De l'éphémère au permanent - EPFL

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26.06.2013 Views

54 l’architecte et la participation Nous avons vu que la participation est définie comme la création d’un espace de dialogue entre les différentes parties qui composent un projet. La question qui est légitime de se poser est la position de l’architecte dans ce processus. Selon Yvan Vuarambon, la main de l’architecte ne se voit pas dans un projet participatif. En effet le rôle de l’architecte dans un tel projet est celui de médiateur objectif entre les différentes parties. «Architect can no longer be the lone developers and designers who attempt to impose preconceived structural or formal solutions onto reality. Rather, they must fonction as moderators in a wide range of decision-making processes that define the result little by little.» (A. Schmeddind, 2011) La capacité de synthèse et la vision à différentes échelles fait de l’architecte un bon intermédiaire entre les utilisateurs, les politiques et les financiers. L’architecte va construire un cadre dans lequel les différentes parties peuvent trouver un terrain d’entente. Ce processus est plus long et plus compliqué que celui d’un projet non participatif. Cependant cette approche répond à un enjeu de taille qui est l’appropriation du projet par les usagers. L’intégration de ces derniers dans la reconstruction aura pour effet de renforcer le lien qu’ils entretiennent avec le projet. L’appropriation de celui-ci sera meilleure ce qui permet au projet de s’inscrire dans une demarche de développement durable (cf. figure10). figure 10. exemples d’extension (Simon Deprez, Eléonore Labattut, 2010) 55 Le processus participatif

56 la gradation de la participation Le processus que nous voulons développer au cours de cet énoncé théorique va instaurer une gradation de la participation. Cette gradation se fera de manière différenciée selon l’échelle de l’intervention. Le degré de participation de la population sera inversement proportionnel à l’échelle du projet. En effet alors que les habitants auront un degré élevé de participation à l’échelle de la maison, ce degré va diminuer avec l’échelle du projet. Le nombre d’interlocuteurs va diminuer avec l’échelle du projet, alors que chaque ménage sera représenté lors de la reconstruction de leur propre maison, la reconstruction d’un quartier ou de plusieurs quartiers se fera avec une participation représentative. La gradation selon la taille du projet est justifiée par le fait que les usagers ont plus de difficulté à percevoir un projet dans sa totalité et à sortir de l’échelle de l’habitat (cf. figure 11 et 12). La taille du projet n’est pas le seul paramètre qui fait varier le degré de participation. Le temps est une variable essentielle des projets de reconstruction. Les différentes temporalités des trois phases de reconstruction, urgence, temporaire et permanant suscitent aussi un niveau de participation différent. Lors de la phase d’urgence, alors qu’il faut prendre des décisions rapides, il sera difficile de mettre en place un processus participatif,car comme nous l’avons vu la mise de place de ce genre de pratique est relativement longue. Le degré de participation va augmenter avec la temporalité du projet. La variabilité du degré de participation selon la taille et la temporalité du projet, permettra d’intégrer au mieux le processus participatif dans la reconstruction. Les avantages de la participation sont l’implication des habitants et dont une meilleure appropriation du projet, une reduction de coûts de main-d’oeuvre, une liberté plus grande figure 11. la gradation de la participation Extension Usagers: participation des usagers élevée Habitat Architecte et usagers: participation des usagers et architrecte plus ou moins égale Infrastructures Architecte et usagers: participation des usagers faible participation de l’ architecte élevée 57 Le processus participatif

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l’architecte et la participation<br />

Nous avons vu que la participation est définie comme la création d’un espace<br />

de dialogue entre les différentes parties qui composent un projet. La<br />

question qui est légitime de se poser est la position de l’architecte dans ce<br />

processus. Selon Yvan Vuarambon, la main de l’architecte ne se voit pas<br />

dans un projet participatif. En effet le rôle de l’architecte dans un tel projet<br />

est celui de médiateur objectif entre les différentes parties.<br />

«Architect can no longer be the lone developers and designers who<br />

attempt to impose preconceived structural or formal solutions onto<br />

reality. Rather, they must fonction as moderators in a wide range<br />

of decision-making processes that define the result little by little.»<br />

(A. Schmeddind, 2011)<br />

La capacité de synthèse et la vision à différentes échelles fait de l’architecte<br />

un bon intermédiaire entre les utilisateurs, les politiques et les financiers.<br />

L’architecte va construire un cadre dans lequel les différentes parties<br />

peuvent trouver un terrain d’entente. Ce processus est plus long et plus<br />

compliqué que celui d’un projet non participatif. Cependant cette approche<br />

répond à un enjeu de taille qui est l’appropriation du projet par les usagers.<br />

L’intégration de ces derniers dans la reconstruction <strong>au</strong>ra pour effet de renforcer<br />

le lien qu’ils entretiennent avec le projet. L’appropriation de celui-ci<br />

sera meilleure ce qui permet <strong>au</strong> projet de s’inscrire dans une demarche de<br />

développement durable (cf. figure10).<br />

figure 10. exemples d’extension<br />

(Simon <strong>De</strong>prez, Eléonore Labattut, 2010)<br />

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Le processus participatif

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