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De l'éphémère au permanent - EPFL

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14<br />

la catastrophe<br />

<strong>au</strong> sein de la ville<br />

«La catastrophe place la collectivité face à sa capacité de résilience.<br />

Elle défie ainsi la solidité de ses valeurs, sa cohésion et révèle sa<br />

vulnérabilité <strong>au</strong> sein de son environnement naturel.»<br />

(J.Grisel, 2010)<br />

La ville est un équilibre dynamique, nous y retrouvons la plupart des activités<br />

humaines. Elle est parcourue par une grande quantité d’événements.<br />

Il existe une certaine stabilité entre la destruction et la reconstruction, qu’<br />

elle soit planifiée ou non. La croissance d’une ville n’est pas linéaire, en effet<br />

des facteurs externes vont modifier son comportement. Elle devra s’adapter<br />

à ces nouvelles conditions afin de protéger les activités humaines qu‘elle<br />

renferme.<br />

Que se passe-t-il quand cet équilibre est ébranlé lors d’un événement naturel<br />

?<br />

Comment réagir lorsque un tiers du pays est inondé ?<br />

Julien Grisel met en évidence la « rupture » que cet événement crée et<br />

fait ressortir la vulnérabilité de la ville, ainsi qu’un questionnement sur son<br />

emplacement ou même son passé et son futur. La ville doit désormais « survivre<br />

». Cette problématique se situe à plusieurs échelles, <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du « développement<br />

physique de la ville», de « son environnement » et de l’individu.<br />

Le facteur temps est un élément prédominant dans la reconstruction de la<br />

ville après une catastrophe naturelle. Comment reconstruire ce qui a été<br />

construit en plusieurs années, voir décennies, en un laps de temps des plus<br />

réduit ?<br />

Nous parlons à ce moment d’un phénomène de ville spontanée, ou alors de<br />

ville dans la ville. Quel est ce phénomène et comment peut-il nous aider à<br />

trouver des outils architectur<strong>au</strong>x pour mieux comprendre le processus de<br />

reconstruction d’une ville après un désastre naturel. Nous retrouvons deux<br />

nouvelles sociétés : les victimes et les non victimes, il f<strong>au</strong>dra également<br />

prendre en compte cette relation, comprendre ses limites et comment intégrer<br />

ces deux entités l’une dans l’<strong>au</strong>tre.<br />

Selon Ian Davis, la catastrophe est perçue différemment selon le lieu d’impact,<br />

si elle est située dans une zone qui n’est pas peuplée, le désastre<br />

est vécu différemment, ce n’ est plus un désastre, mais une catastrophe<br />

naturelle. Par contre dans une zone construite, la catastrophe sera transformée<br />

en désastre. Nous pouvons distinguer trois situations : non construit,<br />

figure 4. relation entre le site et la catastrophe et les dommages<br />

engendrés:<br />

Non construit<br />

Bonne construction<br />

Ville de m<strong>au</strong>vaise construction, sur un site à risque<br />

0<br />

Dommages urbains<br />

de bonne construition, de m<strong>au</strong>vaise construction sur un site à risque (cf.<br />

figure 4).<br />

L’approche du désastre est passablement différente entre les pays en voie<br />

de développement et ceux développés. Par exemple, les pays développés<br />

ont tendance à prévoir, à essayer de contrôler la catastrophe naturelle, les<br />

bâtiments sont construits avec des normes antisismiques ou alors, une<br />

série de barrage contre des écoulements sont planifiés, etc. En Suisse,<br />

les mesures préventives contre tout type de catastrophe sont nombreuses,<br />

alors que le pays est rarement touché par celles-ci.<br />

A noter que la plupart du temps les populations p<strong>au</strong>vres se retrouvent avec<br />

des logements vulnérables et en plus dans des zones à risque plus prononcé,<br />

ce qui accentue les dégâts lors de catastrophes naturelles. Dans<br />

ce cas, ce sont en général des actions individuelles qui sont prises pour<br />

combattre le désastre, les habitants solidifient leur construction, ou alors<br />

décident d’aller vivre ailleurs.<br />

«In very broad terms the distinction can be summarized by saying that<br />

in the developed world we seek for material solutions, while in the<br />

developing world the solutions are primarily social mechanisms.»<br />

(I.Davis, 1978)<br />

15<br />

Du macro <strong>au</strong> micro

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