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ORDONNANCE DE CLÔTURE

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002/19-09-2007-ECCC-OCIJ ЮŲŠ / No: D427<br />

largement diffusée à partir de 1971 et des chants incitant à « écraser » étaient utilisés dans le<br />

cadre de sa mise en œuvre 589 .<br />

183. En juillet 1975, à un rassemblement de l’ARK, le « chef du Comité suprême militaire du<br />

Parti » a déclaré que l’Armée révolutionnaire devait défendre le pays contre « l’ennemi de<br />

l’intérieur » et continuer à l’ « anéantir » 590 . À diverses autres réunions de l’ARK, il a été<br />

question des méthodes à utiliser contre les mauvais éléments 591 .<br />

184. Le Comité permanent a porté son attention sur cette politique à l’occasion d’une série de<br />

réunions tenues entre août 1975 et août 1976 592 , et portant notamment sur les méthodes de<br />

surveillance 593 , sur la situation de certains individus tels que Norodom Sihanouk ou des<br />

cadres considérés comme des « traîtres » potentiels 594 et sur la situation de la défense<br />

nationale 595 et des ennemis 596 .<br />

185. Deux documents du Parti datant de septembre 1975 portaient sur des personnes que le PCK<br />

suspectait de se livrer à des activités hostiles à l’État, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du<br />

Cambodge, et proposaient dans certains cas des sanctions appropriées 597 . Ainsi a-t-il<br />

notamment été décidé qu’à leur retour au pays, les intellectuels vivant à l’étranger seraient<br />

rééduqués par le travail 598 .<br />

186. Le 30 mars 1976, le Comité central a annoncé ce qui suit relativement au « pouvoir de décider<br />

de l’exécution au sein et en dehors des rangs » : « Au niveau de la base, le Comité permanent<br />

de la zone décide ; pour les administrations relevant du Centre, le Comité de l’administration<br />

centrale décide ; dans les secteurs indépendants, le Comité permanent décide ; pour l’armée<br />

relevant du Centre, l’état-major décide ». 599 . Dans les mois qui ont suivi, des documents<br />

internes du PCK ont exigé plus de « vigilance révolutionnaire » pour empêcher les ennemis<br />

de « ronger de l’intérieur » le Parti et l’armée 600 . En pratique, il est arrivé que les secteurs<br />

prennent la décision « d’écraser » 601 ou supervisent les décisions d’ « écraser » au niveau des<br />

districts. 602 Apparement, certains districts prenaient eux-mêmes de telles décisions. 603 Par<br />

ailleurs, le Comité central délégua cette autorité au moins à quelques coopératives. Le fait que<br />

certaines coopératives aient détenu le pouvoir « d’écraser » ressort de déclarations de témoins, 604<br />

de rapports de presse officiels, 605 et de télégrammes. 606 En outre, les autorités de certaines<br />

coopératives fournissaient des prisoniers aux centres de sécurité des districts pour exécution,<br />

comme ce fut par exemple le cas dans le District de Tram Kok, décrit dans les sections de la<br />

présente Ordonnance relative à la caractérisation factuelle des crimes relatives aux<br />

Coopératives de Tram Kok et au Centre de sécurité de Kraing Ta Chan.<br />

Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens, Route nationale 4, Choam Chao, Dangkao, Phnom Penh<br />

Boite postale 71, Phnom Penh. Tel: +855(0)23 218914 Fax: +855(0) 23 218941.<br />

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