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ORDONNANCE DE CLÔTURE

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002/19-09-2007-ECCC-OCIJ ЮŲŠ / No: D427<br />

réponse apposée en bas du rapport adressée par le secrétaire du district au sous-district<br />

ordonne son arrestation 1303 . [CAVIARDÉ] déclare qu’avant que toute mesure spécifique<br />

puisse être prise, le comité de secteur devait d’abord être consulté. La décision du comité de<br />

secteur était ensuite mise en œuvre par le district. Si la décision ordonnait la rééducation, la<br />

personne était arrêtée par la milice du sous-district et envoyée au Centre de sécurité de Kraing<br />

Ta Chan 1304 , qu’il s’agisse d’un cadre du Parti ou d’un civil.<br />

316. Plusieurs témoins relatent que, parmi les fautes sanctionnées, figuraient les « actes<br />

d’immoralité ». 1305 Certains éléments de preuve documentaires le confirment 1306 . Un témoin<br />

qui a assisté à des réunions du comité du Secteur 13 se souvient d’avoir entendu parler de la<br />

politique de « un mari – une femme » aux termes de laquelle celui qui commettait des actes<br />

d’immoralité devait être « anéanti » 1307 .<br />

317. Les miliciens du sous-district arrêtaient, détenaient et interrogeaient les gens. Selon certains<br />

témoins, ils n’avaient pas autorité pour procéder aux exécutions, qui étaient décidées au<br />

niveau du district 1308 . Un témoin qui vivait dans le sous-district de Samrong se souvient de<br />

réunions au cours desquelles des personnes étaient accusées d’inconduite, et il a vu des cadres<br />

raser les cheveux d’hommes et de femmes en forme de croix et les faire défiler devant<br />

l’assistance ; ces personnes étaient ensuite envoyées dans un centre de détention relevant de la<br />

milice du sous-district 1309 . Plusieurs documents du District 105 attestent de ce que la milice<br />

du sous-district interrogeait les prisonniers en utilisant aussi bien la méthode « chaude » que<br />

la méthode « froide », avant d’en référer au district 1310 . Par exemple, dans un document qui<br />

semble avoir été adressé par l’un des sous-districts au comité de district, l’auteur du document<br />

s’exprime ainsi, s’agissant d’un jeune homme accusé de vols répétés : « J’ai même tenu des<br />

réunions (collectives) pour le juger à trois reprises jusqu’à présent. De plus, j’ai laissé les<br />

jeunes du groupe et de l’unité mettre sa tête dans un sac plastique, l’enchaîner et l’interroger,<br />

mais cela ne l’a pas dissuadé » 1311 .<br />

318. Un témoin qui vivait dans le sous-district de Tram Kok se souvient qu’avant 1975, des cadres<br />

arrêtaient les personnes accusées d’être riches ou d’avoir de grandes rizières. On leur disait<br />

qu’on les envoyait étudier. Après 1975, certains d’entre eux sont revenus dans le sous-district,<br />

et d’autres non 1312 . Pendant le régime du Kampuchéa démocratique, les habitants de la<br />

coopérative ont continué de disparaître 1313 . Les gens étaient souvent emmenés la nuit 1314 .<br />

L’ancien secrétaire de district, [CAVIARDÉ], explique qu’« un certain nombre d’habitants<br />

ont porté plainte au sujet de la disparition de leurs frères, de leurs sœurs, et de leurs enfants,<br />

mais je leur ai dit que je ne pouvais pas les aider. Les habitants sont venus porter plainte<br />

Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens, Route nationale 4, Choam Chao, Dangkao, Phnom Penh<br />

Boite postale 71, Phnom Penh. Tel: +855(0)23 218914 Fax: +855(0) 23 218941.<br />

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