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ORDONNANCE DE CLÔTURE

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002/19-09-2007-ECCC-OCIJ ЮŲŠ / No: D427<br />

dans la Coopérative de Pen Meas (Sous-district de Samrong) avaient rarement l’autorisation<br />

de voir leurs parents et frères et sœurs 1270 . Les individus n’étaient pas autorisés à parler<br />

librement les uns aux autres 1271 . Par ailleurs, les cadres du Parti déplaçaient parfois le peuple<br />

de base et le peuple nouveau pour les installer en des endroits différents dans le même<br />

district 1272 .<br />

311. Les témoins accomplissaient une variété de tâches en fonction des sous-unités dans lesquelles<br />

ils étaient placés. Les horaires de travail s’étendaient en général de 7 heures à midi, et de<br />

13 heures à 17 heures, sauf pendant la récolte, où les gens travaillaient plus longtemps.<br />

Toutefois, au moins trois témoins des Sous-districts de Trapeang Thom Tboung, Samrong et<br />

Nheng Nhang se souviennent également d’avoir travaillé dans une troisième équipe de<br />

18 heures à 22 heures 1273 . Les femmes enceintes devaient également travailler 1274 . Ceux qui<br />

travaillaient dans les rizières avaient la responsabilité d’un certain nombre d’hectares. S’ils ne<br />

terminaient pas à temps, ils étaient sermonnés et accusés d’être des ennemis 1275 . Ceux qui<br />

n’étaient pas en état de travailler étaient accusés de faire semblant d’être malades et étaient<br />

envoyés en rééducation 1276 . D’autres qui résistaient étaient arrêtés et disparaissaient 1277 . Un<br />

témoin se rappelle : « On nous forçait à travailler tous les jours. Nous n’osions pas refuser<br />

de travailler car nous avions peur d’être tués » 1278 .<br />

312. Le riz récolté par les coopératives n’était pas automatiquement distribué aux habitants des<br />

sous-districts. Chaque sous-district devait plutôt signaler sa production au district. Le district<br />

décidait ensuite de la quantité de riz à collecter auprès de chaque sous-district 1279 . Il semble<br />

qu’une partie de ce riz était ensuite envoyée pour être moulue 1280 . Certains sous-districts<br />

déclaraient un rendement moindre et conservaient le surplus afin de le distribuer en secret<br />

parmi leurs habitants 1281 . Presque tous les témoins affirment que les coopératives manquaient<br />

de nourriture 1282 . Certains se souviennent de personnes qui sont mortes de faim 1283 , fait<br />

contesté par d’autres 1284 . Plusieurs témoins attestent de ce que les gens avaient peur de se<br />

plaindre du manque de nourriture, parce qu’ils auraient pu être punis ou tués 1285 . Plusieurs<br />

documents du District 105 attestent également de l’arrestation de personnes qui s’étaient<br />

plaintes des conditions de travail et de vie dans les coopératives 1286 .<br />

313. Bon nombre de personnes vivant dans les coopératives avaient des problèmes de santé, en<br />

particulier les déportés qui n’étaient pas habitués à vivre en zone rurale 1287 . Ceux qui étaient<br />

malades étaient soignés par les auxiliaires médicales du sous-district. Les soins étaient plutôt<br />

rudimentaires, et les médicaments utilisés étaient fabriqués localement. Les patients<br />

recevaient par intraveineuse des médicaments préparés à partir de racines et d’herbes 1288 . On<br />

injectait également aux patients du jus de noix de coco mélangé avec de la pénicilline 1289 . Les<br />

Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens, Route nationale 4, Choam Chao, Dangkao, Phnom Penh<br />

Boite postale 71, Phnom Penh. Tel: +855(0)23 218914 Fax: +855(0) 23 218941.<br />

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