ORDONNANCE DE CLÔTURE

002/19-09-2007-ECCC-OCIJ ЮŲŠ / No: D427
la CIA, sont devenus des agents du Vietnam ou des membres du KGB, et se sont opposées à la
Révolution, au Peuple et au Kampuchéa démocratique » 618 . Cette directive prescrivait la
rééducation de ceux qui s’étaient prétendument ralliés à la CIA, au KGB et aux Vietnamiens
avant juillet 1978 et enjoignait au Parti et à la population générale d’éliminer les réseaux qui
continuaient de s’opposer au Parti 619 . Un témoin indique que cette directive de juin 1978
donnait au Comité central du PCK l’autorité d’« écraser » les ennemis, auparavant déléguée
en dehors du Centre du Parti par la directive du 30 mars 1976 620 . Cette directive de juin 1978
a été publiée dans un numéro de l’Étendard révolutionnaire 621 . Un autre numéro de la revue,
daté de juillet 1978, annonçait par ailleurs que la distinction entre les « pleins droits », les
« candidats » et les « déchus » au sein des coopératives était abolie 622 . Le numéro de
l'Étendard Révolutionnaire de juillet 1978 exhortait également les membres du Parti à
« continuer constamment à pousser en avant le mouvement de masse pour balayer
proprement les ennemis » 623 . En septembre 1978, Pol Pot diffusa la nouvelle politique lors
d’une grande assemblée qui réunit les cadres du Parti de tout le pays 624 . Selon Duch, toutefois,
ce soi-disant changement dans la politique du PCK n’était qu’une supercherie destinée à
calmer la population 625 .
« Moralité »
191. Les relations intimes hors mariage étaient perçues comme contraires à l’approche collectiviste
du PCK 626 et en conséquence, considérées comme « immorales » 627 et associées aux
comportements de l’ancien régime 628 . A cet égard, le code moral du Parti disposait « Ne
prenez pas de libertés avec les femmes » 629 et le code moral des forces armées disposait
« nous ne devons rien faire au détriment des femmes » 630 Il est rapporté que les codes moraux
étaient étudiés par la jeunesse 631 . La population était encouragée à adhérer aux règles qu’ils
contenaient 632 . Les personnes accusées d’attitude « immorale » étaient catactérisées comme
« mauvais éléments » ou « ennenis », et étaient souvent rééduquées ou exécutées 633 . De plus,
il apparait que les détenus étaient régulièrement intérrogés sur leur « immoralité » dans les
centres de sécurité 634 . Des cas d’ « immoralité » et leurs sanctions ont été rapportés à leurs
supérieurs par les cadres du PCK. 635 Toutefois, aux alentours de mi-1978, le Bureau 870 a
délivré une circulaire aux zones « selon laquelle les prisonniers condamnés à des peines
intermédiaire et ceux condamnés à des peines légères seraient libérés » et des prisonniers
pour « turpitude morale » furent effectivement libérés. 636
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