d’<strong>au</strong>to-organisation qui viennent des réfugiés. Il f<strong>au</strong>t également<br />
considérer la nécessité d’une certaine contrainte organisationnelle, par<br />
exemple <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du plan de masse qui peut être difficilement perçu par<br />
les habitants du camp. Le camp est souvent fermé afin de contrôler l’accès<br />
et la population qui habite les lieux, c’est ce qui distingue un camp informel<br />
de celui des ONG. (I.Vuarambon, entretient, 2011). Il existe une base de<br />
données établie par les associations telle que : « UNHCR » et « sphère<br />
project » (cf. figure 14)<br />
1. Les camps sont limités à 20 milles personnes.<br />
2. Le camp doit fournir un espace suffisant et une protection contre le<br />
froid, l’humidité, la chaleur, la pluie, le vent ou d’<strong>au</strong>tres menaces pour la<br />
santé, notamment les risques structurels et les vecteurs de maladies.<br />
3. Il f<strong>au</strong>t prévoir des coupes feux de 30 m tous les 300 mètres et un<br />
minimum de 2m entre les logements, mais de préférence deux fois la<br />
h<strong>au</strong>teur de l’habitat.<br />
4. L’espace minimum pour chaques personne est de 4,5 mètre carré et<br />
de 3,5 mètre carré de surface couverte.<br />
5. La distance maximum séparant tout ménage du point d’e<strong>au</strong> le plus<br />
proche est de 500 mètres.<br />
6. Le temps passé à faire la queue <strong>au</strong> point d’e<strong>au</strong> ne doit pas dépasser<br />
30 minutes.<br />
7. 250 personnes pour un robinet, ceci est établi en fonction du débit et<br />
de la disponibilité de l’e<strong>au</strong> avec une accessibilité à l’e<strong>au</strong> d’environ 8<br />
heures par jour.<br />
8. Zones de défécation : durant la phase initiale d’une catastrophe et si<br />
du terrain est disponible, il f<strong>au</strong>t délimiter une zone de défécation et/ou<br />
construire des latrines en tranchées.<br />
9. Les toilettes sont situées de manière à réduire <strong>au</strong> minimum les risques<br />
pour la sécurité des utilisateurs, en particulier des femmes et des filles,<br />
à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit.<br />
10. 20 personnes <strong>au</strong> maximum se servent de chaque toilette.<br />
11. Les toilettes se situent tout <strong>au</strong> plus à 50 m des habitations.<br />
figure 13. couverture des agences de gestion de camp (cma)<br />
51%<br />
17%<br />
83%<br />
Nombre de camps gérés par un CMA<br />
Nombre de camps spontanés sans CMA<br />
Nombre de déplacés internes dans<br />
des camps gérés par un CMA<br />
Seulement 17% des camps après le tremblement<br />
de terre à Haïti en 2010, étaient pris en<br />
charge par des CMA. Ceci est du entre <strong>au</strong>tre<br />
à la rapidité de la création de camps spontanés<br />
ainsi qu’<strong>au</strong>x nombre exeptionnellement<br />
élevé de camps (plus de 1200 camps).<br />
Par contre plus de la moitié des déplacés<br />
internes se trouvent dans les camps géré<br />
par un CMA, car l’organisation et l’accès à<br />
l’aide y est plus facile. Une <strong>au</strong>tre raison est<br />
également la fermeture des camps spontanés<br />
formés sur des terrains à risque ou illég<strong>au</strong>x,<br />
sans CMA.<br />
(Graphique fait à partir des données d’OIM)<br />
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La problématique des camps