De l'éphémère au permanent - EPFL
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66 «De par leur hétérogénéité même, les camps peuvent être la genèse de villes imprévues, de nouveaux contextes de socialisation, de relations et d’identification.» (M.Agier, 2002) 67 La problématique des camps
68 les camps planifies Idéalement le camp devrait être établi en premier lieu par les ONG, malheureusement ceci est quasi impossible (cf. figure 13). Selon C.Hailey, le camp organisé, facilite l’accessibilité à la sécurité ainsi qu’aux besoins des victimes, ils sont souvent organisés en quadrillage. C’est un modèle simple, préconçu et qui s’adapte facilement à tout type de terrain, par contre il génère des problèmes au niveau de la standardisation qui souvent met de côté les modes de vie locaux qui sont indispensables au bon fonctionnement de la société relogée. (Y. Miara, 2009) Nous observons souvent un mélange entre une base qui ressemble à une structure militaire et des éléments d’auto-organisation qui viennent des réfugiés. Il faut également considérer la nécessité d’une certaine contrainte organisationnelle, par exemple au niveau du plan de masse qui peut être difficilement perçu par les habitants du camp. Le camp est souvent fermé afin de contrôler l’accès et la population qui habite les lieux, c’est ce qui distingue un camp informel de celui des ONG. (I.Vuarambon, entretient, 2011). Il existe une base de données établie par les associations telle que : « UNHCR » et « sphère project » (cf. figure 14) 1. Les camps sont limités à 20 milles personnes. 2. Le camp doit fournir un espace suffisant et une protection contre le froid, l’humidité, la chaleur, la pluie, le vent ou d’autres menaces pour la santé, notamment les risques structurels et les vecteurs de maladies. 3. Il faut prévoir des coupes feux de 30 m tous les 300 mètres et un minimum de 2m entre les logements, mais de préférence deux fois la hauteur de l’habitat. 4. L’espace minimum pour chaques personne est de 4,5 mètre carré et de 3,5 mètre carré de surface couverte. 5. La distance maximum séparant tout ménage du point d’eau le plus proche est de 500 mètres. 6. Le temps passé à faire la queue au point d’eau ne doit pas dépasser 30 minutes. 7. 250 personnes pour un robinet, ceci est établi en fonction du débit et de la disponibilité de l’eau avec une accessibilité à l’eau d’environ 8 heures par jour. 8. Zones de défécation : durant la phase initiale d’une catastrophe et si du terrain est disponible, il faut délimiter une zone de défécation et/ou construire des latrines en tranchées. 9. Les toilettes sont situées de manière à réduire au minimum les risques pour la sécurité des utilisateurs, en particulier des femmes et des filles, à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit. 10. 20 personnes au maximum se servent de chaque toilette. 11. Les toilettes se situent tout au plus à 50 m des habitations. figure 13. couverture des agences de gestion de camp (cma) 51% 17% 83% Nombre de camps gérés par un CMA Nombre de camps spontanés sans CMA Nombre de déplacés internes dans des camps gérés par un CMA Seulement 17% des camps après le tremblement de terre à Haïti en 2010, étaient pris en charge par des CMA. Ceci est du entre autre à la rapidité de la création de camps spontanés ainsi qu’aux nombre exeptionnellement élevé de camps (plus de 1200 camps). Par contre plus de la moitié des déplacés internes se trouvent dans les camps géré par un CMA, car l’organisation et l’accès à l’aide y est plus facile. Une autre raison est également la fermeture des camps spontanés formés sur des terrains à risque ou illégaux, sans CMA. (Graphique fait à partir des données d’OIM) 69 La problématique des camps
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d’identification.»<br />
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