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De l'éphémère au permanent - EPFL

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46<br />

la participation<br />

Comme nous l’avons vu <strong>au</strong>paravant et comme le montre Lizzaralde, nous<br />

somme face à deux approches dans la reconstruction : le « top down » et<br />

le « bottom up ».<br />

L’approche top down :<br />

C’est une approche qui est apparue dans les années 70-80, en plein boom<br />

des techniques d’industrialisation et de production en série. Elle se caractérise<br />

par une standardisation de l’habitat. Ce système ne prend pas en<br />

compte les réels besoins des sinistrés ainsi que l’aspect social, elle s’est<br />

révélée être un échec. En réponse à cela, les ONG et des spécialistes de<br />

la reconstruction ont favorisé une approche be<strong>au</strong>coup plus participative.<br />

L’approche bottom up :<br />

Il n’y a pas de réponse standardisée, mais une pluralité de réponses <strong>au</strong>x différents<br />

besoins de chaque sinistré. Les acteurs sont également multiples.<br />

<strong>De</strong> nos jours, il est clair qu’<strong>au</strong>x réponses des approches «top down<br />

», doivent être associées les réponses « bottom up » <strong>au</strong>x processus de<br />

reconstruction. Les nombreuses directives collectées et résumées par «<br />

Shelter Center » mettent un poids très important sur l’aspect participatif<br />

dans les projets de reconstruction<br />

Comme décrit précédemment, les solutions formelles de part leurs rigidités<br />

peinent à répondre <strong>au</strong>x besoins des usagers. Comme solution à ces<br />

problèmes, les organisations onusiennes ainsi que les ONG se focalisent<br />

sur une approche participative. Cette approche permet en effet d’établir un<br />

dialogue avec la population touchée. Celle-ci pourra identifier <strong>au</strong> mieux ses<br />

besoins mais <strong>au</strong>ssi la meilleure manière d’y répondre. Elle permet de créer<br />

une synergie entre les organisations et les populations afin d’améliorer l’efficacité<br />

et la pertinence du projet. Anderson et Woodrow démontrent d’ailleurs<br />

l’importance de la participation dans le processus de reconstruction<br />

qui permet de renforcer les commun<strong>au</strong>tés locales et favoriser leur <strong>au</strong>tonomisation<br />

(M.Anderson,1989).<br />

La reconstruction après un désastre est un processus social qui implique<br />

des notions symboliques, politiques et économiques (I.Davis, 1978).<br />

L’aspect social de la réponse à la catastrophe devient donc un élément<br />

important de la reconstruction. Comme nous allons le voir, la participation<br />

tout comme la reconstruction est un processus complexe qui va évoluer<br />

<strong>au</strong> cours du temps. Une grande flexibilité des projets est donc nécessaire<br />

dans un projet participatif ce qui exclut toute solution standardisée.<br />

Il est <strong>au</strong>jourd’hui reconnu que la participation est un élément clé de la reconstruction<br />

:<br />

« The joint strategy of government and the humanitarian agencies<br />

should involve and support the entire population affected by the<br />

disaster, fairly and equitably, responding to the different needs<br />

of different groups and with special attention given to those who<br />

are most vulnerable. The strategy and its implementation must be<br />

accountable and include ways of redressing grievances.»<br />

(Shelter Center, 2010)<br />

Comme le note le manuel de l’URD,<br />

«Les organisations humanitaires internationales fonctionnent<br />

souvent à l’écart des institutions et des structures locales.»<br />

(Groupe Urgence, réhabilitation, développement 2004)<br />

Ce dernier décrit les buts d’une approche participative:<br />

1. Prolonger l’impact de l’aide humanitaire.<br />

2. Rendre le projet plus pertinent.<br />

3. Eviter ou réduire les impacts des réponses humanitaires.<br />

4. Accroître l’efficacité du projet.<br />

5. Aider à établir une relation basée sur le respect et la compréhension<br />

mutuelle.<br />

6. Rendre le projet plus réactif <strong>au</strong>x changements des besoins.<br />

7. Augmenter les ressources disponibles pour le projet.<br />

8. Améliorer l’efficience d’un projet.<br />

9. Aider à acquérir de nouvelles compétences.<br />

10. Respecter le mandat et les principes de votre organisation.<br />

Nous constatons que les buts sont multiples, le point clé de cette approche<br />

est : une véritable synergie entre la population locale et les organisations.<br />

La participation permet d’utiliser <strong>au</strong> mieux les ressources locales, que ce<br />

soit en termes d’informations, de moyens ou de forces de travail. Lors d’une<br />

47<br />

Le processus participatif

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